Les 100 merveilles du monde

Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...

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Vidéo transcription

Saison 2 - 1ère partie

À la découverte des merveilles du monde entre la Chine, les États-Unis, le Cuba, la Russie, l’Italie, le Cambodge et le Chili. Embarquez pour découvrir Xi’an, Arizona, Santiago de Cuba, Moscou, Rome, Angkor et le désert d’Atacama.



Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2019

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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.


Générique d'ouverture


Titre :
Les 100 merveilles du monde Saison deux, Première partie


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de l'armée enterrée du Premier empereur à Xi'an, en Chine.


Des séquences vidéo et des photos des rues achalandées de Xi'an sont présentées.


NARRATEUR

Xi'an,

littéralement «la paix

de l'Ouest», a une histoire

de plus de 3000 ans. Elle a été

la capitale de la Chine

au premier millénaire avant Jésus-Christ

et durant le suivant.

Xi'an était positionnée à

l'extrémité est de la route de

la soie, ce qui montre l'intérêt

que portaient les Chinois aux

civilisations voisines, comme

celles de l'Inde ou de la Perse.

C'est par cette route qu'ont

transité non seulement les

produits commerciaux, mais aussi

les cultures et les religions.

Aujourd'hui, Xi'an compte plus

de huit millions d'habitants

et se classe dans les dix

plus grandes villes chinoises.

Mais le clou du spectacle à

Xi'an est certainement son armée

enterrée.


Des énormes fosses remplies de statues de soldats sont présentées.


NARRATEUR

Aussi incontournable

que la Grande Muraille et que

la Cité interdite, on dit de

l'armée enterrée qu'elle est

la huitième merveille au monde.

Vieille de 2000 ans, mais malgré

cela, incroyablement bien

conservée, ce fut la première

découverte scientifique du vingtième

siècle, mise au jour en 1974.

Il s'agit de la tombe

du premier empereur de Chine,

Qin Shi Huangdi, qui vécut

au troisième siècle avant Jésus-Christ.

Les fouilles, s'étendant sur une

surface de 20 000 mètres carrés,

ont livré environ 7000 statues

de guerriers et de chevaux

en terre cuite, une

centaine de chars de combat

en bois et d'innombrables

armes, le tout réparti

en plusieurs grandes fosses.

La fosse numéro 1

est certainement la plus

impressionnante. Elle fait

230 mètres de longueur pour

62 mètres de largeur et renferme

l'armée principale, avec plus de

6000 guerriers de terre cuite.

Au départ, les soldats armés

étaient peints de couleurs vives

qui ont malheureusement disparu

à la suite de l'incendie des

fosses causée par les rebelles

Han. Ils se distinguent les uns

des autres par la grandeur,

l'uniforme ou la coiffe,

et surtout grâce à leur

morphologie et leurs expressions

différentes, si bien qu'on

pourrait croire qu'une véritable

armée ait servi de modèle.


Les statues ont différents visages et se distinguent les unes des autres.


NARRATEUR

La fosse comporte 11 couloirs

de 3 mètres de largeur

qui étaient enterrés

sous une couche d'argile,

afin d'en parfaire l'étanchéité.

Selon des estimations,

il resterait encore 6000 statues

de guerriers et de chevaux

à déterrer dans la seule fosse

numéro 1, soit le double.

L'armée de terre cuite a été

inscrite, depuis 1987, sur

la Liste du patrimoine mondial

de l'humanité de l'UNESCO.

Et d'après les scientifiques,

il faudra 100 ans pour restaurer

l'intégralité des statues,

car ils estiment qu'on aurait

seulement déterré que 30 pour cent de

la gigantesque armée factice de

l'empereur de la dynastie Qin.


L'extérieur du site est présenté. Un bâtiment servant de musée est bâti au centre d'une grande place publique.


NARRATEUR

De larges bâtiments ont été

édifiés pour protéger ces

fosses. L'un d'entre eux abrite

une grande quantité de chars.


Des statues de chevaux et de carrioles sont conservées dans le musée.


NARRATEUR

On y voit les attelages

guerriers de l'époque

qui pourfendaient les lignes

ennemies. Les chariots faits de

bois ont disparu avec le temps.

Ils ont été restaurés

avec un grand savoir-faire.

Les chevaux d'argile, eux,

n'ont pas pris une ride.

Certains attelages de bronze

paraissant blindés apparaissent

également sur des reliefs.

Les conducteurs sont, tout comme

les chevaux, en excellent

état de conservation.


Une photo d'une statue d'un conducteur de char est présentée.


NARRATEUR

L'enfouissement de cette armée

d'argile a été ordonné en 246

avant Jésus-Christ. alors que le premier

empereur venait de monter sur

le trône. Il avait alors 13 ans.

La construction de

cette merveille nécessita

35 années de travaux

et près de 700 000 artisans

ont collaboré à l'oeuvre.

La fosse numéro 2 renferme 1400

sujets, des cavaliers à côté de

leurs chevaux et des fantassins.

Ils étaient à l'origine

recouverts par un toit

en bois recouvert

par une couche de terre.

Mais le toit s'est affaissé en

de nombreux endroits et la fosse

a, de plus, subi des incursions

destructrices de rebelles

qui ont incendié et détruit

de nombreuses statues.

Ici, les guerriers et

les chevaux ne sont pas

partout en parfait état

et sagement alignés.


Dans une fosse, des éléments et des fragments de statues attendent encore d'être complètement déterrés.


NARRATEUR

Une partie muséale comporte des

pans de l'armée intacte, telle

qu'elle se présentait lors de

sa création. Et une autre fosse

renfermait des guerriers

qui arborent des tenues

différentes. Il s'agit

d'officiers de premier rang.

Les statues étaient façonnées

en masse avant d'être assemblées

et enfin cuites dans les fours

à 900 degrés. Puis, des couleurs

minérales étaient appliquées

après la cuisson, ce qui

les individualisait davantage.

Les figurines étaient ensuite

placées en ordre militaire selon

leur rang, le tout nécessitant

une logistique et une technique

incroyable pour l'époque. Les

simples fantassins, officiers,

guerriers, éclaireurs, archers,

arbalétriers et même des

acrobates et autres voltigeurs

trouvent ainsi toute leur place

dans ce grand défilé.


