

TFO 24.7
TFO 24.7, the new francophone point of view. A magazine that entertains, informs, and comments on French-Canadian social and cultural finds. TFO 24.7 presents artisans, artists, youths, entrepreneurs, leaders, and many others who breathe life into French-Canadian culture from coast to coast. Stories, features, interviews, humour, and opinion videos: a show that offers an authentic look on our French-Canadian identity.
Video transcript
The Consequences of Bullying on Parents
After years of being bullied at school, 12-year-old Dean Meloche took his own life. As a parent, what is it like to lose a child? How does bullying affect parents? TFO 24.7 asks Julie Meloche, Dean´s mother. A look at the school´s responsibility and the important role played by the family and the community in these delicate situations, like the one experienced by Dean Meloche.
Production year: 2017
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Une photo d'un garçon qui fait un signe de paix avec ses doigts apparaît. [JULIE MELOCHE (Narratrice)
Dean, c'était le genre de
petit gars, je dirais, que tous
les parents rêveraient d'avoir.
Je dis pas ça parce que je suis
la mère.
Dans une grande pièce très éclairée, JULIE MELOCHE, parle en entrevue.
JULIE MELOCHE
C'est certain qu'en
tant que mère, on pense toujours
que notre enfant, c'est le
meilleur, là, mais vraiment,
c'était un bel enfant.
(Narratrice)
Quand je pense à lui, je pense
à son visage qui sourit,
rayonnant, qui... qui rit.
JULIE MELOCHE, mère d'un enfant intimidé, témoigne de l'impact de l'intimidation.
JULIE MELOCHE
L'intimidation a commencé
après notre déménagement
dans la région de Gatineau.
Auparavant, on était
dans la région d'Ottawa,
le temps que j'étais aux études
et tout. Puis Dean, il allait à
une école anglophone, immersion
francophone. On a déménagé sur
le côté Gatineau. C'est certain
que Dean avait un accent. Donc,
au début, il s'est fait beaucoup
agacer. Ce qui n'a pas aidé,
c'est qu'en partant, il est
tombé sur une professeure
qui elle-même, elle avait un
peu des préjugés envers les
anglophones. Elle portait pas
trop attention à Dean et Dean
ressentait ce rejet-là aussi.
Tu sais, il en parlait à la
maison. Donc, bref, il a eu un
départ assez chaotique un peu.
Cette professeure-là s'est fait
prendre en action à un moment
donné, puis elle s'est fait
renvoyer. Dean, c'est certain
qu'il a commencé à se retirer.
Des photos de DEAN défilent.
JULIE MELOCHE
Il s'est fait une bulle, tu
sais. Il est devenu un peu plus
introverti qu'extroverti comme
qu'il était avant parce qu'il
ne se sentait pas accepté.
Ce n'était plus le même
enfant à la fin, là.
Texte narratif :
L'intimidation touche
toute la famille.
JULIE MELOCHE
En tant que parent, tu te sens
vraiment impuissant, tu sais. Tu
vois ton enfant, il a mal, il se
sent pas bien à l'école, il veut
pas aller à l'école. Tu sais,
le matin, tu sais... Le matin,
ça prenait tout: «Dean,
réveille-toi», puis il voulait
pas. Tu sais, tu le vois petit
peu par petit peu, il est en
train de perdre son esprit,
tu sais. Puis, tu veux pas qu'il
ait mal, tu veux qu'il soit
bien encadré, tu veux qu'il soit
capable d'aller à l'école.
Moi, je dirais, le gros
sentiment, c'est vraiment:
impuissant. Puis t'as mal.
T'as mal de voir ton enfant
avoir mal. Puis... c'est ça.
Texte narratif :
Les adolescents qui sont
victimes d'intimidation
sur une longue période
sont cinq fois plus
susceptibles d'avoir
des idées suicidaires
que ceux qui ne subissent
aucune intimidation.
En 2006, à l'âge de 12 ans
Dean s'enlève la vie.
Pendant le témoignage, d'autres photos de Dean défilent.
JULIE MELOCHE
La journée en question... que
Dean est décédé, c'est certain
que nous autres, on a été sous
le choc et on se demandait
qu'est-ce qui s'était passé
parce que c'était tellement
soudain. Le matin, tout
allait bien, puis le soir,
bien... Dean est décédé.
Un mois plus tard, c'est là
qu'on a eu des réponses.
Cette journée en question,
Dean s'était fait intimider
par un groupe de jeunes... puis
un jeune en question, qui avait
un remord de conscience, s'est
avancé à un adulte, qui est venu
me le dire par la suite, qui
nous a aidés un peu à faire
la boucle sur qu'est-ce qui
s'était passé, à répondre
à notre question.
Au début, on ressentait
beaucoup, beaucoup de colère
envers ces jeunes-là en question
parce que, justement, ça faisait
longtemps qu'on en parlait
à l'école, puis qu'eux autres
faisaient jamais rien. Donc,
la situation avait jamais été
résolue. Puis avec ça, ça a
juste escaladé parce que...
à cause que l'école a jamais
rien fait, a jamais discipliné
ce groupe de jeunes là, bien,
la situation, elle a escaladé.
Au début, ça a été un choc
total. Je pense qu'en tant
que personne, le corps humain
va dans un état «autopilote»
où est-ce que, tu sais, tu
passes à travers, tu fais ce que
t'as à faire, mais mon conjoint
et moi, c'est certain qu'on a
vite réalisé qu'on s'en
sortirait pas si on allait pas
chercher de l'aide.
En parlant avec d'autres parents
qui ont vécu des situations
similaires, la solidarité nous
a aidés à passer au travers.
On a été contactés par des
stations de télévision, des
conférenciers, des organismes
où est-ce qu'on a commencé
à raconter l'histoire de Dean,
faire des ateliers. Tu sais,
c'est quand un enfant, il
vient te voir puis te dit:
«Après avoir entendu l'histoire
de Dean, là, je ne le ferai
plus. Ça m'a fait de quoi.
J'intimidais puis je ne le
ferai plus», ça nous a aidés
à accepter la situation
puis à avancer de là.
En faisant du bien avec
l'histoire de Dean, ça met
un peu un but à ce qui s'est
passé, puis c'est là qu'on
a vraiment voulu commencer
à s'impliquer dans les choses.
Un enfant qui se... aujourd'hui,
qui se fait intimider,
je dirais aux parents que
c'est extrêmement important que
ton enfant se sente supporté.
Donc, c'est très important
de supporter ton enfant et que
ton enfant sache que tu vas
tout faire en ton pouvoir pour
l'aider à «dealer» avec ça,
à s'en sortir et à trouver
une solution ensemble.
C'est important aussi d'aller
en parler à l'école, puis de
pousser l'école. Si l'école veut
rien faire, il faut pousser.
Parce que c'est pas acceptable.
L'école doit prendre
responsabilité. Il y a beaucoup,
beaucoup d'amélioration
aujourd'hui. De plus en plus
d'écoles font quelque chose,
mais dans un cas où est-ce que
l'école veut rien savoir,
bien, il faut pousser.
Que ça soit la commission
scolaire, je dirais même
les polices, la loi, dans
une situation d'intimidation
physique surtout, on se doit
d'aller aussi loin qu'il est dû
pour aider notre enfant pour
que la situation se règle.
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