ONFR
Keep abreast of the most pressing issues at Queen's Park and in the francophone communities across Ontario and Canada.


Video transcript
Interest Wanes for Bilingual Signage in Eastern Ontario
In the Eastern Ontario region of Prescott and Russell, only four of its eight municipalities have adopted the mandatory bilingual commercial signage bylaw. Yet since 2008, the measure´s popularity has waned, and even the Prescott and Russell ACFO no longer seems to consider it a priority. Additionally, #ONfr spoke with Marc Despatie against the backdrop of World AIDS Day. Despatie, a member of the Action Positive board of directors, discusses the difficulties HIV-positive Franco-Ontarians have in obtaining services in their language.
Réalisateur: Michel Plaxton
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Titre :
#ONfr
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT (Narrateur)
Aujourd'hui à #ONfr, Journée
mondiale du sida, la réalité des
Franco-Ontariens atteints par la
maladie. Le point sur le dossier
de l'affichage bilingue
dans l'Est ontarien.
Dans un studio, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, s'adresse au public de l'émission.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
36 millions de personnes
sont mortes du sida au cours
des quatre dernières décennies,
dont un million seulement
l'an dernier. À l'occasion de
la Journée mondiale de lutte au
VIH-sida, les acteurs impliqués
appellent à la mobilisation.
Le gouvernement ontarien devait
d'ailleurs dévoiler aujourd'hui
une nouvelle stratégie de lutte
au VIH axée sur la prévention
et l'élimination quasi complète
des nouveaux cas d'infection.
L'annonce est cependant
repoussée depuis plusieurs mois
et l'a été encore une fois
aujourd'hui. Pourtant, il y a
urgence d'agir, s'entendent
les acteurs impliqués dans cette
lutte. J'ai rencontré Marc
Despaties de l'organisme Action
Positive qui nous a parlé des
défis actuels et des besoins
de la population francophone
à quelques pas du monument
des victimes du VIH.
Dans un parc, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER fait une entrevue avec MARC DESPATIES, membre du CA de l'organisme Action positive.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Le VIH-sida fait des ravages
depuis maintenant 35 ans.
Où on est-on maintenant dans
la lutte contre la maladie?
MARC DESPATIES
On peut dire que les taux
d'infection sont à la baisse
en général au Canada. C'est une
tendance qu'on observe quand
même depuis cinq ou dix ans.
Dans la région du grand Toronto
par exemple, il y a certains
groupes qui sont affectés
particulièrement. Les moins de
45 ans, on voit que les taux
d'infection sont à la hausse.
Aussi, chez les 19 à 25, c'est
très important comme hausse.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
M. Despatie, on n'a pas
encore gagné la guerre
contre le VIH?
MARC DESPATIES
Je pense qu'on peut dire
qu'on a peut-être gagné quelques
petites batailles, mais ça reste
un fléau qui affecte toutes
sortes de gens. Pas uniquement
les hommes qui ont des relations
sexuelles avec des hommes.
Des populations afro-caribéennes
aussi, des femmes. Tous les
réseaux d'appui pour ces
gens-là, c'est leur famille,
leurs proches et leurs amis.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Est-ce que les communautés
francophones font face à des
problématiques particulières?
MARC DESPATIES
Il y a le problème de trouver
des fournisseurs de services
de santé en français. Pour
accompagner la personne à tous
les niveaux de la démarche en
français. Il y a des bouts qu'on
peut faire, souvent avec des
professionnels de la santé
francophones, mais il y a
d'autres bouts que ça
reste toujours impossible.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Quel est le portrait des
services en français offerts
aux personnes atteintes
par le VIH actuellement?
MARC DESPATIES
Je dirais qu'en général
en Ontario, les francophones
atteints du VIH-sida sont en
souffrance par rapport à la
population anglophone. On ne
pourrait pas dire que partout
en Ontario, les services sont
équivalents. Certainement pas
à Toronto. Ce qu'on cherche
vraiment, c'est une équivalence
parfaite entre tous les services
qu'un anglophone pourrait
obtenir et les services qu'un
francophone pourrait
obtenir en français.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Parlons un peu de la PrEP,
c'est un médicament qui peut
empêcher la transmission du VIH.
Est-ce qu'il est suffisamment
accessible actuellement
en Ontario?
MARC DESPATIES
En fait, le Québec est
la seule province qui couvre
ce médicament dans son régime
d'assurance santé. La seule
province canadienne. Donc,
ce serait super intéressant si
le gouvernement pouvait mettre
ce médicament à la liste
des médicaments couverts par
le régime d'assurance santé.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Quel accès est-ce que
les Franco-Ontariens ont
à ce médicament?
