Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
8ème partie
À la découverte des merveilles entre le Brésil, l’Inde, le Mexique, la France, le Guatemala, l’Égypte et l’Argentine. Embarquez pour découvrir Rio de Janeiro, Jaipur, Uxmal, Vallée de La Loire, Lac Atitlán, Louxor et Buenos Aires.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2016
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 merveilles du monde
Huitième partie
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du «Christ du Corcovado» au Brésil, à Rio de Janeiro.
En séquences vidéo, une vue d'ensemble de la ville de Rio de Janeiro, survolant l'immense statue du Christ Rédempteur, les montagnes bordant la métropole et les rues urbaines, est présentée.
NARRATEUR
Deuxième plus
grande ville du Brésil, derrière
Sao Paulo, Rio de Janeiro est
l'une des métropoles les plus
importantes du continent
américain. Elle fut la capitale
du pays jusqu'en 1960
et compte près de 7 millions
d'habitants appelés «Cariocas».
Jouissant d'un grand
potentiel touristique,
la ville est également
un grand centre bancaire,
et surtout, audiovisuel.
Elle est le troisième
producteur mondial après
les États-Unis et le Japon.
Dans le très moderne quartier
du centre, la cathédrale
Saint-Sébastien déploie
ses lignes avant-gardistes
qui ne sont sans rappeler
les pyramides précolombiennes,
symbole d'union entre
ancien et nouveau monde.
Le quartier du Centro
est un quartier essentiellement
commercial et touristique.
Il accueille
une grande concentration
de sièges d'entreprises et
les administrations de la ville.
C'est un mélange
de constructions historiques
et de gratte-ciels qui sont de
véritables joyaux architecturaux
modernistes. Les plus grands
campus des grandes universités
du pays y sont installés.
Le quartier dispose d'un grand
nombre d'hôtels, de théâtres, de
cinémas, de marchés populaires,
de places et de cafés.
Il est traditionnellement
le centre de la vie bohème
de la ville, surtout vers Lapa.
Des gens se reposent aux terrasses des restaurants et des cafés.
NARRATEUR
Lapa est l'un des endroits les
plus animés en fin de semaine,
avec beaucoup de musique dans
les bars et sur les places.
On peut y écouter de la samba,
du forró, et de la MPB, la
musique populaire brésilienne.
Au cours des dernières années,
Lapa s'est imposée comme
la destination incontournable
pour les touristes étrangers,
avec ses vieilles maisons
coloniales aux couleurs vives.
Bien que la plupart des Cariocas
soient de descendance
portugaise, africaine
ou indienne, des communautés
italiennes, libanaises,
allemandes, espagnoles,
juives ou encore japonaises
coexistent dans les différents
quartiers de la ville.
Des gens circulent dans les rues achalandées de la ville.
NARRATEUR
Non loin, le Theatro Municipal,
le théâtre municipal, est
considéré comme l'un des plus
beaux et plus importants
théâtres du Brésil. Le bâtiment
a été conçu dans un style
éclectique, inspiré de l'Opéra
Garnier à Paris, en France.
Sa construction, commencée
en 1905, s'appuie sur une base
de 1180 poteaux de bois ancrés
dans les eaux souterraines.
Les artistes brésiliens
les plus célèbres associés
à des Européens ont travaillé
de concert pour réaliser
ce chef-d'oeuvre.
La façade du théâtre, ornée de statuettes et de colonnes finement taillées et aux accents dorés est présentée.
NARRATEUR
Le Palais Tiradentes, lui,
était l'ancien Parlement du
Brésil, avant que la capitale
ne soit déplacée à Brasília.
Il est aujourd'hui le siège
de l'Assemblée législative
de l'État de Rio de Janeiro.
Également construit dans
un style éclectique au début
du vingtième siècle, sa façade
en béton est ornée de colonnes
néoclassiques et de sculptures
allégoriques représentant
l'indépendance et la République.
Au Brésil, 90% de la population
déclare pratiquer activement
une religion. Mais si le
catholicisme a été la principale
religion du pays dès
le seizième siècle avec l'arrivée
des Portugais, aujourd'hui, les
catholiques de Rio de Janeiro
ne forment environ que 50%
de la population. Mais beaucoup
d'églises construites par
les colons existent toujours.
La cathédrale
Notre-Dame-du-Mont-Carmel a été
construite au dix-huitième siècle pour
les carmélites.
Des images de l'intérieur de la cathédrale, décorée de moulures dorées, sont présentées.
NARRATEUR
Elle est devenue chapelle royale,
puis impériale au dix-neuvième.
Redevenue simple église
paroissiale, elle reste l'un des
principaux monuments historiques
de la métropole brésilienne.
Dans le plus pur style rococo,
les boiseries sont l'oeuvre
du sculpteur Inácio Ferreira
Pinto, l'un des sculpteurs
les plus renommés
de la colonie au dix-huitième siècle.
C'est sous ses voûtes qu'a eu
lieu le couronnement du premier
empereur du Brésil, le premier
décembre 1822, et la signature
de la première constitution
du pays en mars 1824.
Devenue trop exiguë pour
satisfaire au besoin du culte,
la nouvelle cathédrale moderne
lui a fait perdre son statut.
Des images du parvis de l'église Candelaria, puis de sa chapelle sont présentées.
NARRATEUR
L'église de Candelaria est
également une église historique
importante dans la ville de
Rio de Janeiro. Débutée en 1775,
sa construction et sa décoration
ont duré plus d'un siècle.
L'église combine l'architecture
baroque de sa façade avec
une architecture néoclassique
et des éléments néo-renaissance
à l'intérieur. Quasi légendaire,
l'histoire au sujet de la
fondation de l'église a débuté
au seizième siècle lorsqu'un bateau
appelé Candelaria a essuyé
une très forte tempête en mer et
a failli couler. En arrivant à
Rio, les Espagnols rescapés ont
commandité la construction d'une
chapelle pour honorer le serment
qu'ils avaient fait pendant la
tempête. Cette petite chapelle
consacrée à Notre-Dame
de Candeleria a depuis été
remplacée par l'église actuelle.
