Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
Saison 2 - 6ème partie
À la découverte des merveilles du monde entre le Mexique, l’Autriche, la Birmanie, l’Argentine, la Russie, la Chine et l’Italie. Embarquez pour découvrir Yucatan, Vienne, Bagan, Saint-Pétersbourg, Xi’an et Rome.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2019
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéos des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 merveilles du monde
Sixième partie
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Ruta Puuc» au Yucatán, au Mexique.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
Au Mexique,
le Puuc est une région très
fertile aux alentours de Mérida,
dans la péninsule du Yucatán.
Il abrite plusieurs sites mayas
construits entre le huitième et le
dixième siècle après Jésus-Christ et reliés
entre eux par des allées pavées
qui traversent la forêt.
Ce complexe regroupe les cités
de Labná, de Sayil et de
Kabah, riches en vestiges.
La cité de Kabah, «la main
forte», construite sur
3 kilomètres carrés,
comprend plusieurs palais,
des bâtiments de pierre, ainsi
que des pyramides à étages.
Le grand palais, auquel on
accède par un grand escalier,
est une construction imposante
et monumentale, composée
par un ensemble d'édifices
unis sur une même plateforme.
Cet immense édifice à trois
niveaux, aussi appelé «palais
de Mjama Cab», ou «dieu
de la montée du soleil»,
contient une centaine de pièces.
Son plan simple et peu élaboré
correspond au style puuc
primaire, avec une frise
composée de groupe
de trois petites colonnes.
La monotonie de l'ensemble
est rompue par l'apport de deux
ouvertures qui comportent une
colonne centrale terminée par
un chapiteau en forme de cube.
C'est l'un des monuments
les mieux conservés de Kabah
et il s'agit probablement
de la résidence des gouvernants.
Sur la droite, la structure
de 2C6, plus connue sous le
nom de «Codz Poop» est l'édifice
le plus imposant de Kabah.
Aussi appelé «Palais des
masques», cet édifice de
46 mètres de longueur, construit
sur une plateforme de 3 mètres
de hauteur, est un exemple
typique du style puuc récent.
Ce palais possède la
particularité d'avoir une façade
entièrement ornée d'une
succession ininterrompue de
masques de pierre à long nez en
forme de crochet, qui sont des
représentations du dieu Chaac.
On retrouve ces masques du
dieu de la pluie en abondance
sur d'autres bâtiments à travers
tout le site. Cette présence
s'explique certainement
par la rareté de l'eau
dans cette région
très sèche et sans rivière.
Les Mayas qui vivaient là ne
dépendaient donc que de la pluie
et son dieu était donc
très important et très vénéré.
Le palais est composé de dix
chambres disposées en cinq
rangées de deux, et de nombreux
vestiges très travaillés
ont été répertoriés afin
de mieux comprendre
le sens mystique des lieux.
Chacun de ces trois sites reliés
entre eux correspond en fait
à une ville maya, vassal
de la voisine Uxmal, qui,
à cette période, dirigeait
administrativement
tout le territoire alentour.
Le deuxième site, Labná, «la
vieille maison ruinée», porte
bien son nom. C'est un centre
de cérémonie maya en ruines.
Comme le reste des constructions
de la région puuc, le site date
de la période classique finale
et une date correspondant
à 862 a même été retrouvée
inscrite dans le palais.
En forme de «L», il s'élève
sur une terrasse et est composé
de 67 pièces réparties
sur deux niveaux, le tout
formant un édifice d'une
longueur de 120 mètres.
Le premier niveau compte
40 chambres et présente une
façade décorée des traditionnels
masques du dieu Chaac.
L'édifice a connu au moins
12 phases de construction
et si certaines sections avaient
une vocation résidentielle,
et d'autres une vocation
administrative, il semble que
tous ces bâtiments séparés aient
été rassemblés par la suite.
Le site archéologique de Labná
est aussi connu pour son arc,
qui est une construction
maya de 6 mètres de haut
et 13 de large, magnifiquement
taillée dans la pierre.
Sa façade est ornée
de fresques et de sculptures
représentant un serpent stylisé
et des masques de Chaac.
Il est possible que cet arc
faisait office de passage
pour une famille de haut rang,
entre une zone résidentielle
et une zone plus administrative.
Il sépare deux petits bâtiments
à chambre unique, dont
les portes sont surmontées
de petites huttes miniatures
où apparaissent encore
quelques restes de peinture.
De l'autre côté de l'arc
se dresse El Mirador,
une structure pyramidale
surmontée d'un temple.
De la pyramide originelle,
il ne reste pratiquement
qu'un tas de pierres.
Le temple de trois salles, lui,
avec sa crête de 5 mètres
de haut a subsisté et ressemble
maintenant à une tour de guet.
Datant du classique ancien,
c'est l'un des bâtiments
les plus vieux de Labná.
À l'origine, cette crête était
ornée de figures colossales,
maintenant brisées ou disparues.
Après la visite, on peut
prendre l'ancienne voie
qui traverse la forêt pour
atteindre le troisième site
de la Ruta Puuc: Sayil.
Sayil a, elle aussi, atteint
son apogée à la fin
de la période classique
vers l'an 900 et elle abritait
environ 17 000 habitants.
