Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
Saison 2 - 2ème partie
A la découverte des merveilles du monde entre le Mexique, la France, la Grèce, l’Italie, la Russie, le Japon, l’Argentine et le Brésil. Embarquez pour découvrir Mexico, Château de Rambouillet, Péloponnèse, Rome, Saint-Pétersbourg, Cité Impériale de Nara, Chutes d’Iguazu
Année de production: 2019
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéos des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 merveilles du monde, saison 2, deuxième partie
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Cité précolombienne de Teotihuacan» à Mexico au Mexique.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
La cité
préhispanique de Teotihuacan
est située à une cinquantaine
de kilomètres de la ville
de Mexico. Édifiée entre
le premier siècle avant Jésus-Christ.
et le septième siècle, Teotihuacan
se caractérise par les très
grandes dimensions de ses
monuments et par leur ordonnance
géométrique et symbolique.
À l'apogée de son développement,
la ville s'étendait sur
36 kilomètres carrés autour
du centre cérémonial qui, malgré
ses dimensions imposantes,
ne représente que 10%
de sa superficie totale.
Parmi les différentes ethnies
qui ont peuplé l'ancien Mexique,
les Totonaques ont toujours
prétendu que c'était eux
qui avaient construit la cité
et les Aztèques arrivés ici bien
plus tard après la destruction
et l'abandon de la ville vers
650 ont colporté cette histoire.
Ils se sont proclamés
leurs successeurs sur le plan
intellectuel et culturel.
D'ailleurs, sous le règne
du chef aztèque Moctezuma,
les sacrifices pratiqués ici
tous les 20 ans attestaient
de la persistance de croyances
anciennes faisant de Teotihuacan
un lieu sacré, le lieu où
les dieux ont été créés.
La cité est traversée du sud
au nord par la grande allée
des Morts qui se termine avec
la pyramide de la Lune.
Haute de 46 mètres, elle est
le résultat de la superposition
de plusieurs monuments.
Des archéologues ont dénombré
pas moins de sept phases
de construction qui ont été
menées tous les 52 ans.
Un cycle qui correspond
à la synchronisation
du calendrier religieux
et du calendrier terrestre.
En creusant des tunnels dans la
pyramide, les archéologues ont
découvert des tombes contenant
des corps probablement sacrifiés
avec les mains attachées
dans le dos et accompagnés
de dépôt d'offrandes.
Devant l'édifice se trouve la
place de la Lune, longée par
des plateformes qui répondent
à une symétrie rigoureuse.
Elles auraient pu être dédiées
à différentes divinités
subalternes et dans les
temples qui surplombaient ces
plateformes devaient se tenir
diverses cérémonies religieuses.
Sur le site, les constructions
étaient bien évidemment
décorées de peintures murales
représentant des éléments
de la vision du monde et
de l'environnement de l'époque.
Les Aztèques ainsi que leurs
prédécesseurs vénéraient le
soleil, la pluie, la lune et de
nombreux autres dieux. De plus,
ils observaient les étoiles.
Le site de Teotihuacan à partir
de son axe central est divisé
en quatre quadrants. C'est
la représentation symbolique du
monde qui constitue une synthèse
de la religion astrale
des nomades et de la religion
agraire des peuples sédentaires.
À gauche de l'allée des Morts se
dresse la plus grande pyramide
du site, celle du Soleil.
Achevée en l'an 150,
elle est haute de 65 mètres.
Ses cinq niveaux sont dressés
sur une terrasse carrée
de 350 mètres de côté
et elle a un volume
d'un million de mètres cubes.
Le temple qui occupait
son sommet a disparu.
Et contrairement à beaucoup
d'autres pyramides
méso-américaines, elle a
pour l'essentiel été
construite d'un seul jet.
La construction a été érigée sur
une grotte, car il faut rappeler
que les grottes jouaient un rôle
important dans les religions
des peuples préhispaniques.
Elles étaient un symbole de
fertilité, le lieu d'émergence
de l'homme, mais aussi
un accès à l'inframonde,
celui de la mort.
Devant la prestance des
bâtiments, on comprend pourquoi,
au quinzième siècle, des Aztèques se
sont approprié ce site abandonné
majestueux qui eut de quoi
satisfaire leurs ambitions,
eux qui se disaient
les fils du Soleil venus
sur Terre pour diriger le monde.
Tout comme leurs prédécesseurs,
les Aztèques venaient donc
ici régulièrement rendre
hommage aux divinités.
Ils pratiquaient
les sacrifices humains
ainsi que le cannibalisme.
Les sacrifices nombreux
nécessitaient constamment
de nouvelles victimes,
obligeant les Aztèques à partir
en expédition pour faire
des prisonniers de guerre.
Mais les victimes pouvaient
aussi faire partie de la
population et être consentantes,
car la croyance voulait
qu'elles soient promises
à un destin enviable.
À chaque divinité correspondait
un rite particulier. Certains
avaient le coeur arraché
pour que le soleil se lève
chaque matin. Des enfants
étaient noyés pour que
les pluies soient abondantes.
Et d'autres étaient écorchés
en l'honneur du dieu du
renouveau de la végétation.
