Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
12ème partie
À la découverte des merveilles du monde entre l’Italie, l’Inde, le Mexique, la Chine, le Pérou, l’Égypte et les États-Unis. Embarquez pour découvrir la Toscane, Bombay, San Miguel de Allende, Pékin, Vallée sacrée des Incas, le Caire, et la Vallée de la Mort.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2016
video_transcript_title-fr
Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 Merveilles du Monde
Deuxième partie
Sur un globe terrestre, un point lumineux indique la position géographique de la Galerie des Offices, à Florence, en Toscane, en Italie.
Des photos et des séquences vidéo de ce lieu, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Sont montrés des bâtiments historiques à l'architecture complexe.
NARRATEUR
Capitale de
la Toscane et berceau de la
Renaissance, Florence est l'une
des plus belles villes d'Italie.
Avec ses églises,
ses musées et ses palais,
elle rassemble à elle seule 25 pour cent des oeuvres d'art dans le monde.
Sans compter l'omniprésence
de la famille Médicis.
Peu d'endroits au monde
peuvent s'enorgueillir en effet
d'avoir engendré autant
d'artistes comme Giotto,
Michel-Ange ou Botticelli.
Un pont surmonte un cours d'eau. Sur le pont se trouvent des façades aménagées.
NARRATEUR
Le Ponte Vecchio,
«le pont Vieux», est l'un
des symboles de la ville.
Il traverse l'Arno dans
son point le plus étroit.
La première construction en
bois remonte à l'époque romaine.
Détruit en 1333 par le fleuve,
il fut reconstruit
en pierres en 1345.
Sa particularité réside
dans le fait que c'est un pont
piéton qui possède encore
des boutiques sur tout son long.
Des visiteurs se promènent entre les boutiques, sur le pont.
NARRATEUR
Initialement occupé par des
bouchers et des tanneurs, elles
ont été remplacées par celles
de joailliers, de bijoutiers
par la volonté de Ferdinand Ier
de Médicis qui n'en supportait
pas les odeurs fétides.
Au-dessus des boutiques se trouve un autre étage.
NARRATEUR
À l'étage du pont, le corridor
de Vasari fut rajouté en 1565.
Grâce à lui, les Médicis
pouvaient circuler sans danger,
donc sans escorte, entre
leur palais et les différents
sites du gouvernement
comme la galerie des Offices,
située le long de l'Arno.
De nombreuses arches et colonnes bordent la galerie.
NARRATEUR
Cet ancien ensemble de bureaux
forme une rue bordée
de longs bâtiments réunis
par une galerie à deux étages.
La tribune des Offices est l'une
des pièces qui servaient
pour l'exposition des oeuvres
d'art de la collection
des Médicis avant son ouverture
au public 200 ans plus tard.
Aujourd'hui, la galerie des
Offices déploie sur 8000 mètres
carrés la plus belle collection
du monde de peintures
italiennes et d'oeuvres d'art
de tous les grands maîtres
européens de la Renaissance.
Les premières salles exposent
des oeuvres des primitifs
italiens et de la première
Renaissance, comme cette
Vierge à l'enfant de Giotto,
peinte en 1302, et qui
s'inspire de l'iconographie
byzantine en humanisant la
représentation des personnages.
L'oeuvre dont il est question est montrée. La Vierge tient sur ses genoux un enfant avec une auréole lumineuse.
Une autre oeuvre à caractère religieux est montrée.
NARRATEUR
Ce retable de l'Annonciation
faite à Marie par Gabriel
est signé par Simonet Martini
en 1333 dans un style gothique.
Le chef-d'oeuvre de Giottino
exposé ici est certainement
sa Pietà peinte vers 1350
où il excelle dans la
représentation des sentiments.
L'oeuvre monte des fidèles au chevet d'un Christ allongé.
Une autre oeuvre est montrée. Beaucoup d'or est utilisé dans la peinture des vêtements des sujets.
NARRATEUR
Ce célèbre retable représentant
l'Adoration des mages de Gentile
da Fabriano est daté de 1423.
La profusion de l'or et le
pigment de lapis-lazuli utilisé
pour le manteau de la Vierge
révèlent le style gothique
international encore très
présent au début du quinzième siècle.
Deux portraits sont présentés.
NARRATEUR
Les deux portraits du duc et
de la duchesse d'Urbino, peint
par Pierro della Francesca vers
1480, étaient à l'origine réunis
en un seul. Dans un style
très sobre et très géométrique,
l'artiste était un pilier
de la Renaissance italienne.
Une autre oeuvre est montrée.
NARRATEUR
La composition du retable de
Santa Lucia, peinte par Domenico
Veneziano, se caractérise
elle par une luminosité
très étudiée et une maîtrise
de la perspective.
On trouve ensuite dans
les collections de la galerie
les toiles des grands maîtres
de la Renaissance comme
«Le Printemps» de Botticelli.
L'oeuvre est montrée.
NARRATEUR
C'est une peinture
allégorique exécutée sur
panneaux de bois vers 1480.
Outre le personnage principal
de Vénus, Flora, dans
sa robe délicatement fleurie,
est la déesse du printemps.
Le peintre Botticelli
s'est représenté lui-même
nous regardant, à droite,
dans son «Adoration des mages».
Les oeuvres sont montrées au fur et à mesure que le NARRATEUR les décrit.
NARRATEUR
Ce tableau, lui, montre Saint
Zénobe, le patron de Florence,
agenouillé, en bas à droite,
devant la Vierge en majesté
de Domenico Ghirlandaio.
Les peintres étrangers
sont également à l'honneur.
Roger van der Weyden,
un primitif flamand, était venu
ici à Florence en 1450.
Dans cette Adoration, peinte
en 1504, l'Allemand Albrecht
Dürer rivalise avec
la peinture italienne
dans l'art de la perspective.
Il s'est lui-même représenté
sous les traits du plus jeune
des trois mages.
«La Vierge aux chardonnerets»
est, elle, une oeuvre
de jeunesse de Raphaël,
datant de l'époque
de son séjour à Florence.
Son titre est dû à l'oiseau
représenté sur le tableau.