Construite dans une vallée
fertile, Sayil était
certainement le principal centre
agricole de la région d'Uxmal.
Un des édifices les plus
représentatifs du style puuc
est le palais principal,
composé de trois niveaux
et de multiples chambres.
L'intérieur comme l'extérieur du
palais sont décorés de fresques
et de masques à l'effigie
de Chaac, et l'on trouve
aussi des représentations
du serpent céleste.
Le palais de Sayil possède
un long escalier central
qui communique avec tous
les étages et qui mène au sommet
du bâtiment, classiquement
surmonté d'un temple.
Des marches du grand palais,
on peut voir les restes
d'importants édifices
dont un stade et
plusieurs petits palais.
Les fondations de milliers
de petites maisons
sont également visibles.
Le site contient également
un temple Mirador, dont
le toit en crête de coq
était jadis peint en rouge.
Très endommagé, il s'agit
d'un temple pyramidal dont
il ne reste plus grand-chose,
juste un bâtiment à deux
salles à moitié effondrées.
À quelques encablures du temple,
une stèle représentant
une figure avec un énorme
phallus pourrait être
un dieu de la fertilité.
La Ruta Puuc montre bien
l'interconnexion et la
spécialisation des différents
sites mayas, à la fin du premier
millénaire, dans la péninsule
du Yucatán, au Mexique.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «La Hofburg, Palais impérial» à Vienne, en Autriche.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
La place Saint-Michel,
elle, est très étroite.
Mais on y trouve l'entrée de
la Hofburg, qui fut, pendant six
siècles, la résidence d'hiver de
la dynastie des Habsbourg et
le centre du pouvoir impérial.
Et depuis le vingtième siècle, c'est
la résidence de la présidence
de la République autrichienne.
Son dôme caractéristique
surplombe le passage
de la porte du château.
La porte Saint-Michel
est l'entrée principale
du palais et symbolise encore
aujourd'hui la Vienne impériale.
Construite à la fin
du dix-neuvième siècle, la façade
a été traitée à la manière
d'un arc de triomphe baroque.
Elle est décorée par des
fontaines allégoriques. L'une,
avec une jeune fille juchée
à la proue d'un navire,
symbolise la puissance navale
de l'Autriche en train
de terrasser ses adversaires.
La seconde fontaine avec
un homme victorieux et
un aigle aux ailes déployées
symbolise, elle, la puissance
de l'Empire sur le continent.
Les quatre groupes sculptés
de la partie centrale retracent,
eux, la légende d'Hercule.
Ils ont été sculptés
dans des blocs de marbre
de 25 tonnes chacun.
Il faut donc passer l'entrée à
trois portes pour pénétrer dans
la Hofburg, édifiée au cours des
siècles autour du noyau primitif
construit vers 1220, ce qui
explique la juxtaposition
de styles très différents.
Au centre de la première cour
intérieure qui servait aux
tournois se dresse une statue de
l'empereur François qui guerroya
longtemps contre l'empereur
français Napoléon premier.
Sur sa base se trouvent
les quatre vertus impériales:
la religion, la paix,
la justice et la force.
Au fond de la cour,
l'aile du seizième siècle est ornée
d'un clocheton à bulbe
et d'un cadran solaire.
Sur le côté droit, la fastueuse
aile de la chancellerie a,
elle, était édifiée au dix-huitième
siècle dans le style baroque.
Elle abritait les appartements
de l'empereur François-Joseph
et de l'impératrice Sissi,
au dix-neuvième siècle.
Et ici aussi, les vertus
impériales y sont à l'honneur.
Dans cette cour intérieure,
le Café Hofburg permet de se
détendre entre deux visites,
assis à sa terrasse ensoleillée.
À gauche de la porte
Saint-Michel, une autre porte:
celle des Suisses, du nom
des gardes qui la surveillaient.
Elle donne sur la partie la plus
ancienne de la Hofburg, qui
comporte la chapelle du palais,
mais aussi la chambre du Trésor
des Habsbourg, transformée
aujourd'hui en musée.
Certainement un des plus beaux
trésors du monde, il abrite
notamment la couronne
impériale autrichienne,
qui fut créée en 1602
pour l'empereur Rodolphe [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain].D'autres joyaux, comme le Graal,
la Toison d'or ou la couronne du
Saint-Empire romain germanique
ont des valeurs inestimables.
Il y a maintenant longtemps
qu'Élisabeth, la séduisante
impératrice Sissi, est devenue
un vrai personnage culte.
De l'insouciance de sa jeunesse
à son assassinat, sa vie privée
est au centre de l'exposition.
De sa rébellion contre
le cérémonial de la cour,
à son culte de la beauté,
son obsession de la minceur
ou ses performances sportives,
le musée retrace ainsi
toute la vie mouvementée
de l'impératrice légendaire.
Autre place de la Hofburg:
Josefsplatz est centré
sur une statue équestre
de l'empereur Joseph [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain]qui régna durant la deuxième
moitié du dix-huitième siècle.
La statue parade devant
l'ancienne bibliothèque
impériale datant du dix-septième
siècle et devenue aujourd'hui
bibliothèque nationale.