Des visiteurs se promènent parmi les vestiges et les couloirs du musée.


NARRATEUR

L'armée factice et immortelle

était destinée à veiller

sur la nécropole de l'empereur

en l'accompagnant dans sa mort.

Aujourd'hui, ce sont quelque

600 fosses d'accompagnement

qui ont été repérées.

La fosse numéro 3 contient

68 soldats, 1 char et 4 chevaux.

C'est un poste de commandement

avec ses officiers de haut rang.

Les figurines mesurent entre

1,70 mètre et 1,85 mètre et sont

donc plus grandes d'une tête

que les soldats de l'époque.

Ces soldats sont ordonnés

en corps d'armée tournée

vers l'est, chacun portant

une arme en bronze: épée,

arc ou arbalète, parfois

recouverts de chrome,

les rendant encore affûtés.

Mais les armes ont, par la

suite, été, soit volées, soit

exposées dans divers musées

ou stockées à l'abri

des regards, ce qui explique

que la grande majorité des

statues aient les mains vides.

De plus, les fouilles

sont loin d'être terminées

et seule une petite partie

des figurines a été réassemblée.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du parc national du Grand Canyon du Colorado en Arizona, aux États-Unis.


Des séquences vidéo et des photos du parc national du Grand Canyon du Colorado, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. D'immenses vallées et de falaises escarpées parsèment le paysage.


NARRATEUR

Le célèbre site

de Grand Canyon est situé

dans le nord-ouest de l'Arizona.

Son parc national a été fondé en

1919 et il couvre un territoire

protégé de 4927 kilomètres

carrés. C'est sa diversité

et sa singularité naturelle

et paysagère qui l'ont fait

reconnaître Patrimoine

mondial de l'humanité

par l'UNESCO en 1979.

Le Grand Canyon est une gorge

de 450 kilomètres de long,

d'une largeur comprise entre

1 et 30 kilomètres et d'une

profondeur de 1600 mètres,

creusée par le fleuve Colorado

et ses affluents.

C'est un gigantesque musée

géologique où presque

la moitié de l'histoire

de la Terre, soit 1,7 milliard

d'années, est visible.

En effet, le fleuve Colorado,

en creusant son parcours à

travers la région depuis environ

cinq ou six millions d'années,

a mis au jour les différentes

couches géologiques du

sous-sol nord-américain.


D'anciennes traces de chemins sillonnant au bas des canyons sont présentées.


NARRATEUR

Au fond, les plus anciennes

strates de la falaise sont

âgées de près de 2 milliards

d'années et les plus récentes,

au sommet, ont seulement

230 millions d'années.

Parmi les nombreux sites

panoramiques qui longent

le canyon, celui de Powell

rend hommage au premier

Américain qui a descendu

le fleuve en bateau en 1869.


Une plaque commémorative en hommage à John Wesley Powell repose sur le haut d'un des canyons.


NARRATEUR

Mais l'endroit ne l'avait pas

attendu pour être habité.

Pendant des milliers d'années,

la région a été peuplée

par les Amérindiens, qui ont

construit des colonies dans

le canyon et ses nombreuses

grottes. Ils le considéraient

comme un lieu saint.

Les Anasazis y avaient

devancé les Navajos

vers l'an 1200 avant Jésus-Christ.

Le premier Européen connu pour

avoir vu le Grand Canyon était

García López de Cárdenas,

un conquistador espagnol arrivé

ici en 1540, à la recherche

des sept cités d'or.

Aidés de guides indiens,

ils ne sont pas descendus

au fond de la gorge.

Il fallut attendre 1826 pour

qu'un groupe de trappeurs mené

par James Ohio Pattie atteigne

enfin les flots du Colorado.


Un autre site panoramique surplombant les vallées profondes donne une vue spectaculaire sur les nombreuses strates des canyons environnants.


NARRATEUR

Cette vue appelée «l'abysse»

montre bien les différentes

couches géologiques

qui se superposent.

Ces roches sont

des schistes et des grès.

Il y a environ 65 millions

d'années, le plateau s'est

élevé, ce qui a accéléré le

débit des eaux de ruissellement,

des ruisseaux, des rivières

et du fleuve ou de son ancêtre.

Puis, le golfe de Californie

s'est ouvert, il y a près

de six millions d'années, ce qui

a encore accéléré le cours du

fleuve en le rendant plus pentu.

À la fin du dix-neuvième siècle, devant

la majesté du lieu, plusieurs

entrepreneurs ont développé

les premiers sites panoramiques

afin d'y développer le tourisme.

Au fil du temps, à l'affût des

endroits les plus pittoresques,

le long de la falaise, ils ont

créé et développé des endroits

appropriés pour établir des

camps où les visiteurs pouvaient

passer des jours ou des

semaines. Il existe aujourd'hui

beaucoup de points de vue

bien balisés que l'on peut

rejoindre à pied ou en voiture.


Des visiteurs admirent la vue depuis le haut des canyons. Puis, des séquences vidéo des différents points de vue mentionnés par le NARRATEUR sont présentées.


NARRATEUR

Les points de vue de Mather

portent le nom du premier

directeur du département

des parcs nationaux américains.

Son plaidoyer et son influence

ont contribué à la création

du National Park Service

en 1916 et il en fut donc

le premier directeur.

À Moran Point, on aperçoit bien

les trois principales couches

de roche du Grand Canyon. C'est

aujourd'hui l'un des endroits

préférés des photographes et

des peintres qui le choisissent

pour capturer la lumière

et les ombres qui jouent sur

les parois teintées du canyon.

Si Navajo Point, lui,

nous rappelle que cet endroit

était vénéré des Indiens,

cette merveille de la nature

qu'est le parc est aujourd'hui

fréquentée chaque année par près

de cinq millions de visiteurs.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de la ville coloniale de Santiago de Cuba, à Cuba.


Des séquences vidéo et des photos de la ville de Santiago de Cuba et de ses rues chaleureuses sont présentées.


NARRATEUR

À 900 kilomètres

de La Havane, au sud-est

de l'île, Santiago de Cuba

est la deuxième ville du pays.

