Les 100 merveilles du monde

Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...

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Vidéo transcription

Saison 2 - 5ème partie

À la découverte des merveilles du monde entre les États-Unis, la France, la Birmanie, le Brésil, l’Espagne et la Grèce. Embarquez pour découvrir Colorado, Vallée de la Loire, Mandalay, Région de Mandalay, Olinda, Salamanque, site antique de Delphes.



Année de production: 2019

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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.


Générique d'ouverture


Titre :
Les 100 merveilles du monde Saison 2, Cinquième Partie


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du parc national de Mesa Verde au Colorado, aux États-Unis.


Des séquences vidéo et des photos du parc national de Mesa Verde, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Puis, défilent des images de montagnes.


NARRATEUR

Dans l'État du Colorado, le parc national

de Mesa Verde, qui signifie

«la table verte» en espagnol,

est un parc national

qui couvre une superficie

de 211 kilomètres carrés.

Culminant à 2600 mètres

d'altitude, le plateau est

griffé de nombreux canyons

et est recouvert de forêts.

Mesa Verde a la particularité

d'abriter une énorme

concentration d'habitats indiens

ancestraux: les Anasazis,

dans des pueblos construits

entre le sixième et le douzième siècle.

Les quelque 4400 sites recensés

comprennent des villages

bâtis au sommet de la Mesa

et des habitations troglodytes

aménagées dans les falaises,

construites en pierre et pouvant

comporter plus de 100 pièces.


Dans le creux de certaines falaises se trouvent d'énormes habitations taillées à même la pierre.


NARRATEUR

Pour en apprendre plus sur le

savoir-faire artisanal du peuple

anasazi, il faut s'arrêter

au musée local, qui présente une

belle collection de poteries,

de bijoux, d'outils et

de vanneries, mais surtout

des maquettes qui permettent

de visualiser clairement

le mode de vie de

ce peuple indien ancestral.


Des maquettes du musée représentant des scènes quotidiennes du peuple anasazi sont présentées.


NARRATEUR

La richesse des sites a permis

d'améliorer la compréhension

du peuple ancestral, car

ce sont quelque 600 habitations

en grès et en mortier de terre

qui ont été découvertes dans

les falaises de Mesa Verde.

La taille des habitations va des

petites structures de stockage

à de grands villages de 50

à 200 pièces. Et des sites

non habités ont également

révélé des terrasses cultivées,

des barrages d'irrigation,

des sanctuaires et

des éléments cérémoniels.


Des habitations de brique, certaines en ruines, érigées dans le creux d'une falaise sont présentées.


NARRATEUR

Spruce Tree House est l'un des

plus grands villages troglodytes

du site. Il a été construit au

début du treizième siècle. Le lieu

contient environ 130 chambres

et l'on pense qu'il a été

la résidence d'environ 60

à 80 personnes qui vivaient ici

dans un esprit réellement

communautaire. Le village a

été construit dans une alcôve

de la falaise qui mesure

66 mètres de largeur pour

27 mètres de profondeur.

Parmi les constructions, on note

des structures rondes appelées

«kivas» qui auraient pu être des

chambres de cérémonies. Le site,

découvert en 1888, est assez

bien préservé en raison de

la protection de la falaise.

Le site de la Tour carrée a,

lui, été occupé à partir du

milieu douzième siècle. Il contient

environ 49 chambres et

8 kivas. Ici, la particularité

vient de la tour dont la

hauteur atteint 8,50 mètres.

L'étroitesse de la corniche

est certainement la raison de

cette construction en hauteur.

Mesa Verde représente un lien

important et vivant entre les

modes de vie passés et présents

des peuples amérindiens. La

région est devenue parc national

en 1906 et site du Patrimoine

mondial de l'UNESCO en 1978.

Il est possible de faire le tour

de ce parc de manière autonome

en voiture, mais durant

la saison, les grottes ne sont

accessibles qu'avec un guide,

afin de les protéger, car par le

passé, elles furent extrêmement

fragilisées par les pilleurs.

Parmi les canyons, celui qui

contient le site de Cliff Palace

est reconnu comme étant le plus

spectaculaire, notamment

par sa taille, car il possède

environ 200 pièces et pouvait

abriter jusqu'à 250 personnes.

Cette impressionnante bâtisse

en ruines fut construite

vers le treizième siècle,

au coeur d'une immense alcôve

de grès de 90 mètres de long,

18 de haut et 27 de profondeur.

Pour visiter ce site, il faut

escalader des échelles, franchir

des passerelles et traverser

des tunnels pour accéder aux

chambres, aux pièces de stockage

des graines ou aux kivas. Toutes

les constructions montrent un

réel savoir-faire architectural.


Les différentes structures du village ancien sont présentées.


NARRATEUR

Le site a été abandonné

au treizième siècle sans que

l'on sache réellement pourquoi.

Autre site majeur dans le parc

de Mesa Verde: la Balcony House,

«la maison au balcon»,

a une taille moyenne et dispose

de 40 chambres. Ici aussi, la

construction est très soignée et

très bien préservée de l'usure

du temps. Avec ses chambres

bien conservées, ses kivas

et ses places, elle se présente

comme un hommage à ceux

qui l'ont construite

et occupée au treizième siècle.


Des touristes visitent le site et montent et descendent des échelles menant à différents recoins des habitations.