La galerie des Offices
possède l'un des plus
grands chefs-d'oeuvre
de la Renaissance,
«La Vénus d'Urbino»,
réalisé par Titien en 1538.
Un summum de sensualité.
L'oeuvre représente une femme nue, allongée sur un lit.
NARRATEUR
Dans cette salle,
le tableau qui est considéré
comme l'une des peintures
les plus représentatives
du maniérisme italien
est certainement
«La Vierge
au long cou» de Parmigianino.
Artémisia Gentileschi,
elle, est aujourd'hui
considérée comme l'un
des premiers peintres baroques.
Elle s'est imposée par
son art à une époque où
les femmes peintres n'étaient
pas facilement acceptées.
À la même époque, Andrea
del Sarto peint un retable
avec cette
Madone des Harpies.
Cette femme qui nous regarde
sans nous voir et qui
ne dévoile pas ses pensées
a été peinte, elle, par
Agnolo Bronzino vers 1540.
Le Caravage est bien sûr
à l'honneur aux Offices avec son
Bacchus peint à la fin du seizième
siècle durant sa jeunesse.
Autre oeuvre de jeunesse,
«L'Annonciation» de Léonard
de Vinci, peinte vers 1475
alors qu'il avait 20 ans.
C'est l'un des rares tableaux
existant aujourd'hui
du maître des maîtres.
Dans la galerie des Offices, des visiteurs se promènent.
NARRATEUR
On le voit, la galerie
des Offices est un musée
incontournable pour les amateurs
d'art. Tout comme Florence
qui est l'une des destinations
de choix pour les passionnés
de monuments et d'histoire.
Une vue aérienne de la ville est montrée.
NARRATEUR
Cette ville est
le berceau incontesté
de la Renaissance italienne
et elle est unique au monde.
Une statue et une fontaine publique sont montrées
NARRATEUR
La beauté de la ville
semble même se refléter
dans les paysages environnants
tant la nature y est superbe.
Des paysages de plaines verdoyantes terminent cette capsule.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis la ville de Bombay est située au sud de l'Inde.
Des séquences vidéo et des photos du site de Bombay sont présentées. Des voitures circulent dans des rues remplies d'action, entre des palais et des parcs.
NARRATEUR
Mumbai,
ou Bombay pour les Occidentaux,
compte 13 millions
d'habitants. C'est la ville
la plus peuplée du pays.
Elle est la capitale commerciale
de l'Inde avec 25 pour cent de
sa production industrielle,
40 pour cent du commerce maritime et 70 pour cent
des transactions de capitaux.
Mumbai abrite en outre
une des plus grandes industries
cinématographiques
du monde à Bollywood.
Pour marquer son influence sur
les Indes, la Grande-Bretagne
avait voulu créer un nouveau
style architectural
qui soit une fusion entre
le style moghol local et
le style néogothique victorien.
Il se caractérise par
des bâtiments de dimension
impressionnante grâce
aux progrès techniques mis
en oeuvre comme l'utilisation
du fer, de l'acier et du béton.
Ces mégastructures étaient
ensuite le support de détail
et de décoration relevant
des styles locaux,
favorisés par la mode de
l'orientalisme ou de l'exotisme.
Ce style s'est étendu
en Inde à des bâtiments tels
que les mairies, les collèges,
les tribunaux ou les gares,
comme celle de Victoria
Terminus, ici à Bombay.
Le Victoria Terminus est montré. Il ressemble à un château imposant avec ses arches, ses dômes, ses statues et ses motifs gravés.
NARRATEUR
À l'origine du premier réseau
ferré du pays, elle est
aujourd'hui l'un des points
névralgiques de la mégapole.
Cette magnifique construction
qui se vante d'être
l'un des plus beaux édifices
architecturaux des stations
de chemin de fer du monde
présente une fusion
de style gothique et indien.
L'extérieur du bâtiment est montré. Devant, sur le trottoir, la foule circule rapidement.
NARRATEUR
Sa conception générale s'inspire
des modèles de la fin du
Moyen-Âge italien alors que le
dôme de pierre, les tourelles ou
les arcs brisés rappellent les
palais indiens traditionnels.
La gare fut conçue comme le
siège du chemin de fer indien au
centre du dispositif ferroviaire
alors en plein développement.
Elle a été inaugurée en 1887,
année du Jubilé fêtant
les 50 années de règne
de la reine Victoria,
également impératrice des Indes.
L'intérieur de la gare est montré.
NARRATEUR
Classé au patrimoine mondial
de l'UNESCO depuis 2004,
Victoria Terminus est
toujours aujourd'hui
l'une des gares nationales
les plus actives de l'Inde.
Un bâtiment avec une grosse arche et 4 tourelles se dresse au bord de la mer.
NARRATEUR
La Porte de l'Inde est
un monument emblématique
de Bombay. Elle est située
face à la mer d'Arabie
qui ouvre le pays vers l'ouest.
Érigée dans la partie sud
de la ville, la Porte est
une arche monumentale construite
en basalte jaune par
les Anglais entre 1915
et 1924 pour commémorer
la visite du roi George 5.
L'architecte a combiné
les éléments d'un arc de
triomphe romain avec le style
islamo-indien du seizième siècle.
C'était la première construction
que les visiteurs apercevaient
en arrivant à Mumbai.
Après la Déclaration
d'indépendance de l'Inde, les
derniers militaires britanniques
à quitter le pays passèrent ici
sous la Porte avant d'embarquer
le 28 février 1948.
Le site est aujourd'hui
une destination touristique
très populaire.
Des touristes visitent la Porte.
Un hôtel avec de nombreuses fenêtres, arches, colonnes et dômes est montré.
NARRATEUR
C'est en 1903 qu'ouvrait
l'hôtel Taj Mahal, soit 20 ans
avant la Porte de l'Inde,
face à laquelle il se situe.
La légende veut que l'architecte
français qui avait établi les
plans de l'établissement a dû
repartir rapidement, incapable
qu'il était de résister
aux fortes chaleurs locales.
À son retour, les travaux
étaient quasi terminés, sauf que
l'entrée avait été placée
à l'arrière du bâtiment.
