

TFO 24.7
TFO 24.7, the new francophone point of view. A magazine that entertains, informs, and comments on French-Canadian social and cultural finds. TFO 24.7 presents artisans, artists, youths, entrepreneurs, leaders, and many others who breathe life into French-Canadian culture from coast to coast. Stories, features, interviews, humour, and opinion videos: a show that offers an authentic look on our French-Canadian identity.
Video transcript
Dominique Boisvenue: Graffiti Art
Dominique Boisvenue is a graffiti artist. She is one of the only women to add colour to the Ottawa walls. What does she think of the stigma of graffiti?
Réalisateur: Chantal Villemaire
Production year: 2014
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DOMINIQUE BOISVENUE est une artiste graffiti d'Ottawa. Elle accorde cette entrevue debout devant un mur arborant des graffitis. Au fil de ses propos, des images de graffitis et de graffiteurs en train de créer leurs œuvres défilent.
DOMINIQUE BOISVENUE
Le graffiti, c'est de l'art
public, mais qui a quand même un
petit style urbain. C'est un des
éléments de hip-hop, donc il va
quand même avoir un petit
flair, un edge de couleur.
La façon que ça a commencé, le
graff, que c'était illégal de
marquer ses territoires surtout
après le film
The Warriors.
Un extrait du film « The Warriors » est présenté en version anglaise originale.
DOMINIQUE BOISVENUE
Quand j'ai commencé, c'était
illégal. Oh là, là! Maman...
Euh, oui, dans le moulin à
field,il y avait un moulin
abandonné puis on avait juste
des murs, des murs. C'était
immense comme moulin. Puis
c'était le plus beau canevas,
c'était beau, c'était du bois,
il y avait des noeuds. Puis on a
commencé un peu là. Et après ça,
quand je suis allée en France
il y a plein de gens qui
travaillaient sur des grandes
murales et je trouvais ça juste
trop impressionnant. Et malgré
qu'ils avaient pas vraiment le
droit, ils me laissaient aller
sur les poubelles... C'est pas
le graff qui est illégal, c'est
de le faire sans permission,
comme n'importe quoi d'autre.
Que je prends de l'acrylique,
de la peinture à l'huile, de
l'aquarelle, de la pastelle,
puis je vais sur un mur qui
m'appartient pas et que j'en
fais, oui, c'est sûr que ça va
être illégal. Du graffiti, ça
donne une raison aux gens
d'arrêter puis de se parler.
De peut-être débarquer de leur
téléphone puis de regarder,
d'apprécier, de faire des liens.
Quand j'ai commencé, une façon
de trouver de la peinture ou de
commencer, c'était prendre des
retailles qu'il y avait dans le
recyclage, des morceaux de bois
qui traînaient, demander à des
gens de la construction des
restants de cannes de
spray paint. J'avais pas les moyens.
Tu sais, il y en a beaucoup qui
se demandent pourquoi on fait de
l'art à l'école. Puis on parle
jamais qu'on peut avoir une
carrière en art, expressément au
Canada. Je sais qu'il y a un
stigmate, un stéréotype qui dit
que tu peux pas vivre de ton
art, mais c'est faux.
La majorité du temps, c'est des
hommes. Je dirais peut-être que
1% de présence féminine. Mais
c'est tough aussi parce que ta
murale, tu sais, on est pas pour
aller mettre comme "ah, c'était
peinturé par une fille". Donc on
associe pas toujours. Donc, il y
a toujours une assomption que
c'est fait par des hommes. Moi,
mon employé, c'est un gars, puis
il peut être en train de tenir
l'échelle, moi, je suis là en
train de peinturer, puis les
gens vont quand même remercier
lui. C'est plutôt juste dans le
métier des arts, le rôle des
femmes, c'est surtout des rôles
de support. C'est jamais comme
les headliners. C'est comme ça
pas juste dans le graff, mais
des galeries. Va à Ottawa
essayer de trouver le nom d'une
galerie où que c'est une femme,
le devant, on le voit pas.
Il y a vraiment une grande
présence de graff. Mais le seul
problème qu'on a, en ce moment,
c'est on concentre sur le tag,
on concentre sur la tension
entre artiste et gouvernance à
la place de nous donner plus de
murs légaux. Il y a déjà un mur
qui est en train de tomber parce
qu'il y a trop de peinture.
Je crois qu'astheure, ça s'en
vient peut-être un peu plus
accepté. C'est beaucoup plus
vague, comme terme, donc on peut
inclure beaucoup plus de choses.
Avant, c'était vraiment le tag,
le bombing,les throw ups des
murales spécifiques. Maintenant,
on voit beaucoup plus, si on
regarde les vêtements d'ado ou
quoi que ce soit, c'est tout le
graffiti qu'ils utilisent. Puis
ça, je trouve ça un peu
ironique, parce qu'on dit "pas
d'enfant", mais en même temps,
on essaie de leur vendre ça à la
journée longue.
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