ONFR
Keep abreast of the most pressing issues at Queen's Park and in the francophone communities across Ontario and Canada.


Video transcript
Pressing Need for an Additional School in Toronto
Francophone parents in Toronto are seething at the Ontario government. They feel misled by the province and its refusal to finance a new high school in the East End. Lawyer Nicolas Rouleau explains the impending legal proceedings. Meanwhile, Francophone community media outlets outside of Quebec are also in dire straits. Case in point: weekly publication L´Express d´Ottawa has recently disappeared from the Ontario media landscape. These outlets are waiting for assistance from the federal government. Reporter for nationwide issues Benjamin Vachet reexamines the issue.
Réalisateur: Michel Plaxton
video_transcript_title-en
Titre :
#ONfr
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, présente les sujets qui seront abordés dans l'émission. Des images issues des reportages de l'émission se succèdent.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Aujourd'hui à #ONfr:
les médias francophones
communautaires face à la crise,
mobilisation pour une école
francophone dans l'est
de Toronto.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER est en studio.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Des parents francophones de
Toronto veulent une école dans
l'est de la ville. Une école
équivalente à celle des
anglophones. Actuellement, ces
parents ont deux choix: envoyer
leurs enfants dans une école
francophone à l'autre bout
de la ville ou dans une école
de langue anglaise plus près de
la maison. En s'appuyant sur la
Charte canadienne des droits et
libertés, ils sont sur le point
d'intenter une poursuite contre
le gouvernement de l'Ontario.
Pour mieux comprendre les
fondements juridiques de leur
démarche, voici mon entretien
avec l'un de leurs avocats lors
d'un rassemblement, hier soir,
pour préparer cette nouvelle
bataille francophone.
Dans son reportage, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER interviewe NICOLAS ROULEAU, un avocat, lors du rassemblement de la veille. Des images de ce rassemblement se succèdent au cours de l'entrevue.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Me Rouleau, qu'est-ce que
les parents francophones que
vous représentez reprochent au
gouvernement et qu'est-ce qu'ils
veulent de la province?
NICOLAS ROULEAU
Ce que les parents
francophones ici veulent, c'est
une école dans leur quartier.
Le quartier est quand même
assez vaste. On parle de l'est
de Toronto. Ce qu'ils veulent,
c'est une école secondaire
francophone dans ce quartier
et une école équivalente à celle
des anglophones, donc aussi
accessible et avec d'aussi
bonnes immobilisations.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Les parents disent qu'il y
a urgence d'agir. Vous dites
qu'ils se sont fait berner
par le gouvernement. Qu'est-ce
que vous entendez par
cette expression?
NICOLAS ROULEAU
Ça fait dix ans que les
parents francophones tentent de
collaborer avec la province et
qu'on leur dit: ah, cette école
s'en vient, attendez, vous aurez
votre cour et l'école s'en
vient. Dix ans plus tard,
on a toujours rien.
On perd des parents,
on perd des titulaires du droit
et des élèves qui s'assimilent
dans la langue anglophone
et la culture anglophone.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Sous quelle base juridique
est-ce que vous pensez amener
le gouvernement ontarien
devant les tribunaux?
NICOLAS ROULEAU
On va contester le
gouvernement en matière de
l'article 23 de la Charte.
L'article 23 prévoit que les
francophones en situation
minoritaire, comme en Ontario,
lorsque leur nombre est
suffisant, ont droit à des
écoles francophones fournies
à fonds publics. Ces écoles
doivent être équivalentes
à celles des anglophones.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Vous y allez même avec
une comparaison entre
les francophones de Toronto
et les anglophones de Montréal.
NICOLAS ROULEAU
Au niveau des écoles. Les
écoles anglophones à Montréal
sont de qualité, elles sont
excellentes. Reconnues partout
au Canada. Nous, tout ce qu'on
demande, c'est la même chose
comme francophones ici en
contexte anglophone.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Amenez-nous un peu dans ce
processus juridique. Quelles
sont les prochaines étapes pour
les parents qui attendent
une école urgence?
NICOLAS ROULEAU
Les prochaines étapes,
on a déjà commencé à rédiger les
documents juridiques qui vont
être déposés devant le tribunal.
Le processus, c'est de continuer
la rédaction de ce dossier
juridique. Lorsque ce sera prêt,
on s'attend à quelques semaines
à deux mois, on va déposer.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Est-ce qu'il y a des
précédents dans la francophonie
minoritaire canadienne
qui pourraient vous
aider dans cette cause?
NICOLAS ROULEAU
Certainement. Dans les
derniers 30 ans il y a eu
plusieurs dossiers juridiques
menés par des groupes
francophones partout au pays.
De l’Île-du-Prince-Édouard
jusqu'à la Colombie-Britannique.
D'ailleurs, j'ai mené un dossier
en Colombie-Britannique très
semblable à celui-ci pour une
école primaire, cette fois, qui
n'était ni accessible ni à but
d'immobilisations équivalentes.
Donc, le dossier est très
semblable à celui-ci. On
revendique ce qu'on revendique
sur la base de précédents
établis. L'urgence existe
vraiment. Il faut résoudre le
problème immédiatement. Pour pas
que tous ces parents dans cette
salle voient le même sort
que les autres parents.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Merci beaucoup, Me Rouleau.
NICOLAS ROULEAU
Merci, à la prochaine.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER est en studio.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
À l'image de ce qui se passe
ailleurs sur la planète,
les médias communautaires
francophones à l'extérieur du
Québec vivent une période
extrêmement difficile. En fait,
la crise des médias les frappe
peut-être encore plus durement.