NARRATEUR

L'accès au site se faisait par

échelle, ce qui en préservait

l'intégrité en rendant l'endroit

pratiquement inaccessible.

Grâce à tout cela, c'est un

très beau voyage inattendu dans

le temps que propose ce parc

de Mesa Verde, avec ses ruines

émouvantes, dans un site

qui ne l'est pas moins.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du château d'Amboise dans la vallée de la Loire, en France.


Des photos et des séquences vidéo du château d'Amboise sont présentées.


NARRATEUR

Avant d'être

rattaché à la couronne royale

en 1434, le château d'Amboise,

qui surplombe la Loire avec

sa silhouette si particulière,

appartenait depuis plus de

quatre siècles à la puissante

famille d'Amboise. Puis,

durant la Renaissance, il servit

de résidence à plusieurs rois de

France en raison de la sécurité

que fournissait sa forteresse.

Partiellement détruit après

la Révolution française,

le château, ou plutôt

ce qu'il en reste, est flanqué

au nord et au sud de deux

énormes tours cylindriques.

Elles sont occupées par deux

rampes hélicoïdales en pente

douce qui permettaient

aux chevaux et aux carrosses

d'accéder à la cour du

château perché sur un éperon

rocheux dominant la Loire.

Le logis royal qui se trouve

au sommet de la colline est

l'un des premiers exemples

de l'inspiration italienne

sur les bords de la Loire.

Il traduit le passage

progressif entre l'architecture

gothique et Renaissance.

Passionné par la culture

italienne qu'il avait découverte

pendant les campagnes d'Italie,

le roi Charles [chiffre_romain=8]VIII[/chiffre_romain] invita alors

à Amboise de nombreux artistes

transalpins qui allaient

totalement transformer

le château à la mode de la

Renaissance. Durant les travaux,

plus de 250 maçons travaillaient

en permanence sur le chantier

du nouveau château.

Mais Charles [chiffre_romain=8]VIII[/chiffre_romain] mourra jeune.

C'est son successeur,

Louis [chiffre_romain=12]XII[/chiffre_romain], qui fera construire

la seconde aile, perpendiculaire

à la première, dans le pur style

Renaissance, et à sa mort,

François premier entamera

son règne ici, avant

de partir pour Chambord.

La salle du conseil, la plus

vaste du château, était le pôle

du pouvoir royal. Elle est

marquée par la tradition

gothique avec son plafond

soutenu par des croisées

d'ogives. Y est sculpté le

«A» d'Anne de Bretagne, l'épouse

de Charles [chiffre_romain=8]VIII[/chiffre_romain] et de Louis [chiffre_romain=12]XII[/chiffre_romain].

Sur la cheminée trônent

les emblèmes de la France

avec les fleurs de lys.

Et sur les piliers,

ceux de la Bretagne,

avec les queues d'hermines.

Dans l'aile Renaissance du

château, la salle de l'échanson

était réservée au dîner du roi.

De belles tapisseries du dix-septième

ornent les murs. Elles ont été

réalisées dans la célèbre

manufacture d'Aubusson,

d'après des cartons du célèbre

décorateur de Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain], Charles

Le Brun. L'une d'entre elles

vient des Flandres et représente

l'hommage de la famille de

Darius à Alexandre le Grand.


Dans la salle, plusieurs meubles de bois occupent l'espace.


NARRATEUR

Cette salle montre les nombreux

changements apportés par le goût

de la Renaissance, notamment

dans les arts de la table.

Les tréteaux médiévaux cèdent la

place à la table à l'italienne,

qui dispose de rallonges.

Le buffet, en revanche,

est gothique. C'est l'époque

où l'on commence à utiliser

la fourchette, en plus

du couteau et de la cuillère.

Le château disposait

de deux salles des gardes,

dont la rapprochée, qui était

composée principalement

de nobles. Ils contrôlaient

l'accès de l'escalier

menant à l'étage royal.


De vieilles armures de l'époque sont exposées à la verticale dans la salle des gardes.


NARRATEUR

Du chemin de ronde,

ils pouvaient, de plus,

contrôler les environs et donner

l'alarme en cas d'attaque.


Le chemin de ronde permet une magnifique vue sur la ville.


NARRATEUR

Les deux tours, très massives,

se situent respectivement sur la

façade nord et ouest du château.

Elles donnent accès au parc

aménagé sur la terrasse,

qui était un jardin à

la française, à l'époque.

Au fond du parc, la chapelle

Saint-Hubert fut, elle, édifiée

et sculptée par des artistes

flamands dans le pur goût

gothique flamboyant, avant

que Charles [chiffre_romain=8]VIII[/chiffre_romain] ne découvre

l'architecture italienne.

Construite en pierre calcaire,

c'est une véritable oeuvre

de dentelle de pierre.

La sculpture représente

le roi et Anne de Bretagne

priant la Vierge.


L'intérieur de la chapelle orné de moulures et de sculptures curvilignes est présenté.


NARRATEUR

Dans cet univers de

transparence, le bâtiment

montre son ossature élégante

sous laquelle venait prier

la cour de France.

Une stèle rappelle que Léonard

de Vinci est enterré ici, après

avoir passé les trois dernières

années de sa vie, de 1516 à

1519, à Amboise, sur invitation

du roi François premier qui le nomma

premier peintre, ingénieur

et architecte du roi.