Quoi qu'il en soit,
les maharajas de Bombay firent
de cet hôtel une annexe de leur
palais, car le lieu était ouvert
non aux seuls Européens,
mais à tous les Indiens.
Le lobby de l'hôtel est montré.
NARRATEUR
Le livre d'or rappelle les
passages de Gandhi, Neru, Aldous
Huxley, Somerset Maugham, Duke
Ellington. Et c'est ici que
Lord Mountbatten vint déclarer
l'indépendance de l'Inde.
Le musée Chhatrapati est montré. Une allée bordée d'arbres mène vers la porte principale du bâtiment, dont l'architecture rappelle celle des autres bâtiments montrés jusqu'à présent.
NARRATEUR
Construit par le même architecte
qui a conçu la Porte de l'Inde,
le musée Chhatrapati
est aussi intéressant
à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Construit en 1905 en l'honneur
de la première visite en Inde
du prince de Galles, le monument
symbolise également l'union
parfaite entre l'architecture
moderne, médiévale et locale.
L'intérieur du musée est montré.
NARRATEUR
Les salles du musée présentent
des collections variées et rares
ayant pour thème l'Inde
et sa culture. Des objets
de la civilisation de l'Indus
jusqu'aux sculptures
des différentes écoles
indiennes d'art.
On y découvre également
des miniatures peintes
et de multiples objets d'art
décoratif dans des matières
précieuses ou semi-précieuses.
Des gens circulent dans une rue bondée. Au milieu de la rue sont couchées deux vaches.
NARRATEUR
En Inde, une particularité nous
interpelle, c'est la zoolâtrie
religieuse à l'égard des bovins.
La «vache sacrée» est un terme
d'origine occidentale.
Le terme indien et original
est «Gao Mata», c'est-à-dire
la «Mère Vache».
La vache est en effet vue comme
une mère universelle du fait
qu'elle donne son lait à tous,
même à ceux qui
ne sont pas ses veaux.
Elle représente la sacralité
de toutes les créatures.
Autre site, et face à
la ville moderne des quartiers
d'affaires, la plus célèbre
artère de la ville, Marine
Drive, a été construite
dans les années 1920 sur
des terres gagnées sur la mer.
Marine Drive s'étend le bord de la mer. Des gens sont assis sur les murets bordant l'eau.
NARRATEUR
Marine Drive est un boulevard
long de plus de 4 kilomètres.
En forme de croissant de lune,
il épouse une baie naturelle.
Une promenade s'étire
parallèlement à cette route
sur laquelle les résidents
viennent prendre l'air
du large ou le soleil.
Un temple décoré est montré.
NARRATEUR
Le temple Mumbadevi, lui, est
un ancien temple hindou dédié à
la déesse Mumba, la protectrice
de la ville et sainte
patronne des collecteurs
de sel et des pêcheurs.
Ce temple a été construit
en 1675 puis démoli
puis reconstruit. Aujourd'hui,
il est toujours actif
et il est un lieu de pèlerinage
pour les hindous du pays.
La ville est montrée encore une fois.
NARRATEUR
Même si la pauvreté est
confondante en Inde du Sud et
la surpopulation très présente,
la richesse du patrimoine
historique humain et mystique
est une véritable révélation.
Avec sa capacité à susciter
exaltation ou frissons de joie,
cette région du monde s'avère
exceptionnellement riche en
expériences pour les visiteurs.
L'Inde du Sud bouscule
assurément jusque dans
la profondeur de chaque être.
Le globe terrestre apparaît à nouveau. Un point lumineux indique l'emplacement de San Miguel de Allende, au Mexique.
Des séquences vidéo et des photos de la ville, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
San Miguel de
Allende est une ville fortifiée
établie au seizième siècle par
les Espagnols pour protéger
la route royale par laquelle
transitait l'argent
exploité dans les mines.
Elle a atteint son apogée
au dix-huitième siècle. Cent ans plus
tard, c'est la première ville
du Mexique à avoir affirmé son
émancipation de la domination
espagnole au cours de la
guerre d'indépendance du pays.
Aujourd'hui, environ 40 pour cent de
la population est âgée de moins
de 15 ans. C'est un mélange
de Mexicains, d'étrangers,
principalement des
Nord-Américains, et d'Indiens.
Des gens visitent un jardin avec des allées en pierre et un gazebo.
NARRATEUR
Autour du jardin principal,
conçu dans un style français,
se trouve le quartier
d'El Chorro, la partie
la plus ancienne de la ville.
On y trouve l'église
San Rafael, fondée en 1742.
L'église colorée est surmontée d'une colonne avec une horloge.
NARRATEUR
Sa façade principale pseudo
gothique a deux niveaux
avec des arcs et des pilastres
et une frise surmontant
son beau portail encadré
par deux colonnes doriques.
L'intérieur à nef unique
est agrémenté par des autels
latéraux faisant allusion
au calvaire, à l'agonie ou
à la crucifixion du Christ. Tous
les personnages ont été réalisés
en pâte de canne de maïs
par les populations locales.
L'intérieur de l'église est montré, avec les personnages sculptés.
NARRATEUR
Même si l'église a été pillée
à plusieurs reprises durant
l'histoire du Mexique et la
majeure partie de sa décoration
perdue, l'intérieur a toujours
sa présentation originale
du dix-huitième siècle avec,
au fond, l'autel principal
de l'archange Saint Raphaël.
Autour de la place et suivant
les règles urbaines du dix-huitième
siècle, la plupart des maisons
sont à deux étages et elles
sont ornées d'une galerie
d'arcade au rez-de-chaussée.
Sous les galeries, des visiteurs sont attablés devant des restaurants et des boutiques.
NARRATEUR
Ces bâtiments coloniaux
sont aujourd'hui reconvertis
en magasins, restaurants,
hôtels ou autres galeries d'art.
À quelques exceptions près,
l'architecture est ici
domestique plutôt que
monumentale, mais avec de
riches détails architecturaux.
Parmi les monuments notables
de la ville, le Centre culturel
Ignacio Ramirez ou Institut
national des beaux-arts,
est un centre culturel installé
dans l'ancien couvent des soeurs
de l'Immaculée-Conception,
construit en 1775.
Le centre culturel est montré, avec sa cour intérieure et des galeries d'arches.