Son toit est agrémenté d'un
quadrige triomphant et de part
et d'autre de globes terrestres
soutenus par Gaïa et par Atlas.
La bibliothèque nationale
autrichienne est la plus
grande bibliothèque du pays,
avec près de 12 millions de
livres et d'objets répertoriés.
Manuscrits, incunables,
autographes de musique,
photographies, cartes, globes
et autres merveilles sont
les raisons d'une visite
passionnante pour qui
aime les vieux écrits.
Son impressionnante salle
d'apparat fait presque 80 mètres
de long pour 20 mètres de haut.
Plus de 200 000 volumes
sont conservés ici.
Elle est surplombée d'une
coupole somptueusement ornée
de fresques qui ont été
réalisées par le peintre de
la cour, Daniel Gran, en 1730.
Sur le côté de la place
se trouve l'ancienne porte
du château qui faisait partie
des fortifications entourant
la vieille ville. L'ensemble
avait été démoli par l'empereur
français Napoléon premier
et seule la porte du palais
a été reconstruite au dix-neuvième
siècle. C'est une porte
à cinq arches dans le pur
style classique romain.
La Neue Burg est la partie
du palais la plus récente.
Elle a été construite entre 1881
et 1813, sous le règne de
François-Joseph, dans un style
néorenaissance italienne.
La statue du prince Eugène
de Savoie, allié de
l'Autriche, trône devant
la façade intérieure concave.
Cette nouvelle partie avait
été construite pour renouveler
le palais existant vieillissant,
mais la Première Guerre
mondiale a mis fin à ce
projet, qui a depuis été
transformé en plusieurs musées.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Les temples du Vieux Bagan» à Bagan en Birmanie.
NARRATEUR
Bagan, jadis appelé «Pagan»,
est un vaste site
archéologique bouddhique de
près de 50 kilomètres carrés.
Le site se trouve dans une zone
sismique et a subi de nombreux
tremblements de terre
qui ont provoqué de graves
dégâts. Un inventaire recense
2834 constructions, dont de
nombreuses sont en ruines.
Le temple de Htilominlo a été
édifié entre 1211 et 1218 par le
roi du même nom qui avait fait
construire la réplique du temple
indien, narrant la méditation et
l'éveil de Bouddha. Il est haut
de 46 mètres avec deux étages
de briques, couverts de stuc
très élaboré. Endommagé par
le tremblement de terre du 8
juillet 1975, il a été restauré.
Sa façade est décorée
de carreaux de grès émaillés
de couleurs vertes et jaunes qui
reflètent la lumière du soleil.
Cette technique était rare à
l'époque, car elle demande de
très hautes températures pour
la vitrification de l'émail.
L'ajustement des briques et
la conception de la flèche
ont requis une grande maîtrise
des techniques architecturales.
Sur les plafonds des couloirs
voûtés se trouvent des peintures
originales, des inscriptions
d'encre et les horoscopes
de certains personnages.
À l'intérieur, quatre bouddhas
s'adossent au pilier central
et font face classiquement
aux quatre points cardinaux.
À l'étage supérieur trônent
quatre autres statues. Bien
restauré, c'est l'un des temples
les plus fréquentés à Bagan.
À Bagan, le Payathonzu,
littéralement le «groupe des
trois bouddhas» est un temple
particulier. Il est, en effet,
constitué de trois temples
reliés par deux étroits
passages. Peut-être construit
vers 1200, ce temple est
resté inachevé, car les stucs
extérieurs, aujourd'hui absents,
n'ont peut-être jamais existé.
De plus, les sikhara, les tours
sanctuaires, ont été ajoutés
à une date récente. Les temples
sont de la même forme, de
plan carré avec un portique
en saillie sur un côté.
À l'intérieur, les murs, les
pilastres et des plafonds voûtés
du temple de l'est et une partie
du temple central sont couverts
de peinture. Ceux du temple
de l'ouest sont entièrement nus.
Les tableaux comprennent
des motifs floraux dans lesquels
on peut voir des monstres
mythiques, des animaux, des
oiseaux et des figures humaines
entrelacées. Figurent également
des scènes de la vie
de 28 bouddhas du passé
et des scènes de la vie
du bouddha Gautama finales.
L'inachèvement, tout comme
l'architecture de ce temple
triple, reste un mystère.
Le temple de la Mahabodhi, lui,
est une reproduction à l'échelle
réduite d'un temple existant
en Inde. Les plans du monument
furent rapportés à Bagan au douzième
siècle par un moine et le roi
Htilominlo décida d'en faire
effectuer une réplique en
briques stuquées en 1218.
Restauré après un tremblement
de terre en 1975, il contient
une magnifique statue dorée de
Bouddha, dans la posture de
la prise à témoin de la terre.
En plus de sa tour pyramidale
fixée sur une base carrée,
le temple est pratiquement
unique parmi les structures
de Bagan, de par sa vaste
ornementation extérieure.
Ses nombreuses niches renferment
plus de 450 images de
Bouddha, non seulement
sur la tour, mais aussi sur
les murs extérieurs de sa base.
Hormis la pagode,
le temple, dans son périmètre,
rassemble les symboles des
sept endroits où le Bouddha
méditait comme en Inde.