Des images d'ensemble du paysage urbain de la ville, entouré de montagnes, sont présentées.
NARRATEUR
La majeure partie de la ville de
Rio fait partie d'une structure
géologique qui a subi de forts
bouleversements tectoniques
qui ont formé les collines,
les montagnes et vallées
qui caractérisent la côte.
Le [mot_etranger=PT]Pão de Açucar[/mot_etranger], «le pain de sucre», et le Corcovado,qui veut dire «le bossu», en sont
les parfaits exemples. Pour s'y
rendre, il faut quitter Santa
Teresa, dans le quartier du
centre, en prenant le tramway.
Des visiteurs prennent le tramway qui les conduit jusqu'en haut de la montagne.
NARRATEUR
Ouvert en 1875, il est
l'un des plus anciens au monde.
Arrivé au sommet du Corcovado,
la célèbre statue du Christ
Rédempteur, bras en croix,
domine la ville du haut
des 710 mètres du rocher.
Mesurant 38 mètres de haut,
la statue fut réalisée
par le sculpteur français
Paul Landowski et érigée par
l'ingénieur brésilien Heitor da
Silva Costa. L'armature est en
béton armé et le revêtement, de
la stéatite, une roche tendre,
mais très résistante, qui
ne se fissure pas sous l'effet
des variations de température.
De simple monument religieux
à ses débuts, elle est devenue,
au fil des ans, un des emblèmes
reconnus internationalement
de la ville, au même titre
que le Pain de Sucre,
la plage de Copacabana
ou le Carnaval de Rio.
En séquences vidéo, l'immense statue du Christ Rédempteur, juchant au sommet de la montagne, est présentée.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de la ville de Jaipur, au Rajasthan, en Inde.
Des séquences vidéo et des photos de l'État du Rajasthan et de la ville de Jaipur, en Inde, qui est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
Au sud-ouest,
et à 260 kilomètres
de Delhi, le Rajasthan.
Littéralement, le «pays
des rois», offre toute
une collection de palais plus
beaux les uns que les autres.
L'occasion de découvrir celui
de Jaipur, la capitale de
l'État. Le nom de Jaipur vient
de «jai», la victoire, et «pur»,
la ville. Fondée en 1727,
elle est l'oeuvre du maharaja
Jai Singh II, mathématicien,
et astronome célèbre.
Les rues achalandées de Jaipur sont présentées.
NARRATEUR
Elle suit un plan en damier
et est entourée d'une muraille
de 6 mètres de haut
et de 4 mètres de large.
L'entrée de la ville se fait par
l'intermédiaire de huit portes.
Le City Palace de Jaipur
est un complexe situé
au nord-est de la ville.
On y entre par Rajendra Pol,
magnifiquement orné par
deux éléphants en marbre
taillés dans la masse.
Au centre de la cour intérieure du palais se trouve un bâtiment aux décorations complexes et aux nombreuses arches.
NARRATEUR
Puis, un hall des audiences, le
Diwan-i-Khas, entièrement revêtu
de marbre, trône au milieu
de la cour. Et l'on plonge
dans le monde merveilleux
des havelîs,
les palais des maharajas.
Dans la pièce trônent deux
jarres en argent gigantesques,
les plus grosses au monde,
ainsi que des somptueux
lustres de cristal.
On arrive maintenant devant le
palais de la Lune. Aujourd'hui,
la plus grande partie du palais,
étant toujours occupée
par les descendants des premiers
dirigeants de Jaipur, seul le
rez-de-chaussée est accessible
aux visiteurs du musée.
Chandra Mahal est un édifice
de sept étages, et chaque
étage a son propre nom.
Sur le toit: un pavillon
surmonté du drapeau
de la famille royale
et d'où l'on peut avoir
une vue panoramique sur toute
la ville et ses jardins.
Le Mubarak Mahal, palais de
bienvenue, a été construit en
1890 dans un mélange de style
moghol, rajput et européen par
le maharaja Mahdo Singh II
afin d'y accueillir ses invités.
Des visiteurs se promènent sur le site de l'observatoire de Jaipur, décoré de sculptures et d'instruments astronomiques.
NARRATEUR
Passionné de mathématiques,
mais aussi d'astronomie et
d'astrologie, le roi Jai Singh
II fit élever cinq observatoires
en Inde du Nord dans
les années 1720. Celui de Jaipur
est le plus impressionnant.
L'observatoire englobe
une série d'instruments
astronomiques spécialisés
dans plusieurs domaines.
C'est le plus grand cadran
solaire au monde, haut de 27
mètres. Il mesure le temps qui
s'écoule à deux secondes près.
Des gens circulent dans la rue près d'un énorme portique aux multiples fenêtres grillagées, au pied d'un bazar.
NARRATEUR
Une autre singularité à Jaipur:
au carrefour de Tripolia Bazar,
une oeuvre fragile se dresse
au-dessus de l'artère Hawa
Mahal, le bien nommé palais
des vents, construit en 1799
pour mieux aérer les femmes et
concubines du maharaja en été.
Les 953 fenêtres et balcons dans
lesquels le vent s'engouffrait
et qui ornent sa façade
sur cinq étages sont, de plus,
construits de façon à permettre
aux femmes de voir l'extérieur
sans être vues en retour.
La façade du Rambahgh Palace, se trouvant devant de grands jardins, est présentée.
NARRATEUR
Le Rambagh Palace, lui,
a été construit en 1835,
dans des dimensions modestes
pour héberger une proche
servante de la reine,
la [mot_etranger=EN]nurse[/mot_etranger] du prince Ram Singh [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain].Le bâtiment, alors entouré d'une
forêt épaisse, est transformé
en relais de chasse en 1887
et l'architecte Sir Samuel Jacob
construit un palais
sur cet emplacement au début
du vingtième siècle, qui deviendra
la résidence d'été du maharaja.
Le palais sera habité par
la famille royale jusqu'en 1957.
Mais en raison des dépenses
d'entretien très importantes
de l'édifice et de ses hectares
de jardins, le maharaja décidera
alors de le transformer
en hôtel de luxe.
