Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
9ème partie
À la découverte du monde entre New York, l’Europe et l’Afrique. Embarquez pour la Statue de la Liberté, Pompéi, Château de Chantilly, Puebla, le Temple de Edfou, le Centre Historique de Marrakech et le Centre de Hanoi.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2016
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 Merveilles du Monde
Neuvième partie
Un globe terrestre est présenté, puis la statue de la Liberté, aux États-Unis, est située, au nord-est du pays.
Des séquences vidéo et des photos de New York et de ses gratte-ciels sont présentées.
NARRATEUR
Si elle n'est
plus la capitale des États-Unis
depuis plus de deux siècles,
la ville de New York en est
la plus grande ville avec près
de neuf millions d'habitants.
La mégapole exerçant un impact
significatif sur le commerce
mondial, la finance,
les médias, l'art,
la mode, la recherche,
la technologie, l'éducation
ou le divertissement, elle est
parfois considérée comme
la capitale du monde
et devient alors mégalopole.
New York est difficilement
dissociable de ses gratte-ciels
qui rendent le panorama
de Manhattan reconnaissable
entre tous. 45 d'entre eux
sont supérieurs à 200 mètres
et 6 dépassent les 300 mètres.
Le Woolworth Building,
qui culmine à 241 mètres,
est l'un des plus anciens
de la ville. Achevé en 1913,
il fut le plus haut gratte-ciel
du monde jusqu'en 1930.
Le One World Trade Center,
lui, est le plus récent.
Il a remplacé les deux tours
jumelles détruites lors de
l'attentat du 11 septembre 2001.
Son antenne permet à la tour
d'atteindre la hauteur
symbolique de 541 mètres, ou
1776 pieds, en référence à l'année
de la Déclaration d'indépendance
des États-Unis en 1776.
Haute de 104 étages,
c'est la plus haute structure
de New York depuis 2012, date
d'achèvement de sa construction.
Des bâtiments à l'architecture plus ancienne sont présentés.
NARRATEUR
Face à ces bâtiments
vertigineux, d'autres très
classiques sont également un
fort symbole de la ville, comme
le palais de justice ou celui
de la Cour suprême. Wall Street
est une rue qui a donné
son nom au quartier de la bourse
la plus célèbre du monde.
Des images de Wall Street sont présentées.
NARRATEUR
La rue présente plusieurs
édifices intéressants, dont
celui du New York Stock Exchange
où se déroulent les ventes de
titres et d'actions qui sèment
la pluie et le beau temps
sur l'économie mondiale.
Il côtoie des agrandissements
plus modernes.
Federal Hall est le plus ancien
bâtiment de l'artère. C'est
l'ancien hôtel de ville.
Devant ses marches, une statue
de George Washington rappelle
que c'est là que le premier
président américain prononça son
serment d'investiture en 1789.
Son architecture de style grec
contraste avec les gratte-ciels
environnants. Si Manhattan est
le coeur économique et financier
de la ville, c'est également le
centre culturel de New York. Le
quartier est la partie la plus
trépidante de la ville et attire
pas moins de 11 millions
de touristes chaque année.
De nombreuses personnes marchent dans les rues de Manhattan.
NARRATEUR
Plusieurs ponts permettent de
s'échapper du centre. Parmi eux,
le pont de Brooklyn est l'un
des plus anciens ponts suspendus
des États-Unis. Il traverse
l'East River pour relier
les arrondissements de Manhattan
et de Brooklyn.
Des piétons traversent le pont de Brooklyn sur un passage séparé des voitures.
NARRATEUR
Il a été ouvert
à la circulation en 1883
après 14 ans de travaux.
Long de 1825 mètres avec
ses piliers hauts de 90 mètres,
la circulation se fait sur deux
niveaux: l'un pour les véhicules
à moteur et l'autre pour
les cyclistes et piétons qui
profitent ainsi d'un magnifique
panorama sur Manhattan.
En 1884, Phineas Barnum,
le patron du cirque du même nom,
démontra la fiabilité
de l'ouvrage en y faisant
défiler les 21 éléphants
de sa ménagerie.
Des images des immeubles typiques de New York défilent.
NARRATEUR
La ville a connu une croissance
rapide de sa démographie entre
1870 et 1930, ce qui a induit
un développement significatif
des quartiers résidentiels
très caractéristiques avec ses
immeubles de brique et de pierre
et ses escaliers de secours
extérieurs que l'on a vus
dans nombre de films policiers.
Des rues avec des maisons sont présentées.
NARRATEUR
Dans les rues plus aisées,
on trouve les fameuses
petites maisons de ville.
De nombreux taxis jaunes circulent dans les rues de New York.
NARRATEUR
Il est très difficile d'imaginer
les rues de la ville de New York
et plus particulièrement celles
de Manhattan sans les célèbres
taxis jaunes que l'on retrouve
également en vedette dans
les films et les séries télé.
Les [mot_etranger=EN]yellow cabs[/mot_etranger] peuventse trouver n'importe où
dans le centre-ville.
D'ailleurs, ces taxis
représentent la plupart
des véhicules que l'on rencontre
dans les rues de New York.
On en compte plus de 12 000.
L'origine de la couleur jaune
remonte à 1915, lorsque
la compagnie des taxis jaunes
fut implantée dans
les principales villes
américaines, dont New York.
Ils desservent, selon la bonne
volonté du chauffeur, les cinq
arrondissements de New York.
Des touristes embarquent sur un bateau de croisière pour aller voir la statue de la Liberté.
NARRATEUR
Il est temps maintenant
de s'embarquer pour le monument
qui est certainement le plus
emblématique de la ville
et que tous les migrants venus
du monde entier au dix-neuvième
siècle et au début du vingtième
ont croisé à leur arrivée à
New York.
Le bateau bondé s'approche de la statue qui trône sur une île face à l'eau.
NARRATEUR
La Liberté éclairant le monde,
plus connue sous le nom
de statue de la Liberté,
est située sur l'île de Liberty
Island au sud de Manhattan
à l'embouchure de l'Hudson.