Dans le parc, une statue

lui rend hommage.


Des jardins de haies taillées en sphères sont présentés.


NARRATEUR

À partir de François premier

et d'Henri [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain], les séjours

royaux se firent plus rares pour

devenir quasi inexistants. Peu

à peu, le château s'est alors

transformé en prison de luxe

pour les grands personnages de

l'État qui pouvaient conspirer

contre la royauté en place.

Dans le parc, un petit cimetière

rappelle la captivité de l'émir

d'Alger, Abd el-Kader, et de ses

compagnons, entre 1848 et 1852,

après la conquête de l'Algérie

par la France. Il fut libéré

plus tard, mais certains

de sa famille et de

son entourage sont morts ici.

On le voit, le château d'Amboise

est un véritable livre

d'histoire, mais aussi

un exemple marquant des débuts

de la Renaissance qui a détrôné

l'art gothique en France,

à la fin du quinzième siècle.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement la ville de Mandalay, en Birmanie.


Des photos et des séquences vidéo de la ville de Mandalay sont présentées. Les rues achalandées sont bondées de touristes et d'habitants qui font leur marché.


NARRATEUR

Située au centre

de la Birmanie, Mandalay

est la deuxième plus grande

ville du pays, avec plus

d'un million d'habitants.


Au loin se dresse le site royal de la ville.


NARRATEUR

Elle fut sa dernière capitale

royale, entre 1860 et 1885. On

la surnommait alors la «cité des

joyaux» pour son jade réputé.

Mais détruite par les incendies

successifs dans les années 1980,

la Mandalay royale n'a pas

survécu. Elle reste néanmoins

le coeur culturel birman et

un centre religieux bouddhique

majeur avec ses pagodes

resplendissantes, fréquentées

par une population très pieuse.

La colline Mandalay est la

montagne sacrée de la ville. Son

entrée principale est flanquée

de deux statues mythologiques

mi-chien, mi-lion, qui sont

les gardiennes du sanctuaire.

Elles ouvrent l'accès

à l'ascension du site, qui doit

se faire pieds nus, et dure

environ trois quarts d'heure.

Plus haut, on arrive à l'un des

points les plus impressionnants

de la colline de Mandalay.

Derrière quelques boutiques,

une statue colossale du Bouddha

pointe son doigt vers la ville

qui a été construite après

le sanctuaire, en 1857.

Il est accompagné d'une figure

de moine qui le vénère.

On arrive enfin à la partie

la plus haute du temple, qui

comporte plusieurs stupas dorés.

La pagode sommitale est

décorée avec des carreaux

de faïence verts et

des morceaux de miroirs.

Ici, on vient demander

aux forces divines d'exaucer

les voeux, notamment devant

l'image d'un bouddha blanc,

placé dans une chapelle à l'est.

Arrivé à ce niveau, la vue

sur la ville est magnifique.

Le soir, c'est d'ailleurs

un point de rendez-vous

pour les jeunes de la ville

en quête de romantisme.

Après avoir redescendu

les 250 mètres de la colline

sacrée, retour en ville.

La pagode Mahamuni a été érigée

à la fin du dix-huitième siècle.

À l'instar de celle

de sa tour horloge,

la décoration de la pagode

est éclatante de couleurs.

Autour du sanctuaire central

avec son toit doré, de longs

passages où sont entassés des

stands vendant toutes sortes

de babioles religio-touristiques

mènent dans chaque direction

cardinale. Plusieurs pavillons,

dont celui du nord-est,

entièrement en marbre,

affichent fièrement leur

architecture. Les toits, les

balcons et les ouvertures sont

finement travaillés à l'or fin.


À l'autel d'une pagode, des gens plongent des bols dans une fontaine d'eau et arrosent de petites statues de bouddha en guise de prière.


NARRATEUR

La pagode de Mahamuni est

un lieu de pèlerinage important

pour les Birmans. Des centaines

de fidèles viennent chaque matin

rendre hommage à Bouddha, le

maître des lieux. L'originalité

du bouddhisme birman, pratiqué

par la grande majorité de

la population, réside dans la

manière dont il a assimilé les

croyances populaires relatives

aux esprits avec le bouddhisme

theravada, qui lui, est le plus

primitif des bouddhismes.

Autour de la cour centrale,

un magnifique portail

fait de voûtes est soutenu

par 252 piliers dorés,

sculptés et ornés de fresques.

De nombreuses cérémonies

y ont lieu et notamment celle

du noviciat.


Dans la cour du temple, une cérémonie a lieu. Des enfants sont habillés de costumes traditionnels et traversent les lieux, suivis de femmes et d'hommes transportant des pots de fleurs et autres offrandes.


NARRATEUR

Tout jeune Birman

doit faire, entre 7 et 20 ans,

un séjour dans un monastère.

C'est l'occasion d'une cérémonie

durant laquelle les oreilles

des soeurs des novices sont

percées et des offrandes,

déposées dans la pagode.

Le bâtiment original de la

pagode a brûlé à deux reprises

en 1879 et en 1884. Il a été

entièrement reconstruit en 1896.

La riche pagode Mahamuni abrite

l'une des représentations de

Bouddha la plus honorée du pays.