Un palais aux petites tourelles se trouvant au milieu d'un lac est présenté.
NARRATEUR
Quittant Jaipur, la route
de Delhi longe un lac serein,
au centre duquel semble flotter
un palais abandonné
aux murs couleur du soleil:
le Jal Mahal semble magique.
Le palais compte cinq étages.
Les quatre premiers
sont immergés lorsque
le lac est rempli
durant la saison des pluies.
Plus loin, sur la route, une
autre image d'éternité dominant
une gorge, une puissante
forteresse sur un piton,
à l'abri d'un second
bastion en surplomb.
Voici Amber. Amber fut fondé
au douzième siècle, au carrefour
où se rejoignent les routes
de Delhi et d'Agra.
Des visiteurs et des habitants se promènent à dos d'éléphants dans les rues du fort.
NARRATEUR
Durant cinq siècles, elle fut
capitale, et lorsque le roi
installera sa nouvelle ville à
Jaipur, le site d'Amber ne sera
pas abandonné. Non seulement
Amber conservera un rôle
essentiel dans la protection
militaire de la nouvelle ville,
mais elle restera aussi
pendant plusieurs décennies
un lieu important
de pouvoir et de religion.
Des halls décorés de colonnes et d'arches sont présentés.
NARRATEUR
Comme la plupart des forts en
Inde, celui d'Amber dispose d'un
hall des audiences publiques. Ce
hall, construit au dix-septième
siècle, a une architecture
et un décor d'un style purement
hindou, différent du style
moghol que l'on trouve
généralement en Inde du Nord.
La Ganesh Pol est la porte
de cérémonie conduisant
au palais et quartiers privés
des souverains. Cette porte,
dont l'architecture
est très influencée par
le style moghol, est ornée de
peintures murales très colorées.
Les fenêtres grillagées de la
partie supérieure permettaient
aux femmes d'observer le monde
en respectant le «purdah»,
la pratique qui empêche
les hommes de voir les femmes.
Un jardin verdoyant à l'intérieur d'une cour, décorée de fontaines de marbre, est présenté.
NARRATEUR
Dans le Zenana Bagh, le jardin
des femmes, l'eau s'écoule
par des canalisations passant à
travers les murs pour rafraîchir
l'atmosphère. La fontaine
était parfumée à l'eau de rose.
Dans ce lieu idyllique que sont
les appartements des femmes,
les 12 épouses et favorites du
maharaja demeuraient cloîtrées.
Chacune disposait d'appartements
privés donnant sur la cour
du Ram Singh Palace, où elles se
retrouvaient dans un pavillon,
entre intrigue et trahison.
Amber fut ainsi pensé
comme une pièce majeure
dans la composition de Jaipur,
créant une ville territoire
à deux têtes, enclose dans
une enceinte de plus
de 50 kilomètres de périphérie.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du site maya d'Uxmal, au Mexique.
Des séquences vidéo et des photos de la cité antique d'Uxmal, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Des visiteurs grimpent les longs escaliers d'une pyramide maya.
NARRATEUR
Fort heureusement, les Espagnols
n'ont pas détruit toutes
les traces de l'ancienne
civilisation maya. Située
à moins de 80 kilomètres
au sud de Mérida, Uxmal est
une cité antique maya de la fin
de la période classique.
Son essor, son apogée
et son déclin couvrent
une période assez brève
au neuvième et dixième siècle.
La pyramide del Adivino est la
construction la plus imposante
d'Uxmal. Elle se présente
comme une énorme masse de pierre
de 35 mètres de haut, supportant
un temple à son sommet.
La construction s'est effectuée
sans plâtre, tant ses
pierres ont été taillées
et ajustées avec précision.
Des images montrant la gigantesque pyramide de tous ses côtés et les ruines environnantes sont présentées.
NARRATEUR
Il faut faire le tour de
la pyramide du Devin en passant
par le carré des Oiseaux pour en
apprécier toute la complexité.
Comme souvent, l'édifice
a été construit et agrandi sous
plusieurs époques et sa façade
ouest s'articule autour
d'une entrée dans le style des
entrées en gueule de créatures
zoomorphes, lui donnant
une allure de figure animale.
L'intérieur d'une cour et d'un long couloir de colonnes est présenté.
NARRATEUR
Le carré des Oiseaux, donc,
tire son nom des sculptures qui
ornent les vestiges des murs de
ce patio qui possède 13 colonnes
et 4 pièces. Sur les frises,
des représentations
de plantes et de toits en palmes
tressées, typiques des huttes
de paysans mayas. Il semble
que cette structure ait été
un centre administratif.
Des images de lézards et d'iguanes se reposant sur les ruines du site sont présentées.
NARRATEUR
Plus loin, le Cuadrángulo de las
Monjas, le quadrilatère
des nonnes. Quatre palais,
tout en longueur, entourent
un patio légèrement trapézoïdal.
Cette appellation, que lui
attribuèrent les découvreurs
espagnols, est due à sa
similitude avec les cloîtres
de leur contrée et ne rend
pas compte de la fonction de cet
ensemble, qui aurait servi
d'école pour des guérisseurs,
des astronomes ou des prêtres.
Comme le veut la tradition
architecturale puuc, la nudité
du bas des murs contraste
avec la riche ornementation
du registre supérieur
où des treillages en mosaïques
de pierre séparent des reliefs
symboliques, jadis stuqués
et peints de couleurs vives.
Le terrain du jeu de pelote,
lui, est moins bien conservé.
Un coin de terre presque vide et où se trouvent seulement quelques ruines est présenté.
NARRATEUR
Au sommet des deux murs latéraux
devaient se trouver des
tribunes. La balle en caoutchouc
ne pouvait être touchée ni avec
les mains ni avec les pieds, et
le but du jeu était de la faire
passer au travers des anneaux.
Sur un mur décrépit de pierre un anneau protubérant est attaché.
NARRATEUR
L'anneau a été reconstitué
à partir de fragments retrouvés
sur place et la traduction des
glyphes gravés dessus suggère
la date du 9 janvier 905.
Des ruines d'une sculpture se trouvant tout en longueur au sol sont présentées.