Ce port, fondé en 1514, fut près

de 400 ans plus tard le théâtre

d'une bataille décisive dans

la guerre hispano-américaine qui

mena Cuba vers son indépendance.


Des photos d'archives de Fidel Castro sont présentées.


NARRATEUR

Les habitants de Santiago

sont d'ailleurs fiers que Fidel

Castro ait qualifié leur ville

de berceau de la révolution.

Santiago de Cuba est connue

des Cubains comme la

«[mot_etranger=ES]tierra caliente[/mot_etranger]», la terre chaude.

Non seulement à cause

des températures élevées

qui y règnent tout le long

de l'année, mais aussi

par le tempérament accueillant

et chaleureux de ses habitants.


Une grande place entourée de beaux bâtiments coloniaux est présentée.


NARRATEUR

Le Parque Céspedes, appelé aussi

la «place de la cathédrale»,

représente le coeur de Santiago.

Sur le côté nord de la place,

la mairie a été érigée dans

les années 1950 en utilisant

d'anciens plans datant de 1783.

C'est de son balcon que dans

la nuit du 2 janvier 1959,

Fidel Castro annonça le triomphe

de la révolution cubaine.

Face à la mairie, la cathédrale

Notre-Dame de l'Assomption

est imposante. Une première

cathédrale avait été construite

vers 1520, mais elle fut

à plusieurs reprises pillée

par les pirates, puis détruite

et reconstruite plusieurs fois à

cause des tremblements de terre.

La cathédrale actuelle, avec

ses deux clochers néoclassiques,

fut achevée en 1922.

À gauche de la cathédrale

se trouve la demeure la plus

ancienne de Cuba, datant

de 1522.


Un bâtiment à balcons noirs est présenté.


NARRATEUR

Elle a appartenu

au premier gouverneur

colonial, Diego Velazquez.


Des habitants sont attroupés à l'extérieur d'un bâtiment dans une rue achalandée.


NARRATEUR

Vers 1850, à Santiago de Cuba,

apparaissent les

(mot_etranger=ES]trovadores[/mot_etranger)

,

les troubadours, qui sont

des auteurs-interprètes chantant

seuls ou à plusieurs,

des habaneras, des [mot_etranger=ES]puntos guajiros[/mot_etranger], des guarachas,

ou des boléros, et qui

allaient de ville en ville.

L'ensemble de ces registres

musicaux plutôt romantiques

s'appelle la

(mot_etranger=ES]trova[/mot_etranger)

. À Santiago

de Cuba se trouve la Casa

de la Trova, où se retrouvent

encore ces chanteurs parfois

accompagnés de musiciens.


Dans une salle aux baies vitrées ouvertes, un petit groupe de musiciens chante devant des spectateurs.


NARRATEUR

La deuxième activité nationale

à Cuba est sans conteste

le domino.


Dans un petit parc couvert, des hommes jouent aux dominos à l'ombre d'un arbre, alors que des passants curieux observent la partie.


NARRATEUR

Il se joue dans

les maisons ou dans la rue.

C'est un jeu transgénérationnel

accessible à tous. Bien plus

qu'un simple jeu de table,

c'est une véritable

tranche de vie cubaine.


Une petite place où est érigé un monument est présentée.


NARRATEUR

La place des Douleurs est

l'ancienne place du marché de la

ville. Aujourd'hui, la jeunesse

s'est emparée des lieux et ici,

une fois l'heure chaude passée,

on y danse toute la journée,

montrant, s'il était nécessaire,

que la danse est aussi l'un

des sports nationaux à Cuba.


De jeunes danseurs dansent sur la place alors que des musiciens jouent de leurs tambours.


NARRATEUR

La Plaza de Marte, comme

son nom l'indique, est dédiée

à Mars, la divinité guerrière

par excellence.


Une grande place aérée où un passage est longé d'une série de colonnes néoclassiques est présentée.


NARRATEUR

L'endroit accueillait d'abord

les parades militaires et

on y assistait aux exécutions

des condamnés à mort.

Réaménagées en 1940,

au centre, plusieurs sculptures

commémoratives ont été placées

en hommage aux héros

des guerres d'indépendance

ou révolutionnaires, comme ici,

celle de Camilo Cienfuegos.

La colonne des anciens

combattants qui domine l'espace

est coiffée d'un bonnet phrygien

bleu, blanc, rouge. C'est

le symbole de l'unité,

de l'indépendance et de la

souveraineté de la République.

Non loin, le musée Bacardi,

lui aussi de style néoclassique,

est le plus ancien musée

de Cuba. Emilio Bacardi Moreau,

qui vécut de 1844 à 1922,

était un écrivain et il fut

le premier maire de Santiago

après l'indépendance.

Juste à côté, le Palais

du gouvernement provincial

date, lui aussi, du début

du vingtième siècle et a été construit

par le même architecte

que celui du musée Bacardi.


Une petite maison à balcon, entourée d'arbres, est présentée.


NARRATEUR

Dans cette humble demeure

habitait ici, pendant

son adolescence, un certain

Fidel Castro, qui poursuivait

ses études dans des écoles

catholiques, puis chez les

jésuites, avant de devenir le

révolutionnaire que l'on sait.


Une photo d'un jeune Fidel Castro Ruz est présentée.


NARRATEUR

Juste en face, le musée de la

Lutte clandestine a été ouvert

en 1976 pour commémorer le

vingtième anniversaire du soulèvement

armé de Santiago de Cuba,

le 30 novembre 1956.


L'intérieur du bâtiment est présenté.


NARRATEUR

Ce jour-là, Frank País, un ami

de Fidel Castro et âgé d'un peu

plus de 20 ans, a pris d'assaut

avec quelques hommes cette

demeure qui était, à l'époque,

le commissariat de la ville.

Cette révolte organisée en

parallèle du débarquement du

révolutionnaire a été un élément

déclencheur dans la réussite

de la Révolution cubaine.

Le Balcon de Velazquez est le

site d'un ancien fort espagnol

qui offre une belle vue sur

les toits du quartier de Tivoli

et sur le port. Ce fort de

surveillance avait été construit

au début du seizième siècle,

lorsque Santiago de Cuba

était la capitale de l'île.

C'est aujourd'hui un centre

culturel qui abrite

différentes manifestations

artistiques, telles que

le théâtre ou la musique.


