Les 100 merveilles du monde

Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...

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Vidéo transcription

Saison 2 - 8ème partie

A la découverte des merveilles du monde entre le Mexique, l’Île-de-France, l’Inde, les États-Unis, l’Espagne, la Chine et l’Italie. Embarquez pour découvrir Yucatan, Abbaye de Royaumont, Trichy, Sierra Nevada, Madrid, Suzhou et Sienne.



Année de production: 2019

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Tout au long de l'émission, les propos sont illustrés par des photos et des séquences vidéos des objets et lieux concernés.


Générique d'ouverture


Titre :
100 merveilles du monde Saison 2, huitième partie


La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Tulum et Cobá» au Yucatán, au Mexique.


NARRATEUR

À l'extrémité

de la péninsule du Yucatán au

Mexique, dans une région appelée

la Riviera Maya, Tulum est

un rare site archéologique

qui fait face à la mer.

La cité côtière de Tulum était

une forteresse de commerçants

dont la fondation semble

remonter à l'an 564,

comme l'indiquent

certaines inscriptions.

Mais la majeure partie des

vestiges date de la période

post-classique tardive,

c'est-à-dire au treizième

après Jésus-Christ.

Tulum est un mot maya signifiant

«clôture», ce qui se comprend

aisément avec les épaisses

murailles protectrices

qui entourent la cité.

Sur trois côtés, les

fortifications encerclent le

secteur principal de l'antique

cité qui comprend la majeure

partie de l'architecture

monumentale. Avec des temples,

des autels, des tombes

et les édifices

des dirigeants de la ville.

Le temple des Fresques

est le plus intéressant

et le mieux conservé.

La façade arbore une double

moulure ornée de rosaces,

de figures humaines

et de spirales entrelacées.

Selon les archéologues,

il s'agit d'êtres surnaturels

vivant dans l'inframonde

et qui, selon la croyance,

favorisaient l'agriculture et

la croissance de la végétation.

Ces fresques, qui étaient

peintes en bleu et en blanc,

constituent l'un des témoignages

picturaux les plus importants

de la période maya.

Le Castillo, lui, est le

bâtiment le plus impressionnant

du site. C'est lui que l'on voit

dominant la mer des Caraïbes.

La construction du sommet

comprend deux pièces et trois

ouvertures soutenues par deux

colonnes en forme de serpent.

Il a été érigé sur un ancien

temple qui lui sert depuis

de soubassement et sa

façade faisant face à la mer

est entièrement protégée.

Plus loin, le temple du Dieu

descendant se compose d'une

petite plateforme sur laquelle

fut construit un temple

ne comprenant qu'une pièce.

Y figurent des personnifications

du dieu de la pluie, du dieu

solaire ou de la déesse lunaire.

Le Palacio est la maison

du grand seigneur. Communiquant

avec la rue principale de Tulum,

sa façade principale présente

un portique avec six entrées

formées par quatre colonnes.

L'édifice présente

au total 13 entrées et il est

le plus grand de la cité.

L'entrée principale de la maison

des Colonnes est elle aussi

formée par quatre colonnes

qui soutenaient un toit.

Sur un mur est

représentée une divinité.

L'édification de Tulum sur le

point le plus élevé de la côte

et son système de murailles

défensives l'ont placé comme

un lieu inévitable pour

l'exploitation des importantes

ressources maritimes de

la région et pour le commerce

et les échanges vers

les autres cités mayas.

Dont Cobá, située à une

quarantaine de kilomètres.

Il s'agit du site le plus

important de la péninsule

du Yucatán qui s'étendait sur

70 kilomètres carrés et aurait

eu une population de 50 000

habitants lors de son apogée.

La cité a été occupée dès

le premier siècle avant Jésus-Christ

comme l'indiquent des traces

de plateformes basques

et de constructions

en bois et en palmiers.

Néanmoins, la plupart des

monuments de la cité furent

construits à l'époque classique

de la civilisation maya, entre

500 après Jésus-Christ.

Le site de Cobá est

structuré en différents

ensembles reliés entre eux

par des allées empierrées.

Le premier permet d'apprécier un

temple de 25 mètres de hauteur

ainsi qu'un jeu de pelote

bien reconnaissable avec

ses anneaux dans lesquels

la balle devait passer.

Sur ses murs se trouvent

quelques représentations

gravées de prisonniers.

Sur le site ont été découverts

plus de 30 stèles, autels

et panneaux en calcaire

datés du septième siècle et qui

représentent des dignitaires.

Un ensemble d'édifices

de dimension modeste et

remarquable, car il regroupe

les monuments les plus récents

de Cobá, construits

durant le post-classique

récent au quatorzième siècle.

Appelé «ensemble des peintures»,

son nom fait allusion aux

fragments de fresques observés

sur le temple principal

du groupe. Ce temple avec

ses annexes a été construit

avec les pierres de

taille et les matériaux

de temples plus anciens.

Le temple du groupe

de Nohoch Mul surmonte lui

une des pyramides les plus

hautes de toute la région.

