Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
2ème partie
À la découverte des merveilles entre le Pérou, l’Europe et l’Inde. Embarquez pour le Machu Picchu, le Temple de Karnak, le mur des Lamentations, la Cité Interdite, Cape Town et la péninsule, le centre historique de la Havane et le Château de Vaux-le-Vicomte.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2016
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 Merveilles du Monde
Deuxième partie
Un globe terrestre est présenté, puis le Machu Picchu au Pérou est situé, à l'ouest de l'Amérique du Sud.
Des photos et des séquences vidéo du site du Machu Picchu, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Il s'agit de vastes ruines aménagées en terrasses situées en hauteur dans les montagnes.
NARRATEUR
Doté d'une
situation spectaculaire,
voire mystique, Machu Picchu,
la vieille montagne ou vieil
oiseau, constitue le site
archéologique le plus célèbre
du continent américain.
Il a eu la chance, grâce à
sa position reculée, de rester
inconnu des conquistadores
espagnols et il restera ignoré
jusqu'au début du vingtième siècle.
C'est en 1911, alors
qu'il visitait la région,
que l'historien américain
Hiram Bingham découvre le site
abandonné du quinzième siècle.
En dépit de ses études et
de travaux plus récents, les
connaissances concernant Machu
Picchu demeurent superficielles.
Aujourd'hui encore, les
archéologues en sont réduits
à émettre des hypothèses
et à se perdre en conjectures
sur sa fonction.
Sur le site, c'est plus
de 170 constructions qui ont
été retrouvées et qui retracent
l'époque fastueuse inca
de Pachacùtec.
Un rocher sacré, bloc
de 7 mètres de large
et 3 mètres de haut, est dédié
à l'esprit de la montagne
dont il reproduit le profil.
Le rocher sacré est montré, avec la montagne en arrière.
Des séquences vidéo des différents quartiers du site sont présentées.
NARRATEUR
Dans le quartier industriel, la
présence de mortier qui aurait
servi à moudre le maïs laisse
penser que ce secteur était
consacré à des activités
domestiques et artisanales.
Plus loin, le secteur carcéral
constitue un labyrinthe
de cellules, de niches
et de passages dont
certains souterrains.
Des touristes circulent sur le site.
NARRATEUR
Ici aussi, la précision
et le monumental travail
accompli pour le transport
et l'ajustage des pierres
laissent les archéologues
émerveillés, d'autant que
les Incas ne possédant pas
l'écriture, n'ont laissé aucun
éclaircissement à ce sujet.
Il reste un mystère.
Lorsque l'explorateur
américain arrive sur les
lieux en 1911, il est guidé
par un enfant de 10 ans.
Ensemble, ils montent
les terrasses de l'Inca
et devant eux se dressent
les murs de Machu Picchu.
La végétation tropicale couvre
presque entièrement les ruines,
mais la cité est bien conservée.
Bingham, émerveillé, raconte:
«On voyait difficilement
les murs, car les arbres
et la mousse recouvraient
la pierre depuis des siècles.
Mais au milieu des arbustes
et des plantes qui grimpaient
se trouvaient des murs
visibles faits de blocs
blancs de granit taillés
avec une grande précision.
J'ai vu les temples, les
demeures royales, une grande
place. C'était comme un rêve!»
Une tour ronde est présentée.
NARRATEUR
À Machu Picchu, le Temple
du Soleil est le seul
édifice du site avec
une architecture arrondie.
Cette tour servait peut-être
à l'étude des astres.
Sous l'édifice, probablement
un tombeau royal, une grotte
naturelle contient un autel en
forme d'escalier et des niches
sacrées soigneusement taillées.
Le peuple inca fut
certainement le plus doué
sur Terre dans le domaine
de l'architecture lithique.
Le Temple du Condor, lui, abrite
une tête de condor sculptée
placée devant des rochers
qui évoquent les ailes
déployées de l'oiseau.
Ces rochers sont présentés.
NARRATEUR
Le condor évoque le châtiment
dans la culture inca. Cette
pierre était très certainement
une place sacrificielle.
Animale ou humaine? Nul ne sait.
Chez les Incas, les sacrifices
humains ne se pratiquaient
que lors de périodes de grands
troubles. Lorsque l'Inca
était malade ou mort ou lors
de catastrophes naturelles.
L'objectif était alors
d'apaiser les dieux.
Les hommes, femmes ou enfants
enlevés dans les provinces
asservies et offerts
en sacrifice devaient être
en bonne condition physique
et de parfaite constitution.
Avant le sacrifice, l'enfant
élu buvait de la bière
et de la coca pour atténuer
la perception de ses sens.
Pour l'honorer, les prêtres
conduisaient des cérémonies
qui l'accompagnaient tandis que
son esprit quittait la Terre.
Une place est présentée avec de nombreux touristes.
NARRATEUR
Sur la place sacrée, le temple
principal et la maison
du grand prêtre se font face.
Posant ainsi le pouvoir de
la religion sur la culture inca.
Les détériorations de la partie
arrière droite du temple nous
rappellent que tout ce site
est construit sur une zone
sismique, ce qui procure
une inquiétude quant à l'avenir
du tourisme au Machu Picchu.
Des ruines perchées sur un rocher sont présentées.
NARRATEUR
L'Intihuatana est le point
le plus élevé de la cité
et le plus mystérieux.
C'est le but à atteindre,
ce pour quoi l'on est venu
ici, au bout du monde.
Le mot quechua «Intihuatana»,
qui se traduit librement
par point d'amarrage du Soleil,
fait référence au pilier
sculpté dans la roche.
Au sommet, une grande roche est taillée, avec une large base rectangulaire et un petit bloc rectangulaire qui en dépasse au centre.
NARRATEUR
Les astronomes incas parvenaient
à prédire les solstices à l'aide
de ses différentes faces,
et donc à organiser la vie
agricole pour le retour
des longs jours d'été.
Un petit abri en pierre en hauteur est montré.
NARRATEUR
Au-dessus, la hutte du gardien
du rocher funéraire compte parmi
les rares bâtiments restaurés.
Cette construction était
un poste de garde qui filtrait
l'entrée de la citadelle.
Il profite, de par son rôle
de vigie, d'un excellent
point de vue sur tout
le site du Machu Picchu.
