Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
6ème partie
À la découverte des merveilles du monde entre la Colombie, l’Afrique et l’Inde. Embarquez pour Carthagène, le temple de Philae, le Centre Historique de Fez, la Mosquée Bleue, le Lac Titicaca et Monte Alban.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2016
video_transcript_title-fr
Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéos des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 merveilles du monde, sixième partie
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Carthagène» en Colombie.
NARRATEUR
Cartagena de Indias, Carthagène
des Indes, est une ville portuaire
située sur la côte nord
de la Colombie, face
à la mer des Caraïbes.
La ville a été fondée le premier
juin 1533 par le conquistador
Pedro de Heredia et devient,
à partir de 1550 un grand port
de l'Empire colonial espagnol.
Aux seizième et dix-septième siècles, elle fut
dotée de forteresses et pendant
près de quatre siècles,
elle fut un bastion du Royaume
d'Espagne en Amérique du Sud.
Par sa situation géographique,
elle est un port d'entrée
conduisant aux Andes, une place
de transit pour l'or issue
des pillages de l'Empire inca.
La ville coloniale de
Carthagène, qui s'enrichit alors
rapidement, a le privilège
ingrat d'être le plus
grand marché aux esclaves
africains des Amériques.
Sur le port, le long des murs
robustes de la vieille
ville, les [mot_etranger=ES]bóvedas[/mot_etranger],qui sont l'ancien marché aux
esclaves, ont été réhabilités.
Aujourd'hui, les cellules
ont été transformées en
boutiques et autres commerces
de souvenirs pour le plus
grand plaisir des visiteurs.
La ville est protégée par
12 kilomètres de remparts. Et
la porte de la tour de l'horloge
en est la porte principale.
Ajoutée au dix-neuvième siècle,
elle est le symbole
représentatif de Cartagena.
La vieille ville coloniale
ceinturée de remparts
tient une place à part
dans l'histoire du pays.
En 1811, après avoir été la cité
la mieux protégée d'Amérique
du Sud, Carthagène des Indes
fut la première ville de la
vice-royauté de Nouvelle-Grenade
à déclarer son indépendance.
La ville coloniale accueille
maintenant plus de deux millions
de visiteurs par an.
Mais les belles heures
des colonies touchent donc
à leur fin en Amérique du Sud.
Carthagène des Indes a vu naître
les premiers mouvements
d'insurrection qui ont
mené à l'indépendance
de la Colombie en 1819.
Entre 1812 et 1813, le jeune
Simón Bolívar, qui s'était
mis au service de l'armée
des patriotes de Carthagène
des Indes, libère la ville.
La révolte gagnera tout le pays
qui se libère de l'Espagne
et crée sa république. La ville
historique va alors rester figée
à l'époque coloniale avec
ce charme si particulier
qui s'est recouvert de patine.
Des passants circulent dans les rues de Carthagène. Dans le port, des galères sont accostées.
NARRATEUR
À l'époque, Carthagène,
par ses richesses, attirait
toutes les convoitises, tant
celles des pouvoirs coloniaux
que celles des pirates.
Elle fut plusieurs fois
attaquée par des corsaires
tels que l'Anglais Francis
Drake en 1586, notamment.
Un an plus tôt, la guerre
avait éclaté entre l'Espagne
et l'Angleterre. Drake mit
alors les voiles en direction
du Nouveau Monde
et captura la ville.
La maison où il a habité existe
toujours. De son vivant, ses
exploits légendaires faisaient
de lui un héros aux yeux des
Anglais, alors qu'il n'était
considéré que comme un pirate
par les Espagnols pour qui
il était recherché mort ou vif.
L'impressionnante cathédrale
Sainte-Catherine d'Alexandrie se
distingue de loin à travers des
ruelles. Elle a été construite
sous l'Inquisition à la fin
du seizième siècle et rappelle
que la conversion des Indiens
au catholicisme fut aussi
l'une des grandes motivations
des conquistadors.
La cathédrale est de style
Herrera, caractéristique
du règne de Philippe [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] quicorrespond à la dernière étape
de l'architecture Renaissance
espagnole. Elle a été conçue
par l'architecte Simón González
qui s'inspira des basiliques
andalouses du sud de l'Espagne.
Ici, tout a été mis en scène
pour impressionner les Indiens
et accélérer leur conversion
au catholicisme. Le bâtiment est
une basilique à trois nefs et
a un certain nombre de chapelles
adjacentes. Elles sont toutes
richement décorées. Ce bâtiment
peut être considéré comme
l'une des plus anciennes
cathédrales en Amérique.
Face à la place Simón Bolívar,
le Musée historique
de Carthagène se trouve
dans l'ancien Palais
de l'inquisition.
Cette maison construite
au dix-huitième siècle abritait
le tribunal du Saint-Office.
Le musée présente les chambres
de torture et le matériel
utilisé par les inquisiteurs
pour extirper aux païens la
conjuration de leurs croyances.
La création du palais a été
décrétée par Philippe [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain]d'Espagne, et le site
a servi de quartier général
au Tribunal de la répression
de l'Inquisition espagnole.
