Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
7ème partie
À la découverte des merveilles entre la Chine, la Colombie, la Thaïlande, les États-Unis, le Vietnam, le Maroc et le Madagascar. Embarquez pour découvrir Bogota, Bangkok et son Palais Royal, Key West, Hué, Meknès et Nosy Be.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2016
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéos des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 merveilles du monde, septième partie
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Grande Muraille» en Chine.
NARRATEUR
En Chine, la
Grande Muraille est un ensemble
de fortifications militaires
construites, détruites
et reconstruites à plusieurs
époques et à plusieurs endroits,
entre le troisième siècle avant
notre ère et le dix-septième siècle,
de la frontière coréenne
jusqu'au désert de Gobi,
pour marquer et défendre
la frontière nord du pays.
C'est la structure
architecturale la plus
importante jamais construite par
l'homme à la fois en longueur,
en surface et en masse.
La longueur totale des murs
avoisine les 6700 kilomètres.
En raison de cette longueur,
elle est surnommée «la longue
muraille de 10 000 li», le li
étant une ancienne unité
de longueur chinoise
mesurant 576 mètres,
et 10 000 symbolisant l'infini.
Sa largeur varie entre 5 et 7
mètres et sa hauteur entre 5
et 17 mètres. La Grande Muraille
est ponctuée de tours de guet
et de bastions sur toute
sa longueur, et elle est surtout
très impressionnante sur
les milliers de kilomètres
proches de Pékin, la capitale.
Populairement, on désigne
sous le nom de Grande Muraille
la partie construite durant la
dynastie Ming, entre les quatorzième et
dix-septième siècles, pour empêcher les
armées mongoles et mandchoues
d'envahir le riche empire de
Chine. Mais les peuples chinois
avaient déjà construit
des murs contre les invasions du
nord depuis leurs plus anciennes
dynasties, dès le deuxième
millénaire avant notre ère.
De simples levers de terre
qui pouvaient atteindre
10 mètres de haut.
Des croquis et illustrations de guerre et plan militaire sont présentés.
NARRATEUR
Les travaux effectués sous
les dynasties Ming puis Qing ont
donc produit le plus gigantesque
ouvrage de génie militaire du
monde. Son importance historique
et stratégique n'a d'égale
que sa valeur architecturale.
De nombreuses légendes
courent sur la construction
de la muraille, dont la plus
célèbre raconte que lors de sa
construction, l'un des nombreux
travailleurs enrôlés de force
meurt d'épuisement. Son corps
est alors utilisé comme remblais
dans la muraille. Sa femme,
entre temps, partie au milieu de
l'hiver et traversant une partie
de la Chine pour lui fournir des
vêtements, arrive après sa mort.
Ses pleurs et son désespoir sont
tels que le ciel fait s'écrouler
la muraille à l'endroit où se
trouve le corps de son mari. Et
l'épouse meurt alors à son tour.
On prête à la Grande Muraille la
réputation d'être le plus grand
cimetière du monde. Environ
dix millions d'ouvriers seraient
morts pendant les travaux.
Mais ils n'ont pas été enterrés
dans la muraille elle-même
contrairement à ce que
raconte la légende, mais
dans ses environs immédiats.
Par la suite, la Muraille
de Chine fut laissée à l'abandon
jusqu'à ce que le tourisme
la sauve, car cette dernière
fut considérablement endommagée
pendant ses années d'abandon.
Ses briques et ses pierres
servirent à la construction
de maisons et de routes
et même son coeur de terre
fut utilisé par des paysans
pour enrichir leurs champs.
Pendant la révolution
culturelle, sous le gouvernement
de Mao Tsé-toung, les rebelles
et les gardes rouges
s'en prennent aux monuments
et aux lieux de cultes.
Ces pierres furent enlevées
pour construire des bâtiments.
Suite donc à l'engouement
des touristes pour cette
impressionnante construction,
le gouvernement chinois lança
la restauration de certains
tronçons. Depuis 1987,
la muraille est classée au
patrimoine mondial de l'UNESCO
et a été nommée comme l'une
des sept nouvelles merveilles
du monde en 2007. Elle est
aujourd'hui l'une
des principales attractions
touristiques du pays.
En 2009, l'administration
chargée du patrimoine culturel,
ayant utilisé des technologies
de mesure plus récentes, a
révisé la mesure de l'édifice et
a déclaré une longueur de 8852
kilomètres, dont 6260 kilomètres
de murs, 360 kilomètres de
tranchées, et 2233 kilomètres
de barrières naturelles telles
des montagnes ou des rivières.
Cette nouvelle estimation
prend en compte des parties
actuellement détruites. De plus,
des études par satellite ont
montré que de nombreux segments
d'une longueur totale
d'environ 1000 kilomètres
étaient enfouis sous terre
ou sous la végétation.
La muraille, pas plus large
qu'une autoroute, n'est bien sûr
pas visible depuis la Lune
et à l'oeil nu comme certains
l'indiquent, mais depuis
une orbite basse. D'après
l'astronaute Leroy Chiao
à l'issue de son séjour de six
mois dans la Station spatiale
internationale, elle est visible
depuis l'espace par beau temps
grâce à son ombre
due à un soleil
suffisamment bas sur l'horizon.