En continuant l'allée des Morts
après l'intersection avec
la grande artère est-ouest
se dresse un immense complexe
que les archéologues
appellent la Citadelle.
L'ensemble occupe une surface
de 16 hectares et forme une
enceinte de 400 mètres de côté
qui lui donne l'apparence d'une
citadelle bien qu'elle n'ait
aucune fonction de défense.
Le commerce étant très développé
dans l'empire, cela pouvait
être une grande place
pour le marché et pour
les échanges en tout genre.
Au fond du site se dresse
le temple du Serpent
à plumes encore appelé
le temple de Quetzalcoatl.
C'est une petite pyramide
flanquée d'une petite
esplanade sur son avant.
Le temple du Serpent
à plumes est la dernière
des grandes structures à avoir
été édifiée à Teotihuacan.
Les talus sont ornés de serpents
à plumes ondulants et les
panneaux verticaux de têtes
de reptiles jaillissant
d'une collerette de plumes
alternent avec des sculptures
difficilement définissables
d'allure géométrique.
Leur mise en oeuvre a requis
des moyens considérables,
car chaque tête ne pèse pas
moins de 4 tonnes.
À l'époque de la splendeur
de la ville, ces sculptures
étaient peintes.
Teotihuacan fut abandonnée
au septième siècle, peut-être suite
à une révolte de la population
contre la classe dirigeante.
Réhabilitée un temps au
quinzième siècle par les Aztèques,
elle ressombra dans l'oubli
après l'arrivée des
conquistadors au seizième siècle.
C'est aujourd'hui l'un
des sites archéologiques
les plus visités du Mexique.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Château de Rambouillet» à l'Île-de-France.
NARRATEUR
En France, à 30 minutes
de Paris, le château
de Rambouillet est une ancienne
résidence royale et une ancienne
résidence présidentielle.
Situé dans un magnifique
parc de 100 hectares au sein
de la forêt du même nom.
C'est en 1368 que Jean Bernier,
un conseiller du roi Charles [chiffre_romain=5]V[/chiffre_romain],acheta un ancien manoir
qu'il transforma en château fort
entouré de douves.
La grosse tour en est
le dernier témoin.
Du quatorzième au dix-septième siècle,
le château devint la propriété
de la famille d'Angennes dont
l'un des membres, Jacques,
était un proche du roi François
premier durant la Renaissance.
Plus tard, au dix-huitième siècle,
le fils naturel légitimé
de Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain], souhaitantposséder un domaine de chasse
aux environs de Paris, va y
faire d'importants travaux.
Le château possède une jolie
architecture de pierres
et de briques avec des façades
rythmées par des lucarnes
au fronton de briques
et des tourelles pointues.
Les aménagements intérieurs de
l'appartement d'assemblée, pour
l'essentiel toujours en place,
sont d'un très grand luxe.
À l'origine, le premier salon
avait été dédié par le comte
de Toulouse à son épouse.
Il faut noter que les
très beaux, mais très fragiles
décors intérieurs rococo
et néo-pompéiens de cette
résidence n'autorisent
que les visites accompagnées.
Toutes les pièces de cette
enfilade sont entièrement
recouvertes par les boiseries
sculptées et réalisées par les
ornementistes François-Antoine
Vassé et Jacques Verbeckt.
Une cheminée porte
les emblèmes royaux.
La perspective
se termine par le boudoir
de la maîtresse de maison.
Le boudoir comprend un bureau et deux chaises, un miroir enluminé au-dessus d'un foyer et des murs richement sculptés.
NARRATEUR
Ensuite, le roi Louis [chiffre_romain=16]XVI[/chiffre_romain]va s'enticher du château
de Rambouillet et
après lui, Napoléon premier.
Ils adorent tous deux la chasse.
Alors, ils vont remeubler
les autres ailes de
la demeure souveraine dans
un style plus sobre cette fois.
Rambouillet sera ensuite
très apprécié par Napoléon premier
au début du dix-neuvième siècle. Puis,
au vingtième siècle, le château va
devenir l'une des résidences
des présidents de la République
française destinée à accueillir
les chefs d'État étrangers.
Il a été transformé
depuis peu en musée.
Ici, le temps n'a pas
d'emprise sur l'histoire.
La grande salle à manger
de prestige du premier étage
était l'ancienne chambre
du roi au dix-huitième siècle.
Au mur se trouvent deux
tapisseries des Gobelins
de la fameuse tenture des
nouvelles Indes:
«Le Chasseur
indien» et
«La Négresse
portée dans un hamac».
Cette série de tapisseries
évoque la nature du Brésil,
les nouvelles Indes de l'époque.
C'est un Brésil revisité,
redessiné, qui correspond
à l'idée qu'on se faisait
à l'époque du Nouveau Monde.
Les rois utilisaient
ces tapisseries pour faire
des cadeaux diplomatiques
et pour diffuser l'art
et le savoir-faire français.
C'est ici que l'on saisit toute
la continuité historique du
château de Rambouillet. Dans
la chambre haute de cette grosse
tour où est mort le roi
François premier le 31 mars 1547
prendront place au vingtième siècle
les appartements des hôtes
prestigieux en visite en France.
Le château de Rambouillet
a été par exemple le siège
de la première rencontre
du sommet des pays les plus
industrialisés en 1975.