Un bâtiment à la façade quelque peu perforée de petits trous longe une rue.


NARRATEUR

Autre site important

à Santiago: la caserne de

Moncada est un lieu historique

pour la Révolution cubaine.

Cette caserne aujourd'hui

transformée en école et en musée

a été la cible de la première

attaque d'un petit groupe

de révolutionnaires armés

et menés par Fidel Castro,

le 26 juillet 1953.

Le jeune avocat, entouré

d'une poignée d'hommes,

voulait renverser le dictateur

Batista, mis en place par

les États-Unis, un an plus tôt.


Des photos d'archives de l'attaque sont présentées. Sur l'une, des hommes armés descendent les escaliers du bâtiment, sur une autre, des corps inertes gisent dans l'herbe et finalement, les dernières montrent Fidel Castro fait prisonnier.


NARRATEUR

Ce fut un cuisant échec

et la majeure partie

des révolutionnaires

fut exécutée sommairement.

Castro, lui, prisonnier, fut

gracié deux années plus tard.


La partie muséale de la caserne est présentée. Des artefacts sont préservés dans des présentoirs de verre.


NARRATEUR

Le musée retrace cet assaut

raté, mais qui déclencha la

Révolution cubaine, qui conquit

finalement le pouvoir en 1959.

Inséré dans un cadre unique à

Cuba, Santiago demeure une ville

dont le charme et la chaleur

ravissent les amoureux

de villes coloniales

et les amoureux d'histoire.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du Kremlin à Moscou, en Russie.


Des séquences vidéo et des photos du Kremlin à Moscou, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.


NARRATEUR

Située sur la rivière Moskova,

Moscou est la capitale

de la Fédération de Russie.

Cette ville d'histoire rallie

l'ancien et le moderne: la place

Rouge, le Kremlin, les dômes de

la cathédrale Saint-Basile, le

mausolée de Lénine, le Bolchoï,

le musée du KGB et bien d'autres

symboles, d'un passé passionnant

et tumultueux, regorgent dans

tous les quartiers de la ville.

À Moscou, la perle

architecturale a toujours

été, et reste de nos jours,

le Kremlin. C'est un ensemble

fortifié, créé à la fin

du quinzième siècle, par le génie des

architectes italiens et russes.

Il est entouré d'une grande

muraille qui protège des

cathédrales et des palais.

Le Grand Palais, lui, fut

construit entre 1837 et 1851.

Après avoir été la résidence

officielle des tsars,

puis des dirigeants de l'URSS,

il est aujourd'hui la résidence

officielle et le lieu de travail

du président de la Fédération

de Russie. La muraille est

percée par de puissantes

tours d'entrée, comme ici,

la tour Trotskaïa, autrefois

pourvue d'une horloge.

Comme toute forteresse,

le Kremlin possédait

une armurerie, l'arsenal,

qui abrite encore aujourd'hui

le régiment chargé de la

sécurité du président russe.


Des canons décorent le pourtour de l'arsenal.


NARRATEUR

Des vestiges y sont exposés,

comme ces canons russes

montés sur chariot

des seizième et dix-septième siècles.

Ou les 875 canons pris

à l'ennemi durant la retraite

de la grande armée

napoléonienne, en 1812.


Un énorme et gigantesque canon repose au milieu d'une place publique.


NARRATEUR

On y trouve également le Tsar

Pouchka, littéralement «le roi

des canons». C'est un canon

gigantesque fondu en 1586,

à la demande du tsar Fédor premier,

fils d'Ivan le Terrible.

Il pèse 39 tonnes et a

un calibre de 890 millimètres.


Un énorme clocher posé sur un socle, et dont un fragment gît au sol, se trouve plus loin la place.


NARRATEUR

Toujours dans la monumentalité,

le Tsar Kolokol, lui,

est un maître-bourdon

en bronze qui pèse 202 tonnes.

L'éclat qui s'est détaché

lors de sa chute fait plus

de 11 tonnes. Il avait été

fondu en 1735 par une équipe

de 200 hommes, à la demande

de la tsarine Anna première

pour réaliser le rêve de

son grand-père, Alexis premier.

Parmi les cathédrales du

Kremlin, l'ensemble du clocher

d'Ivan [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain], dit «le Grand»,

comprend une tour-clocher,

l'église-clocher de la Nativité

et la tour-clocher de Filarete.

L'ensemble a été construit

durant les seizième et dix-septième siècles

et il est situé à l'entrée

de la place des Cathédrales.

Où se trouve celle

de la Dormition.

C'est la première église

en pierre de Moscou et la plus

ancienne, la plus grande et

la plus importante du Kremlin.

C'est sur ces marches

qu'Ivan [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain] le Grand déchira

le traité qui soumettait Moscou

au pouvoir mongol et déclara

ainsi l'indépendance de la

Russie, au début du seizième siècle.


L'intérieur de l'église est présenté.


NARRATEUR

Cette église marque

également l'accession

de Moscou au statut de siège

de l'Église orthodoxe russe.

À l'intérieur, l'iconostase

et les peintures qui ornent

ces murs, essentiellement

du dix-septième siècle, sont

particulièrement remarquables.

L'aspect Renaissance vénitienne

marque beaucoup l'extérieur

de la cathédrale de l'archange

saint Michel, même si les bulbes

dorés viennent nous rappeler

que l'on est en Russie.

Édifié au début du seizième siècle,

son portail central est

surmonté par un fronton

circulaire entièrement

recouvert de peinture.

Les victoires de l'armée

russe étaient célébrées

dans son enceinte, où se trouve

une iconostase en bois

de 13 mètres de haut.

Il ne reste que quelques

fragments des peintures

originales remontant à l'époque

de Ivan le Terrible.

En effet, elle fut repeinte

au milieu du dix-septième par

92 grands maîtres russes,

dans le style des murs

en pierre de la Renaissance.

L'église sert aussi de nécropole

des grands princes de Moscou

et des premiers tsars,

qui reposent ainsi sous

la protection de Saint Michel.

Pour se rendre maintenant sur la

place Rouge, il faut passer par

les portes de la Résurrection.

La première porte fut construite

en 1535, mais démolie sous

Staline, pour faciliter l'accès

à la place pour les véhicules

militaires, lors des parades.