C'est sous un arbre
qu'il mit fin à son ascèse,
considérant qu'elle était vaine.
Il accepta alors de manger
afin de mieux méditer.
Sur une colline surplombant
les berges de l'Irrawaddy,
le Bupaya ou «Pagode de
la gourde» est l'un des plus
célèbres stupas birmans.
Il attire beaucoup de monde.
De petite taille, il aurait
été bâti au troisième siècle de notre
ère, mais son style semble
néanmoins plutôt indiquer
une construction aux alentours
de l'an 1000. C'est, en tout
cas, l'un des monuments
les plus anciens du site.
À ses côtés, un petit temple a
été construit pour les fidèles.
Plus loin, le Mingalazedi, lui,
est le plus tardif des monuments
bouddhiques de Bagan. Il a
été achevé en 1284, trois ans
avant la chute du royaume devant
les Mongoles. C'est un stupa
de brique qui repose
sur trois terrasses carrées.
Le stupa lui-même est
en forme de cloche, surmonté
d'un cône orné de joyaux.
Aux quatre angles, les petits
stupas sont décorés de briques
émaillées de couleurs vertes
et jaunes, qui, mélangées
à la brique, donnent une
belle teinte à l'ensemble.
Sur les trois terrasses
se trouvent de belles plaques
de terre cuite représentant
les jataka, qui sont
des fables narrant
les anciennes vies de Bouddha.
Dans l'enceinte du temple, il y
avait de nombreux monastères qui
sont désormais tombés en ruines.
Le Pahto-tha-mya est situé dans
la partie sud de la ville, sur
un axe qui le réunit au temple
précédent et qui se
termine à l'Ananda. Aucune
inscription ne permet de
le dater avec précision, mais
il a probablement été érigé dans
la seconde partie du onzième siècle.
Le sanctuaire comporte
une statue de grande dimension,
construite en brique, recouverte
d'un enduit et peinte.
Ce temple comporte l'un
des ensembles peints les plus
aboutis de Bagan. Même si
les peintures ont noirci ou
se sont détachées des parois par
endroits, elles impressionnent
par la richesse de la palette
utilisée et par l'équilibre
des compositions. Cet ensemble
illustre les épisodes de la
vie du Bouddha et leur lecture
s'accomplit en faisant deux
fois le tour des couloirs.
Deux autres statues,
plus petites, représentent
le même événement que la plus
grande, à savoir, l'éveil,
où le Bouddha effleure
de sa main droite la terre.
L'intérieur de ce temple affiche
réellement un grand mysticisme.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Colonia del Sacramento» en Uruguay.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
Dans l'estuaire du Rio
de la Plata, face à
l'Argentine, Colonia del
Sacramento est la plus vieille
ville de l'Uruguay. On y
entre par la vieille porte
de la ville fortifiée, fondée
par les Portugais en 1680.
Mais la ville changea de
mère-patrie au cours des traités
qui furent signés entre le
Portugal et l'Espagne, en 1750
et en 1777. Elle fut de nouveau
reprise par les Portugais, puis,
plus tard, par les Brésiliens.
Finalement, la ville acquit son
indépendance lorsque l'Uruguay
prit la sienne, en 1825.
Le caractère particulier
de Colonia del Sacramento
repose sur son paysage urbain.
Un mélange de grandes artères
et de ruelles qui s'organisent
autour de la grande place.
Le quartier historique
est marqué par la présence
prédominante de maisons d'un
seul étage et seuls les profils
du phare et des tours
de l'église s'en détachent.
Donnant sur la grande place, la
rue des Soupirs est sans aucun
doute la plus emblématique de la
ville. On ne sait si les soupirs
venaient des condamnés qui
passaient ici ou s'ils étaient
ceux des hommes solitaires
cherchant une prostituée.
Toujours est-il que cette rue
est la plus ancienne de Colonia.
Située sur le côté de la place,
et bien que reconstruite
plusieurs fois, la basilique
du Saint-Sacrement est
considérée comme la plus
ancienne église en Uruguay.
À l'origine faite de paille,
de boue et de bois, elle n'a
été construite en dur qu'en
1699. 100 ans plus tard,
elle a explosé à cause
d'un dépôt de munitions oublié
dans ses caves. Elle a alors
été reconstruite telle
qu'elle est aujourd'hui.
L'intérieur à une seule nef se
termine par un autel très sobre.
Sur la place du marché,
des ruines attirent l'attention.
Ce sont les restes de ce qui
était autrefois la maison
du gouverneur, détruite par les
Espagnols, à la fin du dix-huitième
siècle. C'était, à l'époque,
la maison la plus ostentatoire
de Colonia del Sacramento.
Une différence très nette
est visible entre les quartiers
construits par les architectes
espagnols, dont les rues
sont toutes orthogonales
avec des belles demeures,
et les quartiers historiques
portugais, dont les rues
pavées sont désorganisées
et les maisons basses.
Après l'indépendance au début du
dix-neuvième siècle, le rôle stratégique
de la cité, dû à la rivalité
entre Espagnols et Portugais, a
disparu. Colonia del Sacramento
est alors devenu un lieu oublié,
en ruines et à l'abandon,
le dernier endroit où quelqu'un
pourrait choisir de vivre. Ce
n'est qu'en 1968, soit 150 ans
plus tard, que le gouvernement
uruguayen décida de réhabiliter
la ville à cause du potentiel
touristique dû à son histoire.