En 1999 y fut rédigé
l'accord de Rambouillet,
une proposition de paix entre
la Yougoslavie et le Kosovo.
Le président russe Boris
Elstine ou Nelson Mandela
ont également séjourné ici.
Il faut gravir le petit
escalier pour accéder
au saint des saints,
la chambre dite de François premier.
C'est donc dans ce lit
qu'ont dormi les plus grands
chefs d'État étrangers.
Le buste du roi figure
bien évidemment en bonne place
dans la pièce. Le mobilier
d'époque Renaissance a été
recomposé avec divers achats.
Côté jardin, Fleuriau
D'Armenonville, qui avait
acheté le château à la famille
d'Angennes, engloutit une somme
colossale pour développer le
parc. C'est déjà lui qui avait
fait transformer les jardins
à la française et il a créé
une succession de
plans d'eau alimentés
par les nombreuses sources
de ces terrains marécageux.
Le débarcadère est
le point de départ de toutes
les perspectives du jardin.
Des canaux sont creusés et
longent les six îles autrefois
accessibles en barque ou en
gondole. Le parc est agrémenté
de sculptures réalisées
par Simon Mazière,
Pierre Legros et René Frémin.
Le fils du comte de Toulouse, le
duc de Penthièvre, va également
investir le jardin. Il fait
aménager 25 hectares
de parc à l'anglaise avec
la construction de fabriques.
C'est la mode
du retour à la nature.
Cet art de vivre issu
de la philosophie des Lumières
est ici décliné avec faste.
La chaumière aux coquillages
a été construite en 1779
pour la princesse de Lamballe,
la belle-fille du duc.
Le décor intérieur rond
avec la rusticité intérieure,
c'est le but d'une fabrique,
étonner le visiteur.
Même le miroir est fait de nacre
afin de troubler les visions.
Louis [chiffre_romain=16]XVI[/chiffre_romain] avait achetéRambouillet à son cousin,
car il adorait la chasse. Mais
Marie-Antoinette n'aime pas
l'endroit à cause du bruit
que font les milliers
de crapauds dans cette
ancienne zone marécageuse.
C'est donc pour lui faire
aimer le domaine que le roi
lui fit construire, dans le plus
grand secret, cette magnifique
laiterie inaugurée en 1787.
À l'aube de la Révolution
française, la laiterie
reflète l'idéal du retour
à la nature prôné par
le siècle des Lumières.
La coupole de la laiterie est présentée, ainsi que plusieurs sculptures et bas-reliefs.
NARRATEUR
Deux ans plus tard,
la Révolution française gronde.
Louis [chiffre_romain=16]XVI[/chiffre_romain] et Marie-Antoinetteseront décapités et le domaine
de Rambouillet va entrer dans
le patrimoine républicain pour
entamer sa nouvelle carrière,
républicaine cette fois.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Cité byzantine de Mistra» au Péloponnèse en Grèce.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
Des ruines de bâtiments en pierre sont présentées.
NARRATEUR
Au sud du Péloponnèse,
en 1204, la quatrième
croisade se détourne
de son objectif initial
et entraîne la capture
et le pillage de Constantinople
par les croisés.
S'ensuit alors le partage
de l'Empire byzantin
entre le nouvel empereur,
les Vénitiens et les croisés.
Le Péloponnèse est confié
à Geoffroi de Villehardouin,
qui soumet alors Sparte
et sa région pour s'y installer.
Afin d'assurer la sécurité de
son palais, le fils de Geoffroi,
Guillaume, fait construire
un château sur une des
collines environnantes.
C'est la naissance de Mistra,
la forteresse et ses remparts
sont alors achevés en 1249.
Plus tard, Mistra sera gouvernée
par les fils ou les frères
des empereurs byzantins
et deviendra même la deuxième
plus grande ville de l'empire
après Constantinople.
Elle sera un grand centre
d'études philosophiques attirant
de nombreux intellectuels
qui influenceront même l'Italie
de la Renaissance au quinzième siècle.
Mais rasée par les Turcs durant
la guerre d'indépendance grecque
en 1825, l'ancienne cité
byzantine est totalement
abandonnée. En 1989, les ruines
de la forteresse et du palais,
les nombreuses églises et
les monastères encore existants
ont été inscrits sur la liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sur les flancs du promontoire,
de touchantes églises byzantines
affichent donc leur histoire
parfois tumultueuse parmi
les cyprès et les oliviers.
Le long de l'enceinte de la
ville basse, les bâtiments qui
forment l'église de la métropole
datent de la fin du treizième
siècle, soit peu de temps après
l'achèvement de la forteresse.
C'est un certain Nicéphore
qui la fit bâtir, après
avoir acheté les terres
et les maisons alentour.
Le style est caractéristique
de cette époque avec
ses pierres entourées
par une rangée de briques.
L'église a été rehaussée
au quinzième siècle et ses dômes
montrent l'influence byzantine.
Les voûtes du rez-de-chaussée
sont elles d'origine.
Cette basilique dédiée
à saint Demetrios est divisée
en trois nefs par deux
rangées de trois colonnes.