NARRATEUR
Ce serpent à sonnette,
lui, était la balustrade
de la tribune effondrée.
L'ensemble du site d'Uxmal
se compose de plusieurs
pyramides, temples
et constructions diverses.
Unanimement reconnu
comme le chef-d'oeuvre
le plus abouti de l'architecture
décorative puuc, le palais
du Gouverneur nécessita peu
de restauration, ayant été
retrouvé, lui, dans un état
de conservation exceptionnel.
Un énorme bâtiment reposant sur le haut d'une terre surélevée est présenté. Un large escalier mène à son entrée.
NARRATEUR
Il fut construit vers 900
sur une immense terrasse triple.
Deux hautes et fines
arches mayas relient
le bâtiment principal
aux deux édifices latéraux.
Au-dessus de la porte centrale
qui ouvre dans l'axe de
la planète Vénus, un roi assis
porte une coiffe de plumes.
Des ruines de diverses sculptures sont présentées.
NARRATEUR
Ici, une pierre à supplice.
Le jaguar bicéphale
qui servait de trône repose
sur une plateforme dans laquelle
les archéologues ont découvert
des offrandes de grandes
valeurs. Notamment, des bijoux.
La maison des Tortues est
un bâtiment d'une harmonieuse
sobriété, portant sur
sa frise une série de tortues
qui pourrait être l'image
de la constellation d'Orion,
d'où naquit le dieu du maïs.
Les escaliers abrupts de la Grande Pyramide d'Uxmal sont présentés.
NARRATEUR
La Grande Pyramide d'Uxmal:
le bâtiment dont la base est
un carré de 80 mètres de côté
mesure 35 mètres de haut.
Et le temple qui se trouve
sur la plateforme supérieure,
accessible par
un large escalier, a été
nommé «temple des Aras».
Du sommet, vous aurez
un magnifique panorama sur les
monuments d'Uxmal, émergeant de
l'océan vert de la forêt dense.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du château de Chambord, dans la vallée de la Loire, en France.
Des séquences vidéo et des photos du domaine du château de Chambord, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
Le château de
Chambord est un château français
de style Renaissance. Il a
été construit sous le règne
de François Premier, à partir
de 1519, époque à laquelle la
cour royale était installée
dans cette région de la Loire.
Si plusieurs architectes
ont travaillé à l'édification
du château, François Premier
lui-même fut personnellement
impliqué dans sa conception
et, certainement, avec l'aide
de son ami Léonard de Vinci.
En 1519 s'ouvre le chantier
de Chambord. Cette nouvelle
merveille du monde
est destinée à immortaliser
son constructeur François Premier,
le prince architecte.
1800 ouvriers vont travailler
à la construction du château.
Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre romain] s'est égalementcréé un parterre devant la
façade nord et aménagé le canal.
Quand le roi Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre romain] venaità Chambord en présence de Madame
de Maintenon, il était parfois
accompagné de la troupe
du célèbre Molière, qui jouait
devant lui des comédies-ballets
sur des musiques de Lully.
Puis, les princes de sang on
hérité du domaine et l'ont géré
tant bien que mal en traversant
la Révolution française.
Les nombreuses tourelles du château sont présentées.
NARRATEUR
Le château de Chambord a une
silhouette très spécifique
et il constitue l'un des
chefs-d'oeuvre architecturaux
de la Renaissance. Il possède
426 pièces, 77 escaliers,
282 cheminées et 800 chapiteaux
et frontons sculptés.
Parmi les dessins que Vinci
laissa, on a retrouvé des
structures en croix grecques,
caractéristiques du château
de Chambord, tout comme
de plusieurs églises italiennes
de l'époque, dont la nouvelle
basilique Saint-Pierre de
Rome, construite au même moment.
Mais ce plan était rarement
utilisé pour des bâtiments
laïques. Il a été modifié
par l'ajout des deux ailes,
desservies par les deux
escaliers Renaissance à hélices.
Plusieurs recoins des pièces intérieures du château sont présentés.
NARRATEUR
Dans le corps central, également
appelé le donjon, l'atmosphère
est différente. Les quatre
halls, qui forment la croix
grecque, sont majestueux et
les rues centrales, initialement
ouvertes, ont été pourvues
de cheminées devant
lesquelles les hôtes peuvent
se réchauffer en attendant
d'être reçus par le roi.
Au centre trône le majestueux
escalier en double hélice,
le trésor de Chambord.
L'escalier à double révolution
demeure incontestablement
l'élément architectural
le plus marquant du château.
On peut monter de chaque côté,
sans jamais s'y rencontrer.
Il est constitué d'un noyau
central ajouré autour duquel
s'enroulent deux rampes
d'escalier pour desservir les
étages principaux de l'édifice.
Ce plan en croix détermine
ainsi, dans le donjon,
quatre quartiers d'habitation
absolument similaires
à chaque étage.
Des images des appartements décorés de fines tapisseries et de tableaux, aux étages supérieurs du château, sont présentées.
NARRATEUR
Il y a quatre
appartements carrés et quatre
appartements dans les tours
rondes à chaque niveau.
La visite s'ordonne donc
principalement dans la
verticalité des trois étages du
donjon et seules se distinguent
les deux ailes opposées, dont
l'aile royale de François Premier,
constituée de l'ancienne
grande salle du conseil
et d'une chambre royale
avec ses petites annexes.
Après François Premier,
Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre romain] s'implique aussidans l'évolution
du château qu'il aime.
Les appartements royaux évoquent
aujourd'hui le flamboyant dix-huitième
siècle lorsque le château
est alors habité par un proche
du roi Louis [chiffre_romain=15]XV[/chiffre_romain], le maréchalde Saxe.
Un buste du maréchal de Saxe reposant sur un manteau de cheminée est présenté.
NARRATEUR
On y découvre
les importants aménagements
entrepris à cette époque
pour apporter chaleur
et confort à l'édifice.
Au bout de l'enfilade,
les courtisans pénétraient
dans la chambre de parade,
où ils pouvaient assister
au lever du roi.
Des images de la chambre de parade, où se trouve un lit à baldaquin aux draperies luxueuses, sont présentées.
