ONFR
Keep abreast of the most pressing issues at Queen's Park and in the francophone communities across Ontario and Canada.


Video transcript
Curbing the Exodus of Young Northern Ontarians
There´s more than meets the eye to the exodus of Northern Ontario´s young people to the big cities. Some of them seem to be choosing to go back home. #ONfr goes to Kapuskasing and Moonbeam to talk to local residents and community leaders and get a better grasp on the phenomenon. Meanwhile, in federal news, the bench in the Supreme Court of Canada is yet to become fully bilingual. Reporter for national news Benjamin Vachet talks to Chief Justice of Canada Beverley McLachlin.
Réalisateur: Michel Plaxton
video_transcript_title-en
Titre :
#ONfr
BENJAMIN VACHET, animateur et reporter national, présente les sujets qui seront abordés dans l'émission. Des images issues des reportages de l'émission se succèdent.
BENJAMIN VACHET (Narrateur)
Aujourd'hui à #ONfr:
rencontre avec la juge en chef
de la Cour suprême du Canada
et comment attirer les jeunes
dans les régions
du nord de l'Ontario.
BENJAMIN VACHET est en studio.
BENJAMIN VACHET
Elle est la première femme
à avoir été nommée juge en chef
de la Cour suprême du Canada.
C'était en janvier 2000.
Elle est également celle qui
occupe le poste depuis le plus
longtemps dans l'histoire
du Canada. #ONfr a récemment
rencontré Beverley McLachlin
à l'occasion d'une conférence:
150 ans de bilinguisme
législatif et judiciaire,
organisée par le
Commissariat aux langues
officielles du Canada.
Dans son reportage, BENJAMIN VACHET donne une entrevue à BEVERLEY MCLACHLIN.
BENJAMIN VACHET
Mme McLachlin, bonjour.
BEVERLEY MCLACHLIN
Bonjour.
BENJAMIN VACHET
On est ici pour parler
de 150 ans de bilinguisme
judiciaire et législatif.
Vous-même, comme juge en chef
de la Cour suprême du Canada,
comment vous évaluez
la situation au
Canada actuellement?
BEVERLEY MCLACHLIN
Elle est beaucoup meilleure
qu'avant. Quand j'étais jeune,
très jeune, comme enfant par
exemple, même quand j'étais
à l'université, le bilinguisme
n'était pas vraiment une réalité
dans toutes les parties du pays.
Pendant l'entrevue, on présente des images de BEVERLEY MCLACHLIN donnant une conférence.
BEVERLEY MCLACHLIN
C'est seulement avec la Loi sur
le bilinguisme en 1969 et après
ça la Charte, des décisions des
tribunaux et tout ça, qui ont
fait d'un idéal une vraie
réalité sur la scène canadienne,
partout au Canada, je pense.
BENJAMIN VACHET
Dans votre discours, vous avez
parlé du bilinguisme comme
d'une valeur canadienne. En quoi
la Cour suprême a contribué
à promulguer cette valeur?
BEVERLEY MCLACHLIN
Il y avait beaucoup de causes
sur les limites du bilinguisme.
Les tribunaux ont beaucoup
contribué à la définition de
l'ampleur de la valeur du droit
au bilinguisme dans les écoles.
Par exemple, à Edmonton
ou à Vancouver, le droit d'avoir
pour la communauté francophone
l'éducation en français,
les tribunaux ont donné
une définition assez souple
et assez généreuse
aux valeurs de bilinguisme.
Comme résultat, le bilinguisme
est vraiment plus fort
maintenant qu'avant.
BENJAMIN VACHET
Vous aviez l'air justement,
dans votre allocution, d'être
assez optimiste en matière
de bilinguisme. Pourtant,
on voit que c'est encore
contesté par moments,
cette notion de bilinguisme.
Comment vous l'expliquez?
BEVERLEY MCLACHLIN
De plus en plus, les gens
trouvent que le bilinguisme est
important au Canada, je crois.
C'est pour ça que je suis
optimiste. Par exemple, j'ai
passé une bonne partie de ma vie
en Alberta et après ça en
Colombie-Britannique. Il y avait
un grand nombre d'anglophones,
de familles anglophones qui
s'intéressaient, qui voulaient
que leurs enfants reçoivent
une éducation, une formation en
français. Alors, ça témoigne du
fait qu'il y a un vrai intérêt
chez les anglophones de
participer dans le bilinguisme.
Bien sûr, il y a des gens qui
disent: Pour moi, ce n'est pas
important. Mais pour
la plupart des Canadiens,
c'est non seulement accepté,
mais ils insistent.
BENJAMIN VACHET
Vous-même, vous avez appris
le français à l'âge adulte.
Qu'est-ce qui vous a motivée
à apprendre le français?
BEVERLEY MCLACHLIN
J'ai toujours aimé
le français. À l'école
secondaire, j'étais obligée
de prendre le français, c'était
la seule langue secondaire
qui était offerte.
Mais c'était vraiment seulement
après avoir été nommée juge
que je pouvais me pencher
sérieusement sur perfectionner
un peu la langue. Comme vous
le savez, la Cour est bilingue
et nous travaillons dans
le français et dans l'anglais.
Alors, au fur et à mesure,
je trouvais que je devenais
un peu mieux dans le français.
Ce n'est pas parfait,
mais je fais de mon mieux.
J'aime beaucoup le fait
qu'Ottawa, que notre Cour
fonctionne vraiment dans
les deux langues. Ça ajoute
beaucoup à l'enrichissement
de l'expérience et même à
la jurisprudence. Alors, je suis
une grande fan de bilinguisme.
