ONFR
Keep abreast of the most pressing issues at Queen's Park and in the francophone communities across Ontario and Canada.


Video transcript
A Lively Session Comes to a Close at Queen´s Park
The Queen´s Park spring session ended on Thursday, and reporter Jean-François Morissette takes stock of the Legislative Assembly´s season. Meanwhile, Nathalie Des Rosiers´ bill to make Ottawa officially bilingual is reviving the spirits of militant Francophones. #ONfr examines what many consider to be a historic project. Finally, French Language Services Commissioner François Boileau gave #ONfr an interview just prior to the release of his report last Tuesday.
Réalisateur: Michel Plaxton
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Titre :
#ONFR
Des extraits des reportages à venir défilent en rafale durant la présentation.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Aujourd'hui à #ONfr: dix ans
du Commissariat aux services
en français, rencontre avec
François Boileau; fin de session
mouvementée à Queen's Park;
et Ottawa ville bilingue, la
pression plus forte que jamais.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, s'adresse au public dans le studio de ONFR.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
C'est de nouveau l'espoir
pour les francophones d'Ottawa.
Une surprise a marqué la journée
de mobilisation citoyenne
pour faire d'Ottawa une ville
bilingue. La députée libérale
Nathalie Des Rosiers a déposé
hier un projet de loi
qui pourrait en partie répondre
aux demandes du mouvement.
J'en parle avec mon collègue
d'Ottawa, Sébastien Pierroz.
Bonsoir, Sébastien.
ÉTIENNE s'adresse à SÉBASTIEN PIERROZ, premier rédacteur - reporter aux affaires francophones, via l'écran dans le studio.
SÉBASTIEN PIERROZ
Bonsoir, Étienne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Dis-moi, que contient
exactement ce projet de loi?
SÉBASTIEN PIERROZ
Ce projet de loi propose
tout simplement d'officialiser
la politique de bilinguisme en
faisant qu'elle soit enchâssée
dans une loi. C'est donc
une protection supplémentaire
et on parle aussi de l'égalité
et qu'une égalité soit mise
en place entre le français
et l'anglais. Ce qui est assez
surprenant, Étienne, c'est que
le matin il y avait cette marche
citoyenne où on appelait,
finalement, la désignation
bilingue de la ville d'Ottawa.
Puis, il y a eu le projet de loi
de Nathalie Des Rosiers déposé
dans l'après-midi qui a un peu
changé la donne. Donc, le soir,
c'était plus un esprit de
rassemblement et de célébration
pour les Franco-Ontariens.
On est, et on le sent, proche
d'un gros changement pour eux.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Est-ce que ça veut dire
qu'Ottawa va officiellement
devenir bilingue au cours
des prochains mois?
SÉBASTIEN PIERROZ
Tout dépend de ce qu'on entend
par le terme officialisation.
Par exemple, pour l'avocat de
l'Université de Moncton, Michel
Doucet, c'est un statu quo que
ce projet de loi propose. Pour
d'autres, par exemple, comme
François Larocque qui est le
doyen par intérim à l'Université
d'Ottawa à la faculté de droit,
pour lui, eh bien, ce projet
dans le contexte ontarien,
c'est plus ou moins une
officialisation. D'autres sont
beaucoup plus optimistes.
C'est par exemple le cas
de François Baril, qu'on écoute.
Un extrait d'entrevue avec FRANÇOIS BARIL, avocat-conseil #Ottawabilingue est présenté.
FRANÇOIS BARIL
Dans le projet de Mme Des Rosiers,
cette égalité se retrouve dans le préambule,
se retrouve dans la référence
à la Loi sur les services en
français. De façon pragmatique,
de façon fonctionnelle, il y a
équivalence à cet effet.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Donc, Sébastien,
quelles sont maintenant
les prochaines étapes?
SÉBASTIEN PIERROZ
Les prochaines étapes pour les
Franco-Ontariens, il va falloir
décortiquer, étudier ce projet.
On sait que c'est encore frais
dans leur tête. Et puis, Jim
Watson a d'ores et déjà réagi
en disant que ça n'allait rien
changer, c'est un statu quo.
On écoute Gilles LeVasseur
au sujet de Jim Watson.
Un extrait d'entrevue avec GILLES LEVASSEUR, professeur de droit à l'université d'Ottawa.
GILLES LEVASSEUR
C'est une décision
provinciale. Il ne peut pas
juridiquement s'opposer. Est-ce
qu'on veut un conflit politique?
C'est là le débat.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Il faut le dire, tout n'est
pas fait. Il va y avoir
évidemment des débats entourant
ce projet de loi,
aussi des analyses en comité
parlementaire. Finalement,
un vote. On va surveiller le
dossier, n'est-ce pas Sébastien?
SÉBASTIEN PIERROZ
Tout à fait.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Merci beaucoup
pour ce portrait complet.
