

ONFR
Keep abreast of the most pressing issues at Queen's Park and in the francophone communities across Ontario and Canada.
Video transcript
Political Funding: Queen´s Park Debates
Political party funding has suddenly become a hot topic in Ontario Legislative Assembly debates. Under pressure from the opposition, Premier Kathleen Wynne promised to bring about quick reform in the matter. But that´s not enough for Patrick Brown. The Progressive Conservative leader is calling for a public enquiry into the granting of government contracts to businesses that have allegedly made contributions to the Liberal election fund.
Another topic making the headlines in Ottawa since the beginning of 2016 is the Translation Bureau. This federal body offers translation, revision and interpretation services to the Parliament, to courts and to federal ministries and agencies. In the last few years, several strategic changes have been made to the agency, which has many worried about its future.
Production year: 2015
video_transcript_title-en
Titre :
Onfr
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, est en studio, s'adressant au public de l'émission.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Bienvenue à #ONfr.
Le financement des partis
politiques s'est invité dans
les débats de l'Assemblée
législative de l'Ontario.
Déjà, pour calmer le jeu,
la première ministre Kathleen
Wynne propose une réforme.
Mais c'est pas suffisant,
selon le chef de l'opposition.
Patrick Brown demande, et exige
même, le déclenchement d'une
enquête publique sur l'octroi
des contrats du gouvernement à
des entreprises qui pourraient
avoir contribué à la caisse
électorale du Parti libéral.
Pour y voir plus clair, j'en
parle avec mon collègue François
Pierre Dufault.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT, premier rédacteur, apparaît sur écran vidéo en studio.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Bonjour, François Pierre.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Bonjour, Étienne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
François Pierre, ça part d'où,
cette controverse entourant
le financement des partis?
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
C'est arrivé très vite
et de façon plutôt inattendue.
Quelques histoires dans
les médias semblent avoir
déclenché toute une polémique
à Queen's Park. Si bien que
la première ministre Kathleen
Wynne a décidé de devancer
le dépôt d'un projet de réforme.
Ça devait avoir lieu à
l'automne. Ça va avoir lieu
au mois de mai. On sent vraiment
que le gouvernement essaie
ici de tuer dans l'oeuf
ce qui pourrait devenir
une controverse importante.
Mais il faut dire aussi que
les règles du financement
politiques en Ontario datent
d'une autre époque. Les partis
politiques peuvent encore
obtenir des dons auprès
d'entreprises et de syndicats,
ce qui n'est plus le cas dans
plusieurs autres provinces, et
aussi au gouvernement fédéral.
On montre des images d'affiches de commerces entre autres de la banque RBC.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Et à quoi devrait ressembler
la réforme proposée par
le gouvernement Wynne?
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Eh bien, Mme Wynne a présenté
cette semaine les grandes lignes
de sa réforme. Sans surprise,
la principale recommandation,
c'est de mettre fin aux
contributions des entreprises
et des syndicats.
Mme Wynne a aussi rencontré
les chefs de l'opposition,
supposément pour les consulter.
On montre des images de PATRICK BROWN, chef PC de l'Ontario et de ANDREA HORWATH, chef néo-démocrate de l'Ontario.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Eux disent que c'est
une véritable mascarade,
que Mme Wynne n'a pas écouté
leurs recommandations.
Et il y a aussi toute
la question de la capacité des
ministres à obtenir des dons
auprès d'entreprises à qui leur
ministère octroie des contrats.
On sait que les ministres ont
des cibles de financement.
Pour le Parti progressiste-
conservateur, c'est
un problème. Écoutons à ce sujet
un échange assez éloquent qui
a eu lieu à Queen's Park au
cours des derniers jours.
À l'Assemblée législative, le député conservateur de Renfrew-Nipissing-Pembroke, JOHN YARABUSKI prend la parole.
JOHN YARABUSKI
(Propos traduits de l'anglais)
Le ministre est, pour le Parti libéral,
un guichet automatique en chair
et en os. Le ministre croit-il
qu'il soit approprié pour un ministre
de la Couronne d'amasser
de grandes sommes d'argent
auprès des parties intéressées
qui soumissionnent pour des projets
qui valent des centaines de millions
de dollars et qu'il a le pouvoir d'accepter
ou de refuser?
