Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
13ème partie
À la découverte des merveilles du monde entre l’Italie, le Mexique, le Pérou, la France, l’Égypte, la Chine et le Cambodge. Embarquez pour découvrir Rome, San Cristobal de Las Casas, Lima, Vallée de La Loire, Shanghai et Angkor.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2016
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéos des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 Merveilles du Monde
Treizième partie
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Colisée» à Rome en Italie.
NARRATEUR
La ville de Rome
est au coeur de l'histoire
antique en ayant dominé
le bassin méditerranéen
et l'Europe entière
au début de notre ère.
Durant plusieurs siècles, dans
cette capitale, les différents
pouvoirs et les différents modes
de vie ont érigé de nombreux
monuments qui ont survécu
à travers les âges et qui
sont devenus les témoins
précieux de ce passé.
Le Colisée est un immense
amphithéâtre elliptique situé
dans le centre de la ville.
Contrairement à beaucoup
d'autres amphithéâtres situés
à la périphérie des cités,
le Colisée fut construit
au coeur de la ville antique.
C'est le plus grand jamais
construit dans l'Empire romain
et l'une des plus grandes
oeuvres de l'architecture
et de l'ingénierie romaines.
Avec une superficie de
6 hectares, il est de plan
elliptique et mesure
189 mètres de long
pour 156 mètres de large.
La hauteur de la paroi
extérieure est de 48 mètres.
Il a fallu plus de
100 000 mètres cubes
de blocs de calcaire montés
sans mortier, mais solidarisés
par 300 tonnes d'agrafes
de fer pour la construire.
Le côté nord du mur d'enceinte
est toujours debout. Les rampes
de briques à chaque extrémité
ont été ajoutées au dix-neuvième siècle
pour consolider le mur.
La partie survivante de
la façade monumentale se compose
de trois niveaux d'arcades
superposés surmontés d'un
attique de grande hauteur.
Les arcades sont encadrées de
demi-colonnes doriques, ioniques
ou corinthiennes et chacun
des arcs aux premier et deuxième
étages était orné de statues
en l'honneur des divinités
et des personnages de
la mythologie classique.
La construction du Colisée
a commencé en 70 après Jésus-Christ
sous l'empereur Vespasien
et s'est achevée en 80
sous l'empereur Titus.
Selon une inscription trouvée
sur le site, l'empereur
Vespasien a ordonné que l'on
édifie ce nouvel amphithéâtre
sur sa propre part de butin
suite à la grande quantité
de trésors saisis par les
Romains à la suite de leurs
victoires dans la première
guerre judéoromaine de 70.
Le Colisée peut donc être
interprété comme un grand
monument triomphal
construit dans la tradition
romaine de célébration
des grandes victoires.
À l'instar des grands stades
de football actuels, il pouvait
accueillir entre 50 000 et
75 000 spectateurs. Des grandes
coursives permettant
la circulation ont donc
été prévues à cet effet.
L'édifice a été utilisé pour
la chasse d'animaux sauvages,
les combats de gladiateurs
et autres spectacles tels que
des exécutions publiques,
des reconstitutions de batailles
célèbres et des drames basés
sur la mythologie romaine.
Des touristes visitent le Colisée.
NARRATEUR
Les spectateurs étaient
assis dans un arrangement
hiérarchisé qui reflète
la nature de la société romaine.
La partie inférieure était
destinée aux riches,
la supérieure à la classe
moyenne, et le dernier
niveau aux pauvres,
aux esclaves et aux femmes.
L'arène centrale est un ovale de
86 mètres de long et 54 mètres
de large, entouré par
un mur haut de 4,5 mètres
qui s'élève jusqu'au niveau
des premiers gradins.
L'énorme capacité du Colisée
rendait indispensable
un dispositif d'accès
et d'évacuation rapide avec
80 entrées qui s'ouvraient
sur l'extérieur.
Les spectateurs y recevaient
des billets sous forme de
fragment de poterie numéroté
qui leur donnait les
instructions nécessaires
pour rejoindre leur siège.
L'arène était composée
d'un plancher de bois recouvert
de sable qui recouvrait
une vaste structure
souterraine appelée hypogée.
C'est un vaste réseau de tunnels
et de cages situés sous
l'arène où gladiateurs
et animaux se tenaient prêts
avant le spectacle.
Le Colisée aujourd'hui en ruines
en raison des tremblements
de terre est néanmoins l'un
des symboles de la Rome antique.
Non loin, l'arc de Titus fut
érigé par l'empereur Domitien
pour commémorer également
la prise de Jérusalem par
son frère en 70 après Jésus-Christ.
Le Panthéon, lui, est
un édifice religieux bâti sur
l'ordre d'Agrippa au Ier siècle
avant Jésus-Christ, qui a été
endommagé par plusieurs
incendies et entièrement
reconstruit sous Hadrien
au début du deuxième siècle.
Le nom du Panthéon signifie
«de tous les dieux», car
à l'origine, c'était un temple
dédié à toutes les divinités
de la religion antique.