Chaque jour, les pèlerins

passent derrière l'immense

statue, en font la toilette

et posent sur son corps

des feuilles d'or

dont l'accumulation

progressive déforme

complètement sa silhouette.


Le cour d'eau bordant l'ancienne ville royale est présenté.


NARRATEUR

Mandalay a été ville royale

au dix-neuvième siècle. Son palais,

détruit durant la Seconde Guerre

mondiale, sous l'occupation

japonaise, a néanmoins

gardé son mur d'enceinte

qui laisse imaginer les

fastes royaux de l'époque.


Un temple aux fondations à couleurs sombres et aux multiples petites sculptures taillées est présenté.


NARRATEUR

Ce bâtiment en teck, qui faisait

partie des appartements royaux,

est le seul vestige du palais.

En effet, le roi Thibaw,

le dernier roi de Mandalay,

de 1878 à 1885, avait refusé

d'y vivre, car il le pensait

hanté par l'esprit de son père,

qui était mort dedans.

Il le fit donc démonter, comme

il était coutume de le faire

lorsqu'un roi choisissait une

nouvelle villégiature, et le fit

transporter hors de l'enceinte

du palais afin de le transformer

en monastère, ce qui

lui évita la destruction.

Le monastère Shwenandaw

est donc le bâtiment le plus

significatif de l'histoire de

Mandalay, sculpté et ciselé à la

perfection selon les principes

de l'architecture birmane

du dix-neuvième siècle. Des naga et

autres animaux mythiques, ainsi

que des danseurs ou des fleurs

sont sculptés sur les panneaux

à l'extérieur et à l'intérieur.

On y trouve une réplique du

trône royal et des sculptures

exceptionnelles de nats,

des esprits qui vénèrent

l'image du Bouddha.

Les décorations et les

ornements, les sculptures

raffinées des murs et

des plafonds donnent

une indication de la richesse

du palais royal disparu.


Un hall en dalle aux couleurs vives et aux moulures décoratives est présenté.


NARRATEUR

La construction de la pagode de

Kuthodaw fit partie des travaux

de la création de la nouvelle

capitale. L'entrée principale

se trouve au sud et donne sur

une entrée couverte, comme dans

la plupart des pagodes birmanes.

Lorsque les Britanniques ont

annexé Mandalay, plus tard,

en 1885, leurs troupes furent

cantonnées un peu partout

dans les monastères, les temples

et les pagodes, empêchant

les Birmans de s'y rendre.

La pagode fut pillée,

le Bouddha, abattu et

dépouillé de ses pierreries

et de tout son or.

En 1913, un riche marchand

de riz de Rangoon fit réparer

et restaurer l'ensemble.

Il fit aussi redorer

le stupa principal, dont

la couche de métal précieux

avait été grattée.

La pagode de Kuthodaw,

littéralement la pagode

du «mérite royal» a

la particularité de posséder

un ensemble de 729 petits

stupas qui abritent chacun

une stèle de marbre.

Ces stupas abritent le plus

grand livre du monde, par la

taille. Il s'agit du

«Tipitaka»,

qui retranscrit la parole

de Bouddha. C'est le roi

Mindon Min, lui-même désireux

de réaliser une oeuvre

de grand mérite, qui décida

de faire graver l'intégralité

du

«Tipitaka» pour la postérité.


Les murs du stupas sont recouverts du texte du «Tipitaka».


NARRATEUR

Plus loin, au pied de la colline

Mandalay, la pagode Kyauktawgyi

a été construite à partir

de 1853 et achevée en 1878,

toujours par le roi Mindon.

Elle est également une réplique

d'un temple de Bagan.

À l'intérieur, la grande fierté

est un grand bouddha sculpté

dans un seul bloc de marbre.

Mesurant 8 mètres de hauteur,

elle pèse 900 tonnes.

Cette statue a nécessité

l'effort de 10 000 hommes

pendant plus de deux semaines

pour la transporter entre

la carrière d'où elle a été

extraite et la pagode.

Autour se trouvent

les statues des disciples.

Chaque côté de la cour est bordé

de 20 sanctuaires qui renferment

chacun un Ara. L'Ara, étant

un «vénérable» en sanskrit.


De petits bâtiments représentant les sanctuaires abritent une statue chacune.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement la ville d'Olinda, au Brésil.


Des séquences vidéo et des photos de différents sites de la ville d'Olinda, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.


NARRATEUR

Olinda est

l'une des plus vieilles cités

brésiliennes, fondée en 1535 par

le Portugais Duarte Coelho. Son

histoire est intimement liée à

l'industrie de la canne à sucre,

pilier de l'économie brésilienne

pendant près de deux siècles.

Elle a été reconstruite après

son pillage par les Hollandais

et l'essentiel de son tissu

urbain date du dix-huitième siècle.

L'équilibre préservé entre

les jardins, les églises, les

couvents et les maisons donne

à Olinda une ambiance toute

particulière. La construction

de la cathédrale de la Sé

a commencé en 1537,

dès le début de la colonie.

Construit depuis bientôt

500 ans sous le climat

tropical, l'édifice se tient

toujours aussi droit.

Tout comme l'extérieur,

l'intérieur est un peu simple

et austère, mais il recèle

un magnifique autel principal

et des chapelles annexes.