Ainsi, dans le quartier
historique, les ruines
du couvent de San Francisco,
les plus anciennes de l'Uruguay,
ont été consolidées. Le couvent
avait été construit
dans les années 1690,
mais avait totalement brûlé
dix ans plus tard,
sans être jamais reconstruit.
Il en reste néanmoins
des détails architecturaux
qui ne sont pas sans charme.
Dans sa chapelle avait été
édifié le phare de la ville.
Autour des nombreuses places
de la ville, il y a aujourd'hui
des restaurants très agréables
où boire un verre et déguster un
plat de cuisine internationale.
Parmi les restaurations
entreprises, hormis
les murailles, les belles
maisons coloniales ont été
transformées en musée,
comme ici, le Musée espagnol.
Et quelques rues plus loin,
le Musée portugais, situé dans
une maison du dix-huitième siècle.
Colonia del Sacramento
ne possède pas moins
de huit musées.
Une maison de style colonial est présentée.
NARRATEUR
C'est dans cette belle maison
que le vice-roi espagnol
du Rio de la Plata habita
en 1804, juste avant
l'indépendance de l'Uruguay.
La ville affiche bien
son contraste entre le style
colonial espagnol majestueux
et le style portugais plus
rustique, voire authentique.
Colonia del Sacramento respire
aujourd'hui la quiétude d'une
ville de province tranquille
sous la clémence du soleil.
Entourée d'eau sur trois côtés,
il existe toujours une étroite
ruelle pavée qui mène vers
le Rio de la Plata, en procurant
une vision très romantique.
Et modernisme exige: une marina
aménagée sur les quais
propose une gamme de services
très variés, accessibles
à ses clients. Que ce soit
sur le fleuve ou sur la terre.
Mais ici, la nostalgie passe
aussi par les vieilles voitures
qui donnent un cachet inattendu
à la vieille ville et à
ses vieux pavés. Colonia del
Sacramento, avec son paysage
urbain préservé, mélange de
solennité et d'intimité, est
un exemple de la fusion réussie
des styles portugais, espagnol
et postcolonial. Il y fait bon
se délasser devant ces flots
puissants qui ont vu
se construire l'histoire
du continent sud-américain.
Et comme pour valider le tout,
la partie historique de la ville
est inscrite dans la liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Saint-Pétersbourg, cité impériale» en Russie.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
Saint-Pétersbourg est
la deuxième plus grande
ville de Russie après Moscou.
La ville a été la capitale
de l'Empire russe durant
plus de 200 ans, jusqu'à
la révolution en 1917.
Elle a conservé de cette époque
un ensemble architectural unique
qui en fait une des plus belles
villes d'Europe. Fondée en 1703
par le tsar Pierre le Grand,
Saint-Pétersbourg est résolument
moderne par son urbanisme et son
architecture. La nouvelle ville
devait permettre à la Russie
d'ouvrir une fenêtre sur
l'Europe et contribuer, selon
le souhait du Tsar, à hisser
la Russie au rang des grandes
puissances européennes.
Le centre-ville, construit sur
les directives des souverains
russes, présente un style
unique qui mélange baroque
et néoclassique, mis en
scène par des architectes
souvent d'origine italienne.
La ville est aujourd'hui
inscrite sur la liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le long de la Neva, le Palais
d'hiver est l'ancien palais
impérial construit à partir
de 1754 à la demande de
l'impératrice Élisabeth,
la fille de Pierre le Grand,
en remplacement du
précédent, jugé trop petit.
Puis, Catherine la Grande
y ajouta une partie appelée
«l'Ermitage», où elle recevait
ses invités et collectionnait
des tableaux de grands peintres.
Le palais, de plan rectangulaire
avec de grandes cours
intérieures et où chaque
façade est décorée différemment,
est considéré comme un joyau
de l'art baroque russe.
L'intérieur du palais est
à la hauteur des ambitions
russes de l'époque.
Le hall dispose
d'un plafond représentant
les dieux de l'Olympe.
Le palais a été transformé en
musée impérial au début du
dix-neuvième siècle. C'est en ce
sens qu'a été créée la petite salle
du trône, dédiée à la mémoire
de Pierre Ier, qui n'a
pourtant jamais séjourné ici.
La salle des armoiries,
elle, a été conçue pour
les grandes réceptions.
Mais le bijou de l'Ermitage est
incontestablement sa collection
de chefs-d'oeuvre. Ce musée est,
en effet, le plus grand
du monde avec plus de 60 000
pièces exposées dans près
de 1000 salles, tandis que près
de 3 millions d'objets sont
conservés dans les réserves.
Derrière le musée de l'Ermitage,
la place du palais est l'une des
principales places de la ville.
Son côté sud présente un
bâtiment en forme d'arc, dédié
à la mémoire de la victoire
russe sur Napoléon, en 1812.
Les colonnes surmontées
de chapiteaux démontrent bien
le style néoclassique cher
à l'Empire, au dix-neuvième siècle.
