

ONFR
Keep abreast of the most pressing issues at Queen's Park and in the francophone communities across Ontario and Canada.
Video transcript
Collège Alfred : What kind of future?
The Ontario Francophone farming community is holding its collective breath in anticipation of a decision by Queen’s Park concerning the future of the only French-language agricultural education institution in the province. What will become of the Campus d’Alfred? The #ONfr team gives an account of the issue.
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Générique d'ouverture
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Bienvenue à #ONfr.
La communauté agricole
francophone de l'Ontario retient
son souffle dans l'attente d'une
décision de Queen's Park sur
l'avenir du seul établissement
d'enseignement agricole de
langue française de la province.
Qu'adviendra-t-il du Collège
d'Alfred? Nous vous proposons
cette semaine un état des choses.
Diffusion d'images du Collège d'Alfred
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
L'avenir demeure incertain pour
le Collège d'Alfred dans l'Est
ontarien.
Entretien avec TOM MANLEY, président du Conseil communautaire du Collège d'Alfred
TOM MANLEY
Le Collège d'Alfred existe
depuis environ 32 ans.
D'abord, une école du ministère
de l'Agriculture de l'Ontario,
mais en 1997, transférée à
l'Université de Guelph,
mais toujours un campus
collégial. Et le 7 mars 2014,
l'Université de Guelph a décidé
de se retirer pour raison de
coût de livraison des produits
scolaires, et dans le but de
concentrer ses efforts à Guelph.
Actuellement, nous avons deux
nouveaux partenaires, c'est à
dire La Cité collégiale à Ottawa
et le Collège Boréal à Sudbury,
qui ont pris en charge les trois
programmes collégiaux ainsi que
certains certificats, pour
continuer la livraison de ces
programmes. Par contre, nous ne
savons pas à l'heure actuelle
qui sera le nouveau maître,
propriétaire des lieux,
employeur du personnel, à
compter du mois de mai, et c'est
une décision que nous attendons
du ministre.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Début juin 2014, Queen's Park
a nommé un facilitateur, Marc
Godbout, ancien sous-ministre
adjoint et proche du Parti
libéral, pour se pencher sur une
solution sur le long terme pour
le Collège d'Alfred. La province
a nommé un autre facilitateur
pour le collège anglophone de
Kemptville, lui aussi menacé de
fermeture pour les mêmes raisons
qu'Alfred. Dans son rapport
rendu public à la mi-décembre,
Marc Godbout recommande une
nouvelle structure de
gouvernance pour le Collège
d'Alfred. Il souhaite la
création d'un conseil de
formation agricole auquel
siégeraient, entre autres, les
collèges Boréal et La Cité.
TOM MANLEY
Le rapport est très
enthousiaste dans le potentiel
et l'impact que le Collège
Alfred pourrait avoir au niveau
de l'économie ontarienne, et
surtout pour les Franco-
Ontariens, dans le domaine
agroalimentaire. Nous partageons
à peu près toutes ces
recommandations sur l'expansion
des programmes, l'augmentation
de la population étudiante, et
la multiplication des activités
dans d'autres domaines. Ce qui
est inconnu, c'est la structure
de gouvernance. Une structure a
été proposée dans le rapport
Godbout, que je trouve un peu
lourde. Alors nous attendons,
justement, une décision du
ministre sur la structure de
gouvernance et le financement,
et le transfert des opérations.
Nous voyons trois scénarios
possibles. La structure de
gouvernance telle que
recommandée par M. Godbout, qui
est une structure assez complexe
à mon avis. Un autre scénario,
c'est que carrément, le campus
soit un campus se rapportant à
un des deux collèges. Ou bien,
ce que nous recommandons
localement, c'est une
gouvernance locale.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Ce n'est pas la première fois
que le Collège d'Alfred est
menacé. L'établissement a
survécu à une première crise en
1997 lorsqu'il s'est retrouvé,
justement, sous la tutelle de
l'Université de Guelph.
Autre temps, autres moeurs.
Cette fois, l'élite politique à
Queen's Park est bien consciente
qu'Alfred pourrait devenir à
l'enseignement supérieur ce qu'a
été la saga de l'Hôpital
Montfort à la santé pour les
Franco-Ontariens.
Entretien avec JEFF LEAL, ministre de l'Agriculture de l'Ontario
JEFF LEAL
(Propos traduits de l'anglais)
Je siégeais au conseil municipal
de Peterborough à la fin des années
1990 alors que le gouvernement
de l'époque cherchait à fermer
l'hôpital Montfort, qui était le seul
hôpital francophone en Ontario.