La nef centrale mène vers
un autel byzantin traditionnel
où Jésus-Christ, la Vierge
et les apôtres sont sanctifiés.
Les peintures datant des
dernières décennies du XIIIe
siècle à la première moitié
du quatorzième sont restées
richement colorisées
malgré leur grand âge.
Le Monastère de la Pantanassa
est le bâtiment le mieux
préservé de Mistra
et également le seul toujours
habité de nos jours par une
demi-douzaine de religieuses.
Il fut fondé par Jean
Frangopoulos, ministre en 1428.
Les Frangopoulos étaient
une famille importante
de Mistra d'origine latine,
mais hellénisée avec le temps.
Le nom de la famille n'est
d'ailleurs pas sans rappeler
ses origines puisque
Frango signifie «franc».
L'influence franque est
d'ailleurs très présente
au niveau du clocher.
Ses fenêtres trilobées sont
encadrées par des arcs gothiques
et quatre petits tours viennent
flanquer le dôme du sommet.
Les façades possèdent deux
rangées de fenêtres sur les
absides étroites et gothiques
dans la partie inférieure
et plus large, mais moins
nombreuses au niveau supérieur.
L'église est une basilique
à trois nefs au premier
niveau, mais possède
un toit avec cinq dômes.
Les fresques d'origine
ont été complétées par
d'autres au dix-septième siècle.
Pour les familles nobles
de Mistra, construire une église
ou une basilique était une
façon d'affirmer leur statut.
Et pour ceux qui n'étaient pas
aristocrates, mais qui
s'étaient enrichis, c'était
une façon de tenter de se
hisser dans la société.
Ce qui explique que l'on
rencontre beaucoup d'églises
sur ce site byzantin.
Ce monastère est le dernier
grand bâtiment de l'époque
byzantine construit à Mistra.
C'est un bel exemple
de l'architecture de Mistra
au début du quinzième siècle
avec l'assimilation
de trois traditions,
locale, byzantine et franque.
Parmi les ruines et les
nombreuses églises sur la pente
de la colline se trouve l'ancien
palais des maîtres de la région.
C'est un ensemble de bâtiments
d'époques différentes
formé de deux ailes.
Ici à l'extrémité de
la ville basse, le monastère
de Peribleptos et son église
ont été construits à flanc
de falaise en prolongement
d'une grotte. Une partie
des bâtiments est en ruines.
Mais d'autres sont en
parfait état. Et notamment
le Catholicon, c'est-à-dire
l'église du couvent.
L'emplacement peu commun
de ce monastère résiderait
dans le fait qu'un lieu de culte
chrétien plus ancien aurait
été établi dans la grotte.
Le monastère aurait été
construit au quatorzième siècle
avec pour but le développement
d'un autel primitif. L'influence
franque est révélée par
les fleurs de lys que l'on
retrouve en divers endroits
gravées sur les absides.
La paroi rocheuse contre
laquelle l'église est adossée
s'impose à l'architecture du
bâtiment et les absides semblent
sortir directement de la roche.
La Peribleptos est une église
en croix grecque avec un dôme
soutenu par quatre colonnes.
Les murs et les plafonds
sont ici aussi couverts
de fresques en assez
bon état de conservation
et on y retrouve le Christ...
les apôtres...
et la Vierge Marie.
Parmi les peintures, une
Nativité étrange montre Marie
couchée, tournée vers nous,
et tournant le dos à Jésus
dans un berceau en bois.
L'église est flanquée
de chapelles dans lesquelles on
peut aussi admirer des fresques.
Les informations sont maigres
sur les ruines de Mistra.
Mais elles procurent néanmoins
un beau voyage mystique.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Place Navone» à Rome en Italie.
NARRATEUR
La ville de Rome
en Italie est au coeur
de l'histoire, et ce,
depuis la Rome antique.
Durant plusieurs siècles,
les différents pouvoirs
et les différents modes de vie y
ont érigé de nombreux monuments
qui ont survécu à travers
les âges et qui sont devenus les
témoins précieux de ce passé.
Rome est un véritable musée
à ciel ouvert, une ville
qui a préservé son homogénéité
architecturale. Ici,
pas de bouleversements dus
à l'industrialisation et au
modernisme. Mais une ville qui
conserve tout son charme et où
tous les styles se côtoient.
La piazza Navona, elle, est
construite sur les ruines
du stade de Domitien
qui se tenait là au premier siècle.
Aménagée à la Renaissance,
elle en conserve la forme
exacte. C'est la plus
grande place touristique
de la capitale italienne.
Avec son décor architectural
monumental et ses fontaines,
elle est l'un des plus beaux
ensembles d'architecture
baroque de Rome et elle
serait la troisième
plus belle place du monde.
De plus, c'est un des principaux
lieux touristiques de
la ville avec ses restaurants,
ses terrasses, ses artistes
et ses animations de rue.
Assurément un endroit
où il fait bon flâner.
Au sud de la place,
la fontaine du Maure, dessinée
par Bernini, est due à
Giacomo della Porta en 1576.
La fontaine représente un Maure
aux prises avec un dauphin.
Selon certains, il s'agirait
d'un portrait de Bernini
lui-même. Ce Maure est entouré
de tritons soufflant
dans des doubles conques
et de sculptures recrachant
l'eau du bassin supérieur
vers le bassin inférieur.