Les nombreux autels et crucifix de l'église, ornée de dorures, sont présentés.


NARRATEUR

L'église Notre-Dame-du-Mont-Carmel a été

le premier temple de l'ordre

des Carmélites aux Amériques.

La pose de sa première pierre

eut lieu en 1581. Pour être

transformée en canon, sa grosse

cloche avait été fondue en 1630

par les troupes néerlandaises.

Le couvent San Francisco

fait partie, avec l'église

Notre-Dame-des-Neiges,

d'un complexe architectural

baroque d'une importance

exceptionnelle dont la

construction a commencé en 1585.

Partiellement détruit

par les Néerlandais en 1631,

il fut reconstruit dès

la fin du dix-septième siècle.

Le cloître est célèbre pour

la série de panneaux d'[mot_etranger=ES]azulejos[/mot_etranger]

portugais représentant la vie

et la mort de François d'Assise.


Les murs du cloître sont recouverts de carreaux de faïence émaillée et ornés de dessins.


NARRATEUR

Dans une petite chapelle

se trouve la tombe du capitaine

Francisco do Rego Barros

qui avait repoussé les

Hollandais. Le petit autel

est magnifiquement travaillé,

à la mode baroque.

La sacristie, elle aussi,

est recouverte de faïence,

et son plafond à caissons,

de très belles peintures

sacrées du dix-huitième siècle.

Dans l'église, les [mot_etranger=ES]azulejos[/mot_etranger]

retracent la vie de Marie,

la mère du Christ.

Du plafond au sol, des riches

sculptures décorent l'ensemble

et mènent vers l'autel

consacré à la Vierge.

La chapelle latérale

n'est pas en reste avec

ses magnifiques boiseries ornées

de peintures et de sculptures

finement travaillées.


Le plafond à caissons décoré de fresques de figures religieuses est présenté. Puis, des séquences vidéo des rues calmes de la ville d'Olinda défilent.


NARRATEUR

Après le sac de la ville par

les Hollandais, les Portugais

ont reconstruit Olinda

sur les pentes des collines

afin de mieux pouvoir

la défendre à l'avenir.

La construction de l'église

actuelle de Saint-Benoît

a commencé en 1660, après

l'incendie de l'ancienne,

par les Hollandais.

Sa façade a un frontispice sobre

avec un bas-relief du blason

de l'ordre bénédictin

et la porte principale

est surmontée d'une rosace

d'un style étrangement moderne.

Considérée comme l'église la

plus richement décorée d'Olinda,

l'intérieur de Saint-Benoît

est totalement baroque,

et chaque dimanche,

elle est prise d'assaut

par les croyants de la ville,

qui en apprécient l'ambiance.


Dans une salle d'atelier, de grands bustes représentant différents personnages sont alignés contre le mur.


NARRATEUR

Mais Olinda est aussi connue

pur son célèbre carnaval.

Contrairement à Rio de Janeiro

et Salvador de Bahia, à Olinda,

l'admission au carnaval est

libre. Toutes les festivités

sont célébrées dans les rues

et il n'y a ni gradins

ni organisation. Des centaines

de petits groupes musicaux

ou pas défilent dans la plus

grande anarchie et dans

la plus grande cacophonie.

C'est une véritable fête de rue

qui est très populaire.

Après bien des déboires

historiques, la ville d'Olinda

a traversé les âges presque

sans une ride et le site

de son centre historique,

l'un des mieux conservés

des villes coloniales au Brésil,

a été reconnu comme Patrimoine

mondial par l'UNESCO.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement d'Amarapura, une région de Mandalay, en Birmanie.


Des séquences vidéo et des photos de différents sites de la ville d'Amarapura sont présentées.


NARRATEUR

Amarapura fut

la précédente capitale du

troisième royaume de Birmanie.

Elle signifie «ville de

l'immortalité». La ville a été

démantelée pour permettre la

construction de Mandalay, mais

il en subsiste de beaux restes.

Notamment ceux du monastère

de Bagaya qui date

du début du dix-neuvième siècle.

C'est l'un des rares monuments

en teck de couleur rouge.

Dans sa jeunesse, le roi Mindon

y étudia avant de transférer

sa capitale à Mandalay.

Il affiche un remarquable

travail de sculpture

du bois sur le toit.

Bien que ce monastère soit

l'un des plus actifs du pays, il

ne faut pas compter apercevoir

quelqu'un l'après-midi.

En effet, passé midi, les moines

n'ont plus le droit de manger.

Ils se retirent donc à l'écart,

à l'abri des grosses chaleurs.

Le monastère est entièrement

construit sur 267 pilotis, ce

qui le protège des inondations

durant la période des pluies.

Loin du brouhaha du tourisme,

ce monastère est une véritable

ode à la méditation.


En ville, plusieurs moines se promènent sur le site de leur monastère.


NARRATEUR

À l'inverse, le Maha Gandhayon

est un grand complexe monastique

moderne abritant plus

de 1000 novices et moines.

C'est un monastère réputé

du Myanmar et il est très connu

et très prisé des touristes,

car on peut y observer le rituel

de procession des moines qui

viennent recevoir leur dernier

repas de leur journée vers 11 heures.

L'institution fondée

en 1914 est un pensionnat

qui prend en charge l'éducation

d'enfants défavorisés.