Une cathédrale aux tours à bulbes colorés est présentée.


NARRATEUR

Le premier bâtiment

qui saute aux yeux, au fond

de la place, est la cathédrale

Basile-le-Bienheureux.

La cathédrale, construite

en 1555, est aujourd'hui

le symbole de l'architecture

traditionnelle russe.

C'est pour célébrer

l'annexion de Tartarie

par les troupes russes que le

tsar Ivan [chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain]s, dit «le Terrible»,

ordonna sa construction.

Les travaux ont duré 125 ans

et l'édifice a connu de nombreux

remaniements: les escaliers

furent couverts, les paliers,

surmontés de toits

pointus et les bulbes,

ornés de motifs saillants.

L'édifice est orné de neuf

coupoles principales, chacune

se distinguant des autres

par sa forme, ses ornements

et ses couleurs propres.

La cathédrale est,

en fait, composée de neuf

églises séparées, chacune

ornée d'une tour.


L'intérieur de la cathédrale est présentée. Les couloirs sont décorés de motifs peinturés.


NARRATEUR

Le nom Basile-le-Bienheureux

vient d'un personnage

qui pratiquait une forme de

spiritualité très provocatrice.


Les portes d'une chapelle, magnifiquement décorées de reliefs peinturés, sont présentées.


NARRATEUR

Toute sa vie,

il vécut nu et d'aumônes.

Après sa mort, il fut inhumé

à côté de l'église et on édifia,

en 1588, sur sa tombe,

une chapelle où venaient prier

tous ceux qui sollicitaient

la protection du défunt.

Avec le temps, sa gloire et sa

sainteté éclipsèrent le souvenir

de l'annexion de la Tartarie et

l'église fut, dès lors, de plus

en plus souvent désignée sous

le nom de Basile-le-Bienheureux.

Plus tard, le tsar Fédor premier

plaça au-dessus des reliques

du corps du saint, une châsse

d'argent pur, couverte

de dorures et de soierie

qui fut pillée par les Polonais.

Les restaurations effectuées

sont très réussies.


De grandes allées longent la muraille qui entoure le Kremlin.


NARRATEUR

Retour sur la place Rouge.

Le long de la muraille, la tour

Spasskaïa était autrefois

l'entrée d'apparat du Kremlin.

À sa droite se trouve

le mausolée de Lénine,

en granit rouge. Il a été achevé

en 1930 et en son sein repose

Vladimir Ilitch Lénine,

le célèbre révolutionnaire

et homme politique

soviétique, mort en 1924.

À côté, un petit cimetière est

réservé aux autres dirigeants

communistes. Depuis 1961,

le corps de Joseph Staline, le

célèbre dictateur, y est enterré

à l'ombre de la muraille.


Des images de différents recoins de la ville de Moscou défilent.


NARRATEUR

On le voit, Moscou est

certainement une ville empreinte

et pétrie d'art: peinture,

architecture et histoire

mouvementée se mêlent

afin d'offrir aux visiteurs

de grandes bouffées d'émotions.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de la chapelle Sixtine et des musées du Vatican à Rome, en Italie.


Des séquences vidéo et des photos de la basilique Saint-Pierre, des musées du Vatican et de la chapelle Sixtine, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.


NARRATEUR

Le Vatican est le support territorial

du Saint-Siège enclavé

dans la ville de Rome.

Cette enclave comprend notamment

la place et la basilique

Saint-Pierre, le palais du

Vatican, qui est la résidence

du pape, des musées, qui

représentent cinq galeries

et 1400 salles. Le nombre

des visiteurs dépasse

les cinq millions par an.

Inscrite sur la Liste du

patrimoine mondial de l'humanité

de l'UNESCO, la basilique

Saint-Pierre, avec sa façade

s'ouvrant sur la place,

est considérée comme la plus

grande conception architecturale

de son temps. Elle demeure

l'un des monuments

les plus visités au monde.

Elle mesure 219 mètres

de long et sa coupole

s'élève à 136 mètres.

La construction a commencé

en 1506 et s'est achevée en

1626. Ses architectes les plus

importants sont Bramante,

Michel-Ange et Bernini.

Entre les colonnes corinthiennes

géantes se trouve le balcon

où apparaît le pape

lors des bénédictions.

Avec une superficie de près

de 2 hectares et demi et

une capacité de plus de 20 000

personnes, la basilique de

Saint-Pierre est la plus grande

église de la chrétienté.

Elle est aussi l'un

des lieux les plus saints

du christianisme, puisqu'elle

abrite la sépulture de saint

Pierre, qui, selon la tradition,

fut le premier évêque de Rome,

donc, le premier pape.


Le plafond et les murs ornés des fameuses fresques peintes de la chapelle Sixtine sont présentés.


NARRATEUR

Une des merveilles des musées du

Vatican est sans aucun doute la

chapelle Sixtine. Elle doit son

nom au pape Sixte [chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain], qui la fit

bâtir à la fin du quinzième siècle.

C'est dans cette chapelle

que, traditionnellement, les

cardinaux, réunis en conclave,

élisent le nouveau pape.

Les fresques ont été réalisées

par les meilleurs peintres de

l'époque: Domenico Ghirlandaio,

Sandro Botticelli, Cosimo

Rosselli, Pinturicchio,

Luca Signorelli et

le Pérugin ont laissé

leurs oeuvres sur les murs.


Les oeuvres peintes nommées par le NARRATEUR sont présentées.


NARRATEUR

Comme ici, avec

«Le Passage de la mer Rouge» de Ghirlandaio.

Ou «Le châtiment de Coré,

Datan et Abiram» de Botticelli.

«Le baptême du Christ»

du Pérugin.

Et «La cène»,

à nouveau de Ghirlandaio.

La voûte de la chapelle a été

décorée de fresques par le

maître des maîtres, Michel-Ange.

Elle représente des scènes

de la Genèse, les créations

du Soleil, de la Lune,

d'Adam et Ève, la séparation

des eaux et de la terre,

des ténèbres et de la lumière.

Le péché originel.