Vu de la Terre en tout cas,
c'est un spectacle magnifique
qui se dévoile devant les yeux.
La muraille se dessine
à perte de vue tout en suivant
les courbes irrégulières
de la montagne, entourée
de paysages splendides.
On arpente ses pavés en songeant
aux siècles passés et à tous ces
hommes qui ont foulé avant nous
cette ligne de séparation
entre civilisation
et barbarie, et où aujourd'hui
règne un silence majestueux.
Un très bel endroit
de réflexion et de méditation.
Près d'un téléphérique, une personne descend une grande glissoire.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Bogota» en Colombie.
NARRATEUR
Située à la pointe
nord de l'Amérique du Sud,
la Colombie est le seul pays
du continent qui a des côtes
sur les deux océans.
Anciennement, Santa Fe de Bogota
est la capitale de la Colombie.
Elle a été fondée le 6 août 1538
par l'espagnol Gonzalo Jiménez
de Quesada durant la conquête
espagnole. Elle est
la métropole incontestée
du pays et occupe également
une place prépondérante
en Amérique latine.
Bâtie sur un haut plateau andin,
la ville est entourée
de sommets qui culminent
à plus de 3000 mètres
et vers lesquels on peut
se déplacer en téléphérique.
Bogota, à l'instar du pays,
est ethniquement diverse.
L'interaction entre
les descendants des Indiens,
les colons espagnols,
les Africains et l'immigration
du vingtième siècle ont produit
un patrimoine culturel varié.
La Constitution colombienne
garantit aujourd'hui la liberté
de culte et l'égalité de toutes
les croyances devant la loi.
L'église de Veracruz a été
construite au seizième siècle. Entre
les années 1550 et 1575, c'était
l'un des premiers bâtiments
de la ville. L'entrée supporte
un linteau de pierre haussé
de deux petits pinacles
et d'une niche qui abrite une
sculpture de Sainte Veracruz.
À l'intérieur, les piliers
rectangulaires sont massifs.
L'atmosphère respire
la méditation avec
son autel sobrement décoré.
Par son mur arrière, l'église
est mitoyenne d'une autre
église, celle de San Francisco.
Cette église est considérée
comme la plus typique
et la plus ancienne de Bogota
qui en compte plus de 200.
L'église San Francisco
est un témoignage du style
churrigueresque qui est
un style baroque très chargé
de l'Espagne du dix-huitième siècle.
À l'intérieur, des retables
et des plafonds en bois sculpté
et un magnifique autel.
La Candelaria est le quartier
historique de Bogota. De
vieilles maisons colorées en un
style baroque colonial espagnol.
Le district de La Candelaria
jouxte la Plaza de Bolivar où
sont situés plusieurs édifices
publics et religieux importants.
Le Capitole, qui est le siège
du Congrès, le palais de
justice, qui est le symbole du
pouvoir judiciaire en Colombie.
À côté, dans son étonnante
architecture Renaissance,
le palais Liévano abrite depuis
1910 la mairie de Bogota.
Le corps à deux niveaux avec 32
baies de fenêtres et le palais
possède des toits mansardés.
Le Colegio Mayor de San
Bartolomé est une école de
l'enseignement secondaire fondée
en 1604 par la Compagnie
de Jésus. Depuis 400 ans,
elle a diplômé 28 présidents et
autres personnalités du pays.
Sur la place également,
la cathédrale de l'Immaculée
Conception. De style
néoclassique, elle a été
construite entre 1807 et 1823
par le moine et architecte
espagnol Domingo de Petrés
sur le lieu même où furent
érigées et démolies
successivement trois anciennes
cathédrales de la ville.
Dans la cathédrale se trouvent
en tout 14 chapelles avec
de magnifiques tombeaux dédiés
à diverses personnalités.
Dans La Candelaria,
le centre historique et culturel
de Bogota, la présence
de nombreux musées, théâtres
et bibliothèques participe
à offrir à la ville une
situation d'un grand intérêt
sur le plan culturel.
Certains de ces lieux figurent
parmi les plus importants
de Colombie et attirent
un public venu du monde entier.
C'est le cas du musée Botero.
Le musée Botero, ou musée d'arts
modernes, dispose derrière
ces belles arcades
coloniales de 123 oeuvres
de l'artiste et de 87 oeuvres
d'artistes internationaux.
Fernando Botero est un
aquarelliste et sculpteur réputé
pour ses personnages aux formes
rondes et voluptueuses. Icône
dans le monde de l'art, son
travail est reconnu partout. Il
est considéré comme l'artiste le
plus vivant d'Amérique latine.
Le théâtre Cristóbal Colón
est le théâtre national
de Colombie. Il est de style
néoclassique en pierre taillée.
Il fut baptisé Cristóbal
Colón en l'honneur de Christophe
Colomb et inauguré le 12 octobre
1892 pour commémorer
le 400e anniversaire
de la découverte de l'Amérique.