Dans un réfectoire, des plats tout juste cuisinés sont placés sur des tables. Puis, des moines se dirigent à la file indienne dans une rue afin de prendre leur repas au réfectoire.


NARRATEUR

La discipline est très stricte

et pour être admis,

il faut accepter de

suivre dix commandements:

avoir un grand coeur, respecter

le code de vie monastique,

être en bonne santé, être

propre, savoir s'habiller, avoir

un comportement intelligent,

marcher sereinement, dire des

choses censées, obéir aux règles

et être assidu au travail.

Le petit-déjeuner est pris

à 5 heures et le seul repas se

déroule donc en fin de matinée.


Au centre d'une cour, les moines se font servir du riz, un à un.


NARRATEUR

Les novices et les jeunes moines

se dirigent vers le réfectoire

en file indienne, chacun portant

sa gamelle que l'on remplit

de riz. Puis, ils passent à

table sur lesquelles se trouvent

des assortiments de légumes,

de soupes et de fruits,

apportés en principe par

les familles des pensionnaires.


Les moines prennent ensuite leur repas dans le réfectoire.


NARRATEUR

Mais le monument

le plus célèbre d'Amarapura

n'est peut-être pas religieux.

C'est le pont d'U Bein.


Un long pont sur pilotis traverse un énorme lac.


NARRATEUR

Il s'agit du plus long pont

en teck dans le monde.

Il réunit les deux rives

du lac Taungthaman

sur plus de 1 kilomètre,

afin de relier la ville

à la campagne environnante.

Ce pont a été construit par le

maire U Bein avec les colonnes

de teck des monastères

et des pagodes abandonnés

lors du transfert de la capitale

à Mandalay, à partir de 1849.

Parce que la guerre

anglo-birmane avait,

à ce moment-là, épuisé le

trésor national, le roi Mindon

avait ordonné de recycler les

matériaux des anciens édifices

de la capitale délaissée.

Le Myanmar ne s'est jamais

relevé de l'époque des colonies

ni de celle de la dictature

hermétique qui règne depuis.

Le pays est très peu

industrialisé et

sa population est

essentiellement rurale, à 70 pour cent.


Des paysans travaillent la terre environnante.


NARRATEUR

Si la Birmanie vend du gaz,

de l'électricité, du bois

et du minerai à la Chine, à la

Thaïlande et à la Corée du Sud,

entre autres, ces richesses ne

profitent pas à la population.

La junte militaire au pouvoir

utilise le travail forcé

pour la réalisation de ses

investissements étrangers et

le pays est considéré comme l'un

des plus corrompus du monde,

si ce n'est le plus, selon

les indices internationaux.

La production d'opium est

abondante et elle est elle-même

favorisée par le régime,

car le pavot rapporte davantage

de devises que toutes les autres

exportations réunies.


Des habitants traversent le lac à bord de petites barques.


NARRATEUR

Le pays comprend deux grandes

zones climatiques: le sud,

très exposé à la mousson

et à l'humidité, et le centre,

plus chaud et plus sec.

Et il y a, en gros, trois

saisons. La meilleure se situe

entre novembre et février. Elle

est sèche, toujours ensoleillée,

mais pas trop chaude. De mars

à mai, c'est la saison chaude,

très difficilement supportable,

et de juin à octobre, où

la mousson est permanente, en

particulier en juillet et août.


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de la Plaza Mayor et du centre historique de la ville de Salamanque, en Espagne.


Des séquences vidéo et des photos de différents sites de la ville de Salamanque, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.


NARRATEUR

Le centre

historique renferme d'importants

monuments, romans, gothiques,

mauresques, Renaissance

et baroques qui témoignent

de l'influence culturelle

et religieuse de la ville

sur l'Espagne de la Renaissance.

La Plaza Mayor, particulièrement

imposante avec ses galeries et

ses arcades, en est le monument

le plus caractéristique.

C'est un espace urbain

de style baroque, construit au

dix-huitième siècle, comme une grande

place, qui, avec le temps,

est devenu le centre de

la vie sociale de la ville.

La mairie y trône en bonne

place. C'est ce qui lui donne

le titre de Plaza Mayor.


La façade de l'édifice de la place est présentée.


NARRATEUR

La décoration chargée montre des

armoiries, des écus, des balcons

richement ouvragés et des

statues sur tout son pourtour.

D'un point de vue esthétique,

cette place améliore clairement

son modèle, qui est la place

principale de Madrid, sur

laquelle elle a été calquée.

Non seulement à cause des

matériaux employés, mais aussi

par ses proportions beaucoup

plus harmonieuses et par le fait

d'être complètement fermée.

Depuis le dix-neuvième siècle, elle

subit diverses modifications

jusqu'au milieu du vingtième siècle,

où elle fut dépourvue

de ses premiers jardins.

À la jointure des 88 arcs

se trouvent 186 médaillons

à l'effigie de personnages

célèbres, tels que les Rois

Catholiques, Christophe Colomb,

Miguel de Cervantes, ou le Cid.


Les différentes effigies qui ornent la façade sont présentées.


NARRATEUR

La place est donc le centre

de la vie de la cité,

particulièrement à l'heure

des fêtes culturelles et

des cérémonies religieuses

qui s'y déroulent régulièrement.