BOB CHIARELLI, le ministre de l'énergie de l'Ontario, lui répond.
BOB CHIARELLI
BOB CHIARELLI
(Propos traduits de l'anglais)
Comme tout le monde ici, comme
la chef de la deuxième opposition
et le chef de l'opposition, j'organise
des activités de financement,
monsieur le président et j'amasse
des fonds pour mon parti comme
tout le monde le fait ici.
De retour en studio.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Mais Patrick Brown se contente
pas d'une réforme. Il veut
vraiment une commission
d'enquête publique.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Rien de moins.
M. Brown a vu l'impact de
la Commission Gomery sur
le scandale des commandites,
ou encore la Commission
Charbonneau sur l'industrie de
la construction au Québec.
On montre des images des deux commissions.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Bien sûr, ces commissions d'enquête
là n'envoient personne en
prison, mais elles font
couler beaucoup d'encre. Et
politiquement, ça pourrait être
très bon pour Patrick Brown.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Est-ce que c'est réaliste de
penser qu'il va vraiment y avoir
une commission d'enquête?
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
C'est la grande question
à l'heure actuelle.
Mme Wynne dit non.
On montre des images de MME WYNNE à l'Assemblée législative ainsi qu'avec ses supporters.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Bien sûr, ce n'est pas à
l'avantage des libéraux d'avoir
une commission d'enquête
qui épluche des états de compte
et des contrats publics, surtout
si les travaux se poursuivent
jusqu'aux prochaines élections.
Mais, comme dans le cas de Jean
Charest au Québec en 2011, s'il
y a suffisamment de pression,
Mme Wynne pourrait bien être
forcée de déclencher une
commission d'enquête, oui.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
François Pierre Dufault,
merci beaucoup.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Je t'en prie, Étienne.
Transition
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Le dossier des langues
officielles obtient en temps
normal bien peu de visibilité
lorsqu'on parle de politique
fédérale. Mais depuis le début
de l'année, c'est une tout
autre histoire avec la saga
entourant le Bureau
de la traduction.
Créé en 1934, cet organisme
fédéral offre des services
de traduction, de révision et
d'interprétation au Parlement,
aux tribunaux ainsi qu'aux
ministères et organismes
fédéraux. Mais voilà que
l'organisme a opéré plusieurs
changements. Des décisions qui
inquiètent le Comité permanent
des langues officielles,
comme nous l'explique mon
collègue Benjamin Vachet.
BENJAMIN VACHET, reporter national, se trouve à l'extérieur, devant le Parlement.
BENJAMIN VACHET
Le Bureau de la traduction est
dans la mire du Comité permanent
des langues officielles.
Problème soulevé: la stratégie
de l'organisme et sa
volonté d'optimisation.
Cette logique a conduit à
l'abolition de 400 postes
par attrition depuis quatre ans.
D'ici 2018, 140 autres postes
devraient être abolis.
Les représentants syndicaux
dénoncent une situation jugée
intenable pour maintenir
la qualité du service.
Le Bureau de la traduction,
c'est 354 millions de mots
traduits par années. Il traite
environ 80% de la demande du
gouvernement fédéral. Car depuis
les années 90, le Bureau de la
traduction a perdu son monopole.
Il est désormais en concurrence
avec le secteur privé, et les
compressions du gouvernement
de Stephen Harper ont également
contribué à diminuer
la demande de traduction.
De quoi inquiéter le député
François Choquette quant à
la capacité de l'organisme à
remplir sa mission. Une mission
qu'il juge essentielle quant
à la dualité linguistique.
FRANÇOIS CHOQUETTE, porte-parole néo-démocrate aux langues officielles, accorde une entrevue.
FRANÇOIS CHOQUETTE
Le Bureau de la traduction,
c'est pas comme un bureau privé.
Il y a aussi une responsabilité.
Vous savez, il s'occupe entre
autres de la terminologie,
de l'outil de terminologie
TERMIUM qui lui, bien sûr,
rayonnait partout à travers
la francophonie entre autres.