MARC DESPATIES
Je dirais que c'est aussi
difficile de prime abord que
pour n'importe qui d'autre,
mais un peu plus difficile parce
qu'on n'a pas tout le temps
la gestion de cas. C'est
une population qui a plus
d'obstacles à franchir
pour obtenir les mêmes
services que d'autres.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Marc Despaties,
merci énormément.
MARC DESPATIES
Ça fait plaisir.
En studio, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER s'adresse au public de l'émission.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
L'affichage bilingue a
longtemps été un sujet de
discorde dans l'Est ontarien. En
2010, la municipalité de Russell
avait même dû aller jusque
devant les tribunaux pour
confirmer son droit de légiférer
dans ce domaine. Plusieurs
francophones demandent que
d'autres villes suivent
cet exemple. Les autres
municipalités des Comtés unis
de Prescott et Russell ne sont
cependant pas pressées
d'emboîter le pas.
Benjamin Vachet s'est penché
sur la question.
Des images de panneaux d'affichage écrits en français et en anglais défilent.
BENJAMIN VACHET (Narrateur)
Rockland, Casselman, La
Nation, puis finalement Russell.
Les règlements d'affichage
bilingue obligatoire ont fleuri
dans les Comtés unis de Prescott
et Russell. Ce règlement prévoit
que les commerces et panneaux
publicitaires affichent leurs
nouvelles enseignes en français
et en anglais. Une manière de
montrer que les deux langues
y ont une place égale et de
rappeler la présence de
la communauté francophone
majoritaire à plus de 65%
dans Prescott et Russell. La
municipalité de Hawkesbury, très
majoritairement francophone,
préfère pourtant laisser le soin
aux commerçants de choisir,
expliquant ne pas sentir
sa francophonie menacée.
Dans une salle de conseil, JEANNE CHARLEBOIS, mairesse de Hawkesbury, accorde une entrevue.
JEANNE CHARLEBOIS
Quand je regarde Russell,
je regarde Rockland, je regarde
Casselman, je regarde aussi
la manière, la croissance qui se
fait dans leur communauté et
les personnes qui viennent
s'établir. La plupart, c'est
du monde d'Ottawa. Alors, c'est
certain que ce n'est pas la même
situation. Nous autres,
Hawkesbury, en étant une
municipalité à 80% francophone,
on a quatre écoles dans
notre municipalité qui sont
entièrement francophone.
Alors, c'est un fait chez nous.
BENJAMIN VACHET (Narrateur)
Depuis 2008, la liste
reste donc bloquée à quatre
municipalités sur huit dans la
région. L'ACFO des Comtés unis
de Prescott et Russell en avait
pourtant fait une priorité en
2013. L'organisme porte-parole
des francophones dans la région
voulait que toutes les
municipalités adoptent un tel
règlement. Le projet a toutefois
été mis de côté, faute du manque
de ressources de l'organisme.
Le sommet prévu sur la question
en 2015 n'a pas eu lieu,
mais l'idée n'est pas
totalement abandonnée.
JACQUES HÉROUX, président d'ACFO Prescott-Rusell, accorde une entrevue.
JACQUES HÉROUX
Je doute qu'on va faire
quelque chose avant l'été 2017,
mais certainement qu'on peut
penser que d'ici quelques
années, on pourrait revisiter
cette promesse qui a été
faite dans le passé.
BENJAMIN VACHET (Narrateur)
Depuis le combat judiciaire
mené contre l'affichage bilingue
à Russell, les esprits se sont
apaisés. À Clarence Rockland,
la municipalité indique n'avoir
reçu qu'une seule plainte
en 2015 rapidement réglée.
Également, le maire, Guy
Desjardins, voit d'un bon oeil
que le règlement se répande
dans toute la région.
GUY DESJARDINS, maire de Clarence-Rockland, accorde une entrevue.
GUY DESJARDINS
On a deux langues officielles
au Canada, on est dans des
villages bilingues, totalement
bilingues. Pourquoi ne pas
servir nos deux populations.
C'est à l'avantage des hommes
d'affaires.
BENJAMIN VACHET (Narrateur)
Selon le président de l'ACFO,
l'affichage bilingue n'est
peut-être pas la première
priorité sur laquelle devrait
travailler son organisme.
JACQUES HÉROUX
Je pense qu'il est plus
important de s'acharner et de
s'assurer que nos services chez
nous, pour nos jeunes familles
francophones, soient bien
desservis. S'assurer qu'il y
a un pourcentage de
l'affiche en français.
BENJAMIN VACHET (Narrateur)
L'ACFO se donne donc le temps
d'y penser et continue de
réfléchir à comment contrer
le recul du fait français dans
la région depuis les 15
dernières années.
En studio, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER s'adresse au public de l'émission.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
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