Une splendide céramique
commémore l'événement.
Le bâtiment du musée d'art
colonial est l'une des maisons
nobles de Bogota. Construit
au début du dix-septième siècle
par le jésuite Pedro Pérez,
il faisait partie du grand
ensemble architectural
de la Compagnie de Jésus.
Le musée se trouve
dans la maison des salles
de classe qui est le plus
vieil édifice de Bogota.
L'église San Augustin,
avec ses deux colonnes de type
toscan, a été construite
entre 1642 et 1668.
C'est une interprétation
des sources architecturales
de la Renaissance prises ici
et là dans les traités d'art
de cette époque. L'église
comporte d'importantes oeuvres
d'art religieux de l'époque
coloniale. Elle est aujourd'hui
un témoignage de la production
artistique dédiée à la
propagation de la foi en Bolivie
et conserve un riche patrimoine
représenté dans les sculptures
exquises, les retables,
les peintures murales
et les toiles réparties
dans les différentes chapelles.
Dans le quartier
de La Candelaria, le sanctuaire
Notre-Dame-des-Carmes
est dédié à la Vierge Marie.
Il a été construit au dix-neuvième
siècle. Le temple fut conçu
par l'architecte Giovanni
Buscaglione en style gothique
florentin avec des touches
byzantines et arabes influencées
par ses voyages en Italie,
à Constantinople,
à Izmir et Alexandrie.
À noter l'alternance
des couleurs marron et crème
emblématique des carmélites.
Aujourd'hui, c'est un symbole de
la communauté salésienne qui est
un ordre voué à l'éducation
des jeunes et dont
la devise est «Donne-moi
des âmes et prend le reste».
Après avoir traversé la guerre
d'indépendance, Bogota fut
encore la capitale de la
Grande Colombie jusqu'en 1830.
La dissolution de cet État
permit de créer l'Équateur,
le Venezuela et la Colombie
actuelle. Jusqu'à la fin
du vingtième siècle, l'histoire
de la Colombie ne fut qu'une
suite de guerres civiles qui
aujourd'hui se sont apaisées.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Palais Royal» à Bangkok en Thaïlande.
NARRATEUR
Bangkok,
la capitale de la Thaïlande,
est traversée par le fleuve Chao
Phraya. La ville n'est située
qu'à 2 mètres au-dessus du
niveau de la mère, et tout comme
Venise, s'enfoncerait de 1,
voire 2 centimètres par an.
Le nom de Bangkok n'a plus été
utilisé par les Thaïlandais
depuis sa fondation au dix-huitième
siècle, mais pour des raisons
inconnues, les étrangers
persistent toujours
à l'appeler Bangkok.
Son appellation courante
est Krung Thep.
Le Grand Palais Royal
de Bangkok, construit par
le roi Rama premier en 1782, sur
la rive gauche du fleuve, est
le monument incontournable de la
ville. Il représente le symbole
de la monarchie thaïlandaise.
D'une surface de 22 hectares,
il est entouré de quatre murs
longs de 2 kilomètres.
Le palais a été la résidence
des rois de Siam, l'ancienne
Thaïlande jusqu'en 1925.
Il abrite non seulement
la résidence royale
et la salle du trône, mais aussi
un grand nombre de temples
gardés par des dvarapalas
qui sont des figures mi-humaines
et mi-démoniaques. Parfois
armées d'une massue,
elles ont un aspect farouche.
Le Grand Palais, divisé
en plusieurs quartiers, est donc
composé de nombreux bâtiments,
halls ou pavillons, et son
éclectisme de style est dû à des
ajouts et des reconstructions
déployés tout au long des règnes
successifs, notamment sous
le règne du roi Rama [chiffre_romain=5]V[/chiffre_romain], commele reliquaire doré, le Mondop,
ou le panthéon royal.
Le temple du Bouddha d'émeraude
est considéré comme
le plus sacré des temples
bouddhistes en Thaïlande.
Il s'agit d'un symbole
politico-religieux puissant.
Le bâtiment principal
abrite la statue du Bouddha
d'émeraude qu'il est fortement
interdit de photographier.
Cette statue de jade possède
trois costumes d'or et
de pierreries qui sont changés
solennellement par le roi
lui-même suivant les saisons.
Le mur qui entoure le sanctuaire
est décoré de monstres
mi-humains mi-oiseaux et par des
peintures murales représentant
l'épopée de l'hindouisme
précédant le bouddhisme.
Un peu plus loin, les bâtiments
du Phra Maha Montien
sont situés à peu près
au centre de l'ensemble
du Grand Palais. Ce groupe de
bâtiments de style traditionnel
thaï fut autrefois la demeure
des rois. Sa construction
a commencé en 1785 sur l'ordre
du roi Rama premier et tous
les couronnements royaux
depuis celui de Rama [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain]ont eu lieu ici.
La nouvelle salle du trône,
elle, témoigne de
l'influence européenne.
Les reliquaires, appelés
«chedi» en Thaïlande, sont gardés
par des créatures mi-hommes
mi-démons, les Yakshas.