NARRATEUR
À l'époque du maréchal de Saxe,
les anciennes pièces à vivre
du palais sont divisées par des
cloisons de bois en plusieurs
petites pièces, comme
des cabinets de travail, des
antichambres ou des chambres,
dont le décor rappelle
encore le dix-septième siècle.
Dans ce plan de construction
très géométrique s'agencent
dans une parfaite symétrie
tous ces appartements meublés
de belles pièces, surmontées
de tableaux d'époque.
Des images du vaste parc du château où se trouve un chemin bordé d'arbres taillés en cube sont présentées.
NARRATEUR
Dans le parc, le canal est de
nouveau creusé et dégagé, et en
1981, le domaine est classé au
patrimoine mondial de l'UNESCO.
La grande terrasse du troisième
étage, elle aussi inspirée par
Léonard de Vinci, fait le tour
du donjon, lui-même surmonté
par la tour lanterne, bien
reconnaissable de l'extérieur.
L'arrivée sur les terrasses
est une source d'émerveillement.
Outre la vision à 360 degrés
qu'elles offrent sur les abords
et le parc, elles donnent le
sentiment d'être au coeur d'un
village céleste. Les toitures
des pavillons sont hérissées
de tourelles d'escaliers,
de souches de cheminées, de
lucarnes aux décors foisonnants.
Le château de Chambord a une
silhouette très caractéristique.
L'exubérance des parties
sommitales rompt avec
la sobriété des façades
et donne une envolée lyrique
à la masse imposante du donjon.
François Premier avait fait
construire une grande
esplanade, côté sud, pour
faire le lien avec le parc.
Des images de l'esplanade et des douves entourant le château sont présentées.
NARRATEUR
La silhouette très particulière
du château, signée par
le roi François Premier lui-même,
reste néanmoins une énigme
architecturale en France. Il est
très probable que Chambord soit
né en partie de l'imagination
féconde de Léonard de Vinci,
alors transfuge de la cour
d'Italie et ami du roi
de France. Durant les trois
dernières années de sa vie, il a
travaillé ici comme architecte
à la cour de François Premier.
Et il mourut d'ailleurs
non loin, juste avant
le démarrage des travaux.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du lac Atitlán, au Guatemala.
Des séquences vidéo et des photos du lac, des montagnes et des volcans qui bordent le plan d'eau sont présentées.
NARRATEUR
Le lac Atitlán
est un lac fermé d'origine
volcanique qui remplit une large
caldéra, un cratère, formé lors
d'une éruption il y a 84 000
ans. Il est bordé au sud par
trois grands volcans jouant
avec les nuages: les volcans San
Pedro, Tolimán et Atitlán. Ce
dernier, le plus haut, culmine à
3537 mètres. Le lac est le plus
profond d'Amérique centrale,
atteignant 340 mètres.
Dans cette région magnifique,
le lac offre un panorama
splendide. Un havre de paix,
loin de notre quotidien.
Des bateaux de plaisance et d'autres petites embarcations traversent le lac.
NARRATEUR
Ces rives abritent encore
des villages traditionnels.
Santiago Atitlán est la plus
grande commune en bordure
du lac, et Panajachel, la plus
développée touristiquement.
Des images des pontons, des maisons et restaurants sur pilotis sont présentées.
NARRATEUR
Panajachel est donc une ville
d'altitude, au bord du lac,
à près de 1600 mètres.
Sa population est de 11 000
habitants. La ville a attiré de
nombreux hippies dans les années
1960, mais le nombre d'étrangers
a chuté au cours de la guerre
civile, qui ne s'est
terminée qu'en 1996.
Depuis, les touristes
ont commencé à revenir.
Des images des falaises rocailleuses et des boisés des montagnes en altitude sont présentées.
NARRATEUR
La réserve naturelle d'Atitlán
se trouve à la périphérie
de Panajachel. On y voit
des singes, des papillons.
On peut y faire du [mot_etranger=EN]canyoning[/mot_etranger],ou tout simplement de
la randonnée dans les sentiers
au coeur de la nature.
Des gens circulent dans les rues inclinées de la ville.
NARRATEUR
Ici, l'immersion dans la vie
locale des Indiens mayas est
totale. Deux ethnies différentes
se partagent la région.
Au seizième siècle, pendant la
période de la conquête espagnole
du Guatemala, le bord du lac
a été le théâtre d'une bataille
dans laquelle les Espagnols
ont manipulé les parties
les unes contre les autres
pour asseoir leur pouvoir.
Sur ces pentes fertiles se
blottissent 12 villages indiens
où l'on parle trois langues
au moins. Chacun s'habille de
ses propres couleurs selon des
motifs ancestraux, symbolisant
des clans, des filiations, des
fidélités. Il en existe près
de 250 à travers tout le pays.
Vers le quai, quelques
comedores et un restaurant
avec de belles vues sur le lac.
Panajachel est le point
de départ qui dessert tous les
alentours du lac.
Au bord de l'eau, à la marina, de petites embarcations vont et viennent.
NARRATEUR
Alors, ici,
on voyage en bateau. Il n'y a
pas de bus et chacun possède une
embarcation. Inattendue marina.
Si des charmes tropicaux,
on veut en voir le plus beau,
il faut se lever tôt. Aux abords
du lac Atitlán, les premières
heures du matin sont épargnées
par les nuages et la lumière
est d'une grande précision.
Tous les jours, c'est la ronde
incessante des bateaux-bus
qui commence, et du ponton,
on peut partir en excursion
pour visiter les volcans.
En séquence vidéo, un bateau traverse le lac vers l'un des volcans environnants.
NARRATEUR
On est ici, au coeur de
la Sierra Madre guatémaltèque,
là où le choc des plaques
continentales a fait se dresser
une belle brochette de volcans.
33 dont 3 étaient encore
en éruption il y a peu.
Les trois volcans qui bordent
la caldéra du lac Atitlán sont
des stratovolcans composés
de couches successives.
Avec plus d'une douzaine
d'éruptions enregistrées
entre 1469 et 1853, date
de la dernière éruption,
les volcans ont eu une activité
relativement élevée.