BENJAMIN VACHET
Mme McLachlin, merci beaucoup.
BEVERLEY MCLACHLIN
Merci, plaisir.
SÉBASTIEN VACHET est en studio et s'adresse au public de l'émission.
BENJAMIN VACHET
La juge en chef de la Cour
suprême du Canada nous a
également parlé de son parcours
professionnel. Vous pouvez
retrouver la suite de l'entrevue
sur nos médias sociaux et notre
site Internet. Comment ramener
dans les villes du nord
de l'Ontario les jeunes
qui les ont quittées? Alors que
la population est déclinante
dans ces communautés,
des initiatives existent.
Portrait de la situation
avec Étienne Fortin-Gauthier.
Dans son reportage, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, présente un citoyen de Kapuskasing, ALAIN ROBICHAUD, qui sort de sa maison avec ses enfants.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Alain Robichaud est né
dans le Nord. Mais à 18 ans, il
le quitte comme bien d'autres.
ALAIN ROBICHAUD est interviewé.
ALAIN ROBICHAUD
Moi, quand j'étais jeune,
je veux dire, on se faisait
toujours dire d'avoir
une bonne éducation et d'aller
à l'école en dehors parce que
dans le nord de l'Ontario,
il n'y en a pas, d'opportunités.
Il n'y en a pas, de jobs.
ALAIN ROBICHAUD enfile une paire de raquettes et en met une à sa fille.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Après ses études, il obtient
à Ottawa un poste au sein du
gouvernement. Il a tout, mais
il y a quelque chose qui cloche.
ALAIN ROBICHAUD
Tu sais, on va à l'école,
on se trouve un emploi stable,
on s'achète une maison.
Je veux dire, on se marie et
on a des enfants et la vie est
belle. Mais si tu n'es pas dans
un endroit où tu es heureux,
tu commences à penser:
pourquoi je ne suis pas heureux?
ALAIN ROBICHAUD se promène en raquettes avec ses enfants.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
À 27 ans, il décide de revenir
là où tout a commencé.
Il n'en pouvait tout simplement
plus de la ville.
ALAIN ROBICHAUD
Les gens de mon âge, on en
voit toujours à chaque année qui
reviennent. C'est le fun de le
voir. Ils ont trouvé les petites
municipalités environnantes où
ils sont capables d'appartenir
à une maison et quand même
vivre confortablement.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Des arguments qui résonnent
chez un nombre de plus en plus
important de jeunes originaires
du Nord. La ville de Kapuskasing
où il habite a vu sa population
augmenter selon le dernier
recensement. Ce ne serait pas
étranger à un retour de dizaines
de jeunes dans leur ville natale
après des décennies d'exode.
Même phénomène dans la ville
voisine de Moonbeam. Nous y
avons rencontré Mélanie Girard,
sociologue qui étudie
les mouvements de population.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER est à côté d'une patinoire extérieure où s’entraînent des joueurs de hockey amateurs. Il interviewe la sociologue MÉLANIE GIRARD.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Une vie communautaire dynamique
comme à Moonbeam, comme on le
voit aujourd'hui, ça contribue
à ramener des jeunes en région?
MÉLANIE GIRARD
Tout à fait parce que
lorsqu'on a des communautés dans
lesquelles il y a des activités
comme ça où les gens
peuvent se retrouver,
peuvent partager, ça crée
un sentiment d'appartenance.
Les joueurs de hockey se réchauffent à l'intérieur.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
À Moonbeam, la municipalité a
laissé aux jeunes l'organisation
de plusieurs activités sociales.
MÉLANIE GIRARD
Ce n'est pas anodin de
s'impliquer dans sa communauté
parce que quand tu t'impliques
tu participes et tu fais
en sorte que, justement,
tu formates un peu
ta communauté à ton image.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
C'est l'une des clés pour
freiner l'exode selon elle.
MÉLANIE GIRARD
Faire en sorte
d'impliquer les jeunes dans
des décisions municipales.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER interviewe JULIE JONCAS, de la Commission de formation du Nord-Est.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Julie Joncas travaille depuis
trois décennies à convaincre les
jeunes de revenir dans le nord
de l'Ontario. Elle confirme
que les efforts déployés
depuis quelques années
sont gigantesques.
JULIE JONCAS
On est pas loin du million
qu'on a investi pour mieux
communiquer, mieux faire
de la mobilisation.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Pour les séduire, elle propose
même aux jeunes des
séjours exploratoires.
JULIE JONCAS
On a amené des jeunes de
l'extérieur, on est allés
les recruter. On les a amenés
chez nous, on leur a fait
rencontrer des employeurs
pour ouvrir la porte, justement.
ALAIN ROBICHAUD poursuit sa marche en raquettes avec ses enfants.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Alain Robichaud, lui,
est bien content d'être revenu
au nord du 49e parallèle.
ALAIN ROBICHAUD
Je peux dire que j'ai pris
la bonne décision. On a accès à
la nature, la chasse, la pêche.
Quoi d'autre que tu veux?
Je veux dire, c'est
une belle qualité de vie.
BENJAMIN VACHET est en studio.
BENJAMIN VACHET
Voilà ce qui conclut notre
émission. N'oubliez pas que vous
pouvez continuer à nous suivre
quotidiennement sur nos médias
sociaux et notre site
Internet. Merci d'avoir
été avec nous. Au revoir.
L'adresse Facebook suivante apparaît: «tfoONfr».
L'adresse Twitter suivante apparaît: «@ONfr_TFO».
Générique de fermeture
Episodes of ONFR
Choose a filtering option by age, fiction or season
-
Category Season
-
Category Report