On y torturait les juifs et
autres non catholiques. Ce sont
plus de 800 personnes coupables
de crimes tels que la magie
noire, qui ont été torturées
puis publiquement exécutées
durant cette période.
Le musée recèle toutes les
anciennes influences du sud de
l'Espagne, mélangées à la vision
populaire des constructeurs
de la ville. Il est l'un des
résultats les plus tangibles
de cette rencontre
unique des différentes
cultures en Amérique.
En arrivant sur la Plaza Santa
Domingo, qui est une place très
agréable avec ses restaurants,
ses bars et ses vendeurs
ambulants, les visiteurs tombent
nez à nez avec un personnage
qui attire l'attention.
Ici, on l'appelle la «Gordita»,
la grosse. C'est une statue
de Fernando Botero,
une oeuvre de 650 kilos
qui est devenue une attraction
touristique à Carthagène.
À deux pas du port, dans le
centre historique de la ville,
l'église San Pedro Claver
est une église jésuite
toujours en activité qui a
été édifiée au dix-septième siècle.
Elle est flanquée, à sa gauche,
du bâtiment qui était l'ancien
collège jésuite et la résidence
de saint Pierre Claver.
La présence du corps de saint
Pierre Claver, l'apôtre
des esclaves noirs, a fait
de l'église un sanctuaire
et lieu de pèlerinage.
Sous l'autel principal du
sanctuaire se trouve une large
châsse vitrée contenant le corps
de saint Pierre Claver. Il eut
une grande compassion physique,
morale et spirituelle pour les
esclaves noirs arrachés à leur
Afrique natale. 100 ans après
sa mort, en 1747, Pierre Claver
sera déclaré vénérable
par le pape Benoît [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain].Hommage, ici, lui est rendu.
Du bâtiment colonial contigu qui
était l'ancien collège jésuite
et la résidence de saint Pierre
Claver durant 40 ans, une partie
est toujours la résidence des
jésuites desservant la paroisse.
Une autre inclut un musée dédié
à saint Pierre Claver lui-même.
Avec son musée, l'église
San Pedro Claver est vraiment
digne du déplacement.
Carthagène était sans doute
la plus belle ville
coloniale espagnole de
toute la mer des Caraïbes.
Seule La Havane à Cuba,
du temps de sa splendeur,
avait pu sans doute rivaliser.
Mais c'était avant la révolution
qui a laissé à l'abandon
toutes les belles demeures.
Heureusement, le patrimoine a
été épargné et les restaurations
entreprises depuis plusieurs
années redonnent vie
à cette riche histoire.
Classée au patrimoine
de l'humanité de l'UNESCO,
Carthagène des Indes est
un bijou unique à visiter.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Temple de Philae» à Assouan en Égypte.
Des bateaux sont accostés sur le Nil.
NARRATEUR
En haute Égypte,
dans la vallée du Nil, parmi
les très nombreux temples
ou sépultures laissés là
par les différentes dynasties
pharaoniques, et qui ont été
restaurés par la suite,
le temple de Philae a
la particularité d'avoir été
déplacé pierre par pierre.
Après la construction en 1894
par les Britanniques du premier
barrage d'Assouan, la crue
annuelle du Nil noie l'île
de Philae 10 mois sur 12. Les
temples et les constructions de
l'île sont alors partiellement
ou totalement sous les eaux.
Des photos d'archives montrent les installations de Philae inondées.
NARRATEUR
Le sauvetage du site est alors
décidé et la solution retenue
est la même que pour les temples
d'Abou Simbel quelques années
plus tôt: le démontage des
ruines et la reconstruction
sur un nouvel emplacement, l'île
d'Aguilkya située à environ
300 mètres de l'île originelle.
Le temple actuel est présenté avec ses bas-reliefs typiquement égyptiens.
NARRATEUR
La ville antique de Philae
abritait donc un temple dédié
à Isis dont la construction fut
commencée par l'un des derniers
pharaons égyptiens, Nectanébo
premier et terminée par les Romains.
Le temple restera voué au culte
de la déesse et sera fréquenté
par les Nubiens jusqu'au milieu
du sixième siècle, lorsqu'il sera
transformé en église copte sur
ordre de l'empereur Justinien.
Isis fut la déesse mère
vénérée par les Égyptiens,
à la fois femme, épouse
et mère universelle, déesse
du mariage et des enfants.
Car en tant que magicienne
ayant ramené à la vie
son époux Osiris,
elle est aussi guérisseuse
et protectrice des enfants.
Le premier pylône, haut
de 18 mètres, marque l'accès
à l'enceinte sacrée du temple.
C'est le grand portail
de Nectanébo premier surmonté
du disque ailé et orné de scènes
d'offrande en présence d'Horus,
d'Hathor et d'Isis, dont
l'effigie fut martelée
à l'époque chrétienne.
Sur le deuxième pylône, large de
30 mètres et haut de 14, le roi
officie devant Horus et Isis.
C'est à l'époque ptolémaïque que
les cultes d'Isis et d'Osiris
se répandirent dans le sud.