Inaugurée en 1886, la statue
fonctionnait à ses débuts
comme phare marin. Elle avait
été construite en France
par les architectes
Violet-le-Duc et Gustave Eiffel
et offerte par le peuple
français en signe d'amitié entre
les deux nations pour célébrer
le centenaire de la Déclaration
d'indépendance américaine.
Sa main droite brandit
la torche enflammée et sa main
gauche tient une tablette.
La tablette évoque la loi
ou le droit alors que la torche
renvoie aux Lumières. La statue
mesure 46,5 mètres, hauteur qui
est portée à 93 mètres entre la
base du piédestal et la torche.
La statue de la Liberté,
en plus d'être un monument
très important de la ville
de New York, est devenue
l'un des symboles des États-Unis
et représente de manière
plus générale la liberté
et l'émancipation des peuples
vis-à-vis de l'oppression.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis Pompéi, en Italie, est située, au sud de l'Europe.
Des séquences vidéo et des photos du site de Pompéi, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Des touristes circulent dans les vastes ruines bien conservées de la ville.
NARRATEUR
Pompéi est une ville
de l'ancien Empire romain.
Fondée au sixième siècle avant
Jésus-Christ, elle fut détruite
lors de l'éruption du Vésuve
en l'an 79 après Jésus-Christ
Enfouie sous plusieurs mètres
de sédiments volcaniques,
préservée des intempéries et des
pillages, la ville est tombée
dans l'oubli pendant 15 siècles.
Redécouverte fortuitement au
dix-septième, l'état de conservation
de l'ancienne cité romaine
est remarquable. Les fouilles
ont permis d'exhumer une ville
florissante, précieux témoignage
de l'urbanisme et de la
civilisation de la Rome antique.
Pompéi comptait alors environ
12 000 habitants. Autour
du forum qui était le centre
économique et religieux,
les rues irradient
en tous sens pour desservir
les différents quartiers.
La chaussée était pavée
et l'on passait d'un trottoir
à l'autre grâce à de grosses
pierres qui permettaient
de traverser lorsqu'elle
était inondée par la pluie.
De nombreuses boutiques longent
ses rues, dont cette boulangerie
retrouvée complète avec ses
jarres et ses meules. On a même
retrouvé dans le four 81 pains
carbonisés de forme ronde.
De nombreuses amphores presque intactes sont présentées sur des étagères.
NARRATEUR
Les 7 mètres de cendres qui
recouvraient le site ont brûlé
tous les tissus vivants,
créant une gaine protectrice
et une image en creux
de l'objet détruit. Grâce à une
ingénieuse technique de moulage,
on peut voir aujourd'hui les
victimes dans l'attitude et le
lieu où la mort les a surpris.
Plusieurs moulages de personnes sont visibles dans différentes positions à travers la ville, certaines au travail, d'autres dans la rue.
NARRATEUR
Le site révèle l'architecture
des maisons. Dans l'atrium
central, un bassin permettait de
recueillir des eaux de pluie qui
coulaient du toit. Il n'y avait
pas de source sur le site
et les habitants devaient
alors aller s'approvisionner
aux fontaines de la ville.
La maison de Pansa devait
appartenir à un riche notable,
comme le montrent les marbres
du sol exposés. Ici aussi,
l'atrium trône au milieu
de la demeure qui englobait
tout un pâté de maisons.
Des images de la villa défilent.
NARRATEUR
Les Romains mangeaient en
ville dans le thermopolium, qui
est proche du snack-bar moderne.
Il est souvent constitué
d'une simple pièce ouverte
sur la rue et se caractérise par
un grand comptoir en maçonnerie
renfermant de grandes jarres
en terre cuite dans lesquelles
étaient placées les denrées. On
pouvait s'y faire servir à boire
et manger des aliments chauds.
Les ruines d'un temple avec de grandes colonnes sont présentées.
NARRATEUR
Le temple d'Apollon fait partie
intégrante du quartier du forum.
Il constitue également
le coeur religieux originel
de la cité. Au centre se trouve
l'aire sacrificielle
qui contient l'autel.
L'édifice d'Eumachia, dédié
à la piété, a été construit
par une prêtresse de Vénus.
Le temple de Vespasien était
un petit édifice de culte
qui a conservé son autel
en marbre blanc, décoré
d'un bas-relief qui représente
le sacrifice d'un taureau.
Au cours des fouilles
effectuées dans les rues et
les constructions de la ville,
on a retrouvé plus de 1000
corps, victimes des chutes de
pierres ou des nuées ardentes.
Certains tentaient de fuir,
de protéger leurs enfants ou
de mettre leur magot à l'abri.
Heureusement, beaucoup
d'habitants se sont sans doute
enfuis avant l'éruption.
Le Macellum était le marché
où la population se procurait
le poisson et la viande. Il se
situe sur le forum afin d'avoir
un centre d'approvisionnement
en pleine ville et
il participait pleinement
à l'effervescence de la cité,
car Pompéi était au coeur
d'une riche région que
les Romains qualifiaient
de «terre des dieux»
pour sa fertilité, sa proximité
avec la mer et son climat.
En allant vers la périphérie, la
villa des Mystères est grandiose
de par ses proportions.
Des colonnes supportent une galerie recouverte d'un toit en tuiles.
NARRATEUR
Elle fut construite aux environs du
deuxième siècle avant Jésus-Christ,
mais fut rénovée et embellie durant
plusieurs décennies, où elle
acquit la splendeur qui est
encore la sienne aujourd'hui,
bien qu'en partie dépourvue
des meubles et des objets
précieux qui la paraient.
À l'intérieur, de grandes fresques colorées sont encore visibles.
NARRATEUR
Elle a suscité l'enthousiasme
des spécialistes dès
la découverte de ses premières
pièces, aussi bien pour la
complexité et la particularité
de son architecture que pour
le merveilleux cycle pictural
lié au culte religieux
qui existait alors à côté
de la religion officielle.