En quittant le Grand Palais
se trouve un mémorial consacré
à Rama premier, le fondateur
de la ville. Ce général devint
le premier roi de la dynastie
Chakri qui règne encore
aujourd'hui sur le pays.
La Thaïlande est un pays de
grande dévotion et l'on trouve
à presque chaque coin de rue
une multitude de petits temples
où chacun peut venir
y faire ses offrandes
et ses suppliques à Bouddha.
Proche du Grand Palais, le musée
national, l'un des plus vastes
et riches musées du Sud-est
asiatique, renferme une grande
et superbe collection d'objets
d'art. Abritant autrefois
un palais, le site se compose
de plusieurs bâtiments
anciens de toute beauté.
Dédié à la préservation
de l'héritage culturel de la
Thaïlande, le musée expose des
collections d'art, des artéfacts
et des objets découverts
dans des ruines ou au cours
de fouilles archéologiques.
Un des pavillons du musée
expose des objets cérémoniels
et une galerie est consacrée
à l'histoire de l'art.
On peut également y voir
la chambre de la reine.
Le Wat Pho est l'un des plus
grands et des plus anciens
temples bouddhistes de Bangkok.
Sa construction a débuté
en 1788, sur le site d'un
temple plus ancien, et a été
agrandie sous le règne
de Rama [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain], au dix-neuvième siècle.Le Wat Pho abrite
un gigantesque Bouddha couché.
La statue, entièrement
recouverte de feuilles d'or,
fait 45 mètres de long et 15
mètres de haut. Elle représente
Bouddha sur son lit de mort, sur
le point d'accéder au nirvana
total. Ses pieds sont incrustés
de nacre représentant
les 108 états de Bouddha.
C'est un endroit
d'une grande dévotion et chacun
peut y déposer des offrandes
comme des fleurs, de l'encens,
de l'eau ou du riz.
L'enceinte du temple abrite
de nombreuses galeries entre
lesquelles il est bon de flâner.
Dans l'une d'elles,
on peut admirer des statues
en or du Bouddha debout.
Chose assez rare.
Le Wat Pho est certainement l'un
des plus beaux lieux de Bangkok.
Dédié à la méditation et à la
plénitude, il abrite également
depuis 1962 une école de
médecine traditionnelle réputée.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Key West» aux États-Unis.
NARRATEUR
De par sa latitude,
Key West est la ville
et l'île la plus méridionale
des États-Unis. Elle est
située à l'extrémité sud-ouest
de l'archipel de Floride.
À l'origine appelée Cayo
Hueso, c'est-à-dire «île aux os»
par les Espagnols à cause
de nombreux ossements qu'ils y
trouvèrent lors de leur arrivée,
son nom fut transformé
par les Anglais en Key West.
Le centre-ville se situe dans
la partie ouest de l'île, dans
le vieux quartier historique,
et aujourd'hui, Key West vit
essentiellement du tourisme
friand de la position excentrée
du lieu et de son côté désuet.
D'abord fréquenté par des
artistes et des intellectuels
durant le vingtième siècle, Key West
attira très vite une population
bohème et fortunée, et à partir
des années 1980, un nombre
important de touristes attirés
par son ambiance et par
son patrimoine architectural
pratiquement intact.
Des bateaux dans une marina sont présentés.
NARRATEUR
Key West est donc situé
à la confluence des eaux
de l'Atlantique
et du golfe du Mexique.
Vivant de pêche, de chasses
au trésor et de fabrication
de cigares, les habitants y
menaient une vie cachée à l'abri
du développement jusqu'à
la construction du chemin
de fer puis de la route
dans les années 1930.
On retrouve la tradition
maritime de l'île dans
le quartier historique du port
récemment restauré. Et de nos
jours, c'est l'endroit où l'on
organise une journée en mer, car
avec son climat d'une douceur
délicieuse et ses cieux
d'un bleu cristallin, l'île est
réputée pour la plongée, la
pêche ou les sports nautiques.
Après une journée en mer,
Duval Street est le rendez-vous
de tout ce que la Floride
compte de fêtards,
particulièrement le week-end.
De nombreux restaurants
ou bars accueillent
les touristes comme chez Sloppy
Joe où le rhum coule à flots.
Key West a donc acquis une
notoriété internationale de
par les personnages qui l'ont
fréquenté ou qui y ont vécu.
Ici, on se souvient de
la présence d'Ernest Hemingway,
grand amateur de pêche au
gros et de daïquiri, ce cocktail
à base de rhum et de citron.
Hemingway aimait venir à Key
West et se mêler à la population
locale lors de matchs de boxe
ou de concours de bras de fer.
C'est pendant cette période
qu'Hemingway acquit
le surnom de Papa.
Plus tard, nombre de stars
hollywoodiennes ont
à leur tour fréquenté ce lieu.
Hemingway était arrivé à Key
West à la fin des années 1920,
alors qu'il venait d'épouser
Pauline, sa seconde femme. En
1931, c'est l'oncle de celle-ci
qui leur acheta la maison
de la rue Whitehead,
que l'on visite aujourd'hui,
en guise de cadeau de mariage.