Dans la première cour
qui conduit au premier pylône
du grand temps d'Isis, plusieurs
constructions se succèdent.
Sur la droite, un portique
inachevé d'époque romaine,
composé de 16 colonnes
en façade, réunit une série
de sanctuaires mineurs
dédiés à Arensnouphis,
Mandoulis et Imhotep.
La seconde cour, fermée par
le mammisi où l'on adorait Isis
l'ancienne, est longée par une
colonnade. Elle s'ouvre sur cinq
salles, dont la bibliothèque
et le laboratoire où étaient
composés les parfums.
La porte centrale du second
pylône conduit à la partie
la plus sacrée de l'édifice
et ouvre sur la salle hypostyle.
Cette salle est éclairée par
une ouverture dans le plafond
au dos du deuxième pylône.
Les dix colonnes sont
richement décorées de scènes
de culte et d'offrandes.
Ici, on célébrait Isis,
la plus belle des déesses.
Sur l'une des colonnes,
le cartouche de Cléopâtre [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain].Et malgré ce que raconte
certains guides, il n'y a
pas ici, un seul cartouche
de la grande Cléopâtre,
la septième, celle au grand nez.
Le Saint des Saints, la partie
la plus secrète du temple,
baigne dans la pénombre. D'une
grande complexité, il comporte
12 chambres et une crypte.
Les salles sont toutes ornées
de scènes liturgiques et
de scènes d'offrandes relatant
le mythe d'Isis et d'Osiris.
Le sanctuaire proprement dit
se trouve tout au fond, dans
une pièce centrale. Le naos
abritait la statue de la déesse.
On peut encore y voir
le support de la barque
d'Isis en granit rouge.
Ici aussi, les murs sont
littéralement recouverts
de magnifiques scènes rituelles.
L'art lithique de Philae
à son summum.
Dans la mythologie égyptienne,
il est dit qu'au commencement,
Osiris règne sur le Nil
avec sa soeur et épouse, Isis.
Osiris est un roi sage et bon,
et l'Égypte connaît la
prospérité. Mais Isis et Osiris
ont un frère jaloux, Seth,
roi du désert qui cherche
à prendre la place d'Osiris.
Un soir, Seth invite Osiris et
Isis à dîner et il fait apporter
un magnifique sarcophage
promettant de l'offrir
à celui qui pourra le remplir.
Plusieurs nobles l'essaient
sans succès. Puis, vient le tour
d'Osiris qui s'allonge
alors dans le sarcophage,
n'imaginant nullement
qu'il a été spécialement
fabriqué à sa mesure.
Avec traîtrise, Seth enferme
son frère dans le sarcophage
et le jette dans le Nil.
Isis part alors à la recherche
de son mari Osiris et son voyage
l'amène au palais du roi
de Byblos, au-delà des mers.
Elle le ramène alors en Égypte
où elle le cache. Mais Seth
le découvre et découpe
le corps en 14 morceaux
qu'il disperse dans le Nil.
Isis la persévérante
les retrouve. Et après avoir
rassemblé tous les morceaux
du corps de son époux,
elle le ramène à la vie.
Le dieu Horus naîtra
de cet amour.
Depuis ce jour, tous les ans,
Isis pleure la mort de son
mari. Et la légende raconte
que le Nil déborde, car
il est plein de ses larmes.
C'est ce mythe que narrent
les reliefs du naos du temple
de Philae, le temple de l'amour.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Fez» au Maroc.
NARRATEUR
Fez, cité millénaire,
est la première ville
de style oriental au Maroc.
Fez va devenir, pendant
plusieurs siècles, une
capitale politique, mais aussi
intellectuelle au Maroc, et
devient un centre de rencontres
et d'échanges internationaux.
Aujourd'hui, la ville
compte environ un million
d'habitants. Elle est
la troisième ville du Maroc.
Collée à la médina originelle,
le quartier mérinide, édifié
au treizième siècle, forme la vieille
ville de Fez faisant partie du
patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il y a, dans la médina,
plusieurs palais.
Le Riad Moqri appartenait
au grand vizir dont l'illustre
famille était alliée au prince
mérinide et il se plaisait
à vivre ici, près de la cour.
Cette fabuleuse maison abrite
aujourd'hui l'Institut
des métiers traditionnels
de la construction.
La maison est certainement
une source d'inspiration
pour ses élèves avec ses portes
sculptées et peintes,
et avec sa vue magnifique.
Les jardins sont ce qui
se fait de mieux à Fez:
arbres fruitiers,
jasmin, chèvrefeuille,
romarin ou lavande.
Le palais El Moqri fait
partie du patrimoine.
Il reflète l'art ancestral
du Maroc où l'on peut admirer la
finesse du travail du bois et du
plâtre, ou encore la délicatesse
des fers forgés ou des riches
revêtements de mosaïques
en céramique finement
découpée. Le bleu étant
la couleur de la ville.
Plus tard, le pacha El Glaoui,
autre notable, eut, lui aussi,
son palais en ville.
Il appartenait aux tribus
de guerriers qui existent
depuis le dix-huitième siècle.
Il était un chef militaire,
politique et spirituel.