Nous révélions d'ailleurs il y a
quelques jours la disparition de
l'hebdomadaire L'Express Ottawa.
Les médias qui tiennent le coup
attendent maintenant l'aide
du gouvernement fédéral. On en
parle avec mon collègue Benjamin
Vachet à Ottawa.
Bonsoir, Benjamin.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER discute en duplex avec BENJAMIN VACHET, le reporter national.
BENJAMIN VACHET
Bonsoir, Étienne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Les médias francophones
hors Québec disent que leurs
difficultés sont notamment,
probablement liées au
gouvernement fédéral qui
n'investit pas suffisamment
en publicité.
BENJAMIN VACHET
Effectivement, Étienne. Ces
dépenses ont beaucoup diminué
ces dernières années. On est
passé de 71 millions en 2006
à aujourd'hui, enfin selon
les derniers chiffres en 2014,
50 millions. Pour les médias
des communautés en situation
minoritaire, ça représente
une baisse de 2,6 millions à
600 000$ aujourd'hui avec un pic
lors de la campagne publicitaire
pour le H1N1 en 2009.
Un graphique illustre les propos de BENJAMIN VACHET.
BENJAMIN VACHET
Le problème pour ces médias,
c'est que leur auditoire est
par définition plus limité et
que les possibilités financières
sont plus limitées aussi.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Cette baisse de dépenses
publicitaires a fait l'objet
d'une plainte au commissaire des
langues officielles. Qu'est-ce
qui est reproché exactement?
BENJAMIN VACHET
Ce qu'on reproche au
gouvernement fédéral, c'est
d'avoir beaucoup parié sur
la publicité et beaucoup moins
sur les médias traditionnels.
Sur cette question, on écoute
l'ARC du Canada qui a
appuyé la plainte.
On nous présente un extrait d'une entrevue avec FRANÇOIS CÔTÉ, secrétaire général de l'Alliance des radios communautaires du Canada.
FRANÇOIS CÔTÉ
On s'est posé la question.
Est-ce que le gouvernement
respecte la Loi sur les langues
officielles quand ils font
leurs annonces? Parce qu'il
n'utilisait presque plus
les radios. Presque plus
les journaux en situation
minoritaire.
L'extrait prend fin. BENJAMIN VACHET discute toujours en duplex avec ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER.
BENJAMIN VACHET
Les plaignants reprochent
donc au gouvernement fédéral de
ne pas respecter ses obligations
parce que, selon les chercheurs,
les médias sont essentiels dans
la vitalité des communautés.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Tu as mis la main sur le
rapport préliminaire concernant
cette plainte. Qu'est-ce qu'on
y apprend exactement?
BENJAMIN VACHET
Le commissaire aux langues
officielles du Canada blâme le
gouvernement et lui reproche
de n'avoir rien fait alors qu'il
était au courant, comme si les
langues officielles étaient
absentes de la stratégie
publicitaire du gouvernement.
Aujourd'hui, le gouvernement a
changé, on le sait, mais le
problème demeure. Le commissaire
lui rappelle qu'il doit
respecter ses obligations en
vertu de la Loi sur les langues
officielles, mais également lui
demande de trouver des solutions
pour ces médias.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Maintenant, quelles sont
les attentes des médias
avec ce rapport?
BENJAMIN VACHET
Plus de publicités, bien sûr,
mais pas seulement. On écoute
François Côté.
On nous présente un deuxième extrait de l'entrevue avec FRANÇOIS CÔTÉ.
FRANÇOIS CÔTÉ
La publicité, moi, j'ai
toujours parlé de ça comme
un bonus. Si c'était possible
d'avoir une subvention qui était
une subvention de base, nous,
c'est ce qu'on a demandé
pour l'ensemble des médias.
L'extrait prend fin. BENJAMIN VACHET discute toujours en duplex avec ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER.
BENJAMIN VACHET
Rappelons toutefois, Étienne,
qu'il s'agit d'un rapport
préliminaire, pas du rapport
final. Ce que craignent
également les plaignants, c'est
qu'avec le changement à la tête
du Commissariat aux langues
officielles, ce rapport
se perde tout simplement.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
On va évidemment suivre
les développements et comment
tout ça va évoluer. Merci
beaucoup, Benjamin.
BENJAMIN VACHET
Avec plaisir, Étienne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
(S'adressant au public de l'émission)
En terminant, je vous parle
d'une cause juridique majeure
pour les Acadiens de la
Nouvelle-Écosse qui a connu un
nouveau chapitre cette semaine.
Vous avez pu lire sur notre site
Internet que la Cour d'appel
de la province a jugé
inconstitutionnelle l'abolition
des circonscriptions acadiennes
protégées. C'est une décision
qui avait été prise en 2012
par l'ancien gouvernement
néo-démocrate et qui, selon la
poursuite, réduit la possibilité
pour les Acadiens d'élire
leurs représentants
à l'Assemblée législative.
Et en terminant, je vous invite
à visiter évidemment notre site
Internet au tfo.org/onfr. Vous
pouvez aussi nous suivre sur les
réseaux sociaux en tout temps.
Au nom de toute notre équipe,
merci d'avoir été là.
On se retrouve la semaine
prochaine pour une autre édition
de #ONfr. à bientôt!
Générique de fermeture
Episodes of ONFR
Choose a filtering option by age, fiction or season
-
Category Season
-
Category Report