SÉBASTIEN PIERROZ
Je t'en prie, Étienne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
(S'adressant au public de l'émission)
Le commissaire aux services en
français de l'Ontario, François
Boileau, demande au gouvernement
d'en faire plus pour faciliter
la vie des Franco-Ontariens.
Celui qu'on surnomme le chien de
garde des francophones a déposé
cette semaine son rapport
annuel. Pour le dixième
anniversaire du commissariat,
il fait dix recommandations.
Par exemple en santé,
le commissaire Boileau croit que
le gouvernement doit davantage
faire connaître les ressources
en français.
À l'écran du studio les recommandations apparaissent, on peut les lires comme suit
Texte narratif :
Santé
- Portrait des ressources en français
- Base de données des professionnels de la santé francophones
- Obligations pour les fournisseurs de services
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
(S'adressant au public de l'émission)
Il doit aussi y avoir plus d'obligations pour
les fournisseurs de services
qui, actuellement, ne sont pas
assujettis à la Loi
sur les services en français.
En immigration francophone,
maître Boileau croit notamment
qu'il faut établir un échéancier
dans l'atteinte de la cible
de 5% d'immigrants francophones.
Texte narratif :
Immigration
- Comitié pour mise en œuvre des recommandations du groupe d'experts
- Stratégie globale et échéanciers
- Rapport annuel sur le progrès réalisé
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
(S'adressant au public de l'émission)
Pour parler des enjeux
de la francophonie ontarienne
à travers le prisme
de son rapport, j'ai rencontré
le commissaire Boileau plus tôt
cette semaine.
Un extrait de l'entrevue avec Le commissaire aux services en français de l'Ontario, Me FRANÇOIS BOILEAU, est présenté.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Maître Boileau, ça fait
dix ans que vous surveillez le
gouvernement. Où est-ce qu'il y
a encore des problèmes
pour obtenir des services
en français?
FRANÇOIS BOILEAU
Partout. Je pense qu'on a
besoin d'en faire davantage.
L'aspect communication est bien
compris par le gouvernement.
C'est l'aspect services,
maintenant, qu'on doit mettre
davantage de focus. Où est-ce
qu'un patient francophone, par
exemple, peut aller pour obtenir
des services de santé
en français? Peut-être qu'on
pourrait l'aider davantage.
Si on fournissait aux citoyens
francophones une application
où on saurait où aller,
ce ne serait pas génial?
Il me semble que ce serait 2017.
Ce n'est pas faire quelque chose
qui est complètement
inventé, impossible.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Dans votre rapport, vous dites
qu'au cours des dix dernières
années il y a plusieurs de vos
recommandations qui ont été
ignorées. Est-ce que vous avez
vraiment une influence
sur l'agenda du gouvernement?
FRANÇOIS BOILEAU
Bien, je vais y aller en
voyant le verre à moitié plein
plutôt qu'à moitié vide.
Je pense que le bureau, on a eu
un impact positif. On a réussi
à faire changer les choses
en Ontario. La majorité
de nos recommandations ont été
retenues, ont été suivies.
À des degrés divers, par contre.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Qu'est-ce qui vous manque pour
avoir encore plus d'influence
sur la communauté
franco-ontarienne
et les services en français?
FRANÇOIS BOILEAU
En ce moment, il y a
des organismes qui échappent
au contrôle de la Loi sur les
services en français. C'est ce
que ça prendrait au commissaire.
C'est d'avoir une loi où il va
pouvoir que ses actions soient
beaucoup plus proactives
avec des organismes
qui touchent quotidiennement
les citoyens francophones.
Les bureaux de santé publique,
qu'on ne vienne pas me dire que
ça ne touche pas les citoyens.
Ça touche tous les citoyens,
et les conseils scolaires aussi.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Vous avez demandé une mise à
jour sur la Loi les services en
français. Est-ce que vous êtes
satisfait des actions
entreprises par le gouvernement
dans ce dossier?
FRANÇOIS BOILEAU
C'était bien parti
lorsque j'ai vu l'engagement de
la ministre en novembre dernier
pour dire: «Oui, je m'engage
à revoir la Loi.» Par la suite,
c'était davantage le silence
radio. Le gouvernement semble
être d'accord, mais semble être
frileux à aller de l'avant.
Donc, la question,
je vous invite à la reposer
à la première concernée
qui est la ministre déléguée
aux Affaires francophones.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Plusieurs citoyens trouvent
que certains dossiers avancent
très lentement, notamment celui
de l'immigration francophone.
Est-ce qu'ils ont raison
de faire ce constat?
FRANÇOIS BOILEAU
Absolument. On est très loin
de la cible de 5%. Pourquoi?
Parce qu'on ne s'est pas doté de
stratégies efficaces en matière
de sélection, en matière
d'accueil, en matière
d'intégration, en matière
de formation et en matière
de rétention. Où sont les
résultats? Est-ce que vous avez
vu les résultats? Moi, je n'ai
pas vu de résultats.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Qu'est ce qu'on vous souhaite
pour les dix prochaines années?