Et elle est le point

de convergence des étudiants

qui viennent y manifester

leur joie après les examens.

Non loin de la place, la Casa

de las Conchas, la «maison des

coquillages», est un édifice

de style gothique tardif.

Ce palais, dont la construction

a commencé en 1493,

était représentatif

de la nouvelle noblesse

courtisane du seizième siècle.

L'édifice a été construit

par la famille Maldonado,

dont un des membres fut recteur

de l'université et aussi membre

du Conseil royal de Castille.

La façade est décorée

avec environ 350 coquillages

distinctifs de l'ordre

de Saint-Jacques, ordre auquel

appartenait la famille.

L'austérité de l'architecture

est bien soulignée par

les alignements de fenêtres

typiquement gothiques.

L'écu, avec les fleurs

de lys, est l'emblème

de la famille Maldonado.

Ce privilège avait été accordé à

la famille par le roi de France.

L'intérieur est remarquable par

sa cour avec son puits central.

Les arcs de la galerie qui

l'entoure sont à lignes mixtes.

Au cours de son histoire,

le bâtiment a subi d'importantes

modifications et les sous-sols

ont même été utilisés comme

prison universitaire, où les

étudiants payaient les peines

imposées par leurs professeurs.

Aujourd'hui, l'ancien

palais abrite une

bibliothèque publique.


Des visiteurs se promènent sous les arcades du bâtiment.


NARRATEUR

Par la cour, on voit

la partie supérieure

de l'église baroque Clerecia.

La construction de cet édifice

historique commença au début

du dix-septième siècle, pour

les jésuites, sur ordre de

la reine Marguerite d'Autriche,

l'épouse de Philippe [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain].

La Clerecia de Salamanque,

de style baroque,

présente une façade

monumentale à trois corps.

Le premier corps a

de grandes demi-colonnes

corinthiennes qui gardent

les trois portes d'entrée.

Sur les côtés, les boucliers

de l'Espagne encadrent

une niche centrale qui abrite

une statue de saint Ignace

de Loyola, fondateur de l'ordre.

Le deuxième corps montre deux

ovales aux décorations baroques

et une grande fenêtre qui a dû

être réduite pour supporter

le poids du troisième

corps, avec les tours.

Le pignon central affiche,

lui, un relief de la venue

du Saint-Esprit.

Ce monument comportait une

partie publique avec l'église

et les écoles, où les jésuites

donnaient des cours,

et une partie privée,

où vivaient les religieux.


Une terrasse entourant une statue est présentée.


NARRATEUR

En ville, la place Unamuno

rend hommage à l'un des

personnages historiques

les plus liés à la ville.

Miguel de Unamuno fut recteur

de l'université de Salamanque.

Il fut aussi poète,

romancier et philosophe.

Sa statue fait face

à la maison où il vécut

entre les dix-neuvième et vingtième siècles.

Pionnier des existentialistes,

il disait que la vie

n'était qu'une lutte et que

la véritable science enseigne,

par-dessus tout, à douter

et à être ignorant.

Parmi les belles maisons

Renaissance de la ville,

la Casa de las Muertes,

«la maison des morts».

Sa façade sculptée

en pierre de taille montre

une ornementation plateresque.

C'est l'évêque Alfonso de

Fonseca qui l'a fait construire

en 1500. Il figure d'ailleurs

dans les médaillons de la

façade. Le nom de cette demeure

vient du fait qu'en 1835,

une femme fut retrouvée dans

le puits de la maison qui resta

longtemps inoccupée à cause

de cela. Puis, au début

du vingtième siècle, quatre autres

meurtres y furent commis.

Depuis, elle a gardé son surnom

de «maison des morts».


Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du site antique de Delphes, en Grèce.


Des séquences vidéo et des photos du site de Delphes, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Des ruines d'un théâtre et d'autres bâtiments se trouvant au bas d'une montagne sont présentées.


NARRATEUR

La Grèce

ne se cantonne pas

à Athènes, sa capitale.

Au huitième siècle avant Jésus-Christ, dans

les montagnes du nord du golfe

de Corinthe, Delphes était

l'un des grands sanctuaires de

la Grèce antique, dédié au dieu

Apollon. Sur les pentes du

mont Parnasse, les anciens Grecs

de toutes les cités venaient

y consulter la pythie, qui était

la prêtresse qui rendait des

oracles censés être les réponses

du dieu Apollon aux questions

qu'on venait lui poser.

Le sanctuaire contient

un grand nombre d'édifices dont

une tholos, qui est un édifice

de plan circulaire à destination

funéraire ou religieuse.

Il s'agit d'un édifice rare

et atypique de par son

architecture particulière.

À l'origine, 20 colonnes

doriques soutenaient

l'entablement et la toiture

conique décorée de tuiles. La

tholos est considérée comme le

plus beau monument de Delphes.

Mais c'est aussi le plus

mystérieux. Son origine

et sa destination sont encore

aujourd'hui inconnues.

Un tremblement de terre

en 373 avant Jésus-Christ a provoqué

un glissement de terrain

qui a abîmé une partie du site.

Mais la catastrophe fut

heureusement assez limitée.

L'activité du sanctuaire

de Delphes s'est étendue

sur toute la période classique

de l'Antiquité grecque et même

durant l'époque romaine,

soit sur plus de 1000 ans.