NARRATEUR
Le couvent a été fermé
au dix-neuvième siècle et il est resté
inoccupé jusqu'au milieu du vingtième.
Autour de sa fontaine centrale,
le cloître de deux étages
avec ses grandes coursives
est entouré d'une large cour.
Aujourd'hui, le complexe
dispose d'un musée, d'un
auditorium, de deux galeries
d'art et d'un restaurant.
Une des salles est dédiée à des
fresques murales de David Alfaro
Siquieros, de Pedro Martinez
et d'Eleanor Coen, peintes
avec les élèves de l'école.
Les rues tranquilles sont bordées de façades colorées.
NARRATEUR
Au dix-neuvième siècle, après la guerre
d'indépendance, et au début du
vingtième, San Miguel de Allende avait
sombré dans l'oubli et était
en passe de devenir une ville
fantôme. C'est alors que ses
structures coloniales ont été
redécouvertes par des artistes
étrangers qui ont trouvé ici le
calme propice à leurs créations.
Cela a donné à la ville une
nouvelle réputation, attirant
d'autres artistes mexicains et
étrangers, puis des touristes
et des retraités qui ont relevé
l'économie de la ville endormie.
Aujourd'hui, une grande partie
de l'économie de la municipalité
est liée à l'afflux des
touristes et des étrangers qui
représentent la quasi-totalité
des revenus de la municipalité.
Un autre bâtiment remarquable
est la paroisse de l'archange
Saint Michel.
Une énorme église se dresse très haut dans le paysage de la ville.
NARRATEUR
Unique au Mexique,
elle est l'emblème de la ville.
Sa façade de style néogothique
a été reconstruite en 1880
par Zeferino Guttiérez,
un architecte local autodidacte
qui s'est inspiré librement
des modèles gothiques européens
grâce à des cartes postales
ou des lithographies.
L'église originale
construite à la fin du dix-huitième
siècle était elle d'une
conception architecturale
traditionnelle au Mexique.
Elle est richement décorée
de statues, de fresques et
de tableaux du célèbre peintre
Juan Rodríguez Juárez.
On comprend pourquoi
elle est l'une des églises
les plus photographiées du pays.
Une autre église est montrée. Un énorme clocher se dresse à l'avant.
NARRATEUR
La construction de l'église
San Francisco débuta elle en
1778 et fut achevée 20 ans plus
tard pendant que les styles
architecturaux alors en vogue
étaient en train de changer.
Sa façade pourrait être de style
churrigueresque pur, alors que
son clocher est néoclassique.
Ceux qui aiment
les classifications
architecturales trouveront
ici un véritable défi.
Certains disent que la façade
est churrigueresque, donc,
d'autres diront qu'elle
est baroque, voire rococo.
Des sculptures ornent les colonnes extérieures.
NARRATEUR
Et pour finir, une combinaison
de tous avec ses colonnes
effilées et ses multiples
sculptures en pierre taillée.
Le travail le plus spectaculaire
est certainement le Christ
crucifié au sommet.
L'art de la pierre sculptée
a certainement atteint
son apogée ici autour
du portail de cette église.
À l'intérieur de l'église se dressent des colonnes aux bordures dorées, ainsi que de nombreuses statues. Un chandelier pend au milieu du plafond.
NARRATEUR
L'intérieur affiche, dans
un mélange de styles ionique
et corinthien, une rigidité
dans les plans commencée
par les axes rectilignes
de la façade et qui se poursuit
jusqu'au retable du fond
où se trouve l'autel principal.
L'église San Francisco est
un véritable joyau qui enrichit
grandement le patrimoine
de San Miguel de Allende.
Des extraits vidéo montrent les rues de la ville.
NARRATEUR
Cette ancienne ville coloniale
du nord du Mexique est
d'ailleurs depuis 2008 inscrite
au patrimoine mondial
de l'humanité tant pour
son architecture baroque
et néogothique bien préservée
que pour son rôle
prépondérant dans la guerre
d'indépendance du Mexique.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le Temple du Ciel, à Pékin, en Chine, est situé à l'est de l'Asie.
Des séquences vidéo et des photos du temple, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Des visiteurs se pressent devant les marches, devant le temple.
NARRATEUR
À Pékin,
le Temple du Ciel est considéré
comme l'achèvement
de l'architecture
chinoise traditionnelle.
À l'époque, l'empereur était
considéré comme le fils du ciel,
chargé de faire le lien
entre l'autorité céleste
et le bon ordre sur Terre.
Achevé en 1420, il fut
reconstruit et renommé
Temple du Ciel en 1530.
Il s'agit d'un important
complexe situé au coeur
de la ville et qui contient de
nombreux temples dont la Salle
des prières pour les moissons,
un pavillon en forme de rotonde
et pourvu d'un toit conique.
L'extérieur du pavillon est montré.
NARRATEUR
La salle s'élève à 38 mètres
de hauteur sur trois niveaux.
D'un rayon de 18 mètres,
elle a été construite
tout en bois sans un seul clou.
Ce bâtiment est le symbole de
la Chine touristique et sa photo
se retrouve partout avec sa
triple toiture de tuiles bleues.
À l'intérieur du pavillon, des colonnes ornées de fleurs dorées se dressent au centre.
NARRATEUR
Son intérieur est richement
décoré. Au centre, les quatre
grosses colonnes symbolisent
les quatre saisons.
Et les 12 autres symbolisent
les 12 mois de l'année.
Elle était visitée annuellement
par l'empereur lors des
cérémonies consacrées au ciel
pour de bonnes récoltes.
Ici, l'empereur priait
pour qu'elles soient bonnes.
Des temples rectangulaires, plus petits, se trouvent autour du gros pavillon circulaire de la Salle des prières des moissons.
NARRATEUR
Construit dans le but d'offrir
des sacrifices aux dieux, le
Temple du Ciel recèle plusieurs
annexes dont celle de l'Auguste
Ciel et dans lesquelles
les divinités de seconde
importance étaient honorées.
Ce sont les divinités du soleil,
de la lune et des étoiles
ainsi que celles de la pluie,
du tonnerre et des éclairs.
