TFO 24.7
TFO 24.7, the new francophone point of view. A magazine that entertains, informs, and comments on French-Canadian social and cultural finds. TFO 24.7 presents artisans, artists, youths, entrepreneurs, leaders, and many others who breathe life into French-Canadian culture from coast to coast. Stories, features, interviews, humour, and opinion videos: a show that offers an authentic look on our French-Canadian identity.


Video transcript
Maxime Desmons: Franco-Ontarian Filmmaker
“Maxime Desmons is a French-born Franco-Ontarian director, scriptwriter, producer and actor who has been living in Toronto for the past fifteen years.
Réalisateur: Joanne Belluco
Production year: 2017
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MAXIME DESMONS, cinéaste s'entretient sur une scène dans une salle de théâtre vide.
MAXIME DESMONS
Faire un entretien
dans un théâtre, moi, ça me
parle beaucoup parce que
ça me passionne beaucoup
de raconter l'envers du décor.
Je suis né en France. J'ai eu
une carrière de comédien
au théâtre pendant une dizaine
d'années. Je suis venu au Canada
en 2003 à Montréal. Très
rapidement, je suis venu
m'installer à Toronto. Il a
fallu que j'apprenne l'anglais,
je parlais pas l'anglais.
J'ai senti cet isolement-là. Cet
isolement du nouvel arrivant,
de l'immigrant. Ça, c'était pas
facile. Mais cette chose-là a
été la source d'inspiration
pour plusieurs de mes films.
DAMON D'OLIVEIRA marche dans une grande pièce très vitrée.
MAXIME DESMONS (Narrateur)
Moi, j'ai eu de la chance.
J'ai rencontré Damon D'Oliveira
à Montréal, qui est producteur.
DAMON D'OLIVEIRA, producteur, témoigne du travail de MAXIME.
DAMON D'OLIVEIRA
Je pense que son point
de vue comme un immigrant ici,
les scénarios qu'il a écrits,
toujours, ils ont le point
de vue d'un [mot_etranger=EN] outsider.[/mot_etranger]Et ça, c'est très
intéressant pour moi.
MAXIME poursuit son témoignage.
MAXIME DESMONS
Première chose, c'était
de faire un film francophone.
Ça, c'était le premier gros
challenge. Je suis allé voir le
Canadian Film Centre, ils m'ont
pris en résidence pendant un an.
Et c'est là que j'ai réalisé
mon court-métrage
D'une rive à l'autre.
Un extrait du film «D'une rive à l'autre» réalisé en 2009 est présenté. Dans l'extrait, deux femmes s'embrassent.
ANNE DIXON, costumière, témoigne de son expérience avec MAXIME.
ANNE DIXON
J'ai la chance de travailler
avec beaucoup de gens à travers
ma carrière, surtout en anglais.
Maintenant, avec Maxime,
de pouvoir faire les projets
en français, ça amène
une différente approche
que les anglophones ont.
Donc, lui étant Français
européen, moi étant Canadienne,
mais francophone de base, il y a
une affinité qui est différente.
MAXIME poursuit son témoignage dans la salle de théâtre.
MAXIME DESMONS
C'était important pour moi
de réaliser ce film en français
parce que c'est mon identité.
C'est que tout d'un coup, ayant
mis la francophonie de côté
pendant cinq ans pour essayer
de m'en sortir ici à Toronto
en anglais, je pense que j'avais
fait mes devoirs, mais que ce
temps-là m'a permis de mûrir
et de dire ce que j'avais
vraiment envie de dire.
Un second extrait du film «D'une rive à l'autre» réalisé en 2009 est présenté. Une femme chante.
FEMME
♪ Fini de m'excuser
pour ce que je suis ♪
♪ Je vous ai tous perdus ♪
♪ Mais enfin je suis moi ♪
Pendant que MAXIME se tient debout comme pour poser devant une caméra, des commentaires de DAMON sont entendus.
DAMON D'OLIVEIRA (Narrateur)
(Propos traduits de l'anglais)
Il n'a pas peur de défendre
un point de vue, j'aime ça.
Je trouve que les réalisateurs
français sont élevés dans cette
culture de défendre une vision,
de protéger son point de vue.
On retourne sur la scène avec MAXIME.