Au nord, la fontaine
de Neptune est également
due à Giacomo della Porta.
Elle sera modifiée à la fin
du dix-neuvième siècle où la sculpture
centrale représentant
Neptune luttant contre
une pieuvre sera ajoutée.
Tout autour du bassin
se trouvent des naïades, des
angelots et des chevaux marins.
Mais la plus belle des fontaines
est certainement celle
des quatre fleuves au centre
de la place. Elle fut bâtie
par Bernini lui-même en 1550.
Les quatre fleuves qu'elle
représente symbolisent chacun
un continent, le continent
océanien n'ayant pas été
découvert à cette époque.
Elle est surmontée
d'un obélisque récupéré dans
les ruines antiques de Rome.
Parmi la multitude des fontaines
de Rome, celle de Trévi est
le rendez-vous par excellence
des amoureux et des couples
désirant un enfant.
L'origine légendaire de
son nom vient peut-être d'une
dénommée Trévi qui aurait sauvé
sa virginité en indiquant
l'emplacement de cette source.
Construite au dix-huitième siècle,
elle est la continuation de
l'architecture de style baroque.
À son sommet, les quatre statues
représentent les quatre saisons.
Et à son pied, on retrouve une
allégorie des quatre fleuves.
La niche principale
abrite le dieu de l'océan,
Neptune, entouré par
l'abondance et la salubrité.
La coutume est de jeter
une pièce de monnaie par le bras
droit en tournant le dos à la
fontaine avant de quitter Rome.
Une superstition qui rapporte
près d'un million d'euros par an
aux différents organismes
de charité de la ville.
La Via del Corso débouche
sur la piazza del Popolo qui
signifie «la place du Peuple.»
Au centre se dresse
un obélisque égyptien originaire
d'Héliopolis rapporté sous
le règne d'Auguste et installé
sur cette place en 1589.
L'endroit fut un lieu
d'exécutions publiques.
Cet ensemble est entouré
de trois églises et de deux
fontaines de style baroque.
Parmi ces églises, Santa Maria
del Popolo est remarquable.
Cette ancienne chapelle du
onzième siècle a été plusieurs
fois agrandie et reconstruite,
notamment par Bernini au dix-septième.
La place d'Espagne est
une autre des principales
places touristiques de Rome.
En 1620, l'Espagne avait pris
possession de cette place pour y
établir son ambassade auprès du
Saint-Siège et au dix-septième siècle,
la zone autour de l'ambassade
était même considérée comme
un territoire espagnol.
En 1854, le pape Pie [chiffre_romain=9]IX[/chiffre_romain] y faitériger la colonne antique
de l'Immaculée Conception.
Avec ses nombreux hôtels, c'est
un endroit très cosmopolite.
De la place monte
un majestueux escalier
monumental inauguré en 1725.
Construit par l'architecte
Francesco de Santis en marbre
de style baroque tardif, il
possède 138 marches sur trois
niveaux avec une succession
de rampes qui s'élargissent
et se rétrécissent, exagérant
ainsi l'effet de hauteur.
Les marches sont habituellement
très fréquentées. Elles attirent
les touristes ainsi que
les habitants qui l'utilisent
comme un lieu de rassemblement.
On peut de plus y admirer un
joli point de vue sur la ville.
En 1789, un obélisque placé
devant l'église qui se trouve
en haut de l'escalier.
La Trinità dei Mondi est
une belle église française
construite au seizième siècle.
Sa façade avec ses deux clochers
est de style Renaissance.
L'emplacement privilégié de
la Trinité-des-Monts au-dessus
de la place d'Espagne en fait
un endroit bien connu à Rome.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Forteresse Pierre et Paul» à Saint-Pétersbourg en Russie.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
Saint-Pétersbourg
est la deuxième plus grande
ville de Russie après Moscou.
Fondée en 1703
par le tsar Pierre le Grand,
Saint-Pétersbourg est résolument
moderne par son urbanisme
et son architecture.
La nouvelle ville devait
permettre à la Russie d'ouvrir
une fenêtre sur l'Europe
et contribuer selon le souhait
du tsar à hisser la Russie
au rang des grandes
puissances européennes.
La ville est aujourd'hui
inscrite sur la liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO.
Au coeur de Saint-Pétersbourg,
sur la petite île aux Lièvres,
parmi les méandres de la Neva,
la forteresse Pierre-et-Paul
est historiquement le lieu de
fondation de la ville en 1703.
Construite à la hâte pendant
la grande guerre du nord contre
les Suédois, elle illustre
la fonction d'abord militaire
de la nouvelle cité.
Pour stabiliser son sol
marécageux, il a fallu plus
de 40 000 pilotis pour asseoir
la première construction en bois
de la première citadelle qui
fut reconstruite en pierres
quelques années plus tard.
Derrière les remparts et
les portes, la forteresse
abrite plusieurs bâtiments dont
la cathédrale Pierre-et-Paul,
construite entre 1712 et 1733.
Elle possède une tour clocher
de 123 mètres de haut
et remplace elle aussi
une première église en bois.
