TFO 24.7
TFO 24.7, the new francophone point of view. A magazine that entertains, informs, and comments on French-Canadian social and cultural finds. TFO 24.7 presents artisans, artists, youths, entrepreneurs, leaders, and many others who breathe life into French-Canadian culture from coast to coast. Stories, features, interviews, humour, and opinion videos: a show that offers an authentic look on our French-Canadian identity.


Video transcript
The Earth´s Future: Time to Panic Yet?
“When it comes to the Earth´s future and limited resources, Pierre Desrochers is an eternal optimist. This professor of geography at the University of Toronto doesn´t let the alarming news flooding social media get him down. Why? According to him, humans shouldn´t be seen as parasites, but more like brains capable of finding new solutions to meet their resource needs. Pierre is about to publish a book on the subject, following his previous work, The Locavore´s Dilemma, which boasts the merits of international food trade. Additional Images: Thinkstock
Acknowledgement: Esri Canada”
Réalisateur: Andréanne Baribeau
Production year: 2017
video_transcript_title-en
PIERRE DESROCHERS, professeur de géographie à l'université de Toronto, est interviewé sur le toit d'un gratte-ciel de Toronto.
PIERRE DESROCHERS
Je suis relativement optimiste
pour l'avenir de la planète
dans la mesure où plutôt que de
m'inquiéter de scénarios futurs,
je regarde les progrès qu'on a
faits depuis quelques décennies.
La plupart des indicateurs
sont extrêmement positifs.
Regardez la ville de Toronto,
il y a un siècle, quand les gens
chauffaient au charbon, vous
aviez peut-être un demi-million
d'habitants dans la ville.
D'anciennes photos de noir et blanc de la ville de Toronto sont présentées. On peut constater que plusieurs bâtiments et véhicules font brûler du charbon, ce qui dégage une épaisse fumée noire.
PIERRE DESROCHERS
Le niveau de pollution de l'air
à Toronto était comparable et
probablement pire que dans les
villes chinoises aujourd'hui.
On a remplacé le charbon par le
gaz naturel, l'hydroélectricité.
On a des systèmes d'égout qui
sont autrement plus performants
qu'ils pouvaient l'être il y
a un siècle. On vit dans un
environnement qui est beaucoup
plus propre que par le passé
malgré le fait que la population
de Toronto aujourd'hui est
probablement dix fois plus
importante qu'elle pouvait
l'être il y a un siècle.
Texte narratif :
Sommes-nous trop alarmistes
par rapport à l'environnement?
PIERRE DESROCHERS
Est-ce qu'on s'inquiète trop
des questions environnementales?
Selon moi, oui. Les mauvaises
nouvelles sont toujours plus
vendeuses. Les militants
écologistes dans le passé
ont souvent mis l'emphase
sur de faux problèmes. Dans
les années 50, 60, 70, ce qui
les inquiétait vraiment, c'était
la croissance de la population
à l'échelle de la planète.
On se disait: «Bon, on pourra
jamais nourrir tous ces gens-là,
donc la véritable cause de tous
nos problèmes environnementaux,
c'est qu'on a nos trop de
bouches à nourrir.» Mais ces
gens-là ont oublié que les
gens ne sont pas seulement
des bouches à nourrir. Ils sont
aussi des mains pour travailler
et des cerveaux pour inventer
de nouvelles solutions.
Qu'est-ce qui fait maintenant
qu'on est au sommet de la chaîne
alimentaire, les êtres humains?
C'est parce qu'on a deux
avantages. Le premier:
on fait du commerce. Donc,
il est possible, par exemple,
de concentrer les productions
agricoles dans les meilleures
régions du monde et de
distribuer ensuite cette
production-là à l'échelle de la
planète. Donc, plus on augmente
notre capacité de transporter
des choses de façon économique,
plus on se trouve paradoxalement
à réduire notre impact
sur l'environnement.
Un autre avantage qu'on a,
c'est notre capacité
de développer de nouvelles
technologies. Plus on est
nombreux, plus on est riches
et plus on crée de ressources.