Elle avait été construite
dans le style colonial
franco-espagnol en vogue
à la Nouvelle-Orléans
au dix-neuvième siècle. Auparavant,
Hemingway n'avait occupé
qu'une simple chambre en ville.
La demeure est agrémentée
des meubles que sa femme avait
achetés en Europe, notamment
des antiquités espagnoles
au dix-huitième siècle.
Hemingway aimait recevoir, et
le célèbre écrivain Dos Passos,
ami de la famille, vint ici à
plusieurs reprises avec sa femme
pour rendre visite au couple.
C'est aussi dans cette maison
qu'ont grandi deux des filles
d'Hemingway, Patrick et Gregory.
On estime que c'est à Key West
qu'Ernest Hemingway a écrit près
de 70% de ses oeuvres,
notamment
«L'Adieu aux armes»,
«Mort dans l'après-midi»,
«Les Neiges du Kilimandjaro»,
«Les Vertes Collines d'Afrique»
et «Pour qui sonne le glas».
Il travaillait tous les matins,
de très bonne heure, dans un
studio aménagé au second étage.
L'auteur adorait les chats
et leur donnait des noms
de stars. Leur cimetière est une
curiosité. L'un d'eux avait
six doigts à chaque patte et sa
descendance a été féconde, car
les chats vivants aujourd'hui
ont les mêmes stigmates.
Hemingway fit construire la
première piscine de l'île. Elle
aurait coûté 20 000 dollars.
Une somme extravagante dans les
années 1930, mais qui permettait
à l'écrivain célèbre d'y
inviter d'autres célébrités.
Mais après son divorce en 1940,
il ne revint à Key West
que rarement, lui préférant
dorénavant La Havane.
Quand on visite la ville,
on découvre que le centre
de Key West, la partie ouest
qui constitue le quartier
historique, ou Old Town,
est l'un des véritables joyaux
architecturaux et botaniques
de l'Amérique. L'architecture y
a conservé un cachet typique
de la fin du dix-neuvième siècle à forte
influence victorienne, avec des
bungalows, des maisons d'un seul
tenant et des maisons
à un étage, toutes construites
en bois sur un socle surélevé,
lambrissés et coiffés de toits
métalliques. Même dans les plus
petites ruelles, la population
locale a restauré les vieilles
maisons et les a parées
d'arbres luxuriants et de fleurs
tropicales. Elles sont ornées de
découpes en bois, de corniches,
de balustrades, et souvent
entourées d'un porche
ou d'une véranda et peintes
de couleurs pastel.
Dans l'une d'elles, l'écrivain
Tennessee Williams y aurait
écrit «Un tramway nommé Désir».
Dans une rue, une maison attire
l'attention. C'est l'ancienne
résidence du président américain
Truman où il installa
ses quartiers d'hiver
dans les années 40
et que la presse appela aussitôt
La Maison-Blanche d'hiver.
À Key West, lorsque le soleil
s'apprête à se coucher et brille
de ses mille feux, tout le monde
se rassemble et, au son
des musiciens, des jongleurs,
des mimes et autres artistes,
la ville prend un nouveau
rythme, celui de la nuit.
Les rues reprennent alors vie
sur les terrasses de café,
les bars, pubs et restaurants.
Et dans cette ville du bout
du monde, on peut alors
facilement vouloir
abandonner la vie citadine,
et ce de façon permanente.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Hué» au Vietnam.
NARRATEUR
Située sur
le fleuve Song Huong, la rivière
des Parfums, qui sépare
la vieille ville au nord
de la cité moderne au sud,
Hué fut la capitale impériale
du Vietnam de 1802 à 1945.
Au coeur de la ville, le pont
Trang Tien enjambe la rivière
des Parfums. Il est composé
de six arches en acier et
mesure 403 mètres de longueur.
Il a été construit
par Gustave Eiffel
sous le protectorat français,
à la fin du dix-neuvième siècle.
Mais le fait qu'elle ait
été capitale impériale du
Vietnam donne à Hué un caractère
particulier et un grand prestige
qui se traduisent notamment
dans la musique et dans
la cuisine tout autant que
dans la richesse de ses palais.
L'ancienne cité se situe
dans l'enceinte de la citadelle
royale construite au bord
de la rivière, à partir de 1805.
Elle est entourée de murs
de 6 mètres de haut
et de plusieurs bastions sur
un périmètre de 2,5 kilomètres.
La cité est entourée de larges
douves. Elle est accessible
par quatre portes fortifiées,
chacune munie d'un pont.
Symbole de la cité impériale de
Hué, la porte du midi était le
lieu d'administration suprême de
la dynastie des Nguyen. De cette
porte percée de cinq entrées,
l'empereur faisait part de
ses décisions en s'adressant à
ses fonctionnaires et au peuple.
Construite en 1833 par Minh
Mang, cette porte centrale,
ainsi que le pont, était
exclusivement réservée
pour les besoins de l'empereur.