En raison de la popularité de la
région, d'autres villes, le long
du lac, telles que San Juan,
commencent maintenant à se
développer grâce au tourisme.
Des images des rues calmes de la ville de San Juan sont présentées.
NARRATEUR
Quelques magasins vendent
des textiles tissés par des
coopératives féminines locales,
certains utilisant des colorants
naturels comme la carotte
ou l'achiote, qui est une graine
rouge utilisée en cuisine
et récoltée ici, localement.
En ville, il y a aussi plusieurs
galeries d'art, locales
également. Mais la première
grande spécialité du village,
c'est le tissage, car ici, les
gens continuent de confectionner
et de porter au quotidien
leurs habits traditionnels.
Le climat tropical est plus
tempéré en altitude. La terre,
plutôt fertile, car volcanique,
est la principale ressource
du Guatemala, dont l'économie
dévastée par les guerres
est essentiellement agricole.
Ce secteur occupe la moitié de
la population active. Le café,
le sucre et les bananes
sont les principales
exportations du pays.
Trois femmes en habits traditionnels bavardent dans une rue calme de la ville.
NARRATEUR
La culture maya est toujours
très présente au Guatemala.
Ainsi, de nombreuses femmes
portent toujours l'habit
traditionnel, la
«corte», la jupe maya, le
«huipil», la chemise.
Dans la tradition maya,
le tissage a toujours tenu une
place importante. Aujourd'hui,
pour leurs descendants, le
vêtement traduit l'identité de
celui ou celle qui le tisse, le
lieu d'où il vient, la famille
dont il est issu, voire la place
qu'il tient dans l'univers.
En séquences vidéo, des maisons et immeubles bordant le lac défilent.
NARRATEUR
Santiago est un autre village du
pays du printemps éternel, avec
de jolies maisons de bois. Et
il suffit de sillonner les rues
pour voir les tisserandes
travailler sur des pièces de
tissu aux couleurs vives. Mais
le pays a été et est souvent
dévasté par des catastrophes
naturelles. En février 1976,
un violent séisme a fracturé
le lit du lac, provoquant
la baisse du niveau d'eau
de 2 mètres en un mois.
En 2007, un autre séisme
eut l'effet inverse. Depuis,
le niveau est remonté d'environ
8 mètres, noyant les berges
et ruinant des habitations.
De plus, la région a été
sérieusement affectée par
les ouragans Mitch en 1998
et Stan en octobre 2005.
Le lac est fragile aussi.
Il n'a pas d'exutoire naturel.
Son équilibre repose uniquement
sur les apports de la pluie
et nécessite une surveillance
permanente. La pollution
et les dérèglements dus
à l'homme mettent en danger
cet écosystème fragile.
Pour sa protection,
la région du lac fut élevée
en parc national en 1955.
Et si le paradis existe,
il ne peut être bien loin.
Un panorama montrant les volcans de la région est présenté.
NARRATEUR
Un dernier regard pour voir
se dessiner, comme par magie,
les silhouettes des volcans
qui rappellent étrangement
celles des pyramides mayas.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du Ramesseum, le temple funéraire de Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain], à Louxor, en Égypte.
Des séquences vidéo et des photos du site de Louxor, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Les ruines d'une vaste cité ancienne se trouvent sur une terre aride.
NARRATEUR
En descendant le
Nil, dans la partie occidentale
de Louxor, l'ancienne Thèbes,
se dresse le temple funéraire
d'un des plus grands pharaons
d'Égypte, Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain]. LeRamesseum fut un vaste complexe
religieux et économique.
Il présente des vestiges
d'importance comme des portes
monumentales, des pylônes,
des peintures, des statues
géantes, des bas-reliefs,
ainsi que des annexes en
briques crues et un sanctuaire.
Un large mur recouvert de gravures est présenté.
NARRATEUR
Le pylône d'entrée fait environ
22 mètres de haut et 70 mètres
de large. La face encore
visible comprend notamment une
description de la bataille
de Kadesh contre les Hittites,
menée en l'an [chiffre_romain=5]V[/chiffre_romain] par Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain].Le Ramesseum est donc un immense
ensemble architectural d'environ
5 hectares et sa construction
date de 1277 avant Jésus-Christ. Depuis
une vingtaine d'années, des
relevés précis des bâtiments
ont été faits, mais seulement
la moitié du site a été
fouillée. Avec ses pierres,
il n'a pas été pillé, mais
les colosses sont à terre
et les statues osiriennes
sont défigurées. Probablement
l'oeuvre des premiers chrétiens.
Une statue dont la tête est manquante est présentée.
NARRATEUR
C'est Champollion, le découvreur
des hiéroglyphes, qui lui donne
le nom de «Ramesseum» au dix-neuvième
siècle. Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain], lui, l'avaitnommé le «Temple des millions
d'années». Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain]a régné 66 ans, une durée
exceptionnelle pour l'époque.
Les ruines du temple, où se trouve, entre autres, une immense statue de Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] décapitée, sont présentées.
NARRATEUR
À l'instar d'autres personnages
historiques, dont la gloire
a traversé les siècles, Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain]est réputé être un grand
guerrier et conquérant.
Ceci lui vaut généralement
l'épithète de «grand» dans
les ouvrages historiques qui
traitent de cette période de
l'Antiquité égyptienne. Ramsès
(chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain)
est aussi considéré, à tortou à raison, comme le pharaon
opposé à Moïse, lors de l'Exode.
Mais il n'existe aucune preuve
archéologique pouvant
l'attester et son nom ne
figure nulle part dans la Torah.
En plus des nombreux monuments
qu'il a fait bâtir à travers
tout le pays, il a également
fait sculpter de très nombreuses
statues à son image. Il a
fait graver son nom sur beaucoup
de temples dont, notamment,
ceux d'autres pharaons, comme
s'il les avait fait construire
lui-même. L'ensemble
de toutes ces données issues
de l'archéologie ou bien de
la mémoire collective fait de
Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain] l'un des pharaons lesplus connus à travers le monde.