Le site est traversé par

une voie sacrée qui servait aux

processions et qui desservait

tous les lieux de cultes

dispersés sur le flanc de

la montagne jusqu'au sanctuaire.


Une série de ruines de trésors grecs, souvent de petits édifices dont l'entrée est soutenue par deux colonnes, est présentée.


NARRATEUR

Elle passe devant le trésor

des Athéniens, érigé vers 480

avant Jésus-Christ et qui commémorait

la victoire grecque de Marathon

contre les Perses.

Ici, le trésor de Sicyone

recelait des statues et

des éléments votifs, à l'instar

du site, qui en possédait

plusieurs milliers, d'après

les témoignages de l'époque.

Ici, un nombril du monde.

C'était le symbole

de l'unité du monde grec.

Et là, le trésor des Béotiens.

Anciens rivaux des Athéniens,

ils devinrent leurs plus

précieux alliés dans la guerre

contre les Spartes au quatrième siècle

avant Jésus-Christ Les Béotiens avaient,

auprès des Athéniens, une

réputation de peuple inculte,

lourdaud et peu raffiné.

Encore aujourd'hui,

l'adjectif «béotien» désigne

une personne peu cultivée.

Les sanctuaires étaient

des complexes architecturaux

extérieurs aux cités et à leurs

politiques, ce qui signifie

qu'ils étaient fréquentés

non seulement par les Grecs

anciens, mais aussi par

les peuples alentour, parfois

barbares, mais qui adoraient

les mêmes divinités.


Des images des ruines du théâtre défilent.


NARRATEUR

Parmi les nombreux vestiges plus

ou moins bien conservés du site,

le théâtre d'une capacité

de 5000 places a été construit

au quatrième siècle avant Jésus-Christ

Avec ses 35 rangées de gradins,

il présente aujourd'hui son état

à l'époque romaine impériale.

C'est ici qu'avaient lieu

les fêtes qui célébraient

la victoire d'Apollon

sur le serpent Python.

Le rôle des théâtres, lors

de leur construction, était

très lié à la religion. Dans

le monde grec, la représentation

théâtrale est née de

la célébration de Dionysos.

Dionysos était le dieu du vin

et de l'ébriété qui permettait

de passer de l'imaginaire à la

réalité, tout comme l'illusion

théâtrale donne une vie

sur scène à ceux qui sortent

de l'imagination de l'auteur.

Le théâtre était donc

un vecteur de mysticisme

dans la Grèce antique.


Les restants de quelques colonnes se dressent sur le site d'un temple.


NARRATEUR

Juste sous le théâtre, le temple

du maître des lieux: Apollon.

À son extrémité se trouve

l'autel sur lequel étaient

pratiqués les sacrifices.

Généralement, c'était des

chèvres qui étaient égorgées.

Les animaux étaient

d'abord lavés à l'eau et,

si durant ce rite, ils

frissonnaient, ils étaient

alors aptes à la cérémonie.

Le temple, lui, est

rectangulaire, de forme allongée

et mesure 23 mètres sur 60. Il

possédait six colonnes doriques

en façade et 15 sur chaque côté.

Après le sacrifice, les grands

prêtres s'y rendaient et là,

on questionnait l'oracle:

s'il fallait faire une guerre

ou pas, s'il fallait se marier,

s'il y avait péril à effectuer

telle ou telle chose.

Les pèlerins étaient séparés de

la pythie en état de transe par

un rideau. Elle proférait alors

des paroles incompréhensibles

pour le commun des mortels,

mais pas des prêtres,

qui transmettaient les

réponses aux questions posées.

En vers, jusqu'au troisième siècle

avant Jésus-Christ et en prose, après.


Une série de photos d'un long terrain bordé d'anciens gradins de pierre défile.


NARRATEUR

Le stade construit au cinquième siècle

avant Jésus-Christ a lui aussi été

remodelé par les Romains, au IIe

siècle après Jésus-Christ. Tous les cinq

ans, les jeux dits «olympiques»

exigeaient une trêve entre

les cités en perpétuel

désaccord, voire en guerre.

La trêve commençait un mois

avant, afin que les concurrents

puissent venir rejoindre le site

en toute quiétude et ainsi

s'entraîner en suivant un régime

alimentaire identique pour tous.


Des dessins représentant les différentes épreuves olympiques s'enchaînent.


NARRATEUR

Les épreuves sportives dont les

participants étaient entièrement

nus commençaient par des courses

de chevaux attelés ou pas.

Puis se déroulait le pentathlon

qui regroupe cinq disciplines:

le lancer du disque, le lancer

du javelot, le saut en longueur,

la course à pied et la lutte.

Et il n'y avait que le premier

qui était récompensé.

À Delphes, le musée

archéologique pallie les

manques relevés sur le site.

Une maquette représente

le sanctuaire tel qu'il

l'était durant l'Antiquité.

On y constate la place

prise par le temple face

au théâtre ou aux trésors.

Le culte d'Apollon, repris

à leur compte par les Romains,

va prendre fin en 392, lorsque

les chrétiens, alors maîtres

de Rome, vont faire interdire

tous les cultes païens.

Puis, les temps sombres

de la barbarie vont enfouir

à jamais cette culture, sous

les décombres et dans l'oubli.


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