Son palais couvre 13 000 mètres
carrés répartis en 17 maisons.
Il y a plus de 1000 pièces
et pas une pièce n'est
semblable à une autre.
Des passants circulent dans un souk marocain.
NARRATEUR
Le souk El-Attarîn est le souk
des épiciers, du commerce,
des dattes et des noix.
Il est sans conteste le marché
le plus coloré de Fez.
La médina de Fez est la plus
vaste et la plus envoûtante
médina du Maroc. Ses ruelles
en labyrinthe mènent
vers une multitude
de merveilles historiques
et les souks qui regorgent
de victuailles en tout genre.
Le palais Mnebhi est l'un
des plus beaux monuments de Fez
en plein coeur de la médina.
Il a nécessité le travail
des meilleurs artisans
marocains durant 15 ans
à la fin du dix-neuvième siècle.
Ce fut la demeure du ministre
de la Défense sous le régime
du sultan avant d'abriter,
en 1912, la signature
du traité de protectorat
entre la France et le Maroc.
Le palais a, depuis,
été transformé
en salon de réception.
Nejjarine, dans le quartier
des ébénistes, est une ancienne
maison d'hôtes transformée
aujourd'hui en musée.
La structure et les décors
de bois d'une sobriété
magnifique sont posés sur
des piliers de marbre blanc.
La réalisation est parfaite,
d'une grande harmonie.
Fez devint, après la chute
de Grenade en 1492,
la principale héritière de la
civilisation hispano-maghrébine.
Elle s'enrichit d'influences
véhiculées par les réfugiés
d'Andalousie. Fez va demeurer,
jusqu'à l'avènement
du protectorat français,
la grande métropole d'art
de l'occident musulman.
À Fez, capitale spirituelle
et du savoir-faire, le nombre
des artisans s'élève à plusieurs
dizaines de milliers.
Leur présence atteste
de l'importance de l'artisanat
dans l'économie de la médina.
Seffarine est une jolie place
ombragée où les dinandiers
laissent résonner le bruit
du cuivre qu'ils martèlent.
Non loin de la place Seffarine,
les odeurs guident vers le
quartier des tanneurs où les
artisans procèdent à un travail
particulier, car la ville est
très connue pour son artisanat
très riche dont le savoir-faire
est jalousement gardé
et transmis de père en fils
depuis des générations.
La corporation des
tanneurs est millénaire.
Fez, en tant que capitale
culturelle, mais aussi
spirituelle, a promu la religion
musulmane en construisant
les mosquées et les médersas.
Les étudiants venaient
de loin pour faire
des études de théologie.
La médersa Attarîn est une école
coranique édifiée en 1323 par
le sultan mérinide Abu Saïd
et dont le décor est
d'une extrême finesse.
L'université islamique
ou médersa Bou 'Inania sera
édifiée 30 ans plus tard entre
1350 et 1357, toujours sous
la dynastie des Mérinides.
Son architecture est l'un des
chefs-d'oeuvre de l'art maure.
Comme dans toutes constructions
mérinides, le décor est
particulièrement riche
et fin avec des mosaïques
calligraphiées, avec
des bois sculptés de motifs
complexes d'étoiles.
La médersa Bou 'Inania est
la seule de la ville comportant
un minaret. Il fonctionnait
aussi bien comme une école
que comme mosquée du vendredi.
Capitale culturelle
et spirituelle du Maroc,
Fez est une ville millénaire.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Mosquée bleue» à Istanbul en Turquie.
NARRATEUR
En Turquie,
à Istanbul, la Corne d'or est le
quartier historique de la ville.
Il regroupe, sur quelques
centaines de mètres carrés,
de splendides monuments.
L'église Sainte-Sophie,
aussi appelée Hagia Sophia,
fut construite à la demande
de l'empereur byzantin,
Justinien premier, en 537.
Puis, ce bâtiment, aujourd'hui
vieux de 15 siècles, fut
transformé en mosquée à la suite
de la prise de Constantinople
en 1453 par les Ottomans.
De l'hippodrome de
Constantinople, il ne reste
aujourd'hui que trois colonnes,
dont une grecque et une
égyptienne, et une place
aménagée en agréable jardin.
Au treizième siècle, les croisés
s'emparèrent des chevaux
de bronze pour les installer à
la basilique San Marco à Venise,
puis les Ottomans utilisèrent
les pierres des gradins
pour d'autres constructions.
L'hippodrome était la reine
hippique monumentale
de la capitale de l'Empire
byzantin dans laquelle
se déroulaient courses de chars
et autres manifestations.
C'était un grand centre
d'intérêt de la cité à l'époque
romaine. Construit en 203
par l'empereur Septime Sévère,
il fut ensuite agrandi
par Constantin en 325.
La Mosquée bleue est
la plus fréquentée
des mosquées à Istanbul.
Elle fut, jusqu'à la fin du
vingtième siècle, la seule de Turquie
à être entourée de six minarets.
Elle a été construite
par l'architecte Mehmet Aga,
sous le règne du sultan
Ahmet premier, vers les années 1610.