C'était un exemple d'outil de
terminologie. Malheureusement,
avec les coupures qu'il y a
eu récemment, on est en train de
perdre de cette réputation-là.
De retour à BENJAMIN VACHET devant le Parlement.
BENJAMIN VACHET
Autre conséquence de cette
réalité, la mise en place d'un
outil de traduction automatique.
Celui-ci devrait permettre à
tous les fonctionnaires fédéraux
de mieux comprendre et plus
rapidement les documents à
l'interne, nous dit-on.
La qualité de cet outil est
questionnable, mais il devrait
être mis en place très
prochainement. Mais pour
la professeure Linda Cardinal,
le problème est plus large.
On présente un extrait d'entrevue avec LINDA CARDINAL de la Chaire de recherche sur la Francophonie de l'Université d'Ottawa. BENJAMIN VACHET commente entre les segments d'entrevue.
LINDA CARDINAL
On a l'impression que c'est
neutre, ces choses. Mais c'est
pas neutre. Ça véhicule
une certaine idéologie.
Dans le contexte de l'ancien
gouvernement, c'était carrément:
on utilise les nouvelles
technologies pour économiser.
Pas nécessairement pour
améliorer la prestation des
services dans les deux langues
officielles. Ça s'inscrivait
aussi dans une certaine
privatisation des appuis à la
prestation des services dans
les deux langues officielles.
BENJAMIN VACHET
La question du Bureau de
la traduction est devenue
politique, selon Mme Cardinal.
LINDA CARDINAL
Le Bureau de la traduction,
je trouve que c'est la colle
entre les francophones et
les anglophones au Canada.
La langue, c'est politique
au Canada. C'est ce qui unit
à bien des égards les citoyens
canadiens, parce que c'est une
caractéristique fondamentale
de notre société. Donc, ramener
la langue, par exemple, à une
question d'économie, où on a vu
avec tous les reportages sur
le Bureau de la traduction
qu'il faut trouver des façons
d'économiser. Mais on peut
pas faire ça avec les langues
officielles. Les langues
officielles, ça a une valeur
fondamentale dans notre société.
Donc, c'est politique.
BENJAMIN VACHET
Très impliqué dans le dossier,
François Choquette pense
connaître la recommandation
qui s'impose. On l'écoute.
On présente un autre extrait d'entrevue avec FRANÇOIS CHOQUETTE.
FRANÇOIS CHOQUETTE
J'attends des recommandations
du Comité concernant cela, et
j'ai bien hâte de voir ce qui
va en sortir, de cette étude.
De retour à BENJAMIN VACHET devant le Parlement.
BENJAMIN VACHET
#ONfr a tenté, sans succès,
d'interroger son homologue
conservateur, Bernard Généreux.
Le Comité permanent des langues
officielles devrait présenter
les conclusions de son étude en
mai. Reste à savoir quelle sera
la position du gouvernement. Un
gouvernement de Justin Trudeau
jugé trop silencieux sur cette
question, selon l'opposition.
De retour en studio.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
En en terminant, on revient
sur les évènements qui
bouleversent le Nouveau Parti
démocratique. On vous en parlait
la semaine dernière. L'avenir
du chef Thomas Mulcair était
bien incertain au sein de la
formation politique. Eh bien,
au terme du congrès du NPD
en Alberta, les militants ont
montré la porte au chef.
On montre des images de Thomas Mulcair lors de différentes prises de parole publiques.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
L'appui à Thomas Mulcair ne s'élevant
qu'à 48%, une course à la
direction a été déclenchée.
Il semble cependant qu'il
restera à la tête de la
formation politique jusqu'à ce
qu'on lui trouve un successeur,
dans 24 mois. Le NPD traverse
une crise de leadership qui
provoque bien des vagues et
pourrait affaiblir sa position
en Chambre. On vous offre
une couverture complète
des évènements sur
notre site Internet
au tfo.org/onfr.
L'adresse twitter suivante apparaît: «@ONFR_TFO» et l'adresse électronique suivante apparaît: «TFO.ORG/ONFR».
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Et pour toute
l'actualité de la francophonie
ontarienne et canadienne,
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Au nom de toute notre équipe,
merci d'avoir été là.
On se retrouve la semaine
prochaine. Au revoir.
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