Les leaders politiques ont depuis
appris qu'il y a de meilleures façons
de faire que celle adoptée à la fin
des années 1990.
TOM MANLEY
Le Collège d'Alfred joue un rôle
très important dans l'économie
ontarienne, mais surtout au
niveau des possibilités
économiques des Franco-Ontariens
en milieu agroalimentaire.
C'est la seule école en langue
française agroalimentaire au
Canada, hors Québec. Très
important, donc, pour les
Franco-Ontariens, et même pour
les Franco-Canadiens, les
Canadiens à l'extérieur du
Québec. Il faut que ça survive.
Il n'est pas question de tout
simplement repousser les
activités à l'Université de
Guelph dans sa ville de base,
à Guelph, et penser qu'on va
réussir. Au contraire, il faut
que le collège survive.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Le rapport Godbout plaît au
Collège La Cité, qui hériterait
sans doute d'une plus grande
part de la gestion du Collège
d'Alfred. La direction du
collège francophone d'Ottawa n'a
pas été en mesure de nous
accorder une entrevue, mais dans
un communiqué daté du 18
décembre, la présidente Lise
Bourgeois affirme que «la vision
proposée par le facilitateur
est réalisable et présente une réelle
compréhension des enjeux
de l'ensemble des communautés
agricoles et francophones de
l'Ontario».
Mais le Collège Boréal, lui, y
voit quelques zones grises.
Entretien avec PIERRE RIOPEL, président du Collège Boréal
PIERRE RIOPEL
On a beaucoup de questions.
On accueille le rapport Godbout
en reconnaissant que...
on parle de potentiel, on parle
d'avenir pour le campus
d'Alfred, et ça, je pense que
c'est très bien. Par contre, nos
préoccupations sont au niveau du
quotidien, au niveau de
l'opérationnalisation de
certaines des recommandations du
rapport Godbout. Donc, il y a 57
recommandations quand même.
Je pense que ça demande de la
réflexion, ça demande une
analyse, ça demande peut-être
certaines recherches afin de
trouver une solution qui est
durable, une solution qui est
vraiment à long terme.
Alors, quelles sont les
implications, par exemple, de la
recommandation 11, où on
recommande que la gouvernance et
la gestion du campus d'Alfred
soient assurées par La Cité, et
que deux autres centres, à New
Liskeard et à Windsor, que la
gouvernance et la gestion des
programmes qui sont offerts dans
ces deux centres-là soient
assurées par le Collège Boréal?
Alors, qu'est-ce qu'on veut dire
par "gouvernance", et quelle est
l'implication dans le quotidien,
dans le jour à jour, dans la
gestion de ces programmes-là?
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Le rapport Godbout, par
ailleurs, parle très peu
d'argent. Et la province, qui a
le dernier mot, est très
soucieuse des coûts du sauvetage
du Collège d'Alfred.
JEFF LEAL
(Propos traduits de l'anglais)
Nous voulons nous assurer
que les étudiants à l'heure actuelle
puissent terminer leurs études
et obtenir leur diplôme.
Deuxièmement, nous voulons
analyser l'impact financier
pour la province et l'impact
économique pour les communautés
d'Alfred et de Kemptville.
Troisièmement, dans le cas d'Alfred,
nous voulons nous assurer
que nous continuions à offrir
de la formation agricole en français.
Et quatrièmement, nous voulons
nous assurer que nous traitons
Alfred et Kemptville de manière
équitable.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Le ministre Jeff Leal doit rendre
son verdict à la fin janvier.
JEFF LEAL
Nous effectuons un examen approfondi de l'analyse et de l'information de M. Godbout dans le cas d'Alfred, et Lyle Vanclief, dans le cas de Kemptville. Nous prévoyons dévoiler publiquement les prochaines étapes d'ici la fin du mois. Mais c'est quelque chose que nous faisons avec beaucoup de prévenance et de sensibilité à l'égard des deux communautés dans l'Est ontarien. [FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Pour Tom Manley, du Collège
d'Alfred, il est déjà minuit
moins une.
TOM MANLEY
Le temps presse pour une
décision et une mise en place
rapide de la solution finale.
Néanmoins, nous sommes inquiets
des mois qui s'enchaînent,
et l'entrée scolaire de 2015 en
septembre arrive très
rapidement. Et on sait que dans
un domaine complexe comme le
Collège d'Alfred et dans le
secteur gouvernemental, ça prend
du temps.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
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quotidien pour demeurer branché
sur l'actualité politique de
l'Ontario. Voilà ce qui conclut
cette émission d'#ONfr.
Rendez-vous jeudi prochain,
20h50. Au revoir.
Générique de fermeture
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