Une vue panoramique du site et des montagnes autour est présentée.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le temple de Karnak, à Louxor, en Égypte, est situé, au nord-est de l'Afrique.
Des séquences vidéo et des photos du site de Karnak, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Deux grandes rangées de sphinx mènent à un temple en ruines avec d'immenses colonnes.
NARRATEUR
Le site colossal
de Karnak est l'un des plus
grands complexes cultuels
au monde avec une incroyable
richesse architecturale.
Composé de plusieurs temples et
situé sur la rive droite du Nil
au nord de la ville de Louxor,
l'ensemble qui s'étend sur
2 kilomètres carrés regroupe
plusieurs temples réunis
en trois enceintes et classés au
Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Autrefois, un débarcadère
servait à l'accostage des
barques et navires-remorqueurs
pour les grandes cérémonies
annuelles sur le Nil.
Ce débarcadère se prolonge
par un dromos. C'est une allée
processionnelle bordée de
criosphinx entre les pattes
desquels se tiennent des
statuettes qui portaient à
l'origine les noms de Thoutmosis
(chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain] et d'Amenhotep [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain)
. Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] les aremplacés par le sien.
Pour franchir l'enceinte
extérieure, il faut passer
le premier pylône avant de se
retrouver dans la première cour.
Dans un tel site où l'espace
et le temps se mélangent,
l'archéologie a fort à faire
pour dénouer l'imbroglio
des diverses réutilisations
des pierres des anciens
monuments dans les nouveaux.
L'ensemble d'une cour est présenté en séquence vidéo, avec une très haute colonne en son centre.
NARRATEUR
Ici ou là, les vestiges de deux
petits temples, d'une cour ou
ceux d'un monument plus ancien.
Des bâtiments qu'elle
comprenait, il subsiste
une triple chapelle reposoir des
barques d'Amon-Rê, de Mout et de
Khonsou et attribuée à Séthi [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain],et des restes d'un kiosque,
celui de Taharqa, pharaon
nubien du septième siècle
avant Jésus-Christ.
La colonne de 21 mètres
de hauteur érigée au centre
de la cour est le dernier
vestige du kiosque.
Celui-ci comptait dix piliers
papyriformes reliés
entre eux par des architraves
de pierre qui supportaient
un simple plancher de bois.
Dessous se tenait la barque
sacrée du pharaon.
Le second pylône est précédé
d'un vestibule devant lequel
se dressent des statues
colossales de granit rose.
D'impressionnantes statues de pharaons se trouvent en avant d'un couloir d'immenses colonnes.
NARRATEUR
L'une fut usurpée par Pinedjem,
grand prêtre devenu pharaon,
mais que l'on s'accorde
à dater de l'époque de
Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain], époque à laquellele temple était à son apogée.
La statue gauche fait 15 mètres
de haut et possède à ses pieds
une toute petite statue
qui représente la femme
ou la fille du pharaon.
La petite statue au pied de la grande est montrée de manière rapprochée.
NARRATEUR
Au fond de la grande cour
se présente donc le second
pylône. Il mesure environ
100 mètres de large et sa
hauteur approche les 30 mètres.
Entrepris par Horemheb vers 1300
avant Jésus-Christ, en partie
avec des blocs provenant d'une
ancienne structure d'Akhénaton,
le deuxième pylône fut complété
par Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] et sa décoration achevée par Ramsès [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain].Des gravures sur la pierre sont présentées.
NARRATEUR
Il fut restauré et magnifié
1000 ans plus tard durant
la période ptolémaïque.
Tout comme le temple de
Séthi [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain], celui de Ramsès [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain]a été lui aussi construit bien
avant la dernière et grande
enceinte du site de Karnak,
donc, à l'époque, à l'extérieur
du complexe religieux.
Sur sa façade, on observe
une représentation du roi
qui massacre les peuples
vaincus ainsi qu'une
représentation du dieu Amon
auquel le temple est consacré.
On entre dans le temple
par son petit pylône flanqué
de deux colosses royaux.
L'entrée du temple est présentée, suivie de sa cour intérieure.
NARRATEUR
Le bâtiment comprend
une cour entourée sur trois
de ses côtés d'un péristyle
orné de 16 statues du pharaon.
Outre la cour, le temple
de Ramsès[chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain] comprend unvestibule, une salle hypostyle
et trois chapelles destinées
à recevoir les barques sacrées
de la triade d'Amon.
La partie la plus majestueuse
du temple d'Amon est la salle
hypostyle située entre le
deuxième et le troisième pylône.
Composée de 134 colonnes
monumentales, elle évoque
un gigantesque fourré
de papyrus en pierre.
Les immenses colonnes en forme de papyrus sont présentées. Elles comportent des gravures tout autour de leur surface.
NARRATEUR
À l'origine couverte
par un plafond, la lumière
filtrait par des fenêtres
à claire-voie dont quelques-unes
sont toujours en place.
Les colonnes, dont
la plupart sont encore debout,
ont gardé leur décor.
Une véritable mine
de renseignements pour
les chercheurs historiens.
Les colonnes, parfaitement
alignées sur l'axe de l'immense
salle de 103 mètres de long
et 53 mètres de large, sont
hautes d'environ 23 mètres.
Elles développent une
circonférence de 10 mètres
puis de 15 mètres là où les
chapiteaux s'ouvrent en corolle.
Les supports des nefs latérales,
eux, mesurent 15 mètres de haut
pour une circonférence
de quelque 8 mètres.
Plusieurs photos des colonnes défilent.
NARRATEUR
Autrement dit, de quoi écrire.
Alors, sur ces colonnes, se
racontent les sagas de plusieurs
pharaons et leurs exploits.
Gravées dans la pierre, elles
sont à notre portée pourvu
qu'on puisse les entendre.
Parmi les gravures sur les colonnes se trouvent de nombreux hiéroglyphes.
NARRATEUR
L'espace qui s'étend au-delà du
troisième portail formait sous
Thoutmôsis premier et Thoutmôsis [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain]le parvis du temple d'Amon
avec un pylône monumental,
le quatrième, et
deux paires d'obélisques.
Un obélisque à peu près intact est présenté.