Puis, il fut converti en église
chrétienne au septième siècle.
Après presque deux millénaires,
cette construction remarquable
ne présente pas de signe
de faiblesse de sa structure,
en dépit des mouvements
telluriques répétés.
Hormis la robustesse,
l'esthétique ne fut pas
en reste, comme le montrent les
effets géométriques, le choix
des matériaux et le travail
sur l'éclairage intérieur.
Sur un des murs, l'autel
chrétien dédié à la Vierge Marie
et aux martyres rappelle la
transformation du lieu en 609.
Le bâtiment supporte la plus
grande coupole de toute
l'Antiquité avec 43 mètres
de diamètre. Elle reste
la plus grande du monde
construite en béton non armé.
Plus tard, cet édifice a eu
une énorme influence sur
les architectures européennes
et américaines. En effet,
de nombreuses salles publiques,
universités et bibliothèques
ont repris sa composition.
Le château Saint-Ange, en
italien
(mot_etranger=IT]Castel Sant'Angelo[/mot_etranger)
,est situé sur la rive droite
du Tibre. Il a été commandé
par l'empereur Hadrien en 125
pour être son mausolée.
Il est difficile de reconstituer
exactement l'aspect d'origine
de la tombe ancienne, car elle a
été transformée en forteresse
au Ve siècle en tant que bastion
avancé pour protéger Rome.
Les soldats se servent alors
des statues de bronze qui le
décorent comme projectiles. Mais
de cette construction romaine
presque méconnaissable survivent
les structures de la base,
l'ensemble de la maçonnerie
et la rampe qui mène à l'étage.
Au sommet, on profite
d'une belle vue sur
le pont de Sant'Angelo.
Ce pont fut construit
en 134, en même temps que
le mausolée d'Hadrien.
Il offre un accès majestueux
au mausolée impérial.
Autrefois bordé de triomphes
et de victoires, il a été
transformé à la Renaissance en
chemin de croix symbolique orné
de dix statues d'anges portant
les instruments de la Passion.
Ces vestiges de la Rome antique
nous apprennent beaucoup
sur les modes de vie
des citoyens de cette grande
civilisation impérialiste.
Leurs ruines nous laissent
un aperçu encore vivant et plein
d'imaginaire de leur quotidien.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «San Cristóbal de Las Casas» au Mexique.
NARRATEUR
Autre ville
de montagne à 2100 mètres
d'altitude, San Cristobal de Las
Casas est une ville de l'État
de Chiapas, au sud du Mexique.
Fondée en 1528, San Cristobal de
Las Casas doit son nom au fameux
dominicain Bartolomé de Las
Casas qui défendit les Indiens
contre les excès des colons.
C'est l'une des premières
villes construites en Amérique
continentale et elle a été
la capitale régionale depuis
l'époque coloniale jusqu'à
la fin du dix-neuvième siècle.
Cette ville cosmopolite,
dont la population approche
les 200 000 habitants,
est la principale localité
touristique de cet État du sud.
Des passants marchent dans les rues de San Cristobal de Las Casas.
NARRATEUR
Des édifices majestueux et bien
restaurés entourent, comme dans
toutes les villes coloniales
du Mexique, le Zocalo, la place
principale et centrale.
Également connu sous le nom
de parc Vicente Espinoza,
l'endroit est le lieu de réunion
des habitants de San Cristobal.
Actuellement, différentes
ethnies vivent à San Cristobal:
40% de la population
est d'origine amérindienne.
Et parmi cette population,
20% ne parlent qu'une langue
indigène, le tzotzil.
C'est donc une cité
très indienne par rapport
au reste du pays.
Face au Zocalo, le Palacio
municipal, l'hôtel de ville,
est depuis 1893 le siège
du conseil municipal.
À l'arrière du palais se trouve
la place civique, ornée
par des arcs plein cintre.
Ici ont lieu de nombreux
actes civiques et des
festivités religieuses.
C'est donc Bartolomé de
Las Casas, le célèbre défenseur
des indigènes, qui fut évêque de
San Cristobal au dix-septième siècle.
Son église, la cathédrale
très colorée, est consacrée
à la Vierge de l'Ascension.
Élevée au rang de diocèse au
dix-septième siècle, la modeste église
de l'Assomption, dont
la construction avait
commencé en 1535, a été
alors convertie en cathédrale
par les frères dominicains.
La façade fut terminée en 1721.
La principale caractéristique
de l'église est sa façade,
avec son style architectural
baroque austère, enjolivée
par des détails d'art moresque.
La très forte population
indienne a largement mélangé
la religion et les mythes.
Ici, dans cette église,
Iglesia de San Juan, si l'on
veut franchir les trois arcs
richement colorés de la
grande porte, il faut savoir
que les appareils photo
sont strictement interdits.
On risque la prison et la caméra
sera détruite, car les Indiens
Chamulas ne plaisantent pas
avec le sujet. Ils pensent que
la photographie vole leur âme.