Lors de son inauguration,
une parade de 120 000 hommes
défila devant l'empereur
Nicolas premier et 248 canons
ont tonné pendant 75 minutes.
Le Palais de marbre était l'un
des premiers palais de style
néoclassique de la ville. Il a
été construit à la demande
de Catherine [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] pour son amant,le comte Orlov, dans la deuxième
moitié du dix-huitième siècle.
Le palais tire son nom des 32
sortes de marbre de différentes
couleurs qui ornent ses murs
extérieurs. L'une des façades
en retrait abrite
une petite cour où se trouve
une imposante statue équestre
représentant Alexandre [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain],l'avant-dernier empereur russe.
La place Ostrovski est une des
13 places conçues par l'Italien
Carlo Rossi, architecte en chef
de la ville, de 1818 à 1832.
Elle accueille en son centre
la statue de Catherine [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain],dotée des attributs du pouvoir
et entourée de ses favoris:
Souvorov, Potemkine et du prince
Orlov. Elle a échappé aux
foudres du pouvoir soviétique
qui déboulonna toutes
les autres statues de
la tsarine. La place est bordée
par le théâtre Alexandra.
Le palais Stroganov, construit
en 1753, est un monument
du Baroque tardif russe.
C'est cette famille qui était
la plus riche de Russie.
Sur sa façade trône le blason
de cette lignée de commerçants,
d'industriels, de propriétaires
fonciers et d'hommes d'État
du seizième au vingtième siècle,
qui ont été anoblis.
Le palais Anitchkov est une
ancienne demeure impériale de
style néoclassique qui servit de
résidence principale à la future
impératrice Élisabeth.
Plus tard, la Grande Catherine
l'offrit à son favori,
le prince Potemkine.
C'est à cette époque qu'il fut
doté d'un jardin conçu par un
paysagiste anglais, et, à la fin
du dix-neuvième siècle, c'est ici que le
dernier empereur russe, Nicolas
(chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain)
, passa ses années d'enfance.Sur la place Saint-Isaac,
face à l'église du même nom,
trône la statue équestre
de l'empereur Nicolas premier.
Érigé en 1835, l'ensemble
reproduit bien l'impression
de puissance, où se cache
le souvenir des répressions
cruelles de ce tsar
despotique du dix-neuvième siècle.
Le palais Belosselski-Belozerski
est, lui, un bâtiment de style
néobaroque. Il a été entièrement
remanié au dix-neuvième siècle pour
rivaliser avec le palais
Stroganov, et dont il est une
très proche copie. Ce palais
rococo finit par devenir
le siège du soviet régional,
après la révolution.
Dans un style néoclassique,
le palais Ioussoupov était
autrefois la résidence
principale de la famille du même
nom. Elle possédait la seconde
plus grosse fortune de Russie
à la veille de la révolution
et était connue pour sa
philanthropie et ses collections
d'art. Cette somptueuse demeure
aristocratique semble bien
calme, eu égard aux événements
qui s'y sont déroulés. En effet,
le palais est célèbre pour avoir
été le théâtre de l'assassinat
de Raspoutine, le moine fou
qui manipulait la femme du
tsar et intriguait à la cour.
Après la révolution d'octobre,
qui eut lieu moins d'un an après
l'assassinat de Raspoutine,
le palais fut nationalisé.
Aujourd'hui, c'est un musée
consacré au mode de vie
de la noblesse russe, avant
la révolution, qui retrace avec
précision les fastes de cette
aristocratie pour laquelle rien
n'était trop beau ni trop cher.
On le voit, Saint-Pétersbourg
est une ville
chargée d'histoire.
Deuxième port russe sur la mer
Baltique, c'est aussi un centre
majeur de l'industrie, de la
recherche et de l'enseignement
russe, ainsi qu'un important
centre culturel européen.
La ville, après la période
du communisme, s'est réapproprié
son passé impérial et son
ouverture historique vers
l'Occident, pour la plus
grande joie des visiteurs,
qui découvrent là,
un riche patrimoine
digne d'un réel intérêt.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «La grande pagode de l'oie sauvage et la forêt des stèles» à Xi'an, en Chine.
NARRATEUR
Xi'an, littéralement
«la paix de l'Ouest»,
a une histoire de plus
de 3000 ans. Elle a été
la capitale de la Chine
au premier millénaire avant Jésus-Christ
et durant le suivant.
Xi'an était positionnée à
l'extrémité est de la route de
la soie, ce qui montre l'intérêt
que portaient les Chinois aux
civilisations voisines, comme
celles de l'Inde ou de la Perse.
C'est par cette route qu'ont
transité non seulement les
produits commerciaux, mais aussi
les cultures et les religions.
Aujourd'hui, Xi'an compte plus
de huit millions d'habitants
et se classe dans les dix plus
grandes villes chinoises.
L'histoire de la grande pagode
de l'Oie sauvage date d'environ
1300 ans. Elle a été construite
en 652 sous le règne
de l'empereur Gaozong,
le troisième empereur de la
dynastie des Tang. Sa hauteur
actuelle est de 64 mètres.
Une de ses nombreuses fonctions
fut d'abriter les sutras
et les figurines du Bouddha
rapportées d'Inde en Chine
par le moine voyageur Xuanzang.