MAXIME DESMONS
Dans tous mes films, que ce
soit dans mes courts-métrages ou
mes longs ou même le prochain,
on parle de la communauté.
Le thème de la communauté,
d'appartenir à une communauté,
ça, c'est un thème
que m'est très, très cher.
Tu vois, en très longtemps,
je me suis jamais vraiment senti
appartenir à une communauté.
Un extrait du film «Ce qu'on a», réalisé en 2014 est présenté. Des gens sont assis dans une loge et boivent du champagne en chantant.
TROUPE DE COMÉDIENS
♪ Tu racontes des histoires ♪
♪ Au garçon dans le noir ♪
♪ Et ce p'tit garçon menteur ♪
♪ Est un ange à toute heure ♪
DAMON D'OLIVEIRA (Narrateur)
(Propos traduits de l'anglais)
Nous vivons dans un pays
d'immigration et c'est une perspective
intéressante dans «Ce qu'on a»
où nous voyons un immigrant
venant de France qui débarque
dans une petite communauté
et qui doit essayer de se débattre
pour survivre et y trouver
sa propre communauté.
C'est une expérience universelle
que beaucoup de monde traverse
lorsqu'ils immigrent au Canada.
Un nouvel extrait du film «Ce qu'on a» est présenté. Dans le film un comédien est interrogé par une metteure en scène dans un théâtre.
METTEURE EN SCÈNE
Comment un Français
de France débarque à North Bay?
Qu'est-ce qui t'a amené ici?
COMÉDIEN
J'avais besoin
de prendre l'air.
METTEURE EN SCÈNE
Bien, pour sûr
que ça va te changer ici.
Le témoignage de MAXIME se poursuit.
MAXIME DESMONS
C'est un très gros challenge
de faire un film en français
en Ontario parce que j'ai d'abord
convaincu les grandes instances
et les agences provinciales
que je pouvais faire
un film en français.
MAXIME s'adresse à MARIE-ÈVE PERRON, comédienne et scénariste par une application de discussion en vidéo sur son ordinateur portable.
MAXIME DESMONS
Parce que dans l'acte 1, on a
la série de coups de téléphone.
Enfin, quand elle écoute
sur le répondeur.
Le commentaire de MAXIME continue sur les images de la conversation.
MAXIME DESMONS (Narrateur)
Parce qu'il y a un public
pour ça et on a des voix
qui sont uniques, une écriture
qui est unique, des histoires
qui sont uniques et qui ont
besoin d'être racontées.
Je pense qu'il faut soutenir ça.
C'est pour ça que je pense
que la communauté francophone
finalement est très forte ici
en Ontario parce qu'elle se
soutient. Ça, moi, j'ai mis
beaucoup de temps à comprendre
ça. Les histoires que j'ai envie
de raconter sont des histoires
françaises et francophones.
Le témoignage d'ANNE DIXON, costumière, se poursuit. Ensuite, les témoignages de MAXIME et DAMON s'enchaînent.
ANNE DIXON
De tourner en Ontario,
que ce soit franco-ontarien
ou que ce soit français,
de dire nos histoires,
de dire de notre façon,
d'avoir eu une voix moi-même.
MAXIME DESMONS
J'ai raconté pendant
des années les histoires
d'isolement. Aujourd'hui,
j'ai envie de raconter
des histoires très positives.
Des messages d'espoir,
des messages rassembleurs.
DAMON D'OLIVEIRA
(Propos traduits de l'anglais)
Un réalisateur franco-ontarien
est quelqu'un qui comprend
les deux solitudes et
qui peut raconter une histoire
qui peut toucher de nombreuses
cultures, même au-delà
des francophones ou
des anglophones.
Vous êtes une sorte
de lien parce que
vous comprenez chaque face
de la médaille.
Je pense que c'est une qualité
que la plupart des cinéastes
devraient incarner.
MAXIME DESMONS
Je pense que c'est une force
d'être Franco-ontarien. Qu'on
a une force en nous de continuer
à raconter des histoires qui
sont des histoires uniques.
La chanson du film «Ce qu'on a» est reprise pendant qu'on aperçoit MAXIME debout devant un lac au coucher du soleil.
TROUPE DE COMÉDIENS
♪ Qui raconte des histoires ♪
♪ Pour ne pas se faire voir ♪
Générique de fermeture
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