L'église et ex-couvent
Santo Domingo furent construits
par les frères dominicains
à partir de 1546, dès le début
de la fondation de la ville.
Sa façade rosâtre, richement
décorée de santons et d'anges,
et restaurée en 2006, a été
sculptée dans le pur style
baroque de l'époque coloniale
en vigueur en Amérique latine.
Le grand tremblement de terre de
1902 a fendu le temple sur toute
sa longueur et il a été fermé
jusqu'à sa restauration en 1975.
Son intérieur est l'un des plus
décorés de l'art colonial
mexicain. D'inspiration rococo
et rehaussé d'une abondance
de feuilles d'or, il abrite de
véritables trésors d'art sacré
et huit magnifiques retables
en bois réalisés entre les seizième
et dix-septième siècles, dont celui
de la Vierge du Rosaire
et de la Très Sainte Trinité.
Au fond de l'église, un rare
maître autel arrondi en bois et,
à gauche, une somptueuse chaire
en bois taillé d'une seule
pièce et doré en font,
in fine, l'une des plus
jolies églises du Mexique.
En ville, l'atmosphère devient
plus animée à mesure que l'heure
avance dans les rues pavées
et piétonnes longées d'immeubles
à l'architecture coloniale.
San Cristobal conserve
une ambiance villageoise qui
nous plonge dans l'atmosphère
du Mexique au dix-huitième siècle.
De petits marchés typiques
à l'air libre qui entourent
les églises sont tenus
par des indigènes et offrent
des articles de bijouterie,
de vannerie, des textiles et
des vêtements brodés à la main.
Les Indiennes locales
sont très élégantes.
La ville touristique se doit
d'offrir des hôtels à la hauteur
de son patrimoine historique.
L'hôtel Jardines del Centro est
un établissement situé en plein
coeur de la ville dans une belle
maison datant du seizième siècle
décorée dans un charmant
style colonial et qui
propose une ambiance cosy
idéale pour se détendre.
Son jardin patio procure repos
et fraîcheur après une bonne
journée de visites culturelles.
Le tourisme au Mexique est
une activité importante,
aussi bien pour les Mexicains
qui choisissent d'y passer leurs
vacances que pour les étrangers
qui viennent y faire un séjour.
De fait, c'est le huitième
pays du monde en réception
de touristes internationaux.
Le tourisme représente plus de
13% du PIB mexicain et il génère
plus de cinq millions d'emplois.
Avec ses magnifiques plages
et son histoire très riche,
le Mexique est une destination
majeure depuis plus
de 30 ans, principalement
pour les Nord-Américains.
On vient à San Cristobal pour
profiter de son climat idéal,
mais aussi de la coexistence
multiethnique qui, à travers
les siècles, a été renforcée,
tout en appréciant la richesse
de ses monuments historiques.
C'est l'une des principales
villes touristiques du Mexique
dont l'étape est conçue
autour d'un symbole,
la rencontre du métissage
comme les mythes mayas avec
la foi catholique ou les grands
conquérants chrétiens
avec les héros indiens.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Lima» au Pérou.
NARRATEUR
Lima, avec sa place centrale
d'architecture néocoloniale,
est la capitale du Pérou.
Ses dix millions de [mot_etranger=ES]Limeños[/mot_etranger]en font la cinquième plus grande
ville d'Amérique latine.
La cité fut fondée en 1635
par le conquistador espagnol
Francisco Pizarro à
l'endroit même où se trouve
aujourd'hui la place.
Appelée à l'époque la Ciudad
de los Reyes, la Cité des Rois,
elle devient la capitale de
la vice-royauté du Pérou et puis
celle de la République après
son indépendance en 1822.
La place, entièrement rénovée
en 1997, présente un remarquable
ordonnancement traditionnel.
Sur la gauche, la mairie,
au milieu, le palais
du gouvernement et à droite,
la cathédrale qui a été
reconstruite après 1746,
sur les ruines du
bâtiment originel détruit
par un tremblement de terre.
Sur sa façade qui comporte
trois grandes portes sont
situées les sculptures
des apôtres et au milieu trône
le Sacré-Coeur de Jésus.
Encadrant la porte du Pardon,
les deux hautes tours à pinacle
recouvertes d'ardoise
sont néoclassiques avec
des influences stylistiques de
l'école espagnole de l'époque.
L'intérieur superbement rénové
pour la visite du pape
en 1985 et en 1988 abrite
la tombe du conquistador
du pays, Francisco Pizarro.
Et au fond se trouve la chapelle
de la Sainte-Famille.
Au centre de la place,
la fontaine de bronze a été
réalisée en 1650. Elle est
surmontée par une statue
de la Renommée. C'est ici même
que Pizarro aurait dessiné
le plan de la ville sur le sol
et de la pointe de son épée.
Le terrain qu'occupe
actuellement le palais
du gouvernement est le même
que celui que Francisco Pizarro
s'était attribué le 18 janvier
1535 en fondant la ville.
Le palais est le siège
du gouvernement du Pérou
et la résidence du président
de la République.