On ne peut pas concevoir une
cité romaine sans ses thermes.
Ceux du forum furent édifiés
au premier siècle avant Jésus-Christ
Ils comportent deux sections:
une réservée aux hommes
et l'autre réservée aux femmes.
À l'intérieur des thermes, les murs sont ornés de sculptures élaborées.
NARRATEUR
Toutes les salles présentent
une élégante décoration.
Dans la section masculine
qui est la partie la mieux
conservée, on peut distinguer
dans la pièce faisant office
de vestiaire et dans le
frigidarium de grandes niches
décorées de stuc et de peinture.
Dans le caldarium, la salle
chaude, une grande vasque
en marbre servait aux ablutions.
Dans un autre quartier
de la cité, un bâtiment
était clairement dévolu à la
prostitution. C'est le «lupanar».
Le terme de «lupanar» a pour
origine le cri de la louve
en chaleur qui ressemblerait
à l'appel des prostituées.
Des tableaux à scènes érotiques
sont peints au-dessus des portes
et laissent imaginer les plaisirs
que l'on pouvait se procurer ici.
Les peintures qui ornent le bâtiment sont présentées.
NARRATEUR
La maison du Faune est
une demeure aux proportions
impressionnantes qui appartenait
sûrement à l'un des personnages
les plus en vue de la ville.
Au centre du bassin
de l'atrium se trouve la statue
d'un satyre, personnage
de la mythologie romaine.
Une colonnade dorique
entoure le jardin.
Du fait de son état de
conservation remarquable et des
fouilles effectuées ou toujours
en cours, Pompéi constitue
un témoignage inestimable
sur la Rome antique, sur
son architecture et sur la vie
quotidienne à cette époque.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le château de Chantilly, près de Paris, en France, est situé.
Des séquences vidéo et des photos du grand château et de ses vastes jardins sont présentées.
NARRATEUR
Le château de Chantilly se situe
à une soixantaine de kilomètres
au nord de Paris dans le site
remarquable de la vallée de la
Nonette, un affluent de l'Oise.
Profondément remanié et transformé
au seizième et au dix-neuvième
siècles avec notamment l'ajout de
magnifiques écuries, le château
de Chantilly fut au départ une
forteresse médiévale cantonnée
de sept tours et entourée
de douves en eau, construite
sur un terrain marécageux et qui
contrôlait la route de Paris.
Le Petit Château construit par
l'architecte Jean Bullant, qui
créera le palais des Tuileries
à Paris, image parfaitement
la puissance et le raffinement
de la famille des Montmorency
qui va posséder Chantilly
du quinzième au dix-septième
siècle.
Esthète et collectionneur,
Anne de Montmorency prête une
grande attention au renouveau
des arts durant la Renaissance.
En révolte contre l'autorité
royale et Richelieu,
l'héritier du domaine
Henri [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] de Montmorencyest exécuté à Toulouse en 1632.
C'est la fin des Montmorency.
Dix ans plus tard, Chantilly
appartient alors à la branche
cadette de la maison du roi,
la maison des Condé.
Un tableau représentant Condé se trouve à l'intérieur du château.
NARRATEUR
Condé, qui a montré dans
la carrière militaire un
génie précoce, avait remporté
héroïquement l'éclatante
victoire de la bataille
de Rocroi. Le 19 mai 1643,
brisant la réputation
d'invincibilité des Espagnols,
et ce, cinq jours seulement
après la mort de Louis [chiffre_romain=13]XII[/chiffre_romain],sauvant ainsi le pays.
Différentes fresques représentent des batailles.
NARRATEUR
Ce nouveau capitaine
de guerre est alors
promu à l'égal de César
ou d'Alexandre par la régence
du jeune roi Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain].La galerie des Batailles
illustre les faits de guerre
marquants de la vie du prince.
Vers la fin de sa vie,
Condé reçoit durant trois jours
Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain], alors âgé de 33 ans,et les 3000 membres
de la cour de Versailles.
Chantilly alors prend
une forte odeur de royauté.
De grands jardins axés sur la symétrie s'étendent autour du château.
NARRATEUR
Les jardins sont la création
du jardinier royal Le Nôtre,
embauché pour l'occasion
par le grand Condé. Il fait
construire le Grand Degré
et crée la perspective.
Ces parterres du dix-huitième
agrémentés de bassins et ornés
de vases et de statues de pierre
ont été remaniés pour la plupart
au dix-neuvième siècle et
représentent les personnages
illustres liés au riche passé
du domaine.
Après le passage de
la Révolution française et de
l'Empire, les Condé vont alors
se débarrasser du château.
Dans plusieurs salles du château, de très nombreux tableaux sont accrochés au mur.
NARRATEUR
Le duc d'Aumale fera
reconstruire le nouveau château
sur les anciennes fondations
du château médiéval. La nouvelle
construction pourra ainsi
abriter les considérables
collections d'oeuvres d'art
accumulées par les différents
propriétaires.
Les collections accumulées par
le duc ont transformé le château
en un véritable musée contenant
plus de 800 toiles de maîtres,
ce qui en fait le deuxième musée
de France dans ce domaine après
le Musée du Louvre à Paris.
Des visiteurs admirent les tableaux.
NARRATEUR
Environ 250 000 visiteurs
fréquentent le musée Condé et
quatre expositions temporaires
sont organisées chaque année
et permettent de voir une
partie des oeuvres conservées
en réserve habituellement.
En plus des 800 tableaux,
le musée comprend 2500 dessins,
autant d'estampes, plus de
1700 photos anciennes, environ
250 sculptures et quelque
5000 objets d'art et, avec
ses magistrales bibliothèques,
plus de 60 000 ouvrages.
La bibliothèque du château est construite sur plusieurs étages reliés par des galeries et des escaliers
NARRATEUR
La bibliothèque dite du théâtre
était celle personnelle du duc
d'Aumale qui était un passionné
de savoir. Il aimait venir
là à la fin d'une vie
bien remplie se pencher
sur les archives du royaume.