Vers l'an 650, le célèbre moine
y traduisit pendant 20 ans
les textes sacrés bouddhiques
qu'il avait rapportés de son
voyage en Inde. Il traduisit en
chinois 1335 volumes rédigés en
sanscrit, des textes originaux
du bouddhisme, qui va alors
se répandre dans toutes l'Asie.
Il y a deux légendes transmises
à propos du nom de la grande
pagode de l'Oie sauvage.
La première dit que le moine
Xuanzang s'était perdu dans le
désert au cours de ses voyages
et qu'une oie serait venue lui
montrer le chemin d'une oasis.
La deuxième, elle, raconte
qu'un jeune moine avait très
faim, un jour qu'il n'y avait
pas de nourriture, et qu'une oie
serait tombée du ciel comme
pour exaucer son souhait.
Les très belles statues de
Bouddha, des grands tableaux en
pierre sculptée représentant son
histoire, ainsi que la multitude
des objets sacrés qui y sont
entreposés, font de la pagode
de l'Oie sauvage l'un des
plus beaux sites historiques
et culturels de Xi'an.
Ce complexe monacal
et ses trésors montrent bien
l'importance d'un fait
historique majeur dans le
grand livre des civilisations.
C'est celui de la culture
bouddhiste quittant l'Inde
pour se propager dans toute
l'Asie, en passant par
la route de la soie et son
escale incontournable, Xi'an.
La forêt de Stèles, ou musée
Beilin de Xi'an est un musée
d'histoire fondé en 1844,
rassemblant des stèles
et des sculptures de pierre.
Le musée est installé sur un
site qui fut autrefois un temple
confucianiste du onzième siècle.
Le musée couvre une superficie
de 31 000 mètres carrés.
Il est divisé en sept halls
d'exposition principaux
qui montrent principalement
la calligraphie ancienne,
des registres historiques
et des pierres taillées, ce qui
représente la plus grande
collection de ce type en Chine.
La plupart des objets présentés
datent de la dynastie Tang.
Ce temple musée surprendra
avec ses intéressantes
collections de pierres tombales
et de statues bouddhiques.
Un des halls contient
diverses statues en pierre de
dignitaires. Ce sont plus de 200
oeuvres produites durant
les premières riches dynasties
chinoises du premier millénaire,
qui sont ici exposées.
Une partie du musée héberge
également une importante
collection de stèles, dont
certaines reproduisent les
écrits de Confucius. Il faut
traverser plusieurs bassins
avant d'accéder au jardin
qui contient plusieurs
pavillons les abritant.
Les stèles portaient les
textes qui formaient le socle
de l'enseignement et du savoir,
et elles ont été gravées il y a
plusieurs centaines d'années,
quand l'impression n'existait
pas encore. Pour préserver ces
travaux et pour les transmettre
aux générations futures,
les dirigeants chinois
avaient décidé de
les graver sur des pierres.
Les faits historiques et
politiques y étaient archivés,
mais aussi les pensées
religieuses ou philosophiques.
Une stèle raconte même
la présence de catholiques, les
nestoriens, ici, en 781. Comme
les bouddhistes, ils avaient
emprunté la route de la soie,
à travers l'Himalaya.
Dans le parc, un pavillon abrite
des alignements de monolithes
surmontés de petits démons,
qui ouvrent sur une salle où est
exposée une belle collection
des statues imposantes,
allant de la chimère jusqu'au
gigantesque rhinocéros
pesant plusieurs tonnes.
Plus loin, des fiers combattants
de pierre se partagent
les histoires à raconter
avec d'anciens sarcophages,
dont ils ont peut-être
croisé les occupants
dans des temps reculés.
La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Forum romain» à Rome, en Italie.
Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO
NARRATEUR
La ville de Rome
est au coeur de l'histoire
romaine antique en ayant dominé
le bassin méditerranéen et
l'Europe entière, au début
de notre ère, soit tout
le monde connu de l'époque.
Durant plusieurs siècles, dans
cette capitale, les différents
pouvoirs et les différents modes
de vie ont érigé de nombreux
monuments qui ont survécu
à travers les âges et qui
sont devenus les témoins
précieux de ce passé.
Le forum est la place principale
de la Rome antique, l'endroit où
les citoyens se réunissent pour
traiter d'affaires politiques,
économiques ou religieuses.
C'est un lieu de rencontre
qui facilite la vie sociale.
Le forum était, à l'origine,
un terrain marécageux
et inhospitalier qui servait
de nécropole pour les villages
des collines environnantes.
C'est vers 600 avant Jésus-Christ que
le terrain est drainé et pavé
de terre battue pour devenir
le centre de la vie citadine.
Au cours des siècles,
les constructions envahissent
la place, certaines sur
les ruines des plus anciennes.
Le temple de Saturne est l'un
des plus anciens de Rome. Durant
le culte des saturnales, chaque
année, au mois de décembre,
se déroulent des fêtes où des
esclaves sont libres et exemptés
du devoir de servir.
Les festivités donnent lieu
à des échanges de cadeaux, une
tradition qui s'est perpétuée.