C'est l'un des monuments
les plus anciens de la ville
et elle a été construite dans
le style baroque en suivant
les plans de l'architecte
suisse Domenico Trezzini.
À l'intérieur, le mot
baroque prend tout son sens.
Aux dorures se disputent des
couleurs vert amande et rose.
La décoration est d'une
richesse inouïe comme
le montre l'exubérante
iconostase contenant
49 icônes de toute beauté.
La cathédrale et tout son luxe
est en fait le lieu où sont
enterrés tous les empereurs
russes et les membres
de leur famille, et ce
depuis Pierre le Grand.
Ils furent tous inhumés ici
à l'exception de Pierre [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain], enterré à Moscou, et d'Ivan [chiffre_romain=6]VI[/chiffre_romain],assassiné en prison
suite à un coup d'État, et
inhumé dans un lieu inconnu.
Tous les tombeaux sont en marbre
blanc de Carrare, sauf deux,
les tombeaux d'Alexandre [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain]et de son épouse
Marie de Hesse-Darmstadt
qui sont différents.
Celui de Marie est en
rhodonite rose de l'Oural
et celui d'Alexandre [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] esten jaspe vert de l'Altaï.
Les deux tombeaux
ont été sculptés chacun
dans un seul bloc.
Les cercueils se trouvent
donc en dessous et non dedans
comme les autres tombeaux.
Actuellement, 50 personnes
reposent dans la cathédrale,
dont 46 membres de
la famille des Romanov.
Les tombeaux des Pierre,
Alexandre, Catherine, Nicolas
ou Élizabeth retraçant
ainsi toute l'histoire
de la Russie impériale.
Dans la forteresse se trouve
également le bastion Trubetskoï.
À partir de 1720, il servit
de caserne, mais il devint
vite une prison pour
les personnalités importantes.
Parmi les premiers prisonniers,
le propre fils aîné de Pierre
le Grand enfermé ici et torturé
jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Plus tard, au dix-neuvième siècle, des
intellectuels révolutionnaires
furent également retenus ici.
Parmi eux, les écrivains
Dostoïevski et Gorki.
Le frère aîné de Lénine
également, ce qui l'aurait
motivé pour jouer le rôle
que l'on sait dans la révolution
russe à l'aube du vingtième siècle.
Parmi les constructions
de la forteresse, la maison
du Commandant est devenue
le musée d'histoire de la ville.
Hormis les maquettes, elle
conserve tout le cadre de vie du
commandant de la garnison ainsi
que des témoignages des grands
moments historiques de la ville.
Des dactylos sont présentées sous des cubes de plexiglas.
NARRATEUR
Toute une foule d'accessoires
procure aussi un voyage dans
le temps qui rappelle que
les modes de vie de la Russie
des dix-neuvième et vingtième siècles
n'étaient pas éloignés
de ceux des Occidentaux.
L'hôtel des Monnaies,
dans son style néoclassique,
avait également sa place
dans la forteresse.
C'est ici, sous les tsars,
que l'on battait monnaie.
Son activité se limite
aujourd'hui à la fabrication
des pièces commémoratives, des
médaillons et des décorations.
On ressort de la forteresse
par son unique débarcadère
par lequel passaient tous
les approvisionnements
nécessaires à la vie derrière
ces murailles qui étaient
flanquées de douze bastions.
La porte de la Neva
qui le dessert fut surnommée
la porte de la Mort,
car c'est par elle que les
condamnés passaient avant d'être
enfermés à vie ou exécutés.
C'est aujourd'hui
un endroit prisé des amoureux.
On le voit, Saint-Pétersbourg
est une ville
chargée d'histoire.
Deuxième port russe sur la mer
Baltique, c'est aussi un centre
majeur de l'industrie, de la
recherche et de l'enseignement
russe ainsi qu'un important
centre culturel européen.
La ville, après la période du
communisme, s'est réapproprié
son passé impérial
et son ouverture historique
vers l'occident pour la plus
grande joie des visiteurs
qui découvrent là
un riche patrimoine
digne d'un réel intérêt.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Cité impériale de Nara» au Japon.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
Nara fut la première capitale du
Japon entre les années 710 et
784. Avant cela, la capitale se
déplaçait de royaume en royaume,
car selon les anciennes
conceptions du shintoïsme,
la mort constituait
l'impureté la plus grave.
Et lorsqu'il s'agissait de
la mort du souverain, alors,
l'impureté frappait sa capitale.
Il fallait donc détruire
les palais et les reconstruire
ailleurs. Au début du huitième
siècle, les Japonais comprirent
qu'il fallait créer un
centre plus durable pour le
gouvernement et l'administration
de l'État. Ils établirent alors
leur capitale ici, d'autant
que le bouddhisme arrive
dans l'archipel avec
de nombreux besoins.
Les monuments historiques de
l'ancienne Nara sont parmi les
plus anciens du Japon et ils ont
été inscrits au patrimoine
mondial de l'UNESCO en 1998.
On accès au temple Kofuku-ji par
un escalier qui mène à un petit
pavillon octogonal érigé au nord
du bâtiment principal en 721 et
reconstruit 700 ans plus tard.
Dans un temple bouddhique
japonais, il y a trois bâtiments
essentiels. La pagode,
généralement de trois
ou cinq étages, absente
dans le bouddhisme zen.