Les tuiles bleues
symbolisent le ciel.
Afin de montrer son respect,
les cérémonies de sacrifice
célébrées par l'empereur
aux solstices d'hiver et d'été
étaient donc très importantes
et chaque bâtiment annexe
avait son rôle à jouer.
Pour accéder au reste du site,
il faut franchir la porte de
la Prière des bonnes moissons.
Elle aussi très richement ornée.
Des visiteurs traversent la porte. De l'autre côté, une allée bordée de boules aux motifs dorés mène à une autre porte.
NARRATEUR
Elle donne sur la voie sacrée
impériale, longue de plus
de 400 mètres pour 25 de large.
Elle donne sur une autre porte
dont les arcs sont de dimensions
différentes. L'arc central, le
plus grand, étant dédié à Dieu.
On entre ici dans la cour
de la Voûte céleste impériale.
En son centre et au sommet du
tertre circulaire, le bâtiment
octogonal fut construit à la
même époque et suivant les mêmes
proportions que le Temple de la
Prière pour les bonnes moissons.
Le toit intérieur est peint de plusieurs couleurs et motifs. Des urnes sont posées sur des colonnes.
NARRATEUR
C'est ici que l'empereur
faisait bénir les offrandes
sacrificielles avant les
cérémonies et consultait les
tablettes calendaires du ciel.
Deux édifices rectangulaires sont placés de chaque côté du Temple du Seigneur du Ciel.
NARRATEUR
Le Temple du Seigneur du Ciel
est encadré de deux édifices.
Celui à l'est est dédié au yang,
aux divinités du soleil,
à l'étoile Polaire
et aux planètes.
Il contient de
très belles peintures.
Les poutres du plafond sont peintes de plusieurs couleurs et symboles.
NARRATEUR
Dans la Voûte céleste impériale
étaient gardées les tablettes du
Ciel et des empereurs décédés.
Celui à l'ouest, lui,
est dédié au yin.
Aux divinités de la lune,
des nuages et de la pluie.
Il présente lui aussi
une double rangée
de belles poutres polychrome.
La Voûte céleste impériale
est totalement entourée d'une
enceinte ronde qui symbolise
elle aussi les cieux.
Des visiteurs se promènent entre ces trois bâtiments.
Puis, un autre site est montré. Des piliers entourent un espace gazonné. Au centre se trouve une plate-forme ronde, elle aussi entourée de piliers.
NARRATEUR
Au sud du site se trouve
l'autel du Ciel.
C'est un espace circulaire
qui est entouré d'une balustrade
formée de 360 piliers
symbolisant les 360 jours
de l'ancienne année
lunaire chinoise.
L'autel du Ciel, dédié
aux sacrifices, ressemble à la
terrasse de la Salle des Prières
pour les bonnes moissons
avec ses trois niveaux
faits de marbre, mais
sans son bâtiment en rotonde.
L'empereur venait ici célébrer
un cérémonial élaboré
d'offrandes d'animaux sacrifiés,
d'alcool, de tablettes
de jade et de soie en faisant
des prosternations.
Le trône impérial était placé
au centre de la plateforme
pour symboliser le rôle
du souverain en tant que fils
du ciel et comme lien entre
ces divinités et la Terre.
Cet endroit était considéré
comme le centre de l'univers.
Une vue d'ensemble du site est montrée.
NARRATEUR
À Pékin, le Temple du Ciel
est assurément un site très
fortement chargé de symboles.
Le globe terrestre apparaît à nouveau. Un point lumineux indique l'emplacement de la Vallée sacrée des Incas, au Pérou. Un paysage montagneux et rocailleux abrite des maisons et des arbres.
NARRATEUR
À 15 kilomètres
de Cuzco, la superbe Vallée
de l'Urubamba s'étend sous nos
yeux. Appelée El Valle Sagrado,
la Vallée sacrée est
très fertile et très peuplée.
On y trouve Pisac, qui comprend
deux parties distinctes:
le village qui borde le fleuve
et les ruines incas perchées
sur un piton rocheux.
Des ruines en pierres sont montrées.
NARRATEUR
Ce secteur de Pisac,
Kinchiracay, était sans doute
une place de garnison et un
bastion fortifié de remparts à
créneaux qui servait de refuge à
la population en cas d'attaque.
En face, sur la colline, on peut
apercevoir des excavations
percées dans la falaise.
Il s'agit d'un immense cimetière
inca dont les tombes ont été
pillées depuis longtemps.
Des terrasses en terre et en pierres sont montrées.
NARRATEUR
Pisac est célèbre pour
ses cultures en terrasses
qui forment de grandes courbes
gracieuses sur les flancs
sud et est de la montagne.
Ces terrasses de l'époque
inca sont toujours utilisées
aujourd'hui sous le regard des
ruines de la ville fortifiée.
Au sommet du site, le secteur
cérémoniel est un lieu
sacré composé d'un monument
particulier, l'Intihuatana,
de plusieurs canaux encore
en état de fonctionnement,
et de temples bien préservés.
Des pierres forment un cercle, avec une porte.
NARRATEUR
Au centre du Temple du Soleil
de forme circulaire pointe
donc l'Intihuatana qui est
une sorte de calendrier sculpté
qui fait le lien entre
les hommes et le dieu Soleil.
Autour se dressent plusieurs
petits temples de pierres
dont les murs abritent une série
de niches jadis destinées
à recevoir les idoles d'or
ou autres objets sacrés.
Des terrasses en pierres pâles sont aménagées dans le flanc de la montagne.
NARRATEUR
En continuant la Vallée sacrée,
Salinas de Maras est un ensemble
de petites terrasses en forme
de cuvettes taillées à flanc
de montagne par les pré-Incas.
Elles étaient et sont toujours
destinées à recueillir les eaux
salées d'une source souterraine,
lesquelles s'évaporent à
la saison sèche en laissant
une couche de sel cristallisé
d'un blanc étincelant.
Le sel est récolté avec
un long râteau, comme dans
les marais salants en Europe.
Du sel se dépose sur les pierres.
NARRATEUR
Les villageois se sont
constitués en coopérative,
chaque famille possédant
son petit lot de deux
ou trois terrasses et vendant
sa récolte à la commune
qui l'exporte dans le pays.