C'est l'architecte français
Claude Antoine Sahut Laurent
qui l'a conçu en 1926
en s'inspirant du château
de Versailles en France.
À sa droite, la Casa
Del Oidor est la plus
ancienne construction
de Lima encore debout.
À proximité de la place, la
poste centrale a été construite
en 1897, elle aussi dans
un style architectural français.
Barranco est considéré comme
le quartier le plus romantique
et bohème de la ville.
C'est le lieu où habitent de
nombreux artistes, musiciens
et écrivains du Pérou.
Face à la bibliothèque de
style colonial, un joli parc
où les [mot_etranger=ES]Limeños[/mot_etranger] aiment à flâner.Face au parc, l'église de la
Sainte-Croix est la principale
église du quartier de Barranco.
Construite en 1850, sa façade
est remarquable pour
son style néoclassique.
Le nom Barranco est descriptif
de la topographie du quartier.
Il veut dire «ravin». Et pour
traverser, une passerelle a été
construite en 1876. On l'appelle
le pont des Soupirs.
Des passants traversent le pont des Soupirs.
NARRATEUR
C'est le rendez-vous de
tous les amoureux de la ville.
Et l'on peut y avoir
un joli point de vue
sur la baie de Barranco.
De l'autre côté du pont,
l'église La Ermita était
à l'origine une petite
chapelle qui accueillait
les pêcheurs et les voyageurs.
On trouve également une statue
de la célèbre chanteuse
péruvienne Chabuca,
qui a vécu dans ce quartier.
Il y a un passage qui traverse
Barranco pour rejoindre la mer.
C'est l'Allée des bains.
Ici se trouvent de nombreux
restaurants, des boîtes
de nuit, des bars et
des [mot_etranger=ES]peñas[/mot_etranger], là où l'on peutapprécier des spectacles
de musique péruvienne.
C'est par ce passage que les
pêcheurs descendaient vers les
plages rejoindre leur bateau.
Aujourd'hui, les plages de
Barranco sont parmi les plus
populaires du pays et déjà, au
dix-neuvième siècle, l'endroit était une
station balnéaire très à la mode
pour l'aristocratie locale.
Les falaises protégeant le bord
de mer des vents froids et plus
humides venant du sud, Barranco
a un microclimat plus chaud
et plus sec que la plupart
des autres districts de Lima.
Au nord, le quartier de
Miraflores est historiquement
un district résidentiel. Il est
aujourd'hui devenu également
le centre économique de Lima.
Il regroupe la majorité
des ambassades, des hôtels
et des casinos de la ville.
Au sud de Barranco, Chorrillos.
Le nom de ce quartier fait
référence aux cours d'eau
douce souterraine qui coulent
des falaises vers la plage.
Le secteur a été détruit durant
le tremblement de terre de 1940.
Reconstruit, il est aujourd'hui
un quartier hétérogène où les
vestiges de son passé cohabitent
avec des bâtiments modernes
face à l'océan, et ses belles
plages attirent toujours les
amateurs de sports nautiques.
Lima, ville d'histoire,
a su associer son passé culturel
à une modernité à taille humaine
pour en faire une ville
très agréable à vivre.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Château de Villandry» dans la vallée de la Loire en France.
NARRATEUR
Au centre de ses
jardins remarquables, le château
de Villandry est le dernier
des grands châteaux de la Loire
érigé pendant la Renaissance.
Il a été la demeure de
Jean Le Breton, ministre
des Finances de François premier.
À son arrivée à Villandry
en 1532, il fait raser
l'ancienne forteresse féodale,
à l'exception du donjon.
À la place de ce château fort,
il fait édifier trois corps
de logis d'une grande
simplicité apparente,
formant un fer à cheval ouvert.
Galeries et arcades, fenêtres
à meneaux entourées de pilastres
richement décorés, hautes
lucarnes sculptées et toitures
d'ardoise aux fortes pentes
forment le cadre d'une cour
d'honneur aux proportions
d'une rare élégance.
L'ensemble étant empreint
du principe architectural
de l'époque: la symétrie.
Pendant 200 ans, le château
reste la propriété des
descendants de Jean Le Breton.
Puis, le domaine est acquis
en 1754 par le marquis
de Castellane, issu d'une
très ancienne et très illustre
famille de la noblesse
provençale et ambassadeur
du roi Louis [chiffre_romain=15]XV[/chiffre_romain].Il vint alors redécorer
entièrement les lieux.
Abandonnant le style d'origine,
il donne aux intérieurs
un air néoclassique qui leur
procure un charme incontestable.
La salle à manger,
dans les tons provençaux,
chers au nouveau propriétaire,
est classée aux monuments
historiques depuis 1934.
La cuisine semble prête
à être utilisée.
Elle montre la qualité de vie
et les trouvailles modernes
pour l'époque qui facilitaient
le travail des domestiques,
comme ici, le tournebroche.