En maya, Nohoch Mul

signifie «le grand massif».

La pyramide fut construite

durant le classique

ancien vers le cinquième siècle.

Certainement pour célébrer

le pouvoir sacré des dignitaires

de Cobá et pour servir de

dernière demeure aux membres

de la lignée dirigeante.

Le temple du Sommet, lui, a

été construit 800 ans plus tard.

Un autre ensemble appelé

Macanxoc se compose de

plateformes basses avec

de petits temples et autels.

Ici, on trouve des stèles

commémoratives d'événements

touchant les membres des classes

dirigeantes de Cobá dont

certains furent des femmes.

On pense qu'il s'agit d'un site

dédié à des cérémonies funèbres.

Après l'an 1000, la cité perdit

de son importance politique,

mais semble avoir conservé

une grande importance symbolique

et religieuse qui lui a permis

de renaître entre 1200 et

1500 jusqu'à l'arrivée

des conquistadors espagnols.

Situé dans une forêt, le site de

Cobá a un caractère sauvage et

naturel qui donne véritablement

aux visiteurs la sensation

d'être un explorateur.


La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Abbaye de Royaumont» en Île-de-France.


NARRATEUR

Située à 30 kilomètres

au nord de Paris,

l'abbaye de Royaumont fut fondée

en 1228 par le roi Saint Louis.

Construite en moins

de dix ans et richement dotée

par le royaume de France,

elle connut un grand

rayonnement au treizième siècle.

Plus de 100 moines vivaient ici

dans la prière et le travail,

sans compter les frères convers

qui assuraient le lien entre la

vie religieuse et la vie civile.

Suite à la Révolution française

de 1789, l'abbaye fut alors

transformée en filature

de coton et l'église détruite

afin d'utiliser ses pierres.

Les vestiges de cette église

disparue laissent imaginer

un très grand édifice

monumental que l'on

comparait à une cathédrale.

On peut penser qu'elle était

utilisée pour des grandes

cérémonies liées à

la vénération des reliques

et des grands pèlerinages.

Le seul élément qui subsiste

est cette tourelle qui doit

sa solidité à son escalier

intérieur à vis qui lui

donne comme une sorte

de colonne vertébrale.

On aurait eu recours à

200 boeufs attelés aux colonnes

de l'église pour l'ébranler

et la faire tomber.

Quelques pierres restantes

ont été agencées pour que

les visiteurs puissent avoir un

aperçu de l'ancienne structure

qui jouxtait le cloître.

Avec l'église, c'est donc

le cloître qui constitue le vrai

centre de la vie monastique.

Celui de Royaumont est l'un

des plus vastes en France. C'est

un faux carré qui fait presque

50 mètres de chaque côté.

Tout autour s'articulent tous

les bâtiments monastiques:

l'église, bien sûr, mais

aussi le bâtiment des moines,

l'ancien réfectoire

et les anciennes cuisines.

Les quatre galeries qui

entourent le jardin se composent

de neuf travées chacune avec de

belles voûtes en forme d'ogives.

C'était donc un espace

de circulation qui desservait

chaque bâtiment,

qui étaient tous

étanches les uns par rapport

aux autres, mais aussi

un lieu de déambulation,

de méditation et de lecture.

Classé monument historique,

le très beau jardin du

cloître de l'abbaye a été

restauré au début du vingtième siècle.

Sans archives sur cet ancien

jardin, il a été recréé comme

un jardin à la française

néoclassique typique de la

Renaissance avec des parterres

de buis géométriques.

L'eau au centre réunit

les quatre parties

qui font référence

aux fleuves du paradis.

La vie monastique était très

réglementée. Si l'heure des

prières rythmait bien évidemment

les journées, celle

des couchers, de levers

et des repas était également

fixée par la règle.

Un seul repas par jour était

servi dans le réfectoire

et la viande était interdite

dans les assiettes.

Le réfectoire des moines a aussi

une très belle architecture

très fine, très élancée avec

des grandes colonnes monolithes.

Le repas se faisait

en silence pendant que,

sur la chaire, un lecteur

lisait des textes saints.

Le sol a été reconstitué

avec un dallage polychrome

inspiré du treizième siècle

et fabriqué artisanalement.

Attenante au réfectoire

des moines de choeur, la cuisine

possède, elle, un voûtement bas

soutenu par quatre piliers

massifs sont les chapiteaux

sont ornés de motifs végétaux.

Dans une niche,

une Vierge allaitante

du quatorzième siècle a été baptisée

«La Vierge de Royaumont».

Cette cuisine était

en position centrale

avec plusieurs cheminées.

Il fallait en effet servir

près de 250 repas par jour.

Car s'il y avait ici environ

110 moines de choeur, il y avait

également autant de moines

convers qui faisaient

le lien entre la vie monacale

et la vie extérieure.