«La création d'Adam» est

certainement la plus célèbre

des neuf fresques. Elle illustre

le texte biblique: «Et Dieu créa

l'homme à son image.» L'oeuvre

est particulièrement célèbre

par le détail dans lequel

l'index de Dieu rejoignant celui

d'Adam, sans le toucher,

donne vie à l'Homme.


Plusieurs images de fresques défilent.


NARRATEUR

À la base de la structure,

sept prophètes et cinq

sibylles siègent sur

des trônes monumentaux et

rédigent les textes sacrés.

Ces représentations

impressionnantes qui démontrent

une parfaite maîtrise

du mouvement des corps

et de l'anatomie humaine

ont radicalement transformé la

peinture occidentale. Il a fallu

quatre ans à Michel-Ange

pour peindre entièrement le

plafond de la chapelle Sixtine.

En 1532, Michel-Ange, âgé

de 60 ans, revient à Rome après

un séjour de plusieurs années

à Florence. Le pape lui demande

alors de remplacer les peintures

des deux extrémités de

la chapelle Sixtine par deux

grandioses représentations. Une

seule sera réalisée, celle du

«Jugement dernier».


La fresque du «Jugement Dernier» est présentée.


NARRATEUR

La fresque

s'étend sur un vaste mur de 13

mètres de haut sur 12 de large.

L'artiste compose une scène à la

fois ordonnée et bouillonnante

qui offre une vision torturée

et douloureuse du jugement

dernier, très éloignée

de la calme majesté des

représentations traditionnelles.

À l'époque, l'oeuvre fait

scandale, car les quelque

400 personnages sont entièrement

nus, y compris le Christ.

Le pape envisagera alors

de détruire la composition,

mais il se contentera

d'en faire voiler pudiquement

certains personnages.

Assurément, l'un des plus grands

peintres de l'histoire

de l'art, Michel-Ange aura

une influence considérable sur

ses contemporains. Sa manière

de peindre et de sculpter

sera abondamment reprise

par les représentants de

ce qu'on appellera le maniérisme

de Renaissance tardive.

Fils d'une modeste famille

et fidèle à l'idéal platonicien,

Michel-Ange était un homme

mélancolique et très solitaire.

Il ne se mariera jamais. Il mena

une existence des plus simples

et contrairement aux autres

artistes de son temps,

il ne fut jamais avide

de richesse. Il a été

entièrement dévoué à son art.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du temple de Banteay Srei à Angkor, au Cambodge.


Des séquences vidéo et des photos du site d'Angkor et du temple de Banteay Srei, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. De longues allées de pierres, certaines en ruines, mènent à un temple.


NARRATEUR

Le site d'Angkor

recèle différents lieux sacrés,

dont celui de la citadelle

des femmes, le Bantaey Srei,

entièrement dédié à Shiva,

qui représente la destruction,

la transformation et le futur.


Un bâtiment sculpté finement est entouré d'arbres.


NARRATEUR

Ceinturé par des douves

extérieures, il a été construit

au dixième siècle dans un grès rose

qui prend des teintes

très différentes selon

l'orientation du soleil.

Contrairement au

temple-montagne, le Banteay Srei

est un temple plat qui

possède trois enceintes.

Il est assez bien conservé

et possède des sculptures

d'une finesse exceptionnelle.

Malgré sa taille relativement

modeste, on peut passer des

heures à observer ses statues,

ses façades gravées et ses

linteaux de portes retraçant

la mythologie khmère, quasiment

de l'orfèvrerie sur pierre.

C'est au Banteay Srei, en 1930,

que l'École française des arts

orientaux effectua sa première

restauration d'envergure

et la totale réussite

de cette entreprise permit

alors d'ouvrir la voie

aux nombreux autres chantiers

sur tout le site d'Angkor.

Les sculptures et les statues

sont tirées de la mythologie

indienne avec de nombreuses

représentations des scènes du

«Mahabharata» et du

«Ramayana».


Les linteaux sont méticuleusement sculptés.


NARRATEUR

Les multiples gopuras de

ses trois enceintes, la finesse

des sculptures des frontons

à scènes, notamment ceux

des bibliothèques nord et sud,

la belle couleur de son grès

rose, la qualité exceptionnelle

de sa décoration et de ses

sculptures font que ce temple

est bien l'un des joyaux de

l'art khmer. Il est aujourd'hui

considéré comme l'un des plus

beaux sites de l'Orient.


Les différentes façades et les reliefs du temple sont présentés.


NARRATEUR

À Angkor, devant toutes ces

merveilles, on ne peut que citer

l'un des premiers visiteurs

occidentaux, un moine portugais

qui s'était rendu sur le site

en 1586 et qui avait déclaré:

«Ces temples sont d'une telle

construction extraordinaire

qu'il n'est pas possible de

les décrire sur papier, d'autant

plus qu'ils ne sont pas comme

les autres bâtiments dans

le monde. Il y a des tours,

des décorations et tous

les raffinements que le génie

humain peut concevoir.»

De plus, cette région d'Angkor

reste très tournée vers

le mystique et la religion.

Car malgré l'abandon du site

au quinzième siècle et l'afflux

des touristes, le temple

d'Angkor Vat est resté un lieu

important de pèlerinage.


Le site d'un autre temple est présenté.


NARRATEUR

Situé à l'est d'Angkor Thom,

au nord de la chaussée qui mène

à la porte de la Victoire,

le Thommanon est un temple

hindouiste construit au

douzième siècle. Il est constitué

d'une seule enceinte entourée

d'un fossé-douve et contient

deux gopuras, des bibliothèques

et la tour sanctuaire.

Sa décoration en bas-reliefs

et hauts-reliefs est de qualité

remarquable où le

«Ramayana» occupe une place importante.

Le «Ramayana» est, avec le

«Mahabharata», l'un des textes

fondamentaux de l'hindouisme,

composé entre le troisième siècle

avant Jésus-Christ et le troisième siècle

de notre ère.

Constitué de 24 000 vers, le

«Ramayana» raconte la naissance

et l'éducation du prince Rama,

qui est le septième avatar

du dieu Vishnu.

Le «Ramayana» contient de

nombreux récits, mais il n'est

pas exclusivement religieux.


Un autel se trouvant à l'intérieur du temple est présenté.