À l'intérieur de la mosquée, une
cour carrée d'environ 70 mètres
de côté sert d'antichambre.
L'intérieur est éclairé par
260 fenêtres qui donnent un côté
fortement mystique au bâtiment.
Ce sont ces nombreuses faïences
de couleur bleue, verte et
blanche qui lui ont valu le nom
de Mosquée bleue en Europe.
Par la beauté de son patrimoine
antique et ottoman, Istanbul
est une destination touristique
importante et la septième
dans le monde avec
près de dix millions
de visiteurs chaque année.
Istanbul accueille donc un tiers
des 30 millions de touristes
qui viennent en Turquie.
La Grande Rue de Péra, autre
quartier de la vieille ville
qui était la plaque tournante
du commerce et des marchands
européens, voit chaque jour
passer 1,2 million de
personnes, et le double
les fins de semaine.
Non loin, le grand bazar est un
dédale de couloirs couverts qui
s'étend sur plusieurs hectares.
C'est une véritable enclave
dans la ville. Toutes les allées
sont bordées de boutiques.
Le bazar était autrefois
le marché typique turc, mais
aujourd'hui, sur les quelque
3000 boutiques, beaucoup
sont dédiées aux touristes.
Dans le quartier d'Eminönü,
qui est le quartier ancien
d'Istanbul, se trouve Yeni Cami,
la mosquée neuve ou mosquée
de la Sultane-Mère.
C'est une mosquée impériale
ottomane et elle est l'une
des plus connues de la ville.
Il y a un grand espace
ouvert à l'avant où les gens
nourrissent les pigeons.
La construction de la mosquée
a débuté en 1597, mais après
moult péripéties, c'est
la mère du sultan Mehmed [chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain]qui achèvera le projet en 1665
en témoignage de sa piété.
Au centre de la cour pavée de
marbre se trouve le «sadirvan»,
la fontaine d'ablutions.
L'architecture présente
un arrangement pyramidal composé
de 66 coupoles et semi-coupoles.
L'espace intérieur dégage
un espace de prière mesurant
41 mètres de côté. Quatre
piliers supportant la coupole
principale qui culmine
à 36 mètres de hauteur
définissent l'aire centrale.
Sur les côtés se trouvent
des colonnades formées d'arcades
de différents styles. Outre une
très belle calligraphie, la
décoration intérieure comprend
des faïences bleues, vertes et
blanches en provenance d'Iznik.
En face d'Eminönü, le quartier
de Galata se situe de l'autre
côté de la Corne d'or,
ce bras de mer utilisé comme un
port naturel et qui s'ouvre sur
le Bosphore. Le pont de Galata,
en enjambant ce bras de mer,
quitte la ville basse du négoce
et des docks pour atteindre les
quartiers de villégiature aisés.
Pour monter à la place Taksim,
il faut prendre le funiculaire
ou le tramway. Le quartier est
très jeune, en effervescence.
La tour Galata, appelée tour du
Christ par les Génois, faisait
partie du système de protection
de Galata, l'ancienne colonie
génoise au quatorzième siècle,
et dont les remparts furent
entièrement démolis en 1453.
Elle offre une vue panoramique
d'Istanbul et de la Corne d'or.
Istanbul, qui abrite aujourd'hui
le plus grand port de commerce
du pays, est la ville la plus
riche de Turquie avec un PIB
qui la place au vingt-huitième rang des
grandes métropoles mondiales.
Si Istanbul n'est pas
la capitale politique
de la Turquie, mais Ankara,
elle n'en reste pas moins
la ville majeure de Turquie sur
le plan économique, industriel,
éducatif et culturel.
Située de part et d'autre
du Bosphore, à cheval
sur deux continents, l'Europe
et l'Asie, et aussi entre Russie
et Méditerranée, Istanbul est
un grand centre de mélange
des idées et des richesses.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Delhi» en Inde.
NARRATEUR
Sur la route
des Indes, Delhi fait souvent
injustement office d'escale
de second rang au profit de sa
voisine, Agra, ou du Rajasthan.
Et pourtant, la capitale de la
plus grande démocratie du monde
se révèle un bon reflet des
grandeurs et des ambivalences
de l'Inde contemporaine.
Aujourd'hui, deux villes
cohabitent. New Delhi,
la plus récente, a été aménagée
par les Britanniques durant
la colonisation. Au nord,
Old Delhi est l'ancienne ville
qui date de l'époque moghole.
Au coeur d'Old Delhi se dresse
l'impressionnant Fort Rouge,
aujourd'hui classé au patrimoine
mondial de l'UNESCO. L'Empire
moghol, qui s'est épanoui
au seizième siècle, a laissé
son empreinte sur Delhi
qui en fut la capitale.
Autant conquérants qu'esthètes,
les Moghols en ont fait une cité
à la hauteur de leur puissance
militaire. Le Fort rouge
a été construit par leur
empereur, Shâh Jahân, vers 1640.
Il s'agit d'un gigantesque
complexe aux murs épais coiffé
de tours. Le fort doit son nom
au grès rouge qui a été utilisé
pour sa construction.