L'ancien siège impérial
du gouvernement et principale
attraction de Hué se présente
comme un grand complexe
tentaculaire de temples, de
pavillons, de fossés, de murs
et de portes. La voie royale
traverse la Cité interdite
et porte avec elle les bâtiments
les plus importants
de l'ancienne capitale de Hué.
Le palais de l'Harmonie
suprême, la salle du trône
et le musée impérial qui
abrite les vêtements royaux.
Autour de cet axe central,
les centaines d'ouvrages
sont installés en harmonie
avec la nature, car le tout
se situe dans un parc.
La Cité pourpre regroupe
de nombreux pavillons et palais
reliés par de nombreuses
et longues galeries
qui permettaient
la circulation entre eux.
Autre monument phare de la cité,
le théâtre royal où sont
encore donnés aujourd'hui
les spectacles de musique
traditionnelle de la cour
de Hué, laquelle est reconnue
comme patrimoine culturel
immatériel du monde depuis 2003.
La troupe du théâtre royal
a pour but de conserver
et de promouvoir
la musique cérémoniale,
les danses impériales
et les chansons traditionnelles
de l'opéra de Hué.
Au dix-neuvième siècle, les fêtes et la
musique de l'ancienne capitale
se développent fortement. À
la cour royale, des fêtes telles
que la cérémonie céleste ou
la cérémonie terrestre ou même
la fête du Têt traditionnelle
disposent de leurs
propres rituels.
C'est la musique de cour.
Ici, dans le théâtre, l'art
de la décoration et les motifs
si identitaires et particuliers
de la dynastie royale des Nguyen
est à l'apogée de son harmonie.
À Hué, les jardins royaux
ont grande réputation.
Chaque construction
possède son jardin
et son bassin bien tranquilles.
Les deux pavillons de l'est
et de l'ouest étaient réservés
aux mandarins, les chefs
de région, avant qu'ils soient
reçus dans le palais
des audiences privées du roi.
Sous la colonisation française
au dix-neuvième siècle, Hué était
la capitale de l'Annam,
l'une des subdivisions
de l'Indochine française.
Sous tutelle, la monarchie fut
maintenue et les Français ont
donc gardé à Hué son statut
de ville impériale jusqu'en
1945, date de l'abdication
de l'empereur Bao Dai.
Au sein de la cité impériale,
la Cité pourpre interdite
était réservée uniquement
à l'usage personnel
de l'empereur qui avait
une vie privée très chargée.
Ici, il y a pu avoir jusqu'à
500 concubines et une armée
d'eunuques pour les gérer.
Dans ces espaces démesurés, le
détail des boiseries restaurées
laisse imaginer les fastes
passés de la cour royale.
Il faut traverser plusieurs
portes, dont les couleurs ont
pâli, et qui rythmaient jadis
le chemin qui partait de la Cité
interdite pour accéder au palais
de la reine mère de l'empereur.
Dans le salon, les personnes
convoquées en audience prenaient
place sur ces fauteuils.
Des fauteuils noir et or autour de tables par groupe de six sont présentés dans une grande salle.
NARRATEUR
Le pavillon nautique
fut construit pour le repos
de la reine mère. Il représente
le summum du zen asiatique.
NARRATEUR
Actuellement, la citadelle
de Hué garde en elle l'allure
d'une ancienne capitale féodale
où des bâtiments et ouvrages
se trouvent en parfaite
harmonie avec la nature
et les traditions culturelles.
Avec un patrimoine digne
d'un trésor national,
Hué est le symbole
de la culture vietnamienne.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Meknes» au Maroc.
NARRATEUR
Meknès
est la troisième plus
grande ville du royaume.
Sous le règne de Moulay Ismaïl,
autour des années 1700, Meknès
fut la capitale du Maroc
durant la dynastie alaouite qui
succédait à celle des Saadiens.
Moulay Ismaïl choisit Meknès
comme capitale pour des raisons
à la fois stratégiques,
politiques et géographiques.
Ce Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain] marocainfit élever des remparts longs
de 40 kilomètres. Il pilla les
ruines de Volubilis et le palais
El Badi de Marrakech pour
construire sa cité impériale.
Certaines portes des remparts
sont de toute beauté.
Elles justifient l'appellation
de Meknès, la capitale
aux belles portes.
La porte Bab Mansour a été
érigée en 1732 par un architecte
chrétien converti à l'islam.
Elle est considérée comme
l'une des plus belles oeuvres
construites sous Moulay
Ismaïl et c'est un magnifique
mélange de formes géométriques
s'entremêlant de couleurs.
La porte donne accès à la casbah
sur la place Lahdim. La dynastie
alaouite est une dynastie
qui règne sur le Maroc depuis
la mort du dernier souverain
saadien en 1659, et elle
est toujours à la tête
du royaume de nos jours.
À Meknès, le souk couvre
une demi-douzaine de rues
principales. Il est très joli
et beaucoup plus calme que
ceux de Marrakech et de Fès.