Vues d'en haut, les terrasses
forment une splendide mosaïque
d'ocre, de marron et de blanc.
Deux ânes se nourrissent dans un pré.
NARRATEUR
À 7 kilomètres des salines,
sur l'Altiplano, à 3500 mètres
d'altitude, les terrasses
de Moray, étagées en un profond
amphithéâtre, offrent
un spectacle fascinant.
Une forme circulaire est creusée dans le sol, telle que décrite par le NARRATEUR.
NARRATEUR
Découvert en 1930, le site
archéologique de Moray se
compose de différents niveaux de
terrasses concentriques taillées
dans une vaste cuvette d'argile
où chaque palier semble jouir
de son propre microclimat,
selon la profondeur.
Chaque gradin comprend
une terrasse aux dimensions et
à l'agencement propre puisque le
puits le plus important atteint
une profondeur de 150 mètres.
Les Incas auraient utilisé
ces terrasses comme laboratoire
agronomique afin de déterminer
les conditions optimales pour
chaque plante pouvant être
utilisée dans l'agriculture.
Les différences de température
et d'humidité entre chaque
gradin permettaient de tester
les plants en fonction
du climat et de l'altitude.
Plus loin dans la vallée,
Ollantaytambo, forteresse
redoutable, avait pour les Incas
autant d'importance sur
le plan religieux que militaire.
Un temple cérémoniel se trouve
au sommet des terrasses.
Le temple et ses ruines sont montrés.
NARRATEUR
Les pierres provenaient d'une
carrière à flanc de montagne
à 6 kilomètres au-dessus de
la rive opposée de l'Urubamba.
Le transport de ces énormes
blocs jusqu'au site est un
exploit qui a dû nécessiter les
efforts de milliers d'ouvriers.
Les immenses terrasses escarpées
qui gardent les ruines incas
marquent l'un des rares
endroits où les conquistadors
perdirent une bataille majeure.
C'est dans cette forteresse
que Manco Inca se retira
après la chute de Cuzco.
Au pied des marches menant au temple, des petites maisons peuplent la vallée.
NARRATEUR
En 1536, le conquistador
Hernando Pizzaro tenta
de capturer l'Inca avec l'aide
de cavaliers et de nombreux
fantassins indiens et espagnols.
Assaillis par une pluie de
flèches, de lances et de rochers
projetés du haut des terrasses,
les hommes de Pizzaro
ne parvinrent pas à grimper
jusqu'à la forteresse.
Des visiteurs montent les nombreuses marches.
NARRATEUR
Pizzaro donna l'ordre de
la retraite qui se transforma
en déroute lorsque
des milliers de guerriers
incas poursuivirent les
conquistadors dans la vallée.
À l'entrée d'un village, des femmes installent des tissus sur le sol pour les vendre aux passants.
NARRATEUR
Chinchero est la ville qui garde
l'entrée de la Vallée sacrée.
Ici, le calme tranquille
de la province s'écoule
au jour le jour.
Le Pérou est riche en traditions
artisanales. La grande
spécialité est le tissage
de la laine d'alpaga, ponchos,
tapis et ceintures tissées.
Motifs et coloris vifs
et variés des tissus péruviens.
Les Indiennes de Chinchero
regroupées en association
travaillent la laine
des lamas qu'elles lavent
avec des racines d'arbres.
Elles teignent les pelotes en
les trempant dans des végétaux
ou des dans des cochenilles.
C'est ensuite le temps
très long du tissage manuel.
Plus loin, un bâtiment bordé d'une terrasse avec des arches se dresse.
NARRATEUR
Ici aussi, les terrasses
de l'époque inca, qui servaient
à la production de maïs pour
la fabrication de la bière
cérémoniale, mais aussi des
pommes de terre, ou papas, du
quinoa, des fèves, des haricots
verts, des tomates, du cacao,
du café ou des avocats,
tous ces fruits et légumes
ignorés à l'époque
de l'alimentation occidentale.
Vers les montagnes, un petit temple de pierre est toujours visible.
NARRATEUR
Et toujours aussi un petit
temple, néanmoins monumental,
pour sanctifier les divinités.
Dans le village, une femme prend soin d'un lama.
NARRATEUR
Le peuple inca fut
certainement le plus doué
sur Terre dans le domaine
de l'architecture lytique.
Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis la nécropole de Saqqaraah, au Caire, en Égypte, est située.
Des séquences vidéo et des photos du site du site, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Dans un paysage désertique se dressent des pyramides et des ruines.
NARRATEUR
Sur le site de
Gizeh, les différents secteurs
de la nécropole de Memphis,
l'ancienne capitale de
l'empire au sud du Caire, sont
actuellement désignés par le nom
des villages qui se succèdent
au pied du plateau. Le cimetière
de Saqqarah en est
la partie la plus ancienne.
C'est là que fut édifiée vers
2765 avant Jésus-Christ la toute
première construction en pierres
appareillées, la pyramide
du pharaon Djéser, construite
bien avant celle de Khéops.
La pyramide de Djéser marqua
une évolution importante
de l'architecture monumentale.
En effet, le tombeau du pharaon
prend pour la première fois et
après de multiples modifications
la forme d'une pyramide.
Cette innovation marqua la
naissance d'un nouveau type de
sépultures. La pyramide a connu
plusieurs états successifs avant
d'atteindre sa forme finale.
Elle est le résultat
de nombreuses hésitations,
transformations et
d'innovations tant techniques
qu'intellectuelles.
C'est l'architecte Imhotep
qui conçut ce chef-d'oeuvre
de l'Ancien Empire égyptien.
Le complexe funéraire
de Djéser est le plus grand
jamais construit en Égypte.
Les différents édifices du complexe sont montrés.
NARRATEUR
Il est composé, outre d'une
pyramide à degrés, de nombreux
édifices cultuels, un temple
palais, un serdab et
des chapelles, des pavillons,
des magasins et enfin une
grande enceinte clôturant cet
ensemble de constructions qui
s'étend sur plus de 15 hectares.
Des visiteurs se pressent devant la porte. L'entrée est montrée telle que décrite par le NARRATEUR.