Le mur d'enceinte mesure
près de 2,5 kilomètres
de long et 33 mètres de haut
du côté de la ville.
Passé la monumentale porte
de Lahore, ses murailles sévères
dissimulent un jardin verdoyant
ponctué de nombreux palais
impériaux et édifices en marbre,
des mosquées, des pavillons
à la mode moghole, jadis ornés
de pierres précieuses.
Le palais est conçu comme une
image du paradis, tel qu'il est
décrit dans le Coran.
Sur l'un des murs, quelques mots
évoquent cette époque des
plus fastueuses. S'il y a
un paradis sur Terre, le voilà!
Chandni Chowk est une grande
artère commerçante qui se trouve
en prolongement du Fort rouge.
Autour de cette avenue
grouillante de monde,
de voitures et de rickshaws
se trouve un immense bazar.
L'un des plus grands marchés
de gros de l'Inde.
Fourmilière géante,
Chandni Chowk est
une visite incontournable.
On y découvre un des visages
de l'Inde vivante,
colorée et épicée.
Situé face au Fort rouge
et construit en 1656, le temple
Digambar Jain est le plus
ancien temple de la religion
jaïne dans la capitale.
Le jaïnisme, du sanskrit
Jina, «le vainqueur», est une
religion qui insiste sur le respect
de la non-violence. C'est l'une
des plus anciennes religions
au monde qui vient de la plus
haute Antiquité ou de
la Préhistoire, vers 3000,
3500 avant Jésus-Christ.
Le temple est très populaire
et les dévots viennent faire
des offrandes telles que
des fruits, des céréales,
du riz ou même des bougies.
Lorsqu'ils prennent Delhi,
au douzième siècle, les musulmans
veulent construire un monument
témoin de leur foi
et de leur puissance.
Qûtb Minâr, majestueuse tour
de plus de 70 mètres de haut,
compte aujourd'hui
encore parmi les plus
hauts minarets du monde.
Le complexe du Qûtb Minâr
comporte beaucoup d'autres
bâtiments et est la première
mosquée construite en Inde.
D'après une inscription située
au-dessus de l'entrée orientale,
elle a été élevée en réutilisant
des éléments obtenus de
la démolition de 27 temples
idolâtres. Les matériaux
prélevés montrent
qu'il s'agissait de
temples jaïns et hindous.
Certaines parties de la mosquée
sont ornées de motifs floraux
et de calligraphies. Un chef-
d'oeuvre de l'art indo-musulman.
Le Jantar Mantar est
un observatoire astronomique
construit au treizième siècle
par le maharaja Jai Singh II.
Il est constitué d'une série
d'instruments astronomiques pour
étudier les courses des étoiles
dans le but d'établir les thèmes
astraux et de déterminer les
moments les plus propices pour
les grands événements tels que
les mariages, les déplacements
et autres décisions politiques.
Le nom du site provient
de «yantra», «l'instrument», et
de «mandir», «le temple», soit
«le temple des instruments».
Entouré de jardins de style
persan, le tombeau d'Homayun
est un immense mausolée de grès
rouge et de marbre blanc édifié
en son honneur de 1565 à 1569
par sa veuve, Hajji Begum.
Caractéristique de la splendeur
de l'art moghol, avec
ses arcades et son dôme,
construit par un architecte
persan et réalisé
par 300 artisans arabes...
Ici, on succombe aux délices
de la pierre sculptée.
Cet endroit est peut-être
l'un des plus beaux de Delhi.
Il faut y consacrer du temps
et se laisser bercer par
cette réinterprétation
du jardin d'Éden sur Terre.
La tombe de Homayun est inscrite
depuis 1993 sur la liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'Inde du Nord et le triangle
moghol sont une véritable
mosaïque culturelle
et religieuse. Un amalgame
riche en couleurs.
Une procession avance dans une rue de Delhi avec des chars grandement décorés de fleurs, d'éléphants en or et de couleurs.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Lac Titicaca» au Pérou.
NARRATEUR
Le lac Titicaca
est un lac de la cordillère des
Andes, à cheval sur la frontière
entre la Bolivie et le Pérou.
C'est le plus grand lac
d'Amérique du Sud. Perché
à plus de 3800 mètres, il est
aussi considéré comme le plus
haut lac navigable au monde.
Sur les rives du lac, Puno est
le port principal. Et avec
100 000 habitants, elle est
considérée comme la capitale
de la tradition péruvienne,
car le lac Titicaca est
le berceau de la dynastie
et de la culture inca.
En ville, le Jiron Lima est
l'artère piétonne qui anime
de nombreuses échoppes
d'artisanat indien et de petits
restaurants où l'on déguste
les fameuses truites du lac.
Le lac Titicaca, reliant
le Pérou avec la Bolivie,
est donc un vecteur du commerce
transandin et le marché de Puno
regorge de marchandises
prêtes à l'export.
Sur le port, amarré au ponton,
un vestige symbolisant
l'activité commerciale du lac:
le Yavari est le plus ancien
vapeur à hélices encore
en état de naviguer au monde.
Construit en 1862 en Angleterre,
il fut transporté en pièces
détachées jusqu'au lac
Titicaca à dos de mulets.