NARRATEUR

Il contient également des

récits légendaires, mythiques

ou cosmogoniques, comme,

par exemple, celui de

la formation de la Terre.


Un autre temple similaire aux précédents est présenté.


NARRATEUR

De l'autre côté de la même

chaussée qui mène à la porte de

la Victoire de la cité d'Angkor

Thom, le Chau Say Tevoda date de

la même époque que le Thommanon.

Ce temple-montagne était

également enserré dans

une enceinte unique, entourée

d'un fossé-douve, et il contient

quatre gopuras aux quatre points

cardinaux, des bibliothèques

et la tour sanctuaire.

Ici aussi, la décoration

en bas-relief et haut-relief

est de qualité remarquable et

annonce le style d'Angkor Vat.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du «[langue_etrangere=ES]Salar de aguas calientes[/langue_etrangere]» dans le désert d'Atacama, au Chili.


Des séquences vidéo et des photos du désert d'Atacama sont présentées. Un paysage de montagnes de pierre se dresse à l'horizon.


NARRATEUR

Le désert d'Atacama est situé au nord

du Chili, là où il est

le plus large à sa frontière

avec l'Argentine et

la Bolivie. L'Atacama

compte parmi les déserts

les plus arides du monde.

Juste au sud du tropique, le

long de la ceinture volcanique,

se trouve le [langue_etrangere=ES]Salar de Aguas Calientes[/langue_etrangere], les «eaux chaudes».

Plusieurs lacs permanents

ou saisonniers sont situés

dans cette dépression qui est,

en fait, un désert de sel.

L'érosion due au vent est

très importante, ici.


Un lac d'eau salée cristalline se trouve au pied des montagnes.


NARRATEUR

Les lacs sont approvisionnés en

eau par une rivière qui descend

du nord et dans lesquels se

trouvent des dissolutions de sel

gemme et de gypse, ce qui

en fait une eau impropre

à la consommation humaine

et à l'agriculture.

Dans ces paysages

à couper le souffle,

la végétation est extrêmement

rare, voire inexistante.

Elle se résume ici à de

petites touffes d'herbacés

que l'on nomme

«rica-rica»

et qui évoque le thym.


Quelques vigognes broutent des touffes d'herbes.


NARRATEUR

Le salar abrite diverses espèces

rares et en danger d'extinction,

parmi lesquelles, la vigogne,

à ne pas confondre avec le lama.

De la famille des camélidés

sud-américains, il s'agit

du plus petit de tous, avec

une hauteur au garrot de moins

de 1 mètre. C'est un animal

impossible à domestiquer.


Un autre lac bordé par des pierres rouges est présenté.


NARRATEUR

Un autre site époustouflant

de beauté brute: [mot_etranger=ES]Piedras Rojas[/mot_etranger],

les «pierres rouges». Se situant

sur les berges d'une lagune,

ces pierres gigantesques sont

une ancienne coulée de lave

volcanique de couleur rouge

intense qui conserve les secrets

de la fascinante histoire

de la Cordillère des Andes.

Les anciennes ou récentes

coulées en provenance

des volcans tout proches nous

rappellent ici que le continent

sud-américain glisse sur la

plaque pacifique à une vitesse

de 1 centimètre et demi par an.

Ce faisant, le continent

se plisse et s'élève à l'est

en créant une activité

magmatique, et ce, depuis

185 millions d'années.

Ce plissement, avec son activité

volcanique, est appelé la

«ceinture de feu du Pacifique».

Les coulées de lave, de feu,

de pierres brûlantes

issues des entrailles

de la Terre sont les témoins

de ce déplacement tectonique.

Ici aussi, des milliers

de touffes circulaires de

«rica-rica» et de

(mot_etranger=ES]paja brava[/mot_etranger)

,

la paille sauvage, qui est

une graminée dorée très

résistante, s'étendent dans

tout le paysage de l'Altiplano.

Entre volcan et désert,

l'Altiplano chilien

possède deux magnifiques

lagunes aux eaux émeraude.


Les lagunes entourées des montagnes, dans une végétation presque inexistante, sont présentées.


NARRATEUR

Les lagunes Miscanti

et Miniques. À plus de

4200 mètres d'altitude, le bleu

de ces eaux entre les montagnes

est sidérant. L'air est pur

et le silence est si intense

qu'on peut l'écouter.

C'est à cause de l'éruption

du volcan Miniques que

les deux lagunes salées

se sont formées il y a

quelques milliers d'années.

Les eaux de la lagune

Miniques reçoivent l'eau

de la Miscanti par des courants

souterrains et la lave

solidifiée retient l'eau.

Ces paysages sont magiques.

La terre, l'eau, les volcans

et le ciel forment un ensemble

extraordinaire de couleurs

et de silence qui plonge

le visiteur dans une

contemplation admirative.

On pourrait donc croire

que des régions aussi hostiles

n'appartiennent pas aux hommes.

Mais le désert d'Atacama est

riche en minerais, notamment

le cuivre, le fer, l'or et

l'argent. Il était également

exploité pour ses grandes

quantités de salpêtre, un

élément crucial pour l'industrie

chimique, en particulier pour

la fabrication des engrais,

de la poudre et des explosifs.

Le peuplement de cette région

a donc été favorisé par

ces activités minières, qui

étaient hautement stratégiques,

et les frontières sont apparues.

En 1879, la guerre du salpêtre

opposa la Bolivie et le Pérou au

Chili. Vainqueur, le Chili priva

la Bolivie de son unique accès

à la mer en annexant la région.

Les populations autochtones

devinrent alors chiliennes,

après avoir été boliviennes, et

le Chili prohiba alors la coca

et les langues indigènes.

Mais tous les [mot_etranger=ES]Atacameños[/mot_etranger]

sont des cousins en Bolivie

ou en Argentine, et là,

est la culture andine.

Les frontières n'existent pas.

Au pied des volcans majestueux

qui culminent à plus de 6000

mètres, le désert d'Atacama

occupe une surface de 105 000

kilomètres carrés et près

de 130 000, si on y inclut les

pentes arides de ces derniers.

La plupart du désert est

composé de terrains pierreux,

de lacs salés appelés «salars»,

de sable et de coulées

de lave, le tout parsemé

de quelques villages dans

lesquels résident quelques âmes.

