

TFO 24.7
TFO 24.7, the new francophone point of view. A magazine that entertains, informs, and comments on French-Canadian social and cultural finds. TFO 24.7 presents artisans, artists, youths, entrepreneurs, leaders, and many others who breathe life into French-Canadian culture from coast to coast. Stories, features, interviews, humour, and opinion videos: a show that offers an authentic look on our French-Canadian identity.
Video transcript
Ron Loranger: Controlling Accidents
Hailing from Kapuskasing, Franco-Ontarian visual artist Ron Loranger has settled down in Toronto. His work is about making “underwear”, shapes created on paper with watercolour and China ink. His professional experience includes private gallery exhibitions in Toronto and New York as well as public galleries like the Sudbury Art Gallery and the Glendon gallery at Glendon College, of York University. He also participated in the San Jose (Costa Rica) Textile Art Biennal and the Fair of Alternative Art in Sudbury (FAAS). His works are part of private collections all over North American and Europe. Here, we meet the artist during his showcase at the Galerie du Nouvel-Ontario.
Réalisateur: Eric Bachand
Production year: 2015
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RON LORANGER, artiste en arts visuels, présente sa vision de l'art.
RON LORANGER
Pour moi, l'art, c'est pour
penser. L'art, c'est pour
relaxer. L'art, c'est pour
te faire penser d'une manière
que t'avais pas pensée.
L'art, c'est pour apaiser
quand tu rentres à la maison.
J'essaye toujours de trouver
de la poésie dans quelque chose.
J'aime contrôler les accidents.
Dans les aquarelles, il y
a beaucoup d'accidents.
La beauté n'est pas
nécessairement la plus
intéressante. La poésie est plus
intéressante. Aujourd'hui, il y
a beaucoup d'art abstrait et
c'est de l'art, ce qu'on appelle
de l'art facile. L'art facile
est devenu à la mode. Je suis
pas intéressé à faire de l'art
facile. Ça fait 26 ans que je
développe une manière de parler.
C'est ma façon de m'exprimer. Je
veux pas faire quelque chose de
facile. Si je veux faire quelque
chose de facile, je vais faire
quelque chose d'autre qui va
m'apporter d'argent qu'essayer
de faire de l'argent
avec des peintures.
Je fais plutôt de l'aquarelle.
Je travaille avec l'évaporation.
Et quand c'est évaporé,
il reste juste les couleurs.
(Il souffle.)
J'utilise beaucoup
d'échantillonnages, fait que
j'ouvre mon téléphone et après
ça, je vais piger dans mes amis
sur Facebook, sur Instagram,
sur des journaux numériques.
Je prends ça et après ça,
je vais le dessiner.
Je vais le dessiner sur
le papier entre les Blobettes.
J'essaye de prendre le numérique
et je le dénumérise. Je vais
aller chercher le numérique et
le rapporter de 30 ans. Je vais
faire des dessins traditionnels,
des petits dessins de lignes
qui étaient bien fort dans
les années 1920 jusqu'aux
années 1940, et apporter
une poésie au numérique.
Les images sont toujours aussi
comme cassées. Tu vois juste
une partie du corps, une partie
de quelque chose, un mot.
Mais le mot, ça mène jamais à
une phrase. Ça fait longtemps,
longtemps que j'aime le papier.
Ça a commencé, je pense, quand
j'ai grandi à Kapuskasing.
La rivière en été, elle séchait,
et ils nettoyaient pas toute la
pollution qui sortait du moulin
à papier. Et on allait marcher
dans la rivière, parce que
c'était si bas que tu pouvais
marcher sur des petites îles.
Le papier, il couvrait
toutes les roches. C'était comme
une installation de cristaux
qui couvrait des grosses parties
de la rivière. Je parle de comme
0,25 mille. Et ça, ça durait pas
toujours, mais pour une couple
de journées. On allait
jouer avec ça. C'est là
que je jouais avec le papier.
C'est probablement pas mal
plein de pollution et tout ça
dans le temps, mais c'est là
que j'ai commencé à apprécier
vraiment le papier.
Je peux présenter mon travail
dans deux perspectives. Fait que
je peux le présenter dans des
galeries publiques et dans des
centres d'artistes autogérés, et
aussi dans les galeries privées
où c'est pour vendre l'art
au public général et
aux collectionneurs.
Tu peux t'amuser dans un centre
d'artistes. Un centre d'artistes
autogéré, tes idées, tu peux
les laisser aller. C'est là que
t'explores. Une galerie privée,
là, tu veux vendre, fait
que là, c'est plus encadré.
Le monde qui va dans les centres
d'artistes autogérés, je trouve
qu'ils vont y aller pour
faire de la découverte.
Une banquière, son mari avait
acheté une Blobette de moi et
elle m'avait dit plus tard: "Je
rentre à la maison et je regarde
trois
dots et je relaxe
pendant 15 minutes. J'oublie
complètement ma job. Avant,
j'avais besoin de 45 minutes de
TV." Elle dit: "Je préfère bien
plus regarder trois picots que
quelqu'un que je connais a faits
et ça, ça me laisse relaxer. Ça
me laisse continuer ma journée.
Ça me donne de l'espérance. Ça
me donne une joie." Parce qu'il
y a rien d'autre qui peut juste
te faire penser sans te dire
exactement quoi faire,
je trouve, que l'art.
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