NARRATEUR
L'obélisque encore debout,
oeuvre de Thoutmôsis premier,
est un immense bloc de granit
monolithique haut de 22 mètres
et pesant quelque 140 tonnes.
Les autres monolithes furent
abattus pour être transférés
dans les grandes cités
de l'Empire romain ou se
brisèrent suite à des séismes.
Puis, après plusieurs salles
plus ou moins bien conservées,
on entre dans le Saint des
Saints, la chapelle reposoir
d'Amon-Rê, construite à l'époque
grecque, au quatrième siècle
avant Jésus-Christ, a remplacé
à l'identique un édifice
en granit rose précédent qui
devait être largement dégradé.
Elle est ouverte sur l'axe
divin aux deux extrémités.
La petite chapelle est présentée.
NARRATEUR
Amon, à l'apogée de son culte,
est donc associé à Rê,
le dieu Soleil, et va devenir
le dieu cosmique Amon-Rê,
l'Éternel, le Seigneur
de Karnak, Créateur de ce qui
existe, maître de tout
et qui est établi durablement
en toutes choses.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le temple le Mur des Lamentations et le Dôme du Rocher, à Jérusalem, en Israël, sont situés, au Proche-Orient.
Des séquences vidéo et des photos de la vieille ville de Jérusalem, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
Jérusalem en
Israël tient une place centrale
dans les religions juives,
chrétiennes et musulmanes.
La vieille ville est entourée
de remparts. Elle est constituée
de deux quartiers à dominante
arabe, le quartier chrétien
et le quartier musulman,
ainsi qu'un quartier à dominante
arménienne orthodoxe et
un quartier à dominante juive.
Dans la ville se mêlent donc
de nombreuses religions, peuples
et groupes socioéconomiques.
En séquence vidéo, des passants sont présentés dans la ville.
NARRATEUR
On entre dans la ville par huit
portes prises dans la muraille.
Celle de Damas se situe
entre les quartiers
chrétien et musulman.
La porte de Damas, aménagée dans les épais remparts, est présentée.
NARRATEUR
Jérusalem est une ville
de la Méditerranée. Elle sait
s'assoupir sous le soleil
pour mieux se réveiller
dans sa ferveur religieuse.
Des hommes boivent le thé, assis à la terrasse d'un café.
Un des pans de la muraille est présenté.
NARRATEUR
On ne peut manquer de passer
devant le mur occidental appelé
aussi le mur des Lamentations,
devant lequel se recueillent
les fidèles à toute heure
du jour et aussi de la nuit.
De nombreux hommes prient au pied du mur des Lamentations.
NARRATEUR
Cette portion du soubassement de
la seconde enceinte de l'ancien
temple juif construit par Hérode
au premier siècle avant Jésus-Christ
est le lieu le plus sacré pour
les Juifs du monde entier.
Selon la coutume, certains juifs
qui vont prier au mur
des Lamentations, ou Kotel,
y déposent des voeux,
le plus souvent sous la forme
de prières, et de petits
papiers pliés où sont
rédigés leurs souhaits.
Entre les pierres de la muraille, de nombreux papiers ont été glissés.
NARRATEUR
Ces voeux sont ensuite glissés
dans les fentes qui séparent
les différentes pierres du mur.
Une salle souterraine avec des étagères est présentée.
NARRATEUR
Dans une salle souterraine
du Kotel, interdite aux femmes,
les sefarims, les rouleaux
de la Torah, utilisés lors
des prières, sont rangés dans
de nombreuses arches saintes.
Des religieux consacrent
leur journée à l'étude
de la loi juive.
Des hommes lisent et prient dans la salle.
À l'extérieur, une grande place s'étend devant le mur.
NARRATEUR
L'esplanade devant le mur est
aussi une place festive pour le
judaïsme et de nombreuses fêtes
religieuses y sont officiées.
En dehors de la ville, une colline avec de nombreux oliviers est présentée.
NARRATEUR
À l'est de Jérusalem, le mont
des Oliviers est une colline qui
englobe en fait deux collines.
Le lieu est important pour les
trois religions monothéistes.
Pour les catholiques,
le sommet du mont est le site
de l'Ascension du Christ,
40 jours après sa mort.
C'est également l'endroit
où se trouve le plus ancien
cimetière juif, mais aussi
le plus grand du monde.
De très nombreuses tombes sont rassemblées dans le cimetière.
NARRATEUR
Selon la tradition juive,
le Messie qui amènerait
la résurrection des morts
passerait en premier lieu
par le mont des Oliviers
avant d'entrer dans Jérusalem.
Ce sont donc
les personnes enterrées
en ce lieu qui seraient
les premières ressuscitées.
Une autre porte dans la muraille est présentée.
NARRATEUR
Face au mont des Oliviers,
la porte des Lions est l'unique
porte qui soit ouverte sur
la façade est de la muraille.
Son nom lui vient des deux
couples de félins que l'on
distingue sur les deux côtés.
Des gravures de lions se trouvent en hauteur de chaque côté de la porte.
NARRATEUR
Elle est aussi appelée Porte
Saint-Étienne par la chrétienté.
Dans une église, des gens sont agenouillés autour d'une pierre et prient.
NARRATEUR
La pierre de l'Onction,
dans l'église du Saint-Sépulcre,
est l'endroit où le corps
de Jésus fut préparé avant
son ensevelissement.
Ce lieu est considéré comme très
saint pour une grande partie
des chrétiens qui y vont
nombreux en pèlerinage,
et ce depuis le quatrième siècle.
Une mosquée au dôme dorée est présentée.
NARRATEUR
Le Dôme du Rocher est l'un
des lieux les plus sacrés de la
religion musulmane. Il enserre
le fameux rocher à partir
duquel le prophète Mahomet
se serait élevé vers le ciel.
Les murs octogonaux qui
soutiennent le dôme recouvert
d'or de la mosquée ont été
élevés au septième siècle.
Durant les Croisades
du douzième siècle, l'édifice
s'est transformé en église
sous le nom de Templum Domini,
puis est rendu au culte
musulman en 1187 après la prise
de Jérusalem par Saladin.
Autour de la mosquée se trouve un grand espace ouvert.
NARRATEUR
Le Dôme du Rocher est situé
sur une plateforme artificielle
rectangulaire ouverte par
huit escaliers au milieu de
laquelle se dresse le monument.
