TFO 24.7
TFO 24.7, the new francophone point of view. A magazine that entertains, informs, and comments on French-Canadian social and cultural finds. TFO 24.7 presents artisans, artists, youths, entrepreneurs, leaders, and many others who breathe life into French-Canadian culture from coast to coast. Stories, features, interviews, humour, and opinion videos: a show that offers an authentic look on our French-Canadian identity.


Video transcript
Across Canada on a Bike
Martin Zibeau is realizing one of his old childhood dreams by cycling across Canada. We met with him as he was riding on Highway 11 in Northern Ontario. His 6,425-kilometre journey will take him to Yellowknife in the Northwest Territories, where his two children will be waiting on August 13 to celebrate his 50th birthday. With very little money in his pockets and no previous training, Martin Zibeau emphasizes the simplicity of his quest. The trip, which he refers to as his “summer without gas,” allows him to meet people who welcome him along the way.
Réalisateur: Eric Bachand
Production year: 2017
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Un vélo équipé d'un chariot roule sur une route de campagne.
MARTIN ZIBEAU aventurier témoigne en bordure d'une route près d'un pont.
MARTIN ZIBEAU
De voir quelqu'un qui arrive
avec tout ce gréement-là, qui
fait 6500 kilomètres, les gens
se disent: Eille, c'est un
passionné. Moi, je me considère
même pas comme un cycliste.
MARTIN pédale sur une route plus achalandée.
MARTIN ZIBEAU
Le but, c'est d'aller chercher
mes enfants à Yellowknife,
où mon fils de 10 ans est né.
C'est une excuse, en fait, pour
faire la traversée du Canada
en vélo, quelque chose dont je
rêve depuis que j'ai 12, 13 ans.
En fait, je pensais jamais le
faire. Quand j'ai eu mes enfants
à 40 ans, j'avais fait une croix
sur traverser le Canada en vélo.
Quand on s'est séparé, mon
ex-conjointe et moi, elle, elle
a décidé de s'installer dans
l'Ouest Canadien. On fait quatre
mois de garde partagée chaque.
Puis, tout à coup, il y avait un
quatre mois de libre et c'est là
que j'ai décidé de partir.
Texte narratif :
Traverser le Canada
MARTIN ZIBEAU
Je suis parti de la Gaspésie
le 1er mai et je veux
arriver à Yellowknife
le 13 août. Le 13 août,
c'est mon 50e anniversaire.
Ça donne 100 jours. Diviser
6500 kilomètres en 100, c'est
facile. Fait que ça me donne
65 kilomètres par jour.
Ça, c'est ma moyenne. Ça veut
dire que je peux faire un
petit peu plus, je peux faire
un petit peu moins. À date, je
te dirais que 99% de mon temps
est «focussé» sur la route.
Parce que je suis tellement
lourd, puis surtout ici, dans
le nord de l'Ontario, il y a
un accotement moins large que
ma largeur avec mes sacoches. Tu
sais, il y a l'idée romantique
qu'on pédale, on part dans
notre tête... Pour l'instant,
c'est pas ça du tout.
MARTIN roule sur une bande étroite d'une route très passante où des camions et des poids lourds circulent aussi.
MARTIN ZIBEAU
Finalement, je passe beaucoup
de temps à faire attention
de garder ma ligne et de pas me
ramasser dans le clos ou pas me
ramasser dans la route. Le plus
difficile, c'est vraiment de
rester dans le moment présent.
C'est pas juste un jour à
la fois, c'est quasiment un coup
de pédale à la fois. Si je suis
capable d'être dans ça,
dans cet état-là, ça va bien.
Le plus difficile, je pense,
c'est ça, c'est de pas
me laisser envahir par
le trois mois qu'il me reste.
Des images de la préparation de MARTIN sont présentées. MARTIN accroche ses sacoches à son vélo auquel est accroché un chariot déjà plein.
MARTIN ZIBEAU
Au départ, en fait, c'était vrai
juste de traverser le Canada.
Tant qu'à aller chercher mes
enfants, le faire en vélo. Moi,
dans ma tête, c'était un voyage
en camping. À tous les soirs
ou à peu près, j'arrêtais
sur le bord de la route,
je montais ma tente.
Je me suis parti une page
Facebook pour mes amis, pour
la famille, pour leur laisser
savoir où j'étais. Puis, quand
j'ai mis l'itinéraire sur
Facebook, là, tout à coup, il y
a plein de monde qui s'est mis
à taguer du monde à gauche
et à droite et en l'espace
de dix jours, j'avais 25
des 31 premiers jours où j'avais
des gens qui m'accueillaient
chez eux. Là, ça a tout
changé mon voyage. Moi, je
m'attendais vraiment pas à ça.
Des extraits de vidéos et des photos de MARTIN avec des gens qui l'accueillent sont diffusés.
MARTIN ZIBEAU
Eille, bonjour, bonjour!
(Narrateur)
Je rencontre du monde
extraordinaire. Tout le monde
est généreux, est sympathique,
est ouvert, a le goût
de partager ses expériences,
a le goût de parler. Fait que
là, moi, j'ai le goût de
continuer ça. J'ai vraiment
pas le goût d'arrêter.
HOMME
Là, il avait le vent
dans le dos aujourd'hui.
Cochrane à Smooth Rock,
il a fait ça comme rien.
MARTIN poursuit son témoignage.
MARTIN ZIBEAU
C'est un voyage de coeur,
à quelque part, on peut dire ça:
je m'en vais chercher mes
enfants. Fait que le but ultime,
c'est de me rendre à Émile
et Julianne. Fait que ça,
veux, veux pas, c'est
mon coeur qui me porte là.
MARTIN entre dans un auditorium avec tous son attirail pour le présenter à des élèves.
MARTIN ZIBEAU
Après ça, toutes les rencontres
que je fais pendant le chemin
du voyage, bien ça aussi,
ça me change. Moi, j'ai hâte
de retourner chez nous pour
accueillir du monde chez nous.
Dans un autre extrait, MARTIN reprend la route.
HOMME 2
Bonne route.
MARTIN ZIBEAU
Merci!
HOMME 2
Voyage bien.
MARTIN ZIBEAU
Pour un voyage comme ça,
tu sais, je ramène toute ma vie
pendant 100 jours sur trois
roues. Tout ce dont j'ai besoin
est là-dedans. Fait qu'il
faut que j'y fasse attention,
il faut que ça dure
le plus longtemps possible.
Il faut pas que je brise mon
vélo, il faut pas que je m'étire
un muscle. Tu sais, il y a
tellement d'affaires. Fait que
ce concept-là, je l'entretiens.
Je pense que ça débouche aussi
sur ma vie au quotidien, ma vie
normale. Si je fais attention
à ma pâte à dents, parce que
j'ai un petit tube gros de
même pendant mon voyage, bien
pourquoi, quand j'arrive chez
nous, je devrais beurrer...
Je prends des habitudes, des
saines habitudes de vie parce
que je vis plus simplement.
Si je fais les 6500 kilomètres,
je pense que ma plus grande
fierté, ça va être de les avoir
faits avec pas d'entraînement.
Je suis pas un athlète. Je
suis un bonhomme bien ordinaire.
J'aime bouger, mais pas plus.
Je pense que ça va être de dire
que pour du monde ordinaire,
c'est possible de faire
des choses extraordinaires.
Tu sais, si moi, je peux
le faire, il y a un paquet
de monde qui peut le faire.
MARTIN s'éloigne sur la route, jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
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