On a plus de ressources
pétrolières aujourd'hui
qu'on en avait il y a 10 ans,
qu'on en avait il y a 20 ans
puis qu'on en avait il y a
50 ans. Pourquoi? C'est pas
seulement ce qui est dans le sol
qui est important pour nous,
mais ce sont les technologies
qu'on a pour aller récupérer
ce pétrole-là.
Plusieurs images montrant les différentes étapes de l’exploration pétrolière sont présentées.
PIERRE DESROCHERS
Donc, lorsque
l'industrie pétrolière a
commencé aux États-Unis et
au Canada à la fin des années
1850 dans les années 1860,
les foreurs pouvaient aller
à quelque chose comme 20 mètres
sous terre. Aujourd'hui,
écoutez, c'est pas rare, on peut
aller 2 kilomètres sous le
niveau de la mer, un autre
4 kilomètres dans le sous-sol
et un autre 6 kilomètres dans
différentes directions. Et on
récupère le pétrole aujourd'hui
à un prix qui est tout à fait
comparable à ce que ça pouvait
être le cas il y a un siècle,
il y a un siècle et demi.
Texte narratif :
Un autre exemple?
PIERRE DESROCHERS
Vous
regardez la production de maïs,
par exemple, aujourd'hui, en
Ontario ou aux États-Unis dans
le Midwest, on produit environ
sept fois plus de maïs sur
le même lopin de terre qu'on
pouvait en produire il y a
un siècle. Et la beauté de
l'être humain, d'une certaine
façon, c'est qu'on développe
des nouvelles technologies en
combinant ce qui existe déjà.
Donc, plus on a de technologies,
plus il nous est facile de
créer de nouvelles technologies
et plus on crée de nouvelles
technologies, plus on
crée de ressources.
Texte narratif :
Plus de population
Plus de pollution?
PIERRE DESROCHERS
Donc, une autre chose qui
inquiète les gens, notamment
pour ce qui est de la
surpopulation, c'est par
exemple l'impact qu'on a
sur l'environnement. On se dit:
«Bon, si les gens consomment
davantage, bien, forcément, il
va y avoir un plus grand impact
sur l'environnement.» Or, c'est
pas le cas. Si vous regardez
les véritables problèmes de
pollution aujourd'hui, c'est
pas par exemple dans une ville
comme Toronto que vous allez
les observer, mais ce sont dans
les grandes villes des économies
sous-développées. On a les
moyens de prendre soin de
notre environnement d'une façon
qui est souvent pas le cas dans
les économies moins développées.
Donc, ce qui compte,
c'est pas encore une fois
le nombre de personnes,
mais leur comportement.
Texte narratif :
Le développement économique,
la solution?
PIERRE DESROCHERS
Pour ce qui est des changements
climatiques et des économies
moins développées, je vous
dirais que la solution, c'est:
bien, il faut qu'elle se
développe. Aucune économie ne
s'est développée dans le passé
sans transiger avec des gens,
avec des économies qui étaient
plus développées.
Des images des fluctuations des différents indices boursiers sont présentées.
PIERRE DESROCHERS
Donc, si
leur avantage comparatif, par
exemple, c'est de produire de
la nourriture ou de produire des
choses qui demandent beaucoup
de mains-d'oeuvre à bon marché,
on devrait acheter tout ce
qu'on peut acheter de ces
économies-là. On n'a pas à leur
faire la leçon. On ne doit pas
leur interdire le développement
économique. Et dans l'état
actuel des technologies,
ça implique: ne pas les empêcher
d'utiliser davantage de charbon,
de gaz naturel et de produits
pétroliers. On doit accepter,
dans le fond, que ces gens-là
ont le droit de se développer
comme nos ancêtres l'ont fait
et que le niveau de vie qu'on
a dans nos économies développées
aujourd'hui est quelque
chose auquel ces gens-là ont
légitimement le droit d'aspirer.
Episodes of TFO 24.7
Choose a filtering option by age, fiction or season
-
Category Season
-
Category Documentary
-
Category Education
-
Category Entertainment
-
Category Fiction
-
Category Music
-
Category Report