Le bâtiment principal, appelé
kondo, littéralement la salle
d'or, et ils sont reliés ou
non par un cloître appelé kairo.
Dans le parc ainsi
que dans toute la ville,
des daims se promènent en toute
liberté et en toute quiétude.
Pour la religion shinto, il est
considéré comme le messager
des dieux, car selon la légende,
une divinité montée sur un cerf
blanc ailé vint se poser non
loin pour assurer la protection
de la capitale impériale
nouvellement construite.
Depuis, ils sont considérés
comme des animaux divins,
protecteurs de Nara
et de tout le Japon.
Jusqu'en 1637, toute personne
tuant un daim était même
condamnée à la peine de mort.
Aujourd'hui, il y en aurait plus
de 1000 à Nara qui quémandent
de la nourriture aux touristes.
À l'époque de Nara, la
civilisation chinoise avait une
grande influence sur le Japon.
Ainsi, l'administration
prit pour modèle la vaste
bureaucratie chinoise
centralisée et puissante.
Ce fut la même chose pour
la religion et le bouddhisme
s'est répandu dans l'archipel.
Ce fut une époque
durant laquelle les grandes
constructions de temples
bouddhiques furent légion.
Ces grands temples ont eu
un impact très important
sur le peuple qui voyait
dans cette nouvelle religion
une source de protection
puissante pour le pays.
Dans ce temple et jusqu'à
la sortie, la monumentalité
est une véritable mise en scène.
Dès sa fondation, le Todai-ji,
littéralement le grand temple
de l'Est, eut pour fonction
de concentrer les différentes
sectes bouddhiques du Japon
de la période de Nara.
Dans son enceinte se trouve la
plus grande construction en bois
au monde, le Daibutsu-den,
la salle du Grand Bouddha.
Son entrée est protégée par des
effrayants gardiens célestes.
À l'intérieur trône une immense
statue en bronze de Bouddha,
l'Éveillé, haute de 15 mètres.
Il possède la coiffure la
plus sophistiquée de l'archipel,
faite de plus d'une centaine
de boules de bronze.
Et il élève sa main droite
en signe d'apaisement.
À ses côtés, les deux
bodhisattvas en bois
couverts d'or aident, eux,
à atteindre l'éveil.
À l'extérieur, une statue
d'un prophète fait
disparaître les maux si on
la frotte avant de partir.
À 14 kilomètres au sud
de Nara se trouve Horyu-ji,
littéralement le temple
de la Loi florissante.
Il fait partie des édifices
construits au septième siècle
et qui comptent parmi les plus
anciens bâtiments de bois
subsistants dans le monde.
Ces chefs-d'oeuvre
d'architecture ont marqué une
période importante de l'histoire
de l'art en illustrant
les débuts de l'adaptation
de l'architecture bouddhique
chinoise à la culture japonaise.
Ici aussi, les nios gardent
l'entrée du temple.
Celui qui a la bouche ouverte
illustre la puissance exprimée
alors que celui qui est
représenté avec la bouche fermée
symbolise la puissance latente.
Les bâtiments les plus anciens
du complexe religieux
après la porte sont le kondo
et la pagode à cinq niveaux.
Le bâtiment principal du temple
est l'édifice sacré dans lequel
sont conservées les statues
des bouddhas et dont l'entrée
est strictement interdite.
Au Japon, contrairement à la
Chine, la pagode est construite
en bois autour d'un shinbashira.
C'est une épaisse colonne
centrale qui assure la stabilité
de l'édifice malgré les séismes.
Comportant plusieurs étages,
mais sans escalier, bâtie
sur un socle et surmontée
d'une flèche ou d'un épi,
elle se présente comme
un objet d'art principalement
destiné à être admiré.
Les pagodes sont les structures
les plus importantes
des temples bouddhiques,
car ce sont elles qui renferment
les reliques des bouddhas.
Le kairo, cette galerie qui
s'étend vers l'est et vers
l'ouest en entourant la pagode
et le bâtiment principal,
fait office de cloître
comme dans les monastères
chrétiens occidentaux.
Dans l'enceinte du temple
se trouve une construction
octogonale la plus ancienne
de ce type au Japon.
C'est le pavillon des Songes qui
doit son nom à une légende selon
laquelle le prince de Nara vit
en rêve une nymphe céleste qui
l'éclaira sur le mystère d'un
sutra, qui sont les textes des
paroles attribuées à Bouddha.
À l'intérieur, une statue
d'un bodhisattva reste cachée
depuis plus de 1000 ans
afin de garder la puissance
de son pouvoir intacte.
De l'autre côté de l'enceinte se
trouve le pavillon des Études,
le kodo. Il fut construit
pour les moines poursuivant
des études bouddhiques.
Ils suivaient un enseignement
qui insistait sur le fait qu'il
n'y a pas de réalité en dehors
de la pensée, car les sens
ne produisent que des illusions.
À l'écart, un temple est dédié
au fondateur du lieu, le prince
Shotoku, qui vécut de 574 à 622.
Il fut à l'origine de la
promulgation de la première
Constitution nationale du Japon
et il a également fait d'énormes
efforts pour promouvoir
la foi naissante du bouddhisme.