Quatre entrées qui
correspondent aux quatre
points cardinaux donnent
accès à l'intérieur du dôme.
L'architecte syro-byzantin
qui dessina la mosquée choisit
la forme octogonale avec
deux enceintes concentriques
d'inspiration chrétienne.
L'enceinte centrale, édifiée
autour du rocher sacré, est
surplombée d'une double coupole
en bois recouverte de
cuivre doré, alors que
la mosaïque en faïence bleue
d'époque ottomane sur fond d'or
orne le revêtement.
L'attrait visuel est très fort.
Des fortifications plus anciennes sont présentées.
NARRATEUR
Les premières fortifications
autour de Jérusalem datent
de la période du roi David,
en 1004 avant Jésus-Christ.
Destinée à pallier un point
faible des défenses de la
vieille ville, la tour de David
a été construite au cours du
deuxième siècle avant Jésus-Christ.
Elle est située près
de la porte de Jaffa.
Des ruines se trouvent entre les fortifications d'une citadelle.
NARRATEUR
Après la destruction
de Jérusalem par les Romains
en 70, le site a servi de
caserne militaire aux soldats.
Puis, elle a été conquise
et reconstruite par plusieurs
groupes, les Arabes
à partir du septième siècle,
les Croisées au Moyen-âge,
les Mamelouks au treizième siècle,
puis par les Ottomans.
Les remparts visibles
aujourd'hui ont été érigés
par le sultan ottoman Soliman
le Magnifique au seizième siècle.
Ce sont aussi les Ottomans
qui ont installé une mosquée
et son minaret que l'on peut
encore voir aujourd'hui.
La citadelle abrite d'importants
vestiges et en elle-même est un
site archéologique remarquable.
Une vue d'ensemble de Jérusalem est présentée.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis la Cité interdite, à Pékin, en Chine, est située, à l'ouest du pays.
Des séquences vidéo et des photos des vastes remparts de la Cité impériale, entourant la Cité interdite, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
À Pékin, durant 500 ans, la Cité
interdite a été la résidence
de 24 empereurs chinois.
C'est depuis le balcon
surplombant la place Tian'anmen
que Mao Tsé-Toung a proclamé
la République populaire
de Chine le premier octobre 1949.
Un grand portrait de Mao Tsé-Toung est accroché sur les remparts qui surplombent une immense place.
NARRATEUR
Le lieu est vénéré par le peuple
chinois depuis fort longtemps.
De nombreux touristes se déplacent dans la vaste enceinte de la Cité impériale. Les murs des remparts ainsi que la plupart de ceux des bâtiments et leurs colonnes sont de couleur rouge. Les bâtiments sont en bois, avec des frises peintes avec des couleurs vives
NARRATEUR
Ce palais, qui s'étend sur
une superficie de 72 hectares,
est le palais personnel
de l'empereur au sein même
de la grande cité impériale.
Il fut construit par le
troisième empereur Ming
entre 1406 et 1420.
La Cité fait partie des palais
les plus anciens et les mieux
conservés de Chine. De nos
jours, elle est devenue un
musée, le musée du Palais, qui
conserve les trésors impériaux
de la civilisation chinoise
ancienne et de très nombreuses
oeuvres d'art chinois
de première importance comme
des peintures, des laques,
des céramiques, des instruments
de musique ou des bronzes.
De très grandes statues de lions en bronze se trouvent à l'avant d'un des bâtiments.
NARRATEUR
Les parties construites
ont divisé la Cité interdite
en deux parties, l'une tournée
vers la vie publique, et l'autre
centrée sur la vie privée.
La cour extérieure qui abrite
notamment le pavillon de
l'Harmonie suprême, le pavillon
de l'Harmonie parfaite et le
pavillon de l'Harmonie préservée
constituait la partie officielle
de la cité où le souverain
recevait ses ministres
et présidait les
grandes cérémonies.
La cour extérieure est montrée.
NARRATEUR
La cour intérieure formait
la partie privée et servait
donc aussi bien de cabinet
de travail pour l'empereur
que d'appartement à la famille
impériale et aux concubines.
La cour intérieure est présentée.
NARRATEUR
La Cité interdite est une
véritable ville dans la cité,
dans laquelle l'empereur
et son entourage étaient
quasiment assignés à résidence,
ne sortant que dans
de très rares occasions.
Le dragon représente l'empereur.
Selon la légende, l'empereur
est le fils dragon du ciel.
Toujours selon la légende,
la Cité compte 9999 pièces.
Le chiffre de 9999 s'explique
par le fait que, selon la
tradition, seules les divinités
avaient le droit de construire
un palais comprenant
10 000 pièces. Les hommes,
de ce fait, essayaient ainsi
de se rapprocher aussi près
que possible de leur
idéal de perfection.
Un trône est installé dans l'un des pavillons donnant sur une cour.
NARRATEUR
La cour intérieure comprend le
pavillon de la Pureté céleste,
le pavillon de la Tranquillité
terrestre et le pavillon
de l'Union, qui sont entourés
respectivement par les
six pavillons de l'Est et
les six pavillons de l'Ouest.
D'après des documents
historiques, la construction de
la Cité interdite, qui date du
début des Ming, aurait employé
quelque 100 000 artisans
et artistes de tous genres
et près d'un million
de paysans de corvée.
L'intérieur d'un pavillon est présenté.
NARRATEUR
Les principaux bâtiments de
la Cité jalonnent l'axe central
qui est aussi l'axe de la ville
de Pékin. Et les autres
se répartissent sur
les deux côtés, en respectant
le principe de la symétrie.
Toute la disposition
du site offre ainsi un aspect
majestueux. La majorité des
bâtiments a été construite en
bois. Des colonnes, dressées sur
des socles de marbre, supportent
la toiture magnifiquement
décorée et couverte
de tuiles vernissées jaunes.
Selon des documents historiques
de l'époque des Ming et
des Qing, les règlements
du gouvernement stipulent que
seuls les bâtiments impériaux,
les palais, les tombeaux
et les monastères construits
sur l'ordre de l'empereur
peuvent utiliser les
tuiles jaunes vernissées.
Et ceux qui osent enfreindre
les règlements risquent
d'être condamnés à mort.