Édifié à la Renaissance,
le château était froid
et incommode. Le marquis
de Castellane s'est donc employé
à remanier avec une certaine
réussite l'intérieur
pour le rendre habitable.
Il a intégré des normes
de confort proches de celles
d'aujourd'hui, notamment
l'isolation phonique
et thermique par le biais
de l'installation de boiseries,
de faux plafonds et de tentures.
Mais la particularité de
Villandry vient de ses jardins.
Répartie sur trois niveaux,
chacune de ces terrasses
accueille une typologie propre
avec le jardin d'ornement,
le jardin d'eau
et le jardin potager.
Le potager décoratif, dans
un style purement Renaissance,
se compose de neuf carrés
de taille identique, mais
chaque motif géométrique,
mêlant légumes et fleurs,
diffère d'un carré à l'autre.
Les légumes et les fleurs,
dont les couleurs alternent
entre elles, vert des salades,
bleu du poireau ou rouge du chou
et de la betterave, donnent
au regard l'illusion d'un damier
multicolore, mais qui demande
beaucoup d'attention minutieuse.
L'origine du jardin de légumes
remonte au Moyen Âge où
les moines aimaient disposer
leurs légumes selon
des formes géométriques.
La deuxième influence vient
d'Italie. À la Renaissance, les
jardins italiens s'enrichissent
d'éléments décoratifs comme
des fontaines, des tonnelles
et des allées, disposés
savamment pour distraire
les promeneurs, transformant
ainsi le jardin utilitaire
en un jardin d'agrément.
À côté se trouve le jardin
des simples. Également jardin
traditionnel du Moyen Âge,
il est consacré aux herbes
aromatiques, condimentaires
et médicinales. Les fragrances
qui émanent de ces parterres
rappellent les jardins clos des
monastères à l'époque médiévale.
Comme une prolongation des
salons intérieurs, le jardin
d'ornement est lui-même divisé
en salons de verdure.
L'aménagement de
cette partie des jardins
est l'oeuvre de Lozano,
un artiste-peintre espagnol.
Les dessins des parterres
évoquent clairement
une inspiration andalouse.
Au plus près du château est
le premier salon composé
de quatre parterres
et appelé jardin d'amour.
L'amour tendre du premier carré
est symbolisé par des coeurs.
L'amour passionné est
une évocation de la danse
et du tourbillon passionnel.
Les quatre éventails
de l'amour volage symbolisent
la légèreté des sentiments.
Enfin, l'amour tragique
représente des lames de
poignard et les fleurs rouges
symbolisent le sang.
Le salon de buis évoque, lui,
de façon symbolique la musique.
Les grands triangles
représentent des lyres à côté
desquelles figurent des harpes.
Les topiaires, des ifs taillés
en forme de candélabres
qui éclairent la partition
musicale complètent le décor.
Comme dans tout jardin,
une orangerie permet aussi la
culture des plantes exotiques.
La chambre du soleil est
la partie centrale des parterres
où se trouve un bassin en forme
d'étoile à huit branches
dessiné par le créateur
du jardin, Joachim Carvallo.
De 1908 à 1918, Joachim Carvallo
avait reconstitué les jardins
de la Renaissance
du château qui avaient été
remplacés par un parc
à l'anglaise au dix-neuvième siècle.
Dans la chambre des nuages,
de petites allées enherbées
forment des triangles serpentant
au milieu des rosiers et
arbustes, le tout donnant une
impression de flou artistique.
À l'extrémité sud du domaine
se situe le jardin d'eau.
Il est composé d'un bassin
central en forme de miroir
Louis [chiffre_romain=15]XV[/chiffre_romain], rehaussé de partet d'autre de parterres de gazon
compartimentés, d'un réseau
d'allées perpendiculaires
symétriques et de quatre
bassins secondaires.
Il est typique des jardins
à la française du dix-huitième siècle.
L'originalité de Villandry
se situe certainement
dans l'harmonie du château
avec celle de ses jardins.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Temple de Kôm Ombo» dans la Vallée du Nil en Égypte.
NARRATEUR
Dans le sud
de l'Égypte, le long du Nil,
à 40 kilomètres au nord
du barrage d'Assouan,
se trouve le site de Kôm Ombo,
du grec «ombos», signifiant
la ville de l'or.
Ville de moyenne importance
à l'époque pharaonique,
elle devient une métropole
conséquente à l'époque
ptolémaïque après
l'an moins 300 avant Jésus-Christ.
Son temple est alors
l'un des plus importants
de la vallée du Nil.
Ce temple fut agrandi et
remplaça un ancien sanctuaire
de moindre dimension fondé
plus de 1000 ans auparavant.
Un double mur d'enceinte
fut construit qui englobait
l'ensemble des constructions.
Tous les murs du temple
et les couloirs sont encore
aujourd'hui couverts de reliefs
dont certains gardent
des traces de polychromie.
De façon fort originale,
le temple de Kôm Ombo est
un temple double dédié
à deux triades distinctes,
celle de Horus et celle
de Sobek, le dieu crocodile.