Mais à Nara, la religion devint
au fil du temps très présente
et très contraignante pour le
gouvernement impérial. Il décida
donc de quitter la ville
et tous ses temples et de
changer de capitale pour Kyoto.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Chutes d'Iguazú» au Brésil et en Argentine.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
Les chutes d'Iguazú
sont situées au milieu
de la forêt tropicale
sud-américaine à la frontière
entre l'Argentine et le Brésil.
Elles sont une merveille
naturelle inscrite au patrimoine
mondial par l'UNESCO en 1984.
Il ne s'agit pas à proprement
parlé d'une chute, mais d'un
ensemble de 275 cascades formant
un front en demi-cercle
de 3 kilomètres environ.
Le mot «Iguazú» vient
de l'indien «guarani» où
il signifie «les grandes eaux».
L'ensemble des cascades
déverse jusqu'à six millions
de litres d'eau par seconde.
Le premier Européen à avoir
contemplé les cascades est
l'explorateur espagnol Alvar
Nuñez Cabeza de Vaca qui
s'était aventuré dans
la jungle luxuriante en 1540.
Aujourd'hui, la majorité
des chutes est sur
le territoire argentin.
Plusieurs circuits de visite
ont été aménagés au milieu
de la forêt et au-dessus des
différentes branches du fleuve
et via différentes
passerelles, il est possible
de s'approcher à quelques
mètres seulement des chutes.
Chaque chute a son propre nom,
comme les deux soeurs
Ushiko et Ramirez par exemple.
Dans un bruit assourdissant, les
cascades multiples produisent
de grands nuages formés de
gouttelettes qui humidifient
en permanence les nombreuses
îles de la rivière
et les forêts riveraines,
créant ainsi un microclimat
extrêmement humide favorable
à une végétation
subtropicale luxuriante
et dense où vivent une flore
et une faune très variée.
Plus de 2000 espèces de plantes
côtoient les animaux typiques de
la région: tapirs, fourmiliers
géants, singes hurleurs
ainsi que des ocelots,
jaguars et autres caïmans.
Des deux côtés des chutes,
les gouvernements argentin
et brésilien ont créé des parcs
nationaux. Ces parcs ont
été inscrits eux aussi
sur la liste du patrimoine
mondial par l'UNESCO.
Hormis les passerelles pour les
plus téméraires des visiteurs,
il est possible de prendre
des bateaux pour aller au plus
près au pied des chutes.
Ici, l'imperméable est requis,
ainsi que la dextérité
du pilote qui doit composer
avec la puissance des courants.
Après le circuit bas argentin,
il y a le circuit haut.
La disposition des pistes à
travers la forêt permettent une
vue panoramique sur les chutes
et certains points de vue
sont disposés au-dessus
du bord des chutes.
Ce qui laisse apprécier
la hauteur verticale et donne
un plaisir électrisant.
Il y a ainsi une succession
de balcons d'où l'on voit
les différentes cascades.
Le Salto dos Hermanas, Boy,
Ramirez, Bosetti, Adam
et Ève, Bernabe Mendez
ou le Salto San Martin.
Ces chutes d'Iguazú sont
alimentées par la rivière du
même nom qui forme la frontière
entre le Brésil et l'Argentine.
Elle rejoint le fleuve Parana, 23
kilomètres en aval des cascades.
C'est une rivière très large,
entre 500 et 1000 mètres.
Et qui s'élargit encore à
l'approche des chutes, avant
de tomber dans la faille
tectonique, 80 mètres
plus bas par endroits.
La plus haute des cataractes
atteint 90 mètres de hauteur.
On l'appelle la Garganta
del Diablo, la gorge du Diable.
Sa puissance majestueuse a servi
de décor dans de nombreux films.
Cette chute ressemble en effet
à un gigantesque entonnoir
qui avalerait le monde. Les
passerelles menant aux balcons
d'observation de la gorge
du Diable permettent aux visiteurs
d'approcher et d'embrasser
cet environnement offert
par les chutes du fleuve
au milieu de la forêt.
Mais cet environnement est
menacé par plusieurs projets
de barrages hydroélectriques
en amont. Lesquels signeraient
l'arrêt de mort définitif
de tout cet écosystème
si particulier.
La déforestation
toute proche est également
un facteur d'inquiétude.
Le côté brésilien offre
un autre regard sur
les chutes et notamment sur
les passerelles mises en place.
En effet, le volume et
la hauteur des eaux évoluent
selon les saisons. Elles peuvent
de plus charrier de gros
troncs d'arbres que
les flots tumultueux ont
arrachés des berges en amont.
Elles ont donc la volonté
d'être au plus près des chutes,
mais en toute sécurité.
Suffisamment hautes pour
éviter d'être submergé,
et suffisamment solides pour
résister aux épaves flottantes.
Ces passerelles sont une
véritable réussite touristique.
Les amoureux de la nature
trouveront dans les chutes
d'Iguazú un espace digne
d'intérêt et d'originalité.
La beauté sauvage de l'endroit
est assurément un décor
de paradis, voire une image
de la Terre telle qu'elle
pouvait être avant que l'homme
ne tente de la dompter.
Générique de fermeture
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