Le vrai nom complet de la Cité
est la Cité pourpre interdite.
Dans l'Antiquité, déjà
les Chinois estimaient que
le jaune était une couleur noble
et que le rouge représentait
le bonheur et la joie.
Son nom fait aussi référence
à l'étoile nommée la petite
étoile violette dans
l'astronomie chinoise,
c'est-à-dire l'étoile Polaire.
En effet, comme le palais
impérial se trouve au centre de
Pékin et représentait le centre
administratif de l'État,
on lui donna un nom évoquant
l'étoile qui est au centre de la
rotation du firmament céleste.
Les jardins de la Cité impériale sont présentés. De petits pavillons sont entourés de fleurs, d'arbres et de rochers.
NARRATEUR
Au nord de la Cité interdite
s'étend le Jardin impérial,
plus communément appelé
Jardin de derrière, à cause
de sa situation à l'arrière
de la cour intérieure.
Il compte un palais et plus
de dix pavillons, kiosques
et belvédères disposés
symétriquement. On y trouve
également des rocailles,
des plantations, des sculptures
et de nombreux arbres
dont des cyprès plusieurs
fois centenaires.
Des endroits où architecture
et nature ont trouvé
un équilibre apaisant dans
la recherche de l'harmonie.
Durant ces époques fastueuses,
tous les arts étaient très
prisés des Chinois. De sa
construction en 1420 jusqu'en
1644, la Cité interdite fut
le siège de 14 empereurs
de la dynastie Ming. Le dernier
d'entre eux se pendit lors
de la Révolte paysanne de 1644.
La dynastie suivante, les Qing,
s'établit également dans
la Cité interdite, rompant avec
la tradition qui voulait qu'une
nouvelle dynastie s'installe
dans un nouveau palais.
Dix empereurs Qing vont
se succéder à la Cité
interdite de 1644 à 1912.
La Cité interdite cessera alors
d'être le centre politique
de la Chine après l'abdication
de Puyi, le dernier empereur,
le 12 février 1912.
Une vue d'ensemble de l'immense Cité impériale est présentée.
NARRATEUR
Après avoir été la résidence
de 24 empereurs durant près
de 500 ans, la Cité interdite
est aujourd'hui un magnifique
musée en constante rénovation.
Inscrite par l'UNESCO au
Patrimoine mondial de l'humanité
depuis 1987, elle est
la plus grande construction
en bois au monde.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis la ville du Cap, en Afrique du Sud, est située, tout au sud de l'Afrique.
Des séquences vidéo et des photos de la ville du Cap, où se trouvent des sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. La vaste ville s'étend entre de grandes montagnes au bord de la mer.
NARRATEUR
Située à l'extrémité australe
du continent africain, la ville
du Cap est considérée comme la
cité mère de l'Afrique du Sud.
Elle tient son nom du cap
de Bonne-Espérance, situé
à une cinquantaine de kilomètres
de son centre historique.
Aujourd'hui, le Cap est un pôle
touristique majeur offrant
aux visiteurs, hormis un passé
historique, une grande
variété d'activités liées
à la mer, comme le surf, le
nautisme, la pêche à la ligne.
En effet, sa baie abritée en
fait un port naturel protégeant
les navires des vents dominants.
Sur le front de mer, à Nobel
Square, sont érigées les statues
de bronze des quatre lauréats
du prix Nobel de la paix
originaires d'Afrique du Sud,
dont Nelson Mandela.
Les quatre statues sont présentées.
NARRATEUR
Bâti dès son arrivée par la
Compagnie néerlandaise des Indes
orientales vers 1670, le fort
de Bonne-Espérance est la plus
ancienne construction du pays.
Le fort de Bonne-Espérance est présenté.
NARRATEUR
Ce fort construit en forme
d'étoile est composé de cinq
bastions. Il était censé
protéger les intérêts
hollandais face à l'appétit
commercial des Anglais.
Déclaré monument
national en 1936,
c'est aujourd'hui un musée.
À l'intérieur, le portail
de la résidence du gouverneur,
le Kat Balcony, est remarquable.
La forteresse abritait
autrefois des commerces,
une église, différents
métiers et des habitations.
Un marché se déploie sur une grande place devant l'hôtel de ville.
NARRATEUR
Face à la Place du marché, le
Cape Town City Hall, l'hôtel de
ville, est un bâtiment de style
britannique construit en 1905,
une fois que les Anglais
se furent approprié le pays.
Il est construit de pierres
calcaires couleur miel
importées d'Angleterre.
La tour dispose d'une horloge
qui sonne les heures
comme le font les carillons
de Westminster.
Le centre-ville, appelé City
Bowl, le Bol, doit son nom
à sa situation encaissée
au pied de Table Mountain,
entre Devil's Peak à l'est
et Lion's Head à l'ouest.
Même si le Cap est la plus
ancienne ville du pays,
elle partage volontiers
son passé historique avec
une modernité tout occidentale.
La ville du Cap est réputée
pour son architecture coloniale
dite Cape Dutch et victorienne.
Des bâtiments de différentes architectures sont présentés.
NARRATEUR
Long Street est sans conteste la
rue la plus animée de la ville
du Cap. L'architecture de ses
immeubles victoriens aux balcons
ornés de ferronneries
ouvragées en fait l'un
des quartiers historiques
les plus préservés du Cap.
Des images de la rue défilent.
NARRATEUR
Situés sur Elderly Street,
Slave Lodge et Church Square
témoignent de l'histoire du Cap.
Des séquences vidéo de ces endroits sont présentées.
NARRATEUR
Slave Lodge, la maison
des esclaves, fut construite
à la fin du dix-septième siècle
lorsque l'esclavage faisait
la fortune du pays.
Church Square, le jardin
de l'église, était l'endroit
précis où les esclaves
attendaient leur maître
le dimanche durant la messe.
De nombreuses personnes se promènent dans un vaste parc.
NARRATEUR
Les jardins de la Compagnie
ont été aménagés par le père
fondateur du Cap, Jan van
Riebeeck, sur ordre de la
Compagnie commerciale des Indes
orientales afin d'assurer
l'approvisionnement des colons
en légumes et autres fruits.
C'est aujourd'hui
un grand parc de loisirs
et un jardin botanique.