Les chambres du château sont entièrement meublées et décorées avec des objets d'époque.
NARRATEUR
Les appartements de la duchesse
et du duc ont été redécorés
et remeublés avec un grand goût,
mais aussi avec sobriété.
Le 7 mai 1897, le duc d'Aumale
meurt après avoir légué
son domaine de Chantilly
à L'Institut de France.
Les immenses écuries du château sont présentées.
NARRATEUR
Un autre atout majeur du château
de Chantilly est la majesté
de ses écuries. Longues
de 186 mètres, les Grandes
Écuries du château ont été
construites au dix-huitième
siècle. Exceptionnelles par
leur dimension tout comme
par leur magnificence,
elles sont surmontées
par la renommée due aux Condé.
Une grande statue se trouve au sommet du toit des écuries.
NARRATEUR
Tout comme le château,
les écuries ont elles aussi été
transformées en musée, et en
musée vivant. Vivant parce
qu'il expose 30 pensionnaires
de races de chevaux différentes
qui accueillent les
visiteurs avec des odeurs
typiques d'écurie.
Le musée reçoit environ
160 000 visiteurs par an, ce qui
en fait l'un des sites équestres
les plus fréquentés au monde.
Dans un amphithéâtre dans les écuries, une représentation a lieu. Des cavaliers en costumes d'époque donnent un spectacle avec les chevaux.
NARRATEUR
À l'occasion des fêtes de Noël,
les cavaliers et les voltigeurs
organisent une représentation
équestre avec les chevaux,
les poneys et l'âne du musée.
Par ailleurs, les chevaux
d'origine andalouse
ou portugaise sont choisis sur
le modèle de ceux que montaient
les princes au dix-huitième
siècle, époque de la construction
des Grandes Écuries.
C'est bien un véritable musée,
plus qu'une demeure au milieu
d'un simple parc qu'avait
légué le duc d'Aumale, fils
du roi Louis-Philippe en 1897.
Le château de Chantilly,
tout comme les châteaux de
l'Île-de-France, est l'un des
témoins des siècles d'histoire.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis Puebla, au Mexique, est située, au coeur de l'Amérique centrale.
Des séquences vidéo et des photos de la ville de Puebla sont présentées.
NARRATEUR
Située à 110
kilomètres au sud-est de Mexico,
Puebla compte parmi les plus
belles villes du Mexique.
Récemment restauré, le carré
formé par la place principale de
la ville de Puebla, le Zócalo,
avec sa magnifique fontaine du
dix-huitième siècle surmontée par
Saint-Michel est l'un des mieux
conservés du Mexique. Autrefois,
cette place a servi de cadre
à de splendides fêtes
et corridas qui donnaient
vie et couleur à la ville.
Aujourd'hui, c'est un jardin
public spacieux et ouvert.
La population de Puebla
est d'environ deux millions
d'habitants, ce qui en fait
la quatrième ville du Mexique.
Le parc central est entouré
de magnifiques bâtiments
coloniaux, dont certaines
façades sont ornées de faïences
multicolores, les «talaveras».
Le centre historique
de la ville se caractérise
par une architecture
espagnole coloniale.
La Casa de las Muñecas, «la
maison des poupées», est ornée de
sculptures et de représentations
de personnages aux positions
parfois grotesques, représentant
les 12 travaux d'Hercules.
Face au Zócalo, le palais
municipal voit sa façade faite
de pierre grise dans un style
Renaissance avec des colonnes
ioniques et un fronton
qui porte l'horloge de la ville.
Depuis la fondation de Puebla en
1531, cet immeuble a été occupé
par les différentes autorités
municipales successives
et il a abrité également
les prisons de la ville.
Avec de gracieuses arcades
qui montent dans les étages
et entourent le patio intérieur,
il n'est pas sans rappeler les
cloîtres de l'époque coloniale.
De cet espace sont organisées
des salles différentes
reliées entre elles
par de larges couloirs.
Le Conseil des Conseils
est la pièce du bâtiment qui
présente les plus beaux éléments
d'intérêt artistique. Décorés
de stuc, les murs et le plafond
sont richement ornés. Les vitraux
sont des allégories à la fondation
de la ville de Puebla.
Lors de la fondation de Puebla,
la ville a été surnommée
«la ville des anges» de par
la grande quantité d'églises que
l'on y trouve. Certaines ont été
restaurées et parmi elles,
la plus ancienne cathédrale
du Mexique avec ses tours qui
culminent à 74 mètres de hauteur.
De style Renaissance et baroque,
sa construction a commencé
en 1575 sous les ordres de
Philippe [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] d'Espagne et elle aduré pratiquement 200 ans,
d'où la différence des styles.
La cathédrale de
l'Immaculée-Conception est une
imposante bâtisse de pierre grise.
Le plan de la cathédrale est une
croix latine et contient 5 nefs
et 14 chapelles dans différents
styles. Le maître-autel est
de forme octogonale avec
une grande variété de matériaux,
tels que le marbre transparent,
le stuc, le bronze, le laiton
ou le bois de cèdre.
Tout autour, quatre saints
sont orientés vers les quatre
points cardinaux.
La statue en bronze de
l'Immaculée-Conception réalisée
par Manuel Tolsá, haute
de 2 mètres et pesant 1 tonne
nous rappelle que la cathédrale
est consacrée à la Vierge Marie.
À trois pâtés de maisons de
la place principale de Puebla,
on rencontre un bel édifice de
style baroque, sobre, construit
à partir de 1571 par l'ordre
des Dominicains; l'église
de Santo Domingo. C'est une
église catholique romaine dédiée
à l'archange Saint-Michel.
La façade de l'ancien monastère
est décorée dans le style
baroque mexicain. Suite aux lois
de la Réforme au dix-neuvième siècle,
qui établirent la séparation
entre l'Église et l'État, la
partie nord de l'ensemble a été
détruite. Avec ses colonnes
doriques, le portail de l'église
est, lui, de style classique
en pierre grise de carrière.