Il a fallu attendre la fin
du dix-septième siècle et l'avènement
du deuxième sultan alaouite,
qui était Moulay Ismaïl,
pour que la ville de Meknès
se place au premier rang
des cités impériales.
Construite au quatorzième siècle
par le sultan Abou El Hassan
de la dynastie mérinide, la
médersa est une école coranique
donnant des cours de droit
et de religion musulmane.
C'est une merveille
de l'architecture islamique.
La cour centrale est un symbole
d'élégance orientale. La finesse
des mosaïques de faïence
émaillée et la beauté
du plafond en bois de cèdre
sculpté sont remarquables.
Chaque petite fenêtre en bois
du premier étage indique
une chambre d'étudiant.
Avec ses zelliges,
ses stucs finement travaillés
et ses bois sculptés, la cour
est le fleuron de la médersa.
Enfin, depuis la terrasse,
on pourra admirer l'une des plus
belles vues de la ville sur
la médina et sur le minaret de
la grande mosquée. Meknès recèle
de nombreuses mosquées
ayant de beaux minarets.
Pour cette raison,
la ville est aussi appelée
la ville aux 100 minarets.
Moulay Ismaïl, de la dynastie
des Alaouites, qui gouverna
le Maroc depuis Meknès pendant
55 ans, meurt en 1727, à l'âge
de 82 ans. Il détient
à ce jour le record de longévité
en tant que monarque absolu.
Cette mosquée construite en 1703
est devenue le mausolée
où repose son corps aux côtés
d'une de ses épouses
et deux de ses fils.
Moulay Ismaïl n'entretint pas
moins de 500 concubines,
dont il eut plusieurs centaines
d'enfants. 1042 exactement
à la fin de son règne.
C'est un des rares monuments
religieux du Maroc ouverts
aux non-musulmans.
Après plusieurs cours, dont
la dernière comporte un bassin
pour les ablutions et où les
visiteurs doivent se déchausser,
on progresse vers le lieu saint
et l'on accède à la superbe
antichambre du mausolée.
De là, on peut voir sans
y pénétrer, car l'accès est
réservé, la chambre funéraire
richement décorée du sultan.
Restauré en 1960, le mausolée
a conservé sa beauté
et son authenticité d'antan.
Dar Jamaï est un palais
construit lui en 1882.
Il appartenait au grand vizir
du sultan Hassan premier,
à la fin du dix-neuvième.
Sa construction a duré
deux ans et montre
tous les fastes du Maroc
à cette charnière du vingtième siècle.
Non loin, dans la partie sud
de l'enceinte, se dresse
une bâtisse imposante. Le palais
Al Mansour. Son nom évoque le
nom d'un autre monument fameux
de Meknès, la porte Bab Mansour.
La construction des deux
monuments a été supervisée
par le même architecte,
le converti Al Mansour.
Le palais date de la fin
du règne de Moulay Ismaïl.
Le rez-de-chaussée servait de
magasin et l'étage d'habitation
noble. Le palais Al Mansour
associait ses fonctions
de tour de guet et de bastion,
celle d'un dépôt d'armement
ou d'un réservoir de grain et
celle d'une demeure princière.
Sa hauteur varie
de 12 à 14 mètres.
Ici, l'usure du temps
a fait son oeuvre.
Il ne reste de ce palais
de Moulay Ismaïl que
les immenses greniers à blé où
étaient entreposées les réserves
alimentaires de la ville,
mais aussi le foin
et le grain prévus pour nourrir
les 12 000 chevaux du souverain.
Tout un réseau de canalisations
souterraines alimentées
en eau fraîche par des norias
actionnées par des mulets
maintenait une température
fraîche et constante
à l'intérieur des réserves.
D'après les chroniqueurs de
l'époque, l'obsession de Moulay
Ismaïl d'être assiégé fut
à l'origine de la démesure des
greniers qui, une fois remplis,
auraient pu assurer la survie
de la ville pendant 20 années.
Aucun siège ne dura
en réalité plus
d'une semaine sous son règne.
Le soir tombe et la foule
commence à s'agglutiner pour
ce rendez-vous incontournable
de convivialité.
Sur la grande place souffle
comme une fraîche brise
un air de liberté.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Nosy Be» à Madagascar.
NARRATEUR
Au sud-est
de l'Afrique, Nosy Be est
la plus grande des îles situées
sur la côte de Madagascar,
dans le canal du Mozambique.
En fait, Nosy Be est un archipel
d'origine volcanique composé
de petites îles différentes
les unes des autres et qui
proposent de très belles
plages où il fait bon flâner
à l'ombre des cocotiers.
Même si les eaux limpides sont
une invitation à la baignade,
il est temps maintenant
de prendre la route et de partir
à la découverte de l'île.
L'intérieur, dans une gamme
de verts du plus tendre au
plus foncé, dévoile ses villages
pittoresques dans lesquels
vit une population très
métissée et multiculturelle.
Toutefois, les Antankarana
et les Sakalava sont
les deux principales ethnies
qui peuplent cette région.
Ici, la tradition locale
cohabite pacifiquement avec le
bouddhisme, le christianisme et
l'islam, ces nouvelles religions
dues au flux migratoire
venant de l'extérieur.