On vient ici se rapprocher de la
nature et s'abriter du tumulte
urbain de la grande ville.
À l'entrée des jardins
de la Compagnie, le Parlement.
Le bâtiment du Parlement est présenté.
NARRATEUR
C'est depuis 1994 et
la nouvelle constitution
que le Parlement est totalement
démocratique en Afrique du Sud.
Au coeur de ces jardins,
le mémorial de Delville Wood.
Il rappelle la mort de près
de 3000 soldats sud-africains
tombés sur le champ de bataille
dans le bois de Delville
lors des grandes batailles
de la Première Guerre mondiale.
À l'écart du tumulte
du centre-ville, le quartier
malais de Bo-Kaap s'étend
sur les flancs de la
montagne de Signal Hill.
De petites maisons aux façades colorées sont alignées dans des rues en pente.
NARRATEUR
Les Malais du Cap sont un groupe
ethnique sud-africain descendant
d'esclaves amenés d'Indonésie en
Afrique du Sud à partir de 1667.
Le quartier malais est l'un des
quartiers les plus pittoresques
de la ville avec ses
nombreuses ruelles pavées,
ses maisons peintes aux couleurs
vives et ses mosquées.
Une petite île est présentée.
NARRATEUR
À moins de 7 kilomètres
des côtes sud-africaines se
trouve l'île de Robben Island.
Les premiers colons
néerlandais y établissent
une prison dès 1658.
Un espace fermé par de grandes clôtures grillagées avec des barbelés est montré.
NARRATEUR
Après avoir été une prison
militaire au début du dix-neuvième
siècle, Robben Island devient
un centre psychiatrique
et une léproserie.
Son isolement loin
du continent permettait
d'éviter les contaminations,
mais aussi d'offrir aux malades
un environnement sain.
Ce n'est que durant
la Seconde Guerre mondiale
que les fortifications
et les équipements
militaires sont installés.
En 1959, Robben Island, annexée
par le Département des prisons,
devient un centre pénitentiaire
de très haute sécurité.
Elle devient le lieu
d'enfermement des prisonniers
de longue durée, notamment
des membres de l'ANC
et des mouvements de lutte
contre l'apartheid.
L'extérieur des bâtiments de la prison est présenté.
NARRATEUR
Parmi les détenus les plus
célèbres, Nelson Mandela
fut interné ici pendant près
de 18 ans à partir de 1964.
À l'intérieur d'une petite cellule, une couverture est posée à terre, à côté d'une table et d'une poubelle.
NARRATEUR
Ce n'est qu'en 1996
que l'île-prison ferme
définitivement ses portes, mais
pas sa mémoire. Et l'endroit
devient finalement un musée
classé au Patrimoine mondial,
renfermant une grande partie de
l'histoire de l'Afrique du Sud.
Une photo de Nelson Mandela en prison est affichée.
Des images des montagnes et des plages à proximité du Cap défilent.
NARRATEUR
Située au milieu de l'hémisphère
sud entre l'Équateur et
l'Antarctique, l'Afrique du Sud
jouit d'un climat tempéré varié.
Le Cap, au sud, avec son climat
méditerranéen, connaît des
étés chauds et secs pendant
lesquels les températures
avoisinent les 30 degrés Celsius.
Au carrefour des océans
Atlantique et Indien,
la ville offre de magnifiques
plages de sable blanc.
Clifton est l'une des banlieues
balnéaires les plus chics
de la ville. On dit de ses
quatre plages qu'elles sont
les plus belles au monde.
Un véritable paradis.
Des plages de sable blanc s'étalent le long de la mer turquoise.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis La Havane, à Cuba, est située, dans les Caraïbes.
Des séquences vidéo et des photos de la ville de La Havane, dont la vieille ville est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. De nombreux immeubles se dressent au bord de la mer.
NARRATEUR
La Havane, la capitale de l'île
de Cuba, est une ville vive,
débordante d'énergie et d'animation,
très haute en couleur.
Protégée des assauts de la mer
par El Malecon, cet épais
remblai large de 7 mètres,
la ville compte aujourd'hui
2,4 millions d'habitants,
ce qui fait d'elle la plus
grande ville des Caraïbes.
Depuis son inscription au
Patrimoine mondial de l'UNESCO
en 1982, Habana Vieja, le
coeur historique de La Havane,
connaît un vaste programme
de restauration après
deux siècles de quasi-abandon.
Une grande place dans la vieille ville est présentée.
NARRATEUR
La Plaza de la Catedral
est l'ensemble architectural
le plus harmonieux et le plus
homogène de l'époque coloniale.
Elle est bordée par le musée
de Arte Colonial et par
un grand nombre de palais
de grands personnages.
La cathédrale a été construite
par les Jésuites au dix-huitième
siècle avec une élégante façade
surchargée aux réminiscences
italiennes. Elle est
dédiée à San Cristobal,
le patron de la ville.
De cette cathédrale, l'auteur
cubain Alejo Carpentier,
disait qu'elle était de
la musique devenue pierres.
Un groupe de musiciens joue dans une rue.
NARRATEUR
La musique est partout à Cuba,
le pays de la salsa. Dans chaque
rue, dans chaque restaurant,
sur chaque place un groupe joue.
Il faut traverser le grand
jardin de la Plaza de Armas,
située au centre de
la vieille ville, pour arriver
au Palacio de los Capitanes
Generales qui, lui, est
un ravissant palais baroque.
L'entrée du palais donne sur une cour intérieure.
NARRATEUR
Actuel musée de la ville, il a
été construit au dix-huitième
siècle pour le gouvernement
colonial espagnol de Cuba.
On y trouve la statue
de Christophe Colomb dans
son majestueux patio intérieur.
La statue de Christophe Colomb se dresse dans la cour.
À un stand dans la rue, un foulard à l'effigie de Che Guevara est vendu avec des t-shirts souvenirs de Cuba.
NARRATEUR
Cuba est aussi le pays de
la révolution. Sur la Plaza de
Armas, on trouve des centaines
de livres narrant les vies
de Fidel Castro, de Che Guevara
et de bien d'autres figures
des luttes pour la libération
du pays.
Sur un présentoir de cartes postales, de nombreuses photos de ces hommes sont exposées.