À l'intérieur, le plafond se
compose de deux grandes voûtes
et contient de magnifiques retables
dorés. C'est un véritable joyau
du baroque luxuriant.
De nombreuses personnes sont assises sur les bancs de l'église lors d'une messe.
NARRATEUR
On y admire des oeuvres exquises
de bois revêtues d'onyx,
de stuc doré, de marbre
ou encore de carreaux
de faïence. Des angelots
semblent surgir de partout.
De multiples statues sont disposées en rangées sur plusieurs étages, entourées de colonnes dorées richement décorées.
NARRATEUR
Le matin, le soleil fait
briller toutes ces dorures.
À gauche, un retable renferme
une représentation de sa sainte
patronne, la Vierge du Rosaire.
Puis on entre dans la Capilla
del Rosario, la chapelle
du Rosaire, une merveille.
Une chapelle avec un toit en dôme, dont tous les murs et le plafond sont ornés de peintures, de sculptures et de gravures, est présentée.
NARRATEUR
Sa récente restauration nous
permet d'apprécier dans toute
sa splendeur la richesse de ses
peintures et de ses gravures
peintes à la feuille d'or.
Elle est remplie de symbolismes
représentatifs du baroque
au Mexique, principalement
destiné à faciliter
le processus d'évangélisation.
Même si depuis sa révolution,
le Mexique est un pays laïc,
la conquête espagnole
a laissé la grande majorité
des Mexicains convertis
au catholicisme, pratiquement
85% de la population.
Ainsi, Puebla compte près
de 70 églises pour deux
millions d'habitants.
L'église de la Compagnie de
Jésus est considérée comme l'un
des édifices religieux les plus
importants et sans doute
l'une des plus belles églises
de la ville. Sa façade semble
décorée de blanche dentelle.
La façade entièrement blanche de l'église est sculptée avec des motifs délicats.
NARRATEUR
Il a été bâti par les Jésuites
au dernier tiers du seizième
siècle. L'intérieur de l'édifice
renferme un autel derrière
lequel on peut admirer un groupe
de sculptures représentant
les 12 apôtres. Ici aussi,
le travail est remarquable.
À travers la ville se trouvent de nombreux bâtiments à l'architecture intéressante, comme des maisons colorées et des immeubles décorés de mosaïques de faïence.
NARRATEUR
Puebla est considérée comme
le berceau du baroque mexicain
à la fois dans l'architecture
et dans les arts décoratifs
et l'une des villes coloniales
les plus importantes du Mexique.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le temple d'Edfou, à Louxor, en Égypte, dans la vallée du Nil, est situé.
Des séquences vidéo et des photos du site d'Edfou sont présentées. Son imposante façade est ornée de gravures représentant des dieux égyptiens.
NARRATEUR
Sur la rive gauche
du Nil, à 755 kilomètres
au sud du Caire, entre Assouan
et Louxor, se trouve la cité
d'Edfou. Le dieu de cette
cité pharaonique était
un dieu faucon et son temple,
voué au culte d'Horus.
Il est le plus grand et le plus
important temple de la dynastie
des Ptolémée, la période
grecque, vers l'an moins 300
avant notre ère. Avec 137 mètres
de longueur et 36 mètres
de hauteur pour le pylône,
il est un des temples les mieux
préservés en Égypte. Il était
consacré à la triade composée du
Père Horus, de l'épouse Hathor
et du fils Harsomtous. Devant
l'entrée du pylône se dressent
deux statues du dieu faucon en
granit gris. Le culte d'Horus,
«celui qui est au-dessus»,
est l'un des plus anciens
d'Égypte. Il remonte très
certainement à la Préhistoire.
C'est un dieu à multiples
facettes. Il est le faucon
céleste dont l'oeil droit est
le soleil et l'oeil gauche,
la Lune. Il est aussi l'Horus
de l'horizon en concurrence
avec Rê, à la fois soleil
du matin et soleil du soir.
Et enfin, dans le mythe osirien,
Horus est le fils d'Isis et
d'Osiris. Osiris assassiné
par son frère et ramené à la vie
le temps d'une union. Et c'est
de cette union miraculeuse
que naît Horus, fils d'Isis.
Passé le grand pylône, la grande
cour d'allée est entourée
sur trois côtés par une galerie
à colonnes. Ces dernières
sont surmontées de chapiteaux
composites ou floraux et leurs
fûts sont entièrement décorés
par des représentations
du roi devant les dieux. Toutes
les colonnes sont différentes.
Ce temple a un grand intérêt
par ses inscriptions qui donnent
par le menu tous les détails
du culte quotidien rendu
à Horus et des cérémonies
marquant les quatre plus
grandes fêtes annuelles.
Murs et colonnes racontent
les différents rites accomplis.
Des gravures sur les murs représentent des rites impliquant des bateaux à voile, les felouques.
NARRATEUR
On y voit les felouques, qui
suivant qu'elles remontaient
ou pas le Nil, utilisaient
leur voile ou pas.
Le programme décoratif de
la cour est en rapport avec
les fêtes d'Hathor et d'Horus,
mais également avec l'ensemble
des divinités ayant un quelconque
lien avec Horus.
Ici, le mur est décordé
de bas-reliefs évoquant les
cérémonies du sacre de pharaon.
Au fond se dresse une superbe
statue d'Horus faucon coiffé
de la double couronne de Haute
et Basse-Égypte. Taillée dans un
bloc de granit gris, elle garde
l'entrée du sanctuaire.
La façade du pronaos
est formée de six colonnes
entre lesquelles se dressent
des murs bahuts séparant la cour
de l'intérieur du temple.
Pour y pénétrer,
le roi devait être purifié.
Les reliefs de la façade
représentent ce rituel
réalisé par Horus et Thot.
Le plafond du vestibule
est supporté par 12 colonnes
aux chapiteaux variés
ornées de fleurs et de palmes.