Des femmes et des enfants transportent des vêtements dans de grands bols déposés sur leur tête.
NARRATEUR
Essentiellement agricole
et pratiquement sans industrie,
l'île de Nosy Be est une région
pauvre. Les infrastructures
comme les routes ou l'adduction
d'eau manquent encore malgré
le développement du tourisme
depuis une quarantaine d'années.
Des agriculteurs travaillent dans les champs.
NARRATEUR
Avec ses forêts et ses rizières,
l'île est surtout célèbre pour
ses plantations d'ylang-ylang.
Omniprésente, cette plante
originaire des Philippines
est cultivée pour ses fleurs
odorantes dont on extrait une
huile essentielle très prisée
de l'industrie des cosmétiques.
Surnommée l'île aux parfums,
plusieurs distilleries sont
réparties sur le territoire
et les senteurs envoûtantes
émanent de toute la contrée.
Grâce à sa position géographique
à environ 15 kilomètres
seulement des côtes
de Madagascar, Nosy Be
est protégé des alizés et des
cyclones. Elle est le meilleur
mouillage de l'océan Indien.
Pour cette raison, cette région
est naturellement prédisposée
à être une zone de contact entre
les civilisations et de flux
commerciaux en tout genre.
Hell-Ville est
la principale agglomération.
Elle abrite d'anciennes maisons
construites au dix-neuvième siècle
et laissées en héritage. Jadis,
de par ses points stratégiques
dans l'océan Indien, Nosy Be,
le village des Indiens
du royaume de Sakalava,
était devenu un comptoir
pour la traite des esclaves.
Actuellement, les vestiges
témoignent de ces présences
anciennes. On peut y voir
de vieux canons de marine.
Il est temps maintenant
de quitter Hell-Ville
et la civilisation afin
de partir vers ce à quoi
nous sommes venus. Vers
une nature intacte et sauvage.
La mangrove est un écosystème
extrêmement protégé de marais
marins incluant des végétaux
spécifiques, les palétuviers,
qui ne se développent que
dans la zone de balancement
des marées dans les régions
tropicales. Ces milieux
particuliers procurent
des ressources importantes
en bois et en poissons
pour les populations
vivant sur ces côtes.
Nosy Be est donc le pôle désert
protégé du développement durable
des parcs et des réserves
naturelles où sont
sauvegardées les différentes
espèces rares et endémiques.
L'île abrite aussi
l'authenticité de
ses villages accessibles
uniquement par la mer.
Les habitants vivent ici
pratiquement en autarcie et
le riz est la base principale
de l'alimentation locale
avec le poisson et les fruits.
Mais l'attraction ici,
ce sont les lémuriens.
Les zones sauvages abritent
nombre d'espèces comme
les lémuriens, mais aussi
des serpents non venimeux,
des crocodiles, des tortues
ou des caméléons, ainsi que
de nombreuses espèces
d'oiseaux et de papillons.
Nosy Be est aussi réputée pour
sa végétation luxuriante. Hormis
les mangroves et les savanes,
la forêt primaire, avec
le célèbre arbre des voyageurs,
est le principal paysage que
les visiteurs peuvent découvrir.
Nosy Be est entourée d'une
constellation de petites îles
coralliennes toutes plus belles
les unes que les autres.
Nous accostons maintenant
à Tsarabanjina, le plaisir
des yeux, qui est la plus belle
des îles Mitsio.
Un bateau s'avance dans la mer avec, à son bord, des plongeurs.
NARRATEUR
Cette île montagneuse est un
lieu rare. Une île privée dont
le luxe résulte peut-être plus
de l'isolement que du confort.
L'île est un véritable
aquarium vivant où regorgent des
richesses marines multicolores
d'une centaine d'espèces de
poissons et plusieurs espèces
de coraux, dont
les spectaculaires gorgones.
Il est temps maintenant
de s'équiper pour plonger.
Une fois sous l'eau,
la féerie commence.
Les plongeurs sautent à l'eau et explorent la vie sous-marine animée.
NARRATEUR
Nosy Be, île enchanteresse,
est réputée être la première
destination touristique
à Madagascar. Elle le doit
à la qualité de ses prestations
et de ses nombreux attraits.
Les magnifiques reliefs
et les vues panoramiques rendent
Nosy Be unique pour un séjour
de vacances très agréable.
Une île pleine d'activités
nautiques ou terrestres,
avec un grand nombre d'hôtels
dispersés dans les différents
sites, et chacun avec
ses atouts spécifiques.
Les réserves naturelles marines
et forestières de l'archipel
rendent les séjours
riches en découvertes
des plus dépaysantes. C'est un
environnement imprégné du parfum
intense des fleurs et peuplé de
nombreuses espèces endémiques.
Une atmosphère particulière,
puissante et presque magique
qui se dégage de ce bout
du monde répertorié comme l'un
des plus beaux sites naturels au
patrimoine mondial de l'UNESCO.
Générique de fermeture
Épisodes de Les 100 merveilles du monde
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