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Vidéo transcription
Reportage FLIP: la non-binarité
Pascal rencontre trois intervenants pour démystifier la non-binarité. Ensemble, ils discutent des différents pronoms, comment savoir lesquels utiliser et l’importance du respect de l’identité.
Réalisateur: Olivier Sabino
Année de production: 2019
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PASCAL est dans un restaurant et s'adresse au public de l'émission.
PASCAL BOYER
T'as peut-être déjà «spotté»
dans ton école une toilette
avec ce signe-là.
Un panneau que l'on retrouve près des salles de bain dans les endroits publics apparaît. Il représente, en une seule image, un hybride entre un homme d'un côté et une femme de l'autre.
PASCAL BOYER
Ça désigne
une toilette non genrée.
Mais les toilettes non genrées,
c'est juste une des choses
qu'on peut mettre en place
pour mettre à l'aise
les gens qui s'identifient
comme étant non-binaires.
Mais c'est quoi la non-binarité?
Bien, c'est exactement ce
de quoi on va jaser avec
du monde qui s'y connaissent.
Quelques instants plus tard, PASCAL s'entretient avec ARNAUD BAUDRY, vice-président de FrancoQueer.
PASCAL BOYER
Arnaud, bienvenue chez Flip.
Pour commencer,
c'est quoi la binarité,
c'est quoi la non-binarité,
c'est quoi la différence?
ARNAUD BAUDRY
La binarité, c'est
classifier les gens dans
deux cases: garçon, fille.
PASCAL BOYER
T'as seulement deux choix.
ARNAUD BAUDRY
Soit l'un, soit l'autre.
La non-binarité, donc, c'est
quelqu'un qui ne s'identifierait
pas comme femme ni comme homme.
Donc, il va s'identifier comme
l'un et l'autre, ou ni l'un
ni l'autre, ou entre les deux.
PASCAL BOYER (Narratreur)
Merci, Arnaud, mais pour en
savoir plus, je vais rencontrer
Stéphanie et Aimé, qui eux,
se considèrent non-binaires.
Plus tard, PASCAL rencontre STÉPHANIE ALAIN et AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP dans un café.
PASCAL BOYER
Quel pronom je devrais utiliser
pour t'adresser la parole?
AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP
Personnellement, j'utilise
tous les pronoms, donc tu peux
utiliser les pronoms féminins
«elle», masculins «il»
ou «iel» qui est un
pronom non binaire.
PASCAL BOYER
Toi, Stéphanie?
STÉPHANIE ALAIN
Euh, pour être honnête,
je suis en train de tester,
moi aussi, le pronom non binaire
«iel». Donc, c'est pas
mal avec ça que je
suis le plus à l'aise.
PASCAL BOYER
Pourquoi c'est important
de vous poser la question
avant de commencer
une conversation comme ça?
STÉPHANIE ALAIN
Je pense que c'est juste
une question de respect de mon
identité, comme on se demande
«Salut, c'est quoi ton nom?»,
bien, c'est une façon
d'entrer en contact
les uns avec les autres.
AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP
Je dirais que c'est important
aussi de pas prendre pour acquis
que parce que tu ressembles
ou t'as des caractéristiques
qu'on associe à la féminité ou à
la masculinité, bien, on va tout
de suite t'associer un genre.
PASCAL BOYER
Qu'est-ce qui arrive
si je me trompe?
STÉPHANIE ALAIN
Pour moi, si tu utilises
les mauvais pronoms puis tu le
sais pas, bien, regarde,
c'est correct. On va en parler,
je vais te l'expliquer.
AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP
Je pense que c'est plus si ça
fait dix fois que tu dis à ton
meilleur ami: «Écoute, c'est
ces pronoms-là que j'utilise»
puis cette personne-là continue
d'utiliser les mauvais pronoms.
C'est surtout dans ces
situations-là, je pense,
que ça devient problématique.
PASCAL BOYER
Comment est-ce qu'on
le sait? C'est quoi le déclic?
STÉPHANIE ALAIN
Dans mon cas,
j'ai l'impression qu'il y a eu
plusieurs déclics, plusieurs
moments tout au long de ma
vie où est-ce que mes parents,
à l'école, mes amis, les gens
s'attendent à un comportement de
ma part, s'attendent à une façon
d'être. Puis je sens que ça
colle pas, ça crée un malaise.
Non, c'est pas moi. Puis, ça
concorde pas, ça «fitte» pas.
AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP
Moi, ça a été vraiment comme
un rejet de ces boîtes-là,
tu sais. Je me suis pas levée en
disant: Hé, je suis non-binaire.
Ça a été plus...
Je me sens pas femme,
je me sens pas homme. J'en veux
pas de ces catégories-là.
L'entrevue avec ARNAUD se poursuit.
PASCAL BOYER
Mais ça date pas d'hier.
ARNAUD BAUDRY
Oui, c'est clair. Ça existait
dans les communautés des
Premières Nations. Et ce qui
est intéressant, c'est que ces
personnes avaient, en fait, des
fonctions importantes dans leur
société. C'est des personnes qui
représentaient leur communauté
auprès d'autres communautés,
parce qu'elles avaient une
capacité à comprendre les
différentes communautés,
à comprendre les différents
besoins et donc, à créer
des ponts.
L'entrevue avec AIMÉ et STÉPHANIE se poursuit.
PASCAL BOYER
Qu'est-ce qu'on peut faire
pour créer une société
plus sécuritaire, plus
accueillante, plus chaleureuse?
AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP
Moi, ce que j'ai envie
de répondre, là, c'est qu'on
s'en foute un peu du genre
de la personne, tu sais.
STÉPHANIE ALAIN
Ça devrait pas changer
la façon dont tu traites une
personne, puis que tu t'adresses
à elle. Devant toi, avant tout,
c'est une personne, c'est un
être humain. Et puis la personne
en soi a de la valeur, puis que
ce soit la couleur de ta peau,
que ce soit ta religion, que ce
soit ton identité de genre, ton
orientation sexuelle, ça enlève
rien à la valeur de la personne
que tu es. Puis ça devrait
pas avoir une influence
sur tes interactions
avec d'autres personnes.
PASCAL BOYER
Stéphanie, Aimé,
merci beaucoup.
STÉPHANIE ALAIN ET AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP
Merci, Pascal. Ha, ha, ha!
PASCAL BOYER
En choeur!
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