NARRATEUR
La muraille comportait une seule
entrée située près de l'angle
sud-est et 14 fausses portes.
L'entrée principale, un passage
étroit de 1 mètre, donne accès
à un long corridor. Les murs
latéraux de celui-ci sont ornés
de 20 fausses colonnes, imitant
des rondins, disposées en
saillie au mur et hautes de
6,60 mètres. Il ne s'agit
donc pas encore de véritables
colonnes proprement dites.
Les trois couloirs bordés
de deux rangées de colonnes
fasciculées débouchent
sur une salle hypostyle
qui donne accès à la grande
cour orientée nord-sud.
La grande cour est bordée
au sud par une façade surmontée
d'une frise de cobras femelles
qui sont les symboles de
la monarchie et qui incarnent
les puissances protectrices
et destructrices du pharaon.
Les deux maisons construites au
pied de la pyramide représentent
les sanctuaires de la Haute
et de la Basse-Égypte.
Elles se différencient
par leurs éléments décoratifs.
La maison du Sud présente
des chapiteaux protodoriques
de 3 mètres de hauteur qui
en mesuraient 12 à l'origine.
Elle est surmontée d'une frise
de khékhérou figurant des
faisceaux de végétaux noués
utilisés dans la construction
de maisons en bois.
La maison du Nord, elle,
est dotée d'une façade
de style dorique primitif.
Les chapiteaux surmontant
les colonnes sont également
ornés de fleurs de papyrus.
Le mur en pierres
du serdab, placé devant
la pyramide, est percé
de deux trous sur sa face nord.
Ils renferment la copie d'une
statue peinte grandeur nature
du pharaon défunt afin qu'il
puisse voir et recevoir
des offrandes et regarder
fixement les étoiles.
À travers les trous, il est possible de voir la statue.
NARRATEUR
Un puits de 28 mètres de
profondeur prenant naissance
au pied du mur des Cobras donne
accès au tombeau sud de Djéser,
sépulture dont le plan
des souterrains est
une copie des infrastructures
de la pyramide à degré.
Une longue descenderie,
aujourd'hui à ciel ouvert,
s'enfonce jusqu'à un caveau
de granit suivi des appartements
ainsi que de trois magasins.
Les Européens et les Égyptiens
qui continuent de fouiller
le sol de Saqqarah
y découvrent de nombreux
tombeaux jusqu'alors ignorés.
Le mastaba d'Iroukaptah, ou
«tombe du Boucher», est situé
en contrebas de la chaussée
et date de la cinquième dynastie.
Des hiéroglyphes ornent les murs intérieurs.
NARRATEUR
Iroukaptah était chef
de la voirie et des abattoirs,
c'est-à-dire boucher du roi.
Sa sépulture est connue
pour sa rangée de statues
dans la première salle
précédant la chambre funéraire.
Les huit statues représentent
la famille du défunt.
Un long chemin s'étire dans le désert.
NARRATEUR
La chaussée d'Ounas, longue
de 700 mètres et large de 6,70
mètres, formait un long tunnel
éclairé grâce à une ingénieuse
idée de ne pas raccorder
les dalles formant le plafond.
Une fente longitudinale
de 20 centimètres courait
sur toute la longueur.
Elle était protégée par deux
murs latéraux d'une hauteur
de trois mètres qui soutenaient
le plafond, représentant
un ciel peint en bleu
et orné d'étoiles jaunes.
Des marches descendent vers un tombeau, dans un trou dans le sol.
NARRATEUR
Des entrées comme celle-ci,
beaucoup en parsèment
la chaussée, car le privilège
de pouvoir se faire inhumer aux
côtés de son maître représentait
alors la meilleure manière
d'afficher sa réussite
dans ce qu'était la société
égyptienne d'alors.
Le roi est au centre de tout
et domine de son écrasant
monument une vaste nécropole
conçue à l'image de la cour.
Plus sa sépulture est en vue de
la pyramide royale, plus le rang
est élevé. Et ses courtisans
souhaitaient poursuivre dans
leur mort leur service au plus
proche de leur souverain.
Le mastaba des manucures du roi,
Khnumhotep et Niankhkhnum,
est une tombe très originale
dédiée à deux personnes.
Mais quel lien les unissait?
Les silhouettes des deux hommes sont peintes de chaque côté de la porte.
NARRATEUR
De part et d'autre de
la porte d'entrée, les noms
des propriétaires de la tombe.
À gauche, le manucure royal
Khnumhotep, et à droite,
Niankhkhnum. En outre,
les deux hommes étaient prêtres,
chargés du culte de Rê
au temple solaire du pharaon.
L'intérieur de la tombe est montré.
NARRATEUR
Khnumhotep et Niankhkhnum
se tiennent par la main,
une attitude qui montre
leur proximité.
On pense qu'ils étaient
vraisemblablement deux frères.
Toute une vie relatée ici
sur ces murs comme
un formidable documentaire.
Au Moyen Empire, avec
l'éloignement de pharaon et de
sa cour, d'abord à Thèbes puis
dans le Fayoum, la nécropole
fut alors quelque peu délaissée.
Une vue d'ensemble de la nécropole est montrée.
Le globe terrestre apparaît à nouveau. Un point lumineux situe l'emplacement de la Vallée de la mort, aux États-Unis. Dans un paysage désertique, une route d'asphalte s'étire. Un bâtiment blanc sur lequel il est écrit «Amargosa Opera House» est en bordure de la route.
NARRATEUR
À Death Valley
Junction, une des entrées de
la vallée de la Mort, de manière
inattendue, un cabaret
tenu par une ancienne danseuse,
fait la transition entre
civilisation et zone désertique.
Le paysage désertique comprend quelques arbustes et cactus.
NARRATEUR
Death Valley se distingue
par la beauté dramatique et la
grande pureté de ses paysages.
Une vue aérienne de la vallée est montrée.
NARRATEUR
Encadrée par les chaînes
Panamint et Amargosa, la vallée
de la Mort accueillait encore,
il y a un peu plus de
10 000 ans, un grand lac qui
couvrait presque tout le fond
de la vallée. Alimenté
par trois rivières et de
nombreux ruisseaux, ce lac
a disparu par évaporation
après l'ère glaciaire.