Au-dessus de la porte,
le disque ailé encadré
d'uraeus représente Horus.
Les gravures au-dessus de la porte représentent des disques avec des ailes entourés chacun de deux serpents.
NARRATEUR
Sur les murs latéraux, on
peut lire que la construction de
ce temple a commencé le 7 épiphi
de l'an 10 du règne de
Ptolémée [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain], soit le 23 août del'an moins 237 avant Jésus-Christ
En avançant dans le temple,
le sol se relève, les plafonds
s'abaissent et la lumière
décroît, de manière
à faire du sanctuaire
un lieu obscur et mystérieux.
Au fond du vestibule, une
salle hypostyle est supportée
par 12 colonnes. C'est
la représentation des 12 heures
nocturnes de la journée.
D'énormes colonnes se dressent dans la salle sombre.
NARRATEUR
Sur les murs de cette salle,
comme sur les parois de
la première salle hypostyle
qui sert de vestibule,
scènes d'offrandes, défilés
et activités liturgiques sont
représentés avec les divinités.
Sur la paroi nord, on retrouve
la procession des barques
divines de Hathor et de Horus.
En sortant de la salle
hypostyle, on accède à la salle
des offrandes. Elle servait,
comme son nom l'indique,
à déposer les offrandes divines
sur des autels ou des dressoirs.
Une des chapelles entourant le
sanctuaire abrite une réplique
de la barque sacrée.
Une réplique en pierre de la barque avec des sculptures d'Horus aux deux extrémités se trouve dans une chapelle.
NARRATEUR
Les divinités étaient promenées
en barque pour rendre visite
à d'autres dieux dans
d'autres temples lors
de majestueuses processions.
La pièce dégage une forte force
mystique. Un naos en granit
patiné haut de 4 mètres occupe
encore le centre du sanctuaire.
Le naos, un édicule en pierre servant à accueillir une statue, se dresse au fond de la chapelle.
NARRATEUR
Là, l'effigie d'Horus, parée
et ointe de baumes, recevait
trois fois par jour un service
d'offrandes accompagné
de musique et de prières.
Le matin, après avoir gravi les
marches du naos, le grand-prêtre
en brisait les sceaux qu'il
avait apposés la veille au soir
puis ouvrait les deux battants
pour révéler la statue divine
et lui permettre d'entamer
sa course diurne créatrice. Le
soir, il refermait les portes de
cèdre, y appliquait les sceaux
et se retirait à reculons,
après avoir effacé les traces
de ses pas à l'aide d'un balai.
Un couloir passe entre le temple et l'immense mur d'enceinte.
NARRATEUR
Entre le temple et le mur
d'enceinte, un couloir isole
le temple du monde extérieur.
Celui-ci est orné de scènes
racontant le mythe d'Horus selon
lequel il aurait dû, au travers
d'épreuves, prouver qu'il était
digne du trône d'Égypte.
Plusieurs grandes fêtes y sont
également représentées, comme
celle de la fécondation d'une
île liée à la visite annuelle de
Hathor, qui de Dandérah, venait
ici s'unir à son époux Horus.
Les visages des personnes et des dieux représentés sur les murs sont détruits.
NARRATEUR
À l'époque chrétienne, le temple
fut transformé en église, ce qui
explique le martelage d'une
partie des reliefs. La paroi
relate donc le combat d'Horus
contre son oncle Seth,
l'Hippopotame, le meurtrier
de son père Osiris. Pour venger
la mort de son père, Horus
l'affronte. Il gagne le combat
et reçoit alors le trône
d'Égypte en héritage.
À l'opposé de Seth,
qui représente la violence et
le chaos, Horus incarne l'ordre
et comme pharaon, il est l'un
des garants de l'harmonie
universelle. En Égypte,
c'est cette croyance
que la vallée du Nil baigne.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis Marrakech, au Maroc, est située, au nord-ouest de l'Afrique.
Des séquences vidéo et des photos de la ville de Marrakech, où se trouvent des sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Une mosquée avec un haut minaret se dresse sur une place.
NARRATEUR
À Marrakech, la
mosquée Koutoubia est un édifice
religieux construit en 1108.
Il est représentatif
de l'art des Almohades,
la dynastie régnante aux
douzième et treizième siècles
au Maghreb et en Andalousie.
La mosquée Koutoubia ne fait pas
exception. Dominant la cité
du haut de 77 mètres, le minaret
est le symbole de la ville.
Un marché s'étale sur une grande place ouverte.
NARRATEUR
La ville de Marrakech a été
fondée en 1062 par un roi
berbère. Surnommée «la perle
du Sud» ou «la ville ocre»,
elle compte aujourd'hui environ
900 000 habitants et elle est
la capitale touristique du pays.
Jouxtant la Koutoubia, la place
Jemaa el-Fna est la principale
attraction touristique de
Marrakech. Véritable cour des
Miracles, elle est animée d'une
vie intense où le misérable et
le sublime se mêlent pour offrir
un spectacle hallucinant.
Sur la place à côté du marché, de nombreuses personnes sont rassemblées à plusieurs endroits pour observer des spectacles. Certaines personnes font un jeu de pêche à la ligne et un homme joue la clarinette pour charmer des serpents.
NARRATEUR
Il faut quitter la place
et s'enfoncer dans la médina qui
constitue le centre névralgique
de la ville pour partir
à la découverte de ce patrimoine
parfois un peu caché.
La médersa Ben Youssef est
l'un des monuments les plus
intéressants de la ville.
Édifiée au seizième siècle,
cette école coranique, joyau de
l'architecture arabo-andalouse,
est la plus vaste du Maghreb.
Elle est l'oeuvre du sultan de
la dynastie saadienne el-Ghalib
qui en acheva la construction
en 1570. La décoration est
très classique de ce style
et on ne manque pas
d'admirer les zelliges,
ces somptueux carrelages,
les sculptures en bois de
cèdre et les stucs qui ornent le
monument. À l'opposé de la porte
d'entrée, de l'autre côté du
bassin rectangulaire, s'ouvre
la salle de prières constituée
de trois nefs délimitées
par des piliers de marbre
supportant des arcs ciselés.