Près de l'entrée du sanctuaire,
une statue du pharaon en granite
rose gît, brisée à terre.
Celle-ci devait mesurer environ
18 mètres. Ce colosse, l'une des
plus grandes statues du pays,
est d'un poids approximatif
de 1000 tonnes et visible
depuis l'extérieur du temple.
Le colosse matérialise
les deux facettes humaines
et divines du roi. Le rôle
du colosse, c'est le culte,
la mise en divinité du roi.
Des images du temple en ruines, où se trouvent aussi des échafaudages de construction sont présentées.
NARRATEUR
Un Grec nommé Diodore de
Sicile fut le premier découvreur
du site au premier siècle avant Jésus-Christ. Il décrit le site, et
particulièrement, un deuxième
colosse à l'effigie de Touy,
la mère de Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain]. Maisc'était avant que les chrétiens
ne passent par là, et depuis, ce
colosse éparpillé avait échappé
aux différents explorateurs.
Aujourd'hui, une équipe, après
plusieurs campagnes de fouilles
et de relevés, entame la
reconstruction de ce colosse
en attendant celui
de Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain] lui-même.Le Ramesseum comporte
plusieurs salles hypostyles
dans lesquelles les colonnes et
architraves ont gardé une bonne
partie de leur polychromie. On y
retrouve la célébration du culte
d'Amon.
Des images de gravures et de bas-reliefs ornant les colonnes sont présentées.
NARRATEUR
Ce culte se développa
tout autour du site de Thèbes
à cette époque grâce à l'aide
du clergé, qui, en lui octroyant
les fonctions d'autres dieux,
renforça son pouvoir
pour en faire un dieu universel.
Progressivement, Amon supplante
alors Rê comme dieu dynastique
et prend la forme d'Amon-Rê,
en s'appropriant ainsi
son caractère solaire. La mise
en couleur de ces temples
était exceptionnelle.
Une énorme gravure sur un mur représentant des personnages en pleine bataille est présentée.
NARRATEUR
En avançant vers le sanctuaire,
sur les murs, on retrouve la
vie de Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain], qui est mortà 90 ans, sa famille, son
couronnement, son pouvoir
politique et ses guerres.
Des hiéroglyphes représentent
notamment la guerre avec les
Hittites, cette civilisation qui
s'étendait de la Turquie à la
Syrie actuelle, et la bataille
de Kadesh. Cette bataille est
la première documentée par
des sources antiques. Elle est
l'objet d'une impressionnante
commémoration par Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain],qui la voit comme
une victoire personnelle,
même si elle n'est pas vraiment
un succès pour son royaume.
La bataille a lieu vers 1274
avant Jésus-Christ et s'est déroulée
dans le sud de l'actuelle Syrie.
Des troupes de chefs du pharaon
sont les escadrons de chars
légers à deux roues, montés
par deux soldats, un conducteur
et un archer, qui disposent
également d'autres armes
pour le combat rapproché
et tirés par deux chevaux.
Sur cet autre mur, Ramsès [chiffre_romain=2]II[/chiffre romain] estcouronné par Amon. Il en reçoit
les attributs divins du pouvoir.
Des images d'un autre coin du site, où se trouvent des vestiges d'une ancienne habitation sont présentées.
NARRATEUR
Une véritable ville
s'enroulait autour du temple
avec des habitations et
des écoles, des administrations
et des commerces.
Des hangars en briques
témoignent encore de cette
époque fastueuse. Ce sont
les plus vieilles voûtes
du monde, encore debout.
On le voit, mission après
mission, l'histoire du Ramesseum
se précise. Mais sa restauration
ne remplacera ni la disparition
des statues et des pierres ni la
perte des images sacrées et de
l'histoire qu'elles retracent.
Les iconoclastes de tous genres,
qu'ils soient chrétiens ou
musulmans, ont détruit à jamais
ou ont tenté de détruire
à jamais les aspirations
mystiques des civilisations,
sans lesquelles, pourtant,
l'humanité ne serait pas
ce qu'elle est devenue.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de la ville de Buenos Aires, la capitale du tango, en Argentine.
Des séquences vidéo et des photos des rues de Buenos Aires sont présentées.
NARRATEUR
La Plaza de Mayo,
la «place du mois de mai», dans
le quartier du Centro est l'âme
de Buenos Aires, car c'est le
premier endroit en Argentine où
les Espagnols se sont installés
au seizième siècle. Son nom
est un hommage à la date
de la formation du premier
gouvernement indépendant
du pays, en 1810. Cette place
est le lieu de tous les
rassemblements politiques ou
sportifs de la ville et c'est
aussi un lieu de fête pour les
Argentins. Bâti sur le modèle
européen, le centre-ville allie
les monuments historiques à
l'histoire chargée aux bâtiments
modernes, reflets de la nouvelle
architecture. Buenos Aires fait
partie des villes les plus
peuplées du monde et elle
est aussi la plus européenne
des villes d'Amérique
du Sud, cosmopolite.
Des gens dansent sur la terrasse d'un restaurant.
NARRATEUR
Si Buenos Aires est la capitale
de l'Argentine, elle est
d'abord la capitale du tango.
Plus qu'une danse, le tango
est un véritable phénomène
qui a commencé à la fin
du dix-neuvième siècle, durant la vague
migratoire qui venait d'Europe,
et qui était principalement
composée d'Italiens et
d'Européens. Cette ambiance
occidentale est restée très
présente au Café Tortoni, qui
est l'un des plus anciens,
mais aussi le plus célèbre café
de Buenos Aires.
Des photos de l'intérieur du Café Tortoni sont présentées.
NARRATEUR
Il fut
le rendez-vous de nombreux
artistes, intellectuels ou
hommes politiques et il perpétue
toujours la tradition
dans un cadre magnifique,
rappelant celui des vieux cafés
de l'Europe lointaine.
Au-dessus se trouve
l'Academia Nacional Del
Tango, une des plus célèbres
écoles de tango argentin.
Des danseurs de tango argentin performent dans une salle de danse de l'académie.