Protégé par les montagnes, il ne
pleut ici que très rarement
et avec une grande violence.
L'eau dévale alors les pentes
en arrachant rochers et sable
des parois et en creusant des
canyons étroits et des rigoles.
Des collines et ravins s'étendent à perte de vue.
NARRATEUR
Zabriskie Point offre
une vue spectaculaire sur
un ensemble de collines ravinées
aux couleurs changeantes.
En s'évaporant, l'eau laissa
derrière elle un épais dépôt
composé de boue, de saumures
et de borax qui
a autrefois été exploité.
Une vallée plate est montrée. Des gens circulent sur la route.
NARRATEUR
Dans ce couloir où circule
un air sec et brûlant,
pratiquement exempt d'humidité,
la température est caniculaire
en été. Elle peut atteindre
57 degrés Celsius à l'ombre.
Au centre de la vallée,
une étonnante tache verte surgit
dans ce paysage totalement nu.
Quelques bâtiments sur du gazon vert apparaîssent. Des charrettes et des wagons de train ornent les terrains vagues.
NARRATEUR
Le ruisseau de la Fournaise est
un point de passage obligé pour
qui veut explorer la vallée.
On y trouve des vestiges
du temps de l'exploitation
du borax qui était utilisé
dans la fabrication du verre
et dans la métallurgie.
Dans cette oasis, on trouve
un centre d'information
pour touristes, un poste
à essence, un bar, une cafétéria
et un bureau de poste.
Et au milieu d'une superbe
palmeraie, deux hôtels
et un terrain de golf.
Ce coin de verdure improbable
aurait certainement rempli
de joie les premiers découvreurs
de la Vallée de la Mort en 1849.
En effet, un groupe de pionniers
s'aventura dans ce désert
sans en connaître les pièges.
Une centaine d'hommes, de
femmes et d'enfants furent ainsi
surpris par les conditions
climatiques extrêmes et
contraints d'abandonner leurs
25 chariots et de sacrifier
leurs attelages pour
se nourrir et rester en vie.
Le capitaine Culverwell partit
seul vers le sud pour chercher
de l'aide, mais il mourut
en chemin. Pour tous les autres,
ce fut un mois d'enfer,
d'où le nom sinistre
qu'ils donnèrent à cet endroit.
Une voiture approche d'une pancarte qui indique la présence d'un terrain de golf.
NARRATEUR
Le terrain de golf du diable
est une zone de boue salée
qui a formé des grumeaux
où le sel s'est cristallisé
en formant un chaos acéré.
Un véritable terrain
de golf diabolique.
Des gens jouent au golf sur le parcours de pierres.
NARRATEUR
Malgré cette grande désolation,
des Indiens survivaient encore
ici lors de la conquête
de l'Ouest au dix-neuvième siècle.
Ils vivaient de la récolte
de graines de plantes
du désert, à l'abri
dans leur hutte de broussailles.
Une voiture approche d'une pancarte qui indique «Badwater Basin».
NARRATEUR
Nous arrivons maintenant
au point le plus bas
du continent nord-américain
qui se situe à 86 mètres
au-dessous du niveau de la mer.
C'est la plaine des Mauvaises
eaux. Le fond de la vallée est
tapissé de minuscules morceaux
de sel qui se sont emboîtés
jusqu'à constituer
de réguliers petits miroirs
qui scintillent au soleil.
Ce dépôt s'est créé en
plusieurs milliers d'années
avec le retrait du lac.
Contre toute attente, le désert
de la vallée de la Mort
se couvre de fleurs à chaque
printemps, car l'eau invisible
est présente partout
dans le sous-sol
et permet à la vie animale
et végétale de s'y maintenir.
Des images de Las Vegas sont montrées: des hôtels, des centres commerciaux et des palmiers bordent le boulevard principal.
NARRATEUR
Et au milieu de ce désert,
la luxuriance.
Grâce aux lois libérales
de l'État du Nevada en
matière de jeu, Las Vegas
a acquis une renommée
mondiale pour ses casinos.
La ville est une destination
touristique de premier ordre
en accueillant près de
40 millions de visiteurs par an
grâce à l'énorme capacité
hôtelière de la ville.
L'hôtel «Caesars Palace», le César
Palace, s'inspire du thème
romain. Il compte 3349 chambres
réparties sur cinq tours et
dispose de 20 restaurants. Il a
été la Mecque des jeux de hasard
et de la boxe. Le «Bellagio», lui,
est un hôtel de luxe et contient
3933 chambres et 512 suites.
Le soir de son ouverture,
son casino a gagné la somme
de 88 millions de dollars.
Le «Paris Las Vegas» compte
4200 employés au service de
sa clientèle. Bâti sur le modèle
des symboles parisiens, il offre
le bon goût à la française,
mais dans un style démesuré.
L'architecture de l'hôtel «New
York» est destinée à évoquer la
mégapole américaine. Il comprend
plusieurs tours telles que
l'Empire State Building et le
Chrysler Building. La statue de
la Liberté, haute de 46 mètres,
culmine le pont de Brooklyn.
Il ne possède que 2000 chambres.
L'Excalibur a ouvert ses portes
en 1990 et était le plus grand
hôtel du monde avec ses
4010 chambres jusqu'en 1993.
C'est l'un des premiers
hôtels à avoir proposé
des activités pour les enfants.
L'hôtel Excalibur a la forme d'un château.
NARRATEUR
Le «MGM Grand Las Vegas», lui,
est le plus grand aujourd'hui.
Il possède plus de 5000 chambres
et son architecture en fait l'un
des plus imposants de Las Vegas.
Le MGM dispose de l'un des plus
grands casinos de la ville
avec ses 16 000 mètres carrés
et ses 3000 machines à sous.
De quoi faire rougir
le lion de la Metro-Goldwyn-
Mayer de plaisir.
Une statue du lion est placée devant l'hôtel.
Générique de fermeture
Épisodes de Les 100 merveilles du monde
>Choisissez une option de filtrage par âge, fiction, ou saison
-
Catégorie Saison
-
Catégorie Documentaire
-
Catégorie Éducation