NARRATEUR
Sous les arcades typiques de
la ville, l'hôtel Santa Isabel
est une ancienne demeure
coloniale construite en 1710.
Le style est sobre à l'extérieur
comme à l'intérieur.
La façade du bâtiment est présentée, suivie de la cour intérieure.
NARRATEUR
Un patio orné de plantes
tropicales et d'une jolie
fontaine occupe la place
centrale. Ici, restauration
du patrimoine rime
avec tourisme de luxe.
Sur une grande rue de la ville se dresse un bâtiment rose.
NARRATEUR
Sur la Calle Obispo, une des
artères vitales de la ville,
un grand bâtiment au rose
insolent devant lequel passent
les touristes indifférents.
C'est pourtant ici, à l'Ambos
Mundos, le bien nommé hôtel
des deux mondes, qu'Ernest
Hemingway, écrivain bourlingueur
et figure de La Havane, venait
reposer sa fatigue entre
deux livres, deux femmes ou deux
continents, entre 1930 et 1940.
Dans l'hôtel, la signature et des photos d'Ernest Hemingway sont encadrées.
NARRATEUR
En tant qu'écrivain, Hemingway
avait une discipline de travail
et se levait toujours tôt,
vers 5 heures 30. Il commençait
à écrire et terminait vers midi.
Ensuite, il sortait et allait
souvent boire un verre
au bar Le Floridita.
Dans le bar Le Floridita, une statue d'Ernest Hemingway est accoudée au comptoir. Des clients commandent des cocktails.
NARRATEUR
El Floridita est réputé
comme le creuset du daïquiri.
C'est ici que, dans les
années 30, le barman Constante
donna ses lettres de noblesse
à ce cocktail local fait
de rhum cubain, de citron vert
et de sucre de canne et dont
se régalait l'écrivain.
Un barman prépare des daïquiris.
NARRATEUR
Amateur de cocktails, Hemingway
était donc un habitué du bar
El Floridita, mais aussi de la
Bodeguita del Medio, autre bar
célèbre de La Havane. Ici, c'est
le mojito, autre cocktail à base
de rhum, qui trône sur le bar.
Dans un autre bar, un barman prépare des mojitos.
Dans les rues, des voitures classiques américaines colorées défilent.
NARRATEUR
La concentration de belles
voitures américaines des années
50 dans les rues de La Havane
n'est pas le fruit d'un penchant
généralisé pour les voitures de
collection, mais une nécessité.
Depuis l'embargo et la
crise pétrolière, la vente
d'automobiles aux particuliers
est interdite. Donc,
les vieilles voitures
sont préservées, retapées,
restaurées, voire immortelles.
Un bâtiment imposant avec de grandes colonnes et une tour avec une coupole se dresse sur une place.
NARRATEUR
Le Capitolio, inauguré
en 1929, est une copie
du Capitole de Washington.
L'ancienne chambre des
représentants est l'ouvrage
le plus imposant de La Havane.
Sa coupole s'élève à plus
de 90 mètres et, sur la facette
du monument, les deux statues
de bronze de 7 mètres de haut
et pesant chacune 15 tonnes
symbolisent le travail et
la vertu tutélaire du peuple.
Parmi les symboles urbains
de la ville, le Capitolio
combine l'élégance néoclassique
avec des éléments art déco.
À l'intérieur d'une fabrique de cigares, de nombreuses personnes sont assises à des tables et font des cigares à la main.
NARRATEUR
L'une des grandes richesses
de Cuba est incontestablement
le cigare de Havane.
La Fabrica Partagas, un
des leaders de la corporation,
a ses ateliers en ville et ici,
le savoir se transmet de
génération en génération au son
des feuilletons radiophoniques
et des bulletins d'information
lus par les chefs d'atelier et
diffusés par des haut-parleurs,
à la mode communiste.
Dans la salle, un chef d'atelier lit le journal en parlant dans un micro.
NARRATEUR
Dans la fabrique, on peut
observer le roulage,
le pressage, la mise
de la cape, la vérification
de la qualité, toutes les étapes
nécessaires à l'élaboration
d'un produit de luxe.
L'industrie du cigare rapporte
plus de 350 millions de dollars
à Cuba chaque année et couvre
plus de 70% du marché mondial.
Dans une boutique, de nombreuses boîtes de cigares sont présentées dans des vitrines.
NARRATEUR
C'était en 1510 que
les premiers colons espagnols
arrivèrent sur l'île et
en commencèrent la conquête.
La Havane connut alors
une période d'extension
économique et culturelle
importante au dix-septième
siècle. Puis, le vent de liberté
révolutionnaire qui souffla
sur Cuba et sur son peuple
entre le dix-neuvième siècle et le
vingtième siècle a fait que
La Havane s'est construite
d'histoire, de culture et
de patrimoine.
Une fresque révolutionnaire est peinte sur un mur de la ville.
NARRATEUR
La Plaza Vieja, édifiée en 1559,
portait autrefois le nom de
Plaza Nueva. Elle fut un endroit
prestigieux aux dix-septième
et dix-huitième siècles.
Sur une grande place, des bâtiments anciens de différentes couleurs avec des arcades à colonnes sont alignés.
NARRATEUR
Elle est entourée de
bâtiments dont la construction
s'étale sur quatre siècles.
Au bord de l'eau, des hommes pêchent et un garçon saute dans la mer.
NARRATEUR
Mais aujourd'hui, une situation
économique défavorable due
aux crises, à l'embargo ou
aux ouragans fait plier ce pays
de culture. Alors, le sourire de
son peuple masque le délabrement
des anciennes façades
fastueuses qui sont la proie
du temps et des embruns.
Et c'est là tout
le charme de La Havane.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le château de Vaux-le-Vicomte, en France, est situé.
Des séquences vidéo et des photos du château de Vaux-le-Victompte sont présentées. Le château est allongé sur la largeur au milieu de grands jardins parfaitement symétriques avec des bassins et des fontaines.
NARRATEUR
Le château
de Vaux-le-Vicomte situé
à 50 kilomètres au sud-est de
Paris en France est un château
du dix-septième siècle construit
pour Nicolas Fouquet,
le surintendant des Finances
du jeune roi Soleil Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain].Nicolas Fouquet fit appel
aux meilleurs artistes de
l'époque pour bâtir son palais.