Sobek est le dieu de l'eau,
celui qui irrigue les champs. Et
la présence des crocodiles dans
le Nil était l'annonce d'une
crue favorable aux récoltes.
Le crocodile est donc
un animal sacré à cette époque.
Le temple actuel, qui fut édifié
sous les Ptolémées, ne cessa
d'être agrandi et embelli durant
l'époque romaine, notamment
sous Tibère qui lui apporta
sa cour et Domitien, son pylône.
Mais il ne reste pas grand-chose
de ces agrandissements, car
l'érosion de la rive orientale
a fait disparaître plusieurs
installations. La berge
s'est effondrée et une partie
du mur d'enceinte a disparu.
Le temple a perdu son toit.
En approchant du temple,
on longe le mur du Sanctuaire
sur lequel sont gravées des
scènes d'offrandes et de tribus,
démontrant là toutes les
richesses d'un pays puissant.
Le pylône de Domitien, construit
sous l'époque romaine, lui,
a été très endommagé. On y voit
l'empereur Domitien faire
des offrandes aux dieux.
Fait inhabituel donc, le temple
de Kôm Ombo était dédié au culte
de deux divinités vénérées
sur un pied d'égalité, Horus,
le dieu à tête de faucon,
et Sobek, le dieu crocodile.
Ces deux entités divines
expriment deux forces
essentielles qui animaient
la vie de l'Égypte: l'eau avec
Sobek, et la lumière avec Horus.
Le temple entier est donc
séparé en deux parties, celle
du nord consacrée à Horus,
et celle du sud à Sobek.
Les deux moitiés parallèles
du monument ont chacune
leur entrée, mais communiquent
transversalement. Un jeu
complexe de portes permettait
d'isoler chaque sanctuaire
ou de les associer selon
la nécessité du culte.
À l'intérieur du lieu sacré
se trouve une première salle
hypostyle dont la façade est
décorée au nom de Ptolémée [chiffre_romain=12]XII[/chiffre_romain],entouré de Thot et d'Horus
dans une scène de purification.
Le plafond, orné de
représentations cosmographiques,
est soutenu par deux rangées
de cinq colonnes lotiformes.
La pièce, avec ses colonnes
et ses murs, est entièrement
recouverte de scènes de culte.
Et toutes les divinités
du site y sont représentées.
La seconde salle hypostyle
a exactement la même disposition
que la première. Et parmi les
divinités, on y retrouve Hathor.
En quittant les salles
hypostyles suivent trois salles
intermédiaires ou vestibules.
À chaque extrémité de
ces vestibules se trouvent
deux salles latérales
qui contenaient probablement
les trésors du temple et
les offrandes entreposées.
Suivant le côté du temple
dans lequel on se trouve,
Sobek ou Horus est sanctifié.
En approchant du Saint
des Saints, on trouve sur
les plafonds de magnifiques
fresques polychromes.
Ici à la gloire d'Horus.
Au fond du temple, les
deux sanctuaires consacrés
aux deux divinités Horus
et Sobek sont côte à côte.
En fait, une ligne imaginaire
séparait le temple de Kôm Ombo
en deux, une véritable barrière
culturelle et mystique, tout
comme l'est la Vallée du Nil qui
a porté l'une des plus grandes
civilisations de l'humanité.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Le Bund» à Shanghai en Chine.
NARRATEUR
Avec près de 24 millions d'habitants,
Shanghai est la seconde
zone urbaine la plus peuplée
de Chine. Elle constitue aussi
l'une des plus grandes mégapoles
du monde, située près
de l'embouchure du fleuve
Bleu, à l'est de la Chine.
Tout comme Hong Kong, cet ancien
village de pêcheurs fondé
au onzième siècle est devenu
un grand centre financier de
l'Asie pacifique au dix-neuvième siècle.
Puis, dans les années 1920 et
1930, Shanghai a été le théâtre
d'un formidable essor culturel
qui a beaucoup contribué à
l'aura mythique et fantasmatique
qui est associée à la ville
depuis cette époque.
Après la révolution et
l'avènement de la République
populaire de Chine, la ville
a été muselée économiquement
et culturellement, considérée
comme un foyer de bourgeois
et de dépravation jusqu'en 1992.
Aujourd'hui, la ville est
en passe de retrouver la place
de centre financier de l'Asie
qu'elle occupait auparavant.
Sa mutation urbaine cosmopolite
et son essor culturel
l'appellent à devenir
une grande métropole mondiale
aux côtés de New York,
Londres, Tokyo ou Paris.
Ville moderne et architecturale,
Shanghai est mondialement connue
grâce à ses célèbres tours qui
poussent comme des champignons.
Il y aurait actuellement
5000 tours, dont 120 gratte-ciel
de plus chaque année.
Dans le centre traditionnel
de Shanghai, le Bund, ou la
berge des étrangers, est jalonné
de somptueux édifices
de style européen colonial
des années 1920 et 1930,
néogothiques ou Art déco.