Le temple de Castor et Pollux
est, lui, un temple de type
grec, dont la construction
coïncide avec la naissance de la
République romaine au cinquième siècle
avant Jésus-Christ. Selon la légende, les
deux héros seraient venus aider
les troupes romaines sous
la forme de cavaliers intrépides
et le temple originel aurait été
construit à l'emplacement
où ils firent boire leurs
chevaux et annoncèrent
la victoire au peuple romain.
La basilique Julia est une
basilique civile, qui a été
construite au premier siècle avant Jésus-Christ. Elle abrite des boutiques
et des bureaux du gouvernement.
Sous ses arcades, on pratique
également des activités
bancaires et des tribunaux
jugent les affaires de
succession. Quatre procès
peuvent avoir lieu en même temps
dans la nef centrale, qui est
compartimentée, les différentes
salles étant séparées
par des cloisons amovibles.
Le temple de Vespasien, lui
aussi, n'a gardé que trois
de ses colonnes corinthiennes,
hautes de 15 mètres
et qui laissent imaginer
la majesté de l'édifice.
Devant lui, l'arc de Septime
Sévère, érigé en 203 après Jésus-Christ.
Il glorifie les victoires
militaires de l'empereur
sur les Parthes, l'ancien
peuple d'Iran et d'Irak.
La voie sacrée est la voie qui
traversait le forum romain d'est
en ouest. Son origine, très
ancienne, paraît remonter
à la fondation de Rome.
Elle est tracée comme un
decumanus, l'un des deux axes
traditionnels de toute cité
romaine. La Via Sacra voyait le
défilé des généraux vainqueurs
et de leurs soldats lors de
la célébration de leur triomphe,
au retour des conquêtes.
Le temple d'Antonin et Faustine
est situé sur le côté nord de la
Via Sacra, à l'entrée du forum
romain. Il a été construit par
l'empereur Antonin le Pieux, en
l'honneur de son épouse déifiée,
l'impératrice Faustine, décédée
en 141. Le temple s'élève sur
un grand podium constitué de
blocs de tuf et les colonnes
corinthiennes sont en marbre.
Elles font 17 mètres de haut
pour 1,50 mètre de diamètre.
Comme on le voit, le forum
romain va devenir très surchargé
au premier siècle avant Jésus-Christ.
L'empereur Jules César va alors
construire un autre forum et
d'autres suivront à l'instar
des empereurs Auguste ou Trajan.
C'est donc l'empereur
Jules César, le premier, qui
s'affranchit du forum romain
pour se faire construire
son propre forum impérial.
À l'origine, la nouvelle place
est conçue afin d'agrandir
l'ancienne et permettre ainsi
d'y transférer une partie
des activités qui s'y déroulent.
Mais très vite, le nouveau
forum devient un monument
distinct, dont César se sert
à des fins idéologiques.
Il forme un grand rectangle
allongé de 160 mètres de long,
fermé à son extrémité par
le temple de Vénus, dont César
revendique la lignée, afin
de se hisser au même rang que
la noblesse romaine. Du temple,
à l'origine recouvert de
marbre blanc, seules trois
colonnes corinthiennes ont
survécu à l'outrage du temps.
À l'aube de notre ère,
et suivant l'exemple donné par
Jules César, l'empereur Auguste
fait bâtir son propre forum
pour y dédier un temple à Mars,
le dieu de la guerre. Mars
devient alors le défenseur
de la puissance romaine, et le
forum, une place légitimant la
politique d'Auguste en rappelant
ses victoires militaires.
Un modèle de
propagande impériale.
Le forum de Trajan est
le dernier des forums impériaux
à avoir été construits à Rome.
Il comprend la fameuse colonne,
célèbre pour le bas-relief qui
s'enroule en spirale autour
de son fût. Construite de 107
à 113, à des fins de propagande,
elle commémore les victoires
de l'empereur Trajan
sur les Daces, le peuple
de l'actuelle Roumanie.
Le récit inscrit relate le
déroulement des deux guerres
daciques. Il débute par
la traversée du Danube durant
le printemps 101 et se
termine par la déportation
de la population locale.
La colonne fait partie
intégrante du forum de Trajan.
À la suite de son triomphe sur
les Daces, l'empereur décide
de faire construire un forum,
qui, par sa grandeur et la
richesse de sa décoration, devra
surpasser tous les autres. Il
utilise à cette fin une partie
du butin, estimé à 163 tonnes
d'or et le double d'argent,
qu'il a rassemblé à l'issue de
la guerre. Long de 300 mètres,
le complexe est entièrement
recouvert de marbre et orné
de sculptures. Il comprend une
basilique, deux bibliothèques,
l'une grecque et l'autre
latine, et une cour à colonnade
en guise de place centrale.
Mais avant de bâtir cet ensemble
monumental, il a fallu dégager
une large zone, et pour éviter
les éboulements possibles
causés par les travaux qui ont
modifié les pentes des collines,
une structure en hémicycle
et en gradins, connue sous
le nom de «marché de Trajan»,
est construite pour
servir de soutènement.
Ces vestiges de la Rome antique
nous apprennent beaucoup
sur les modes de vie
des citoyens de cette grande
civilisation impérialiste.
Leurs ruines nous laissent
un aperçu encore vivant et plein
d'imaginaire de leur quotidien.
Générique de fermeture
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