NARRATEUR
Le tango est réputé pour être
une danse passionnelle et
passionnante qui est avant tout
basée sur le rythme. Dans
la famille du tango, nous avons
trois styles différents: le
tango, la valse et la milonga,
qui est l'ancêtre. La milonga
est plus rapide: c'est
de la musique à deux temps. La
valse est à trois temps et le
tango à quatre temps. On a trois
rythmes différents pour danser.
Non loin, dans le quartier, on
trouve derrière les façades des
magasins, bien sûr, spécialisés
dans la vente de chaussures
de tango.
Dans une boutique, des étalages remplis de chaussures de tango de toutes les couleurs et de tous les styles sont présentés.
NARRATEUR
Le tango fait partie
intégrante de la culture du pays
et toute bonne Argentine qui
se respecte, et qui sort
pour danser le tango à Buenos
Aires, porte une attention toute
particulière à ses chaussures.
La diversité des formes,
des couleurs et des matières
fait dépenser des petites
fortunes aux amatrices.
Et les plus exigeantes n'auront
aucun mal à trouver chaussure
à leurs pieds dans ces magasins.
En attendant la soirée, on peut
flâner et aller au cimetière
de la Recoleta, l'équivalent,
à Buenos Aires, du cimetière
du Père-Lachaise à Paris.
L'entrée du cimetière, suivi de différents mausolées sont présentés.
NARRATEUR
Passé le portail, on entre dans
un véritable petit village
qui abrite de somptueux
caveaux familiaux,
alliant luxe et solennité.
Pour citer deux noms bien connus
de l'Argentine: Eva Perón et
Carlos Gardel sont enterrés dans
le cimetière de la Recoleta.
Le mausolée dédié à Carlos Gardel, décoré de fleurs et recouvert d'inscriptions écrites à la main, est présenté, suivi de photos d'archives du chanteur.
NARRATEUR
Carlos Gardel est le plus grand
chanteur de tango argentin.
Il en est même l'incarnation.
La qualité de sa voix et sa mort
prématurée dans un accident
d'avion feront de lui un mythe
populaire au succès planétaire.
Tous ceux qui parlent du tango
ou en entendent parler
vont l'associer directement
à son nom. Carlos Gardel est,
de façon indiscutable, le tango.
Des voitures circulent dans les grandes rues de la ville.
NARRATEUR
Toute personne qui se rend
à Buenos Aires et qui souhaite
s'immerger dans la culture
locale, que ce soit
par l'ambiance de la ville,
de sa culture, de son histoire,
autant que par le tango et
ses débordements passionnels,
se sentira alors plus comblée
par l'hôtel Caserón Porteño
que par les hôtels classiques.
La cour intérieure de l'hôtel est présentée.
NARRATEUR
Cet hôtel offre un lieu où
l'on se sent comme à la maison,
tout en apprenant à connaître
la communauté du tango.
En effet, il possède sa propre
salle de danse, ce qui permet
aux clients de s'entraîner.
Dans une salle de danse, des clients de l'hôtel se tiennent à une barre de danse et pratiquent des mouvements.
NARRATEUR
Tous les soirs, à 18 heures, un
professeur de tango donne des cours
et le prix de ces cours de tango
est compris dans celui de
la chambre. La plupart des hôtes
profitent donc de cette aubaine.
L'histoire du tango s'est perdue
avec la disparition des Noirs en
Argentine, mais ce qui est sûr,
c'est qu'il est le résultat d'un
fort métissage. Les Noirs ont
emprunté aux Blancs les danses
de couples que la tradition
africaine ignorait. Et ces
danses de salons européennes,
comme la mazurka,
la polka, se sont alors
déformées à leur contact.
Des danseurs dansent le tango sous le regard de leur professeure.
NARRATEUR
Mais l'inverse est aussi vrai.
Les Blancs, en copiant
les Noirs, ont inventé des pas
nouveaux pour leurs danses. Et
c'est dans les bas-fonds et
les bordels de Buenos Aires que
cette alchimie s'est produite.
Des photos d'archives de groupes d'hommes dansant deux par deux sont présentées.
NARRATEUR
À l'aube du vingtième siècle, le tango
était une danse très liée aux
immigrants et à leur solitude.
Il y a, durant cette époque,
presque trois hommes pour
une seule femme. On danse donc
souvent entre hommes, sur fond
de nostalgie du pays éloigné, de
pauvreté ou du désir inassouvi.
Les habitants de Buenos Aires,
les [mot_etranger=ES]Porteños[/mot_etranger], sortent beaucoupet tard. Très tard, même.
Des images de terrasses remplies en soirée sont présentées.
NARRATEUR
Dans les milongas, les [mot_etranger=EN]dancings[/mot_etranger],les soirées commencent rarement
avant minuit, 1 heure ou même
davantage, suivant les lieux
et les jours de la semaine,
à tel point que les Argentins
vont parfois dormir avant
de sortir vers 2 heures du matin
pour ne rentrer qu'à l'aube,
ou au milieu de la matinée.
Des gens dansent dans les milongas.
NARRATEUR
On vient dans les milongas
pour s'amuser et rencontrer
les habitués, mais aussi pour
se regarder et attirer les
convoitises. Les vieux
(mot_etranger=ES]Porteños[/mot_etranger)
maintiennent la tradition
de l'antique tango [mot_etranger=ES]milonguero[/mot_etranger].C'est un spectacle
exceptionnel qui semble
suspendu dans le temps.
Si le tango est une danse
multiculturelle, c'est qu'il est
né dans un pays et dans une
ville qui ne le sont pas moins.
Car la beauté de Buenos Aires,
tout comme celle de New York,
est d'avoir été, au dix-neuvième siècle,
la porte ouverte de l'Amérique
aux migrants du monde entier.
La tradition du tango à
Buenos Aires s'est diluée dans
la modernité, mais pour ceux
qui la vivent encore,
c'est un vrai acte social.
Né dans les faubourgs de Buenos
Aires, à l'aube du vingtième siècle,
le tango véhicule, outre
une passion, une certaine
nostalgie liée à l'exil et
à l'être aimé qui n'est pas là.
Générique de fermeture
Épisodes de Les 100 merveilles du monde
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