L'architecte Louis Le Vau, qui
deviendra premier architecte du
roi, le peintre Charles Lebrun,
fondateur de l'Académie royale
de peinture, et le paysagiste
André Le Nôtre qui deviendra
également jardinier du roi.
Le château, chef-d'oeuvre
architectural et décoratif du
milieu du dix-septième siècle,
est aujourd'hui la plus importante
propriété privée classée au
titre des monuments historiques.
Des colonnes et des sculptures ornent la façade du château.
NARRATEUR
Nicolas Fouquet est
un personnage très important
de l'État français.
À l'intérieur du château, un grand tableau représentant Nicolas Fouquet est accroché au mur.
NARRATEUR
Et l'architecte Le Vau prend
Fouquet pour un empereur romain.
Il va s'inspirer de
l'architecture italienne
des palais romains pour
amener cette architecture
totalement innovante
dans un palais français.
Le Vau sera le maître
du chantier, mais il se mettra
d'accord sur tout avec
les deux autres artistes
que sont le décorateur Lebrun
et le jardinier Le Nôtre.
Ils vont travailler
véritablement main dans la main.
Et quand Le Vau a imaginé
que cette façade de 30 mètres
de haut devait se refléter
400 mètres plus loin dans
un bassin, il a fallu
calculer ça au centimètre.
Au loin, la façade du château se reflète parfaitement dans un grand bassin.
NARRATEUR
Autre preuve du travail
commun entre l'architecte
et le jardinier, qui contribue
à réaliser cet ensemble
harmonieux, est la technique
architecturale dite
de la transparence
qui nécessite qu'aucun mur
ne vienne arrêter le regard.
Les trois arches transperçaient
le château de part en part,
le rendant comme transparent.
Au centre du château, des arches sont alignées, permettant de voir de l'autre côté du bâtiment depuis l'extérieur.
NARRATEUR
La pièce maîtresse de cette
transparence est ce grand
salon qui sert à avoir
cette vue sur les jardins.
C'était un magnifique projet
d'ensemble qui partait du sol
jusqu'au plafond, une grande
pièce ovale sur deux niveaux.
Le salon est présenté.
NARRATEUR
C'est une pièce unique
en termes de décoration
avec malheureusement un plafond
en dôme qui n'a pas eu
le temps d'être fini
par le décorateur Lebrun.
La fresque du plafond est inachevée.
NARRATEUR
Dans le château, le décorateur
a magnifié son talent au service
de Fouquet. Plafonds
à caissons de pur style
Louis [chiffre_romain=13]XIII[/chiffre_romain], tapisseries,rien n'est trop beau!
De grandes tapisseries sont suspendues aux murs, eux-mêmes richement décorés.
NARRATEUR
La chambre de Nicolas Fouquet,
ou chambre des Muses, comprend
une alcôve avec du mobilier
de l'ébéniste Boulle.
Dans cette alcôve, transformée
en scène, Molière donna ici
des représentations théâtrales.
Les différentes parties de la chambre sont présentées.
NARRATEUR
La pièce est décorée
d'un plafond de Lebrun lui-même
avec les huit muses qui
se répartissent dans l'ensemble.
Les murs sont couverts par cinq
tapisseries qui composent la
tenture de l'histoire de Diane.
Le Salon d'Hercule est l'une des
antichambres de l'appartement
de Fouquet. L'antichambre est
la première des trois pièces
traditionnelles qui composent un
appartement privé, précédant le
cabinet et la chambre à coucher.
C'est ici, dans ses appartements
privés, que le surintendant
travaille aux affaires du pays.
Fouquet est un financier.
Il fournit de l'argent et a des
réseaux qui captent de l'argent.
Il est officiellement chargé
de ramasser cet argent
et de le prêter à la Couronne
royale moyennant des contrats
compliqués et certainement
très rémunérateurs.
Dans une pièce, un bureau
plaqué d'ébène avec un intérieur
en marqueterie d'une
très grande beauté
est l'oeuvre de Jean Massé.
Le bureau de Nicolas Fouquet est présenté.
NARRATEUR
Assis à son bureau de style
mazarin, Nicolas Fouquet donne
ses ordres à tout le royaume.
Et la statue de Laurent,
l'homme en prière, semble guider
les choix de son énorme pouvoir.
Les chambres des maîtres
des lieux sont très bien
restaurées et on ressent
presque le quotidien
des habitants de l'époque.
Dans une pièce avec un petit bureau se trouve un buste de Jean de la Fontaine et des tapisseries illustrant ses fables.
NARRATEUR
Ici, la trace de Jean de
la Fontaine, le moraliste, qui
était souvent invité au château
dans sa période fastueuse
et qui restera longtemps
un ami de la famille.
Le château de Vaux-le-Vicomte
fut un exemple pour de nombreux
architectes qui ont copié
ce style qui est si particulier
à la fois dans
la décoration intérieure,
mais aussi, et surtout dans
les jardins à la française.
Les immenses jardins parfaitement entretenus sont présentés.
NARRATEUR
Les jardins, situés au sud du
château, sont remarquables par
leur dimension et leur style.
Les arbres taillés, les bassins,
les statues et les allées
bien ordonnées en font
un jardin à la française.
Pour les dessiner,
son concepteur André Le Nôtre
utilise les effets d'optique
et les lois de la perspective.
Il utilise la technique de
la perspective ralentie. Elle
consiste à agrandir tous les
éléments du jardin: parterres,
statues, bassins, topiaires
au fur et à mesure qu'ils
s'éloignent du château. Ceci
afin de modifier la perception
visuelle due à la perspective
naturelle et d'arriver
à englober un grand jardin
dans un ensemble harmonieux
tout autour du château.
Une vue d'ensemble du jardin et du château est présentée.
NARRATEUR
Majesté de la transparence
et de la lumière imaginée
par ses concepteurs, le château
de Vaux-le-Vicomte est un
témoin des siècles d'histoire.
En admirant le talent
de ses architecte, jardinier
et décorateur, qui lui ont donné
vie et éclat, on s'immerge dans
les parfums de la royauté entre
majesté des salles des gardes,
élégance des antichambres
et des salons d'apparat
et somptuosités des jardins.
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