FRANÇOIS BOILEAU
Ce qu'on peut souhaiter
au commissariat au cours
des prochaines dix années,
c'est vraiment d'être davantage
proactif. Être en amont plutôt
qu'en aval. De voir venir
les nouveaux programmes qui s'en
viennent dès la conception même
de l'idée. C'est tout de suite
qu'il faut agir,
pas attendre que
le projet de loi soit déposé.
Parce qu'il est trop tard.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Maître François Boileau, merci
énormément du temps que nous
vous vous nous avez accordé.
FRANÇOIS BOILEAU
Mon plaisir.
De retour en studio, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, s'adresse au public dans le studio de ONFR.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
C'est aujourd'hui
que se clôturait la session
parlementaire à Queen's Park.
Pour faire un bilan
de cette session mouvementée,
je me tourne vers mon collègue
Jean-François Morissette.
Jean-François, évidemment, on a
parlé beaucoup de l'augmentation
des prix de l'électricité.
Est-ce qu'il y a eu d'autres
dossiers dont on a parlé
en Chambre?
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE, reporter à Queen's Park, est aux côtés d'ÉTIENNE, en studio.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
Il y en a eu d'autres. Il y en
a beaucoup cette session-ci,
mais c'est vraiment les coûts
de l'électricité qui ont dominé
toutes les périodes
de questions, la plupart des
périodes de questions. En mars,
le gouvernement proposait
un plan pour réduire de 25% les
factures des Ontariens. Comment
on réduit les factures? En fait,
c'est en rééchelonnant certains
contrats que le gouvernement
avait signés avec des
fournisseurs de services. Un peu
comme si on réhypothéquait
la maison. Selon le Bureau
de la responsabilité financière,
par contre, ça va réduire
temporairement, mais à partir
de 2021 et ça augmente
drastiquement. 2028, ça va même
au-delà de ce que ce serait
si le gouvernement
n'avait rien fait.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Il faut le dire, quand même,
ce dossier a miné la confiance
des Ontariens face
au gouvernement Wynne. Dans les
sondages, on a pu le constater.
Où est-ce qu'on en est dans les
intentions de vote actuellement?
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
Si on fait un petit comparatif,
Étienne, au début
de la session parlementaire,
Kathleen Wynne était troisième,
le parti de Kathleen Wynne était
troisième dans les intentions de
vote. Maintenant, on est rendu
deuxième. On a dépassé le NPD,
mais on reste quand même loin
derrière le Parti
progressiste-conservateur.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Mais tout n'est pas noir
pour Mme Wynne. Il y a un peu
des sources d'espoir pour elle?
Sur l'écran du studio, un tableau sur les intentions de votre des Ontariens apparaît.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
Il y a environ trois semaines,
Étienne, il y a un sondage qui
est sorti, un nouveau sondage
qui met Mme Wynne gagnante.
Le tableau affiche, Libéral 37%, Conservateur 34% et NPD 22%.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
C'est vraiment la première fois
en plusieurs mois que ça arrive.
Ça a eu l'effet d'une bombe dans
les couloirs de Queen's Park
et il y a plusieurs libéraux qui
ont vraiment poussé un soupir
de soulagement. Comme quoi,
finalement, tout n'est pas ancré
dans le béton et qu'il y a
encore beaucoup d'éléments
qui peuvent changer
d'ici le prochain scrutin.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Il faut le dire, elle a
certaines cartes dans sa manche
qu'elle peut sortir, notamment
l'équilibre budgétaire atteint
au cours des dernières semaines.
C'est quand même une bonne
nouvelle pour son gouvernement.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
C'est une très bonne nouvelle,
Étienne. On a atteint
l'équilibre budgétaire,
c'était une promesse phare
du gouvernement Wynne.
Charles Sousa l'a dit: cette année,
l'an prochain et l'autre année
suivante, les budgets vont être
équilibrés en Ontario. Donc, on
mise beaucoup là-dessus. Il y a
d'autres crises qui sont venues
brasser un peu les cartes.
On peut penser à la crise
de l'immobilier. Le gouvernement
a agi assez rapidement pour
essayer de calmer le jeu et
en fait, a offert différentes
mesures, dont la fameuse taxe de
15% sur les acheteurs étrangers.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Donc, évidemment, c'est la fin
de session, mais c'est aussi
à un an de l'élection, donc,
ça va probablement bouger
au cours des prochains mois.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
La date à retenir, c'est le 7 juin 2018,
Étienne, le prochain scrutin.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Dans un an. On va surveiller
ça, merci, Jean-François.
(S'adressant au public de l'émission)
C'est sur cette note que se termine
cette édition de #ONfr. On se
retrouve la semaine prochaine
pour une autre émission.
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