Durant près d'un siècle,
beaucoup de bateaux à vapeur ont
servi au transport des passagers
et des marchandises entre
les rives péruviennes
et boliviennes du lac.
La Bolivie a d'ailleurs
exporté une grande partie
de son minerai grâce aux
(mot_etranger=EN]steamboats[/mot_etranger)
du Titicaca.Aujourd'hui, grâce au tourisme,
le port de Puno est le point
de départ pour visiter
les îles du lac et les sites
archéologiques alentour.
Des personnes montent à bord d'un bateau qui navigue le lac Titicaca.
NARRATEUR
Au carrefour des Andes,
dans l'Altiplano péruvien, les
rives fertiles du lac Titicaca
furent donc le berceau
de civilisations anciennes.
Selon la légende, c'est
du Titicaca qu'émergea
le premier Inca, Manco Cápac,
le fils du dieu du Soleil Inti.
Sorti des eaux du lac,
Manco Cápac dirigea sa tribu
et ses féroces guerriers vers le
nord et fonda la ville de Cuzco,
future capitale de l'Empire.
Des pêcheurs péruviens sont présentés près des rives du lac Titicaca.
NARRATEUR
Le lac Titicaca mesure plus
de 200 kilomètres de long
sur 65 de large. Il a
une profondeur moyenne
de 107 mètres et c'est plus
de 25 rivières qui s'y jettent.
Il compte 41 îles dont
certaines sont habitées.
Ici, c'est la civilisation
du roseau et hormis les bateaux,
ce sont les maisons et même
certaines îles qui sont
construites avec ce matériau.
Ces îles flottantes sont
communément appelées «les îles
Uros», en référence au peuple
disparu qui vivait ici, là,
jusqu'à la moitié du vingtième siècle.
Des maisons et bateaux en roseau sont présentés.
NARRATEUR
D'apparence simple,
le travail du roseau demande
un grand savoir-faire qui
remonte à la nuit des temps.
Les fameuses îles flottantes
du Pérou sont confectionnées
avec les roseaux légers
appelés [mot_etranger=ES]totoras[/mot_etranger]qui poussent en abondance
dans les eaux peu profondes
de cette partie du lac.
Elles se composent de plusieurs
couches de [mot_etranger=ES]totoras[/mot_etranger] sans cessecomplétées en surface, à mesure
que les couches inférieures
pourrissent. Le sol reste ainsi
toujours souple et sec.
Les habitants subsistaient ici
modestement grâce à la pêche,
à la production de canards et
d'oeufs vendus sur les marchés.
Ils buvaient l'eau du lac
et s'éclairaient à la bougie.
Maintenant, grâce au tourisme
et à ses devises, les panneaux
solaires et la télévision
ont fait leur apparition, mais
sur ces îles flottantes, les
traditions restent très fortes.
Taquile, elle, est une véritable
petite île de 6 kilomètres
carrés à deux ou trois heures
de bateau à l'est de Puno.
Habitée depuis des millénaires,
elle compte environ
2000 habitants. Ancienne prison
de l'époque coloniale, Taquile
est aujourd'hui la propriété
de ses habitants qui ont adopté
la loi inca: tu ne voleras pas,
tu ne mentiras pas et
tu ne seras pas paresseux.
Légèrement montagneuse, la
paisible île exhibe des paysages
ondulants de collines ocre-brun
qui contrastent avec
le bleu intense du lac,
l'azur du ciel et le vert
des cultures en terrasses.
Taquile semble un monde
à part, à l'écart du reste
de la planète, et le visiteur
se laisse imprégner par
la douce quiétude qui enveloppe
l'île, baignée d'une lumière
quasi méditerranéenne.
La population de langue
quechua préserve farouchement
son identité et conserve
un mode de vie peu influencé
par le modernisme.
L'île possède une tradition
artisanale textile
particulièrement fascinante et
reconnue dans le monde entier.
Tout le monde ici,
hommes, femmes, enfants,
filent à la quenouille,
tissent et tricotent.
L'une des particularités
de l'île est, en effet, le mode
vestimentaire de ses habitants.
Les femmes portent la
(mot_etranger=ES]pollera[/mot_etranger)
,une série de jupes et de jupons
superposés, et un châle noir.
Les hommes, eux, portent
des chemises blanches
en tissu grossier et
d'épais pantalons noirs.
Il est l'heure, maintenant,
de reprendre le bateau et
de rêver aux légendes qui disent
qu'ici est née une des
civilisations les plus riches
de l'humanité: celle des Incas.
La légende dit que Manco Cápac,
le premier Inca, et Mama Ocllo,
enfant du Soleil, frère et soeur
mariés l'un à l'autre,
seraient nés de l'écume du lac
avec la mission d'apporter
la civilisation aux hommes
après le grand déluge.
Manco Cápac enseigna alors
aux hommes l'agriculture
et l'artisanat. Et Mama Ocllo
enseigna aux femmes
l'art du tissage.
Ils enseignèrent le savoir.
Une autre légende chuchote
même que le fameux trésor
El Dorado y serait englouti.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Monte Albán» au Mexique.