À l'arrivée des communistes
au pouvoir en 1949, la
quasi-totalité des institutions
financières quitta le pays
alors que les hôtels cessaient
leurs activités. À la fin
du vingtième siècle, dans le cadre de
la libéralisation de la Chine,
la majeure partie des bâtiments
du Bund fut toutefois restaurée
pour redevenir des hôtels ou
des institutions financières.
Parmi eux, la Banque de Chine.
S'il abritait le siège principal
de l'institution, ce bâtiment
n'abrite plus aujourd'hui qu'une
de ses succursales. De style
Art déco, la symétrie et
la sobriété règnent en maître.
Durant les années 1930,
sa conception a été préparée
conjointement par le célèbre
cabinet de design Shanghai
Palmer and Turner et avec
Lu Qianshou, l'architecte
en chef de la Banque de Chine.
Prévue pour 34 étages, la tour a
été raccourcie pour ne pas faire
d'ombre aux bâtiments voisins.
L'édifice de l'ex-Banque HSBC
est lui un bâtiment néoclassique
de six étages construit
en 1921. Ce fut le plus grand
établissement bancaire
d'Asie au début du siècle.
Et il a été occupé par la
municipalité communiste à partir
des années 50 et pendant 46 ans.
Il est aujourd'hui
le siège de la Banque
de développement de Pudong.
En son temps, l'ancienne Banque
HSBC a été nommée le bâtiment
le plus luxueux du canal
de Suez au détroit de Béring.
Sa façade est ornée
de six colonnes ioniques
surmontées d'un dôme majestueux.
À ses côtés, la Maison des
douanes avec son horloge
et sa cloche copiées sur
celles de Big Ben à Londres.
Pendant la révolution
culturelle, la cloche
du bâtiment surnommé Big King
a été démantelée et remplacée
par des haut-parleurs diffusant
une version enregistrée de
l'hymne du parti. Mais en 1986,
la cloche a été remise
à sa place et l'horloge
se fait entendre à nouveau.
Ce chef-d'oeuvre architectural
est l'un des bâtiments
les plus photographiés du Bund.
Sur la droite, l'hôtel de
la Paix est très reconnaissable
avec son toit pyramidal
en cuivre vert foncé,
haut de 19 mètres.
C'est un bâtiment de 10 étages,
partiellement 13, et sa hauteur
totale est de 77 mètres.
Achevé en 1929, il servait de
lieu de rassemblement glamour
à l'élite de Shanghai et
recevait chaque nuit un gala
extravagant et un véritable
défilé de mode parisien.
La rue de Nankin est, elle, une
des principales rues du centre
historique de Shanghai.
Mesurant 5,5 kilomètres,
dont la moitié est piétonne,
elle est la plus longue rue
commerçante du monde.
Elle attire plus d'un million
de visiteurs par jour.
Ici, les touristes célèbrent
souvent différentes fêtes telles
que le Nouvel An chinois, la
Saint-Sylvestre, Noël ou Pâques.
La ville historique et le Bund
fait face aujourd'hui
au nouveau quartier
ultra moderne de Pudong.
Le nouveau district de
Pudong est séparé du centre
traditionnel de la ville
par le fleuve Huangpu.
Depuis quelques années, cinq
millions d'habitants ont migré
vers ce nouveau quartier
surnommé le Manhattan de
Shanghai. En 1990, le district
de Pudong n'était constitué
que de cabanes de riziculteurs,
de chantiers navals à l'abandon
et de hangars en ruines.
Après des décennies de
négligence, le gouvernement
chinois a décidé d'ouvrir une
zone économique spéciale dans
ce district, favorisant l'essor
d'un grand quartier d'affaires.
Pudong est donc un quartier en
pleine construction. Ses tours
et ses gratte-ciel flirtant pour
beaucoup à 500 mètres de hauteur
sont devenus les symboles
de l'essor économique chinois.
La Perle de l'Orient, la tour
Jinmao, le Centre de la finance
mondiale de Shanghai et
le Shanghai Centre rivalisent
d'audace et d'originalité.
En l'espace de 20 ans, plus
de 9000 sociétés chinoises
et étrangères se sont établies
dans le quartier aux côtés
de grands hôtels internationaux.
Un nouveau parc Disneyland
y est également prévu dans les
années à venir. La croissance
économique a dépassé les 17%
au début des années 2000.
De quoi faire rêver
bien des gouvernements.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Temple Ta Prohm (Angkor)» au Cambodge.
NARRATEUR
Ta Prohm est
un temple situé sur le site
d'Angkor au Cambodge, construit
à la fin du treizième siècle. Son nom
signifie grand-père Brahma.
La conception de Ta Prohm,
dite à plat, est celle
d'un temple typique khmer
par opposition à un temple
pyramide ou temple montagne.
Ce site est tout simplement
hallucinant. Avec pour
principales caractéristiques
la végétation qui tient
une part incontournable
dans la magie du lieu.