Cet endroit du bout du monde

à la beauté sauvage nous montre

toute la puissance de la vie

qui réussit à s'accrocher et

à s'adapter dans des conditions

qui semblent être les pires

sur terre. Autant désert que

passionnant, cet endroit est un

incontournable pour les amateurs

de géologie, de randonnée,

d'histoire et d'ethnologie.

Assurément, un bien bel

endroit pour qui veut fuir

la civilisation et tous

ses bruits et tentations.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique le désert de l'Atacama au Chili, accompagné des mots «salars, lagunas et geysers».


Des séquences vidéo et des images du désert d'Atacama sont présentées. Le terrain est aride et n'a presque pas de végétation.


NARRATEUR

Le Salar d'Atacama est le plus grand

réservoir de sel du Chili.

Ce salar est formé par une

dépression fermée qui reçoit

les eaux de plusieurs ruisseaux

où suinte l'eau des volcans.

Situé à 2300 mètres au-dessus

du niveau de la mer, ce bassin

mesure 100 kilomètres de long

pour 80 de large. Sa croûte

de sel a une superficie

de 1100 kilomètres carrés,

ce qui en fait le troisième

plus grand au monde.

Si les importants reliefs et

les grandes chaînes de montagnes

expliquent en partie l'aridité

du lieu, cet effet est accentué

par le courant marin de

Humboldt, qui est un courant

froid de l'océan Pacifique

et qui longe le pays remontant

du pôle Sud. Cette eau froide

rafraîchit l'atmosphère et

empêche les précipitations.

Tous ces phénomènes expliquent

pourquoi le désert d'Atacama

est extrêmement sec, et de fait,

l'humidité relative y est

extrêmement basse,

entre 5 et 10 pour cent dans

les zones les plus sèches.


Un énorme plan d'eau circulaire est présenté.


NARRATEUR

Les [mot_etranger=ES]Ojos del Salar[/mot_etranger], les «yeux du

salar», sont deux trous d'eau

jumeaux directement reliés

à la nappe phréatique,

elle-même alimentée par

l'écoulement de l'eau venue

de la Cordillère des Andes.

Les [mot_etranger=ES]Ojos del Salar[/mot_etranger] sont devenus

une attraction touristique

forte, car on peut, en été,

y prendre un bain et sentir

l'effet d'apesanteur dû

à la quantité de sels minéraux

présents dans l'eau.

On ne s'attendrait pas

à un tel réconfort dans un lieu

aussi inhospitalier, où tout

semble si grand, si infini.

Comme la puissance des montagnes

qui cernent l'horizon dont

on ne sait, à cause de

la pureté de l'air, si elles

sont proches ou lointaines.

Ce sont elles qui alimentent

en eau et en sel les salars. Par

des chemins souterrains, l'eau

ruisselle de la Cordillère,

charriant les sels volcaniques

dans les profondeurs du plateau

et ici et là, l'eau affleure,

dans laquelle se reflètent

les montagnes et le ciel.


Une lagune s'étendant sur un vaste terrain est présenté.


NARRATEUR

La lagune de Tebinquiche est

située dans le secteur nord du

Salar d'Atacama. Dans la langue

Kunza, qui est la langue locale,

éteinte aujourd'hui, Tebinquiche

signifie «celle qui meurt et

qui renaît entre deux lunes».

Cette appellation ne cache

aucune poésie, car ce lac

s'assèche et se remplit

d'eau une fois par an,

sur une période de deux mois,

en juin et juillet,

en fonction du cycle lunaire.

Le sel de cette lagune provient

donc de la dissolution des

minéraux du sol volcanique

de la région environnante

par les eaux apportées

par les précipitations sur

la chaîne andine toute proche.

De plus, des petites rivières

issues de la fonte régulière

des neiges andines des sommets

environnants s'écoulent vers

la cuvette du salar, créant

ainsi de multiples oasis

où poussent quelques herbes.

En hiver, la lagune est, en

fait, un lac salé géant où l'eau

crée un magnifique reflet

de la Cordillère des Andes.


Une autre lagune est présentée.


NARRATEUR

À 2300 mètres d'altitude,

la lagune de Cejar est

une sidérante beauté dans

la plus grande des sobriétés.

Le trait caractéristique

de cette lagune est l'harmonie

et le contraste des couleurs

qui composent son paysage.

On y trouve, de plus,

de nombreuses espèces d'oiseaux,

notamment les flamants.


Un flamant flotte au milieu de la lagune.


NARRATEUR

Le sel cristallisé tout autour

du Cejar, à cause de la

condensation liée aux couleurs

de l'eau, crée un paysage

unique et magnifique

qu'on pourrait comparer

à un véritable oeil du désert.

Non loin du Cejar, la Laguna

Piedra est un ensemble

de lagunes saumâtres

dans lesquelles ceux qui

souhaitent s'aventurer à nager

pourront profiter d'un effet

gravitationnel créé par son

extrême concentration en sel.

Ici aussi, malgré

les apparences, la vie

trouve sa place dans ce décor

aux couleurs irréelles, entouré

de volcans roses, ocre et noirs.

Une autre particularité

due à l'activité volcanique

est la présence de geysers.


De grands terrains arides mènent au site des geysers.


NARRATEUR

À 4300 mètres d'altitude,

un champ géothermique a été créé

par l'activité du volcan

El Tatio, le «grand-père

montagne qui pleure»,

la montagne aux geysers.

Le site qui s'étend sur environ

30 kilomètres carrés possède

80 geysers, 60 piscines

naturelles et 70 fumerolles.

Ce paysage féerique de

fumerolles blanches, accompagné

par le bruit sourd et vivant de

l'eau et de la lave qui gronde

sous terre est assez fascinant.

Les fumerolles arrivent à la

surface à travers des fissures

de la croûte terrestre, où elles

atteignent une température

de 85 degrés Celsius, d'où la mise en place

de périmètres de sécurité

autour de certains trous.

Malgré le nombre important

de geysers, ceux-ci ne sont

pas très hauts, en moyenne 75

centimètres, les éruptions les

plus hautes atteignant 6 mètres.

Le spectacle est magnifique.


Des geysers bouillonnent et jaillissent de la terre.


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