NARRATEUR
Monte Albán est
un important site archéologique
qui avait connu son apogée
lors de la période zapotèque
entre 500 avant Jésus-Christ
et 600 après Jésus-Christ.
L'emploi du mot [mot_etranger=EN]monte[/mot_etranger],signifiant «mont» ou «montagne»
en espagnol, s'explique
par le fait que cette cité
est construite sur une surface
artificiellement arasée
au sommet d'une montagne.
Abandonné sous les Espagnols,
le site précolombien a été
redécouvert au dix-neuvième siècle
avec de nombreuses descriptions.
Au vingtième siècle, des fouilles
ont été réalisées et plus de
170 tombes furent mises au jour,
ainsi que la Gran Plaza.
Au sommet d'une montagne, des pyramides et des escaliers en pierre sont présentés.
NARRATEUR
À l'origine, Monte Albán est
le regroupement dans une ville
centrale de petites populations
dispersées pour répondre
à une menace extérieure.
Les murs et les fortifications
construites autour du site,
à la charnière de notre ère,
suggèrent que la construction de
la ville pourrait avoir été une
réponse à une menace militaire.
La place centrale est la plus
grande structure de Monte Albán;
une énorme plateforme
rectangulaire faite
de pierres et de terre.
Au sommet de la plateforme
s'élevaient des ensembles
de bâtiments comme le montrent
les soubassements qui étaient
couronnés de temples, de palais
résidentiels, de tombes
élégantes, des systèmes pour
le contrôle et l'adduction
de l'eau et peut-être même
des bâtiments destinés
aux observations astronomiques.
Les connaissances concernant
les origines du peuple
zapotèque sont vagues.
Jusqu'à l'invasion espagnole
au seizième siècle, ils constituaient
le groupe le plus important
de toute la vallée de Oaxaca,
environ 500 000 habitants.
On pense qu'ils fondèrent de
nombreux aspects de la culture
méso-américaine en inventant
la cité-État ou un système
de calendrier, le calcul
en base 20 et même les rébus.
Le jeu de balle était un rituel
sacré encore mal connu, mais
dont l'issue prenait souvent
la forme de sacrifice humain.
Les murs étaient recouverts
de fresques peintes.
Une des constructions les plus
importantes du site dispose d'un
large escalier processionnel et
est appelée «le palais». Sur sa
plateforme supérieure demeurent
les ruines des murs des chambres
probablement habitées par
les prêtres. La civilisation
zapotèque avait développé une
société à structure matriarcale
et, selon les Espagnols, cette
société comportait des castes.
Les dirigeants politiques,
le clergé et le peuple
vivaient séparément.
Ils ne pouvaient se marier
entre eux, porter des vêtements
différents et ne mangeaient
pas les mêmes aliments.
L'origine de la civilisation
zapotèque se situe à une date
assez imprécise, vers 1500 avant
Jésus-Christ. L'État zapotèque,
formé à Monte Albán, ne commence
son expansion que vers l'an 500
avant notre ère, jusqu'à
son apogée au troisième siècle
après Jésus-Christ, époque où
les Zapotèques ont élargi leur
influence à toute la région.
Monte Albán était devenue
la plus grande ville des hautes
terres du sud du Mexique,
la centralisation du pouvoir
politique et de l'activité
cérémonielle, et le resta
jusqu'aux environs
de 700 après Jésus-Christ.
Comme la plupart des systèmes
religieux méso-américains,
la religion zapotèque
était polythéiste.
Les deux divinités principales
étaient le dieu de la pluie
et le dieu de la lumière.
Ils vénéraient les ancêtres
et croyaient en l'existence
d'un paradis souterrain.
Des fresques représentant les Zapotèques sont présentées.
NARRATEUR
D'où l'importance
du culte des morts.
Les Zapotèques disent que
leurs ancêtres étaient issus
de la terre, des grottes
ou qu'ils étaient des jaguars
transformés en hommes.
Tandis que l'élite qui
gouvernait croyait descendre
d'êtres surnaturels qui
vivaient parmi les nuages.
En fait, c'est le nom
sous lequel les Zapotèques
sont connus aujourd'hui:
ils sont le peuple des nuages.
La cité atteint
son développement urbain
et démographique maximal
pendant cette période.
On pense qu'il y avait près
de 40 000 habitants en ville
et autour de la ville.
Des pierres sculptées, appelées
Danzantes, littéralement
«procession des danseurs»,
représentent des personnages
nus dans des positions
de contorsion.
Plus que des danseurs,
il pourrait s'agir de
prisonniers morts ou torturés.
Mais peu à peu, la civilisation
zapotèque perd de sa puissance,
au point que la cité de
Monte Albán sera abandonnée
vers le milieu du septième siècle
après Jésus-Christ.
Aujourd'hui, Monte Albán
est inscrit sur la liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO.
Générique de fermeture
Épisodes de Les 100 merveilles du monde
>Choisissez une option de filtrage par âge, fiction, ou saison
-
Catégorie Saison
-
Catégorie Documentaire
-
Catégorie Éducation