Il permet ainsi aux visiteurs
de ressentir l'émotion forte
éprouvée par les premiers
découvreurs et il est
aujourd'hui l'un des plus
célèbres et l'un des plus
visités temples d'Angkor.
C'est la volonté de l'UNESCO,
qui régit le site, de laisser
le temple tel qu'il a été
découvert, même si Ta Prohm n'a
pas été retrouvé dans le même
état qu'il est aujourd'hui.
Il faut aussi imaginer
les hautes herbes
et la faune qui va avec.
De plus, beaucoup de travail
a été nécessaire pour stabiliser
les ruines et en permettre
l'accès afin de maintenir cet
état de négligence apparente.
Comme la plupart des temples
khmers, Ta Prohm est orienté
à l'est. La paroi extérieure
de 1000 mètres par 650 délimite
une superficie de 6,5 hectares.
Ici, les fromagers sont rois,
impressionnants par leur
hauteur et leur ampleur.
Le nom de cet arbre remonte
à l'Indochine, lorsque
la France occupait le Cambodge.
On utilisait le bois
de cet arbre pour en faire
des boîtes à fromages,
d'où le nom de fromager.
Lorsqu'on se balade sur le site,
les pieds peuvent heurter
des statues, des linteaux, des
pièces uniques et inestimables.
On pourrait juger que cela
est un véritable gâchis,
mais Ta Prohm ne serait pas
Ta Prohm sans ses éboulis
et la végétation qui semble
parfois les maintenir.
Ce temple a été construit
sous le règne de Jayavarman [chiffre_romain=7]VII[/chiffre_romain]en 1186. Ce monastère
et université bouddhique
fut dédié à la famille
du roi et principalement
à sa mère, la personnification
même de la sagesse.
Le sanctuaire central est
entouré par cinq enceintes
envahies aujourd'hui par
les racines de ces arbres
immenses qui font penser
à des doigts d'aliens.
Ta Prohm a été le site
d'une ville importante.
Les archives indiquent
que plus de 12 000 personnes
servaient dans ce temple.
Elles rapportent aussi que plus
de 66 000 fermiers produisaient
plus de 2500 tonnes de riz
par an pour nourrir la multitude
de prêtres, d'étudiants, de
danseuses sacrées et d'ouvriers.
Enceinte après enceinte,
et cour après cour,
les ruines se succèdent.
Un grand nombre de bâtiments
parsèment le site et
compliquent le cheminement.
Certains représentent des
ajouts ultérieurs et rendent
l'endroit peu lisible.
Des préaux bordés de piliers,
des bibliothèques avec
des frontons sculptés et
des tours isolées se disputent
l'anarchie apparente
du temple quasi millénaire.
Quelques vestiges encore debout
démontrent les techniques
architecturales des bâtisseurs,
comme ici où les toits
en encorbellements imposaient
des constructions étroites
comme sur les sites incas
en Amérique du Sud.
Dans cette cour, un énorme
fromager juché telle une pieuvre
sur une construction semble
l'écraser de son poids colossal,
mais aussi la maintenir.
C'est une maison de feu.
Ce bâtiment pourrait être
une maison de repos pour
les voyageurs, mais une autre
théorie est que la maison de feu
a une fonction religieuse
en tant que dépositaire
de la flamme sacrée utilisée
dans les cérémonies.
Le conduit de cheminée comporte
encore des traces de suie.
Plus loin, entre de nombreux
éboulis formés principalement
par les blocs de la toiture
écroulée, un édifice comporte
plusieurs linteaux de porte
encore en place montrant
de beaux reliefs d'Apsara.
Ils laissent supposer que
l'on se trouve en présence d'une
salle des danseuses. Le temple
dispose également de reliefs
de «devatas» qui sont des
divinités féminines mineures.
Les temples étaient la demeure
du dieu pour lequel ils avaient
été bâtis. Et pour s'attirer
ses bonnes grâces, des musiciens
et des danseuses restaient toute
la journée pour divertir le dieu
sous sa forme de pierre.
De plus, les temples étaient
nettoyés trois fois par jour.
Un des éléments très présents
dans la construction khmère
est le «prasat» ou tour sanctuaire
qui abritait l'idole,
généralement avec une seule
porte ouvrant à l'est.
Il était construit sur une
petite terrasse en surélévation
par rapport au temple.
Chaque porte est encadrée de
colonnettes portant un linteau
surmonté par un fronton sculpté.
Au-dessus se trouvent des étages
fictifs, presque toujours
au nombre de quatre,
qui reprennent le principe
de réduction proportionnelle
des temples à gradins.
Le peuple et les fidèles
pouvaient seulement entrer dans
la première des cinq enceintes.
Au-delà, seuls les prêtres
étaient admis. Et seuls le roi
et le grand-prêtre pouvaient
accéder au Saint des Saints,
à la salle du temple située
au coeur du complexe religieux.
Aujourd'hui, les arbres
majestueux ont remplacé les
dieux et ils semblent veiller
sur le site, le protégeant
comme un écrin pourrait
le faire d'un trésor.
Générique de fermeture
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