Sur la nef donne une petite
salle en demi-cercle dont
l'ouverture est somptueusement
décorée. Cette salle recèle
le mihrab, recouvert
d'une dentelle de plâtre
sculpté formant des alvéoles.
Le mihrab, une niche pratiquée dans la muraille de la mosquée, est présenté.
NARRATEUR
La médersa fut durant plus
de quatre siècles un foyer
d'accueil pour les étudiants
en soif de connaissance
dans diverses sciences,
notamment en théologie.
Elle pouvait accueillir jusqu'à
900 étudiants et disposait
de 132 chambres destinées à ceux
non originaires de Marrakech.
Dans un jardin botanique foisonnant se trouvent de nombreux bassins et fontaines bleus.
NARRATEUR
Le jardin Majorelle est
un jardin botanique créé par
le peintre Jacques Majorelle qui
vécut à Marrakech à partir de
1924, à l'époque du protectorat
français. En 1937, l'artiste
crée le bleu Majorelle,
un bleu outremer et cobalt,
à la fois intense et clair,
dont il peint les murs de
sa villa, puis tout le jardin
pour en faire un tableau vivant
qu'il ouvre au public en 1947.
Ce jardin est une oeuvre d'art
vivante en mouvement composée de
plantes exotiques et d'espèces
rares qu'il rapporte de ses
voyages dans le monde entier.
C'est un jardin botanique
inspiré de jardins islamiques
avec la luxuriance
d'un jardin tropical. Un jardin
impressionniste qui fait penser
au «Bassin aux nymphéas»
de Claude Monet.
Une véritable cathédrale
de formes et de couleurs.
Certaines plantes se trouvent dans des pots colorés éparpillés dans le jardin.
NARRATEUR
Majorelle disparaît
en 1962. Le jardin est
alors laissé à l'abandon
durant plusieurs années.
C'est le célèbre couturier
français Yves Saint Laurent
qui a racheté et restauré
ce jardin en 1980. Coloré et
plein de fraîcheur, le jardin
Majorelle regorge de poésie.
Une nécropole est présentée.
NARRATEUR
Marrakech fut la capitale des
Saadiens. On y trouve donc
les tombeaux des rois de cette
dynastie. Les tombeaux saadiens
de Marrakech datent
de l'époque du grand sultan
Ahmed al-Mansour Saadi
qui a régné de 1578 à 1603.
À l'extérieur se trouvent
les tombes des soldats
et des serviteurs
et un jardin de la nécropole.
L'édifice est composé de trois
salles. Le mausolée le plus
prestigieux est la salle
des 12 colonnes qui abrite
les corps d'une soixantaine
de Saadiens, dont al-Mansour,
ses successeurs et sa famille.
Sa coupole en bois de cèdre
et les stucs sont finement
travaillés. Les sépultures sont
en marbre de Carrare en Italie.
Ce mausolée constitue un très
bel exemple de l'art décoratif
hispano-mauresque. Ses tombeaux
ne furent découverts que 300 ans
plus tard. Ils ne cessent
depuis d'impressionner
les visiteurs par la beauté
de leurs décorations.
Un grand palais aux murs blancs orné de mosaïques et de bois travaillé est présenté.
NARRATEUR
Le palais de la Bahia est un
palais arabe construit à la fin du
dix-neuvième siècle par l'architecte
marocain El Mekki pour le compte
du grand vizir Ahmed ben Moussa.
Il possède de beaux patios
et des jardins islamiques
verdoyants et rafraîchissants
plantés d'orangers,
d'hibiscus et de jasmin
et irrigués par des khettaras.
Sept années ont été nécessaires
à sa construction. Il comporte
un seul niveau avec 150 pièces
hétéroclites sans ordre établi,
mais organisées autour des
patios et richement décorées
de moucharabiehs, de marbre,
de sculptures et de peintures
sur bois de hêtre et de cèdre,
de stuc, de zelliges ou
des premiers vitraux du Maghreb.
Un grand bassin se déploie au centre d'un parc.
NARRATEUR
Planté d'oliviers souvent
centenaires, le jardin de
la Ménara concentre son charme
dans son vaste bassin central
creusé au douzième siècle
à l'époque almoahade.
Ce bassin permet l'irrigation
de l'oliveraie. À l'une de ses
extrémités trône un harmonieux
pavillon qui, lui, fut construit
à la fin du dix-neuvième.
On raconte que le jardin
de la Ménara fut le lieu des
rendez-vous galants des sultans.
Un bel endroit pour finir au
calme la traversée de Marrakech.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis Hanoï, au Vietnam, est située, à l'est de l'Asie du Sud-Est.
Des séquences vidéo et des photos de la ville d'Hanoï sont présentées. De très nombreux scooters circulent dans les rues étroites et des vendeurs portant des chapeaux coniques transportent des marchandises dans des paniers suspendus à une perche.
NARRATEUR
Hanoï est sans
doute l'une des capitales
les plus captivantes d'Asie du
Sud-Est. La ville attire 20 000
nouveaux migrants chaque année
et ne cesse de s'agrandir.
Sa population est estimée à près
de sept millions d'habitants.
Une belle ville à taille humaine
qui plaira aux curieux
du monde entier.
Au coeur de Hanoï, le lac Hoan
Kiem qui signifie «le lac de
l'épée restituée» est le théâtre
d'une fabuleuse légende née
au quinzième siècle et qui fait
partie des plus célèbres
mythes fondateurs du Vietnam.
Un grand lac s'étend au milieu de la ville.
NARRATEUR
Le souverain, Lê Loi, au début
de sa lutte contre les Chinois,
aurait reçu d'un pêcheur
une épée repêchée dans le lac.
Un petit temple se dresse sur une minuscule île au centre du lac.
NARRATEUR
Dix ans plus tard,
après avoir réussi à les chasser
et traversant ce même lac,
il est abordé par la tortue
qui lui réclame l'épée au nom
du roi dragon, ancêtre mythique
du peuple viet. Lê Loi comprend
alors que l'épée était
un mandat du ciel pour chasser
les Chinois du pays.
Le lac abrite une autre île
sur laquelle se trouve
le temple de Ngoc Son,
auquel on accède en passant
une triple porte recouverte
de symboles taoïstes
et en traversant le pont
rouge du Soleil levant.
Après le pont se dresse
la quatrième porte.
Sur sa droite, le cheval-dragon
emmène le symbole du yin
et du yang sur son dos.
Et à gauche, la tortue
porte un livre et une épée
nous disant que la force
sans le savoir n'est rien.
Le temple de Ngoc Son avait
été construit en l'honneur
du général Tran Hung Dao qui
avait battu les Mongols au
treizième siècle. Il fut érigé
au dix-huitième et rénové
un siècle plus tard.
Le temple sanctifie l'harmonie
du taoïsme feng-shui
issu du confucianisme.
Le temple de Ngoc Son
est un véritable emblème
de la capitale vietnamienne et
il inspire beaucoup de ferveur.
De nombreux bâtons d'encens brûlent dans un grand vase dans le temple.
NARRATEUR
L'opéra de Hanoï date de
la présence française. Il a été
édifié entre 1901 et 1910 et il
est inspiré de l'architecture de
l'opéra Garnier de Paris. Il est
généralement considéré comme
un exemple de l'architecture
classique française dont il est
un symbole du prestige colonial.
Située sur une petite place, la
cathédrale Saint-Joseph compte
parmi les plus anciens édifices
coloniaux de Hanoï. Édifiée
dans un style néo-gothique,
sa construction s'acheva en
1886, soit un an après
le Traité de Tien-Tsin,
autorisant la France à prendre
le contrôle du Vietnam.
Un long pont en métal est présenté, avec une voie ferrée et des voies pour les scooters.
NARRATEUR
Le pont Long Biên est
un autre vestige de la présence
française. D'une longueur totale
de 1680 mètres, il fut conçu
par Gustave Eiffel et il était
l'unique voie permettant
de traverser le fleuve Rouge
et de rallier la Chine.
Une pagode aux murs jaunes est présentée.
NARRATEUR
La pagode de Quan Su, elle, fut
érigée au dix-huitième siècle, mais
le bâtiment a été reconstruit
durant la première moitié
du vingtième siècle. L'édifice est
également surnommé «pagode des
ambassadeurs» en référence aux
ambassadeurs et aux diplomates
des pays bouddhistes qui
décidèrent sa construction.
La pagode révèle une belle
architecture bouddhique
typique du Vietnam et
elle est un véritable espace
de tranquillité pour l'âme.
Encore en activité aujourd'hui,
elle abrite l'institut qui offre
une éducation religieuse
aux jeunes enfants voulant
rentrer dans les Ordres.
À l'intérieur de la pagode, de nombreux petits bureaux sont alignés.
NARRATEUR
Le temple de la Littérature
constitue certainement la
représentation la plus aboutie
de l'architecture vietnamienne
traditionnelle. Il fut construit
en 1070 pour vénérer Confucius,
le philosophe chinois dont
la doctrine était fondée sur le
perfectionnement moral de l'être
humain. Dès son édification,
le temple a servi de centre
intellectuel et spirituel. Cette
université tout d'abord réservée
à la famille royale et aux
grands mandarins devint ensuite
accessible au peuple tout
entier. Mais le droit d'entrée
passait nécessairement par
la réussite à un examen très
difficile.
Autour du grand bassin de la
Clarté céleste dans la troisième
des cinq cours, 82 stèles
de pierre reposent sur des
carapaces de tortues, symbole de
l'union de la terre et du ciel.
Y sont inscrits les noms,
les lieux de naissance
et les résultats d'examens
de 1307 diplômés
de l'université confucéenne.
La quatrième cour constitue
l'espace propre du temple.
Le grand pavillon de cérémonie
est un bâtiment trapu avec
une toiture aux pans incurvés.
C'est aujourd'hui l'un des
points d'attraction culturels
et touristiques majeurs
de la capitale vietnamienne.
La salle réservée à l'autel est
de couleur rouge et or. C'est
ici que le souverain offrait
des sacrifices devant ses
mandarins au son des trompettes,
des gongs et des tambours.
Les deux grues qui flanquent
l'autel symbolisent
le transport de l'âme au ciel.
Une statue de Confucius
occupe le milieu de la salle
dans une semi-obscurité.
C'était l'endroit le plus
sacré du temple et son entrée
était même interdite au roi.
Des petites rues commerçantes sont présentées.
NARRATEUR
En Asie, avec leur développement
démesuré, les grandes métropoles
ont tendance à démolir leurs
quartiers authentiques pour
laisser la place à la modernité.
Hanoï se distingue en
sauvegardant son vieux quartier
dit des 36 rues qui est un
patrimoine humain inestimable.
Vu d'en haut, ce quartier
est comme un réseau très
complexe avec une trentaine
de rues dont chacune possède
ses spécificités. Dans ces
dernières, on y trouve de tout:
des vêtements, des bijoux,
des souvenirs, de l'épicerie,
des offrandes. Ainsi,
l'espace urbain est très animé.
Des artisans travaillent
ou vendent sur la rue;
des vendeurs de marchandises
et les étalages des magasins
occupent les trottoirs.
Les produits vendus
ne sont pas extraordinaires.
En revanche, l'animation
qui y règne est très dépaysante.
Chaque jour, d'innombrables
motos, piétons ou cyclos
traversent et donnent la vie
à ce vieux quartier de Hanoï.
C'est pour cette raison
qu'il a été classé au titre
du patrimoine historique
national par le ministère
de la Culture du Vietnam.
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