Les frères convers avaient

donc leur propre réfectoire. Ces

moines ne faisaient pas les

mêmes voeux que les moines de

choeur. Ils pouvaient sortir et

s'occuper notamment des travaux

agricoles, de l'exploitation

des forêts, des moulins

et des pêcheries. C'était donc

à la fois une activité

de subsistance et une activité

de mise en valeur de l'abbaye.

Ici aussi, l'architecture

gothique est très sobre

et très stricte. Un style

propre aux Cisterciens.

Ensuite, du côté ouest,

on avait des bâtiments

plus fonctionnels comme celui

des latrines par exemple.

C'est un édifice qui est

construit au-dessus d'un canal.

Pour comprendre ce bâtiment,

il faut savoir que la règle

cistercienne était très stricte.

Les moines se levaient tous

à la même heure, priaient à la

même heure, mangeaient à la même

heure et donc allaient

aux toilettes à la même heure.

D'où le grand nombre

de latrines: 32 qui

surplombent le canal qui

passe au rez-de-chaussée

juste en dessous.

Après son apogée au treizième

siècle, l'abbaye va décliner. La

guerre de Cent Ans, les famines

et les pillages vont petit

à petit vider le lieu jusqu'à

la Révolution française

où l'église sera donc démolie.

Au dix-neuvième siècle, l'abbaye sera

même transformée en filature

de coton et des roues

implantées dans les canaux

restituaient l'énergie

nécessaire aux machines.

La filature fera faillite et

finalement, en 1905, l'abbaye

est alors vendue à la famille

Gouin, de riches industriels.

Après y avoir habité et mis

le lieu à la disposition

de la Croix Rouge durant

la Première Guerre mondiale, un

des descendants, Henri, décide

d'ouvrir les portes de Royaumont

aux artistes et intellectuels.

C'est la création de la

Fondation Royaumont. Grâce à lui

et à son épouse, l'abbaye est

aujourd'hui devenue un centre de

rencontres et d'échanges majeur

internationalement reconnu pour

plusieurs générations d'artistes

et d'intellectuels dans les

domaines des sciences humaines,

de la musique et de la danse.


Des musiciens et chanteurs performant dans l'abbaye devant un public sont présentés successivement.


NARRATEUR

Après avoir été une abbaye

cistercienne qui a rayonné au

temps de Saint Louis et traversé

l'histoire de France durant

800 ans pour le meilleur et pour

le pire, Royaumont est donc

aujourd'hui un centre culturel

de renommée internationale.

Chaque année, plus de

300 artistes de la musique

et de la danse triés en fonction

de stricts critères

d'excellence viennent ici

pour se perfectionner auprès

de formateurs reconnus tant pour

leurs qualités artistiques

que pour leurs capacités

à transmettre et à inspirer.

Inspiration qui, par défaut,

était la vocation première

de ce lieu où l'âme s'élevait

pour le bien de l'humanité.


La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Trichy» en Inde du Sud.


NARRATEUR

À 150 kilomètres

au nord de Madurai sur

la rivière Kollidam, c'est

l'heure des ablutions pour les

hindous de la ville de Trichy.


Des Indiens se baignant dans la rivière Kollidam sont présentés.


NARRATEUR

La particularité géologique de

cette ville est son bloc rocheux

monolithique haut de 83 mètres

qu'il faut gravir à l'aide d'un

escalier bien raide, mais qui

offre une vue imprenable sur

la ville, autre grande mégapole

de l'État du Tamil Nadu de plus

d'un million d'habitants.

Au sommet du rochet,

un temple est dédié à Ganesh.

La ville abrite plusieurs

monuments notables, dont des

bains et une église chrétienne,

mais le plus célèbre est

certainement le temple

de Srirangam, le plus grand

temple de l'Inde.

Ce temple hindou consacré

à Vishnu a une tour d'entrée

qui s'élève à 72 mètres avec

11 niveaux qui se rétrécissent

jusqu'à son sommet.

Il y a 21 gopurams disposés

sur les 7 enceintes

qui enserrent le temple,

tous richement décorés.

À l'entrée, des religieux

mendiants invoquent les dieux

en faisant des offrandes.

Ici aussi, de nombreuses

échoppes dédiées à la

restauration ou à la vente

des fleurs occupent

les deux premières

des sept zones délimitées

par les sept enceintes.

Au-dessus d'une des entrées,

un relief montre une

des formes de Vishnu en train

de se reposer sereinement.

Sur un côté, un éléphant

rappelle que Ganesh, le fils

de Shiva, est le dieu du

savoir et de l'intelligence.

Le temple occupe une surface de

plus de 6 hectares, ce qui en

fait le plus grand temple hindou

du monde encore en activité.

Un des gopurams n'a jamais

été peint. Il laisse imaginer

le travail nécessaire à la

décoration d'un tel bâtiment.

Outre les 21 tours, le complexe

religieux possède 39 pavillons,

50 sanctuaires et une formidable

salle des 1000 piliers

qui sont en réalité 953.

Elle a été construite

au quinzième siècle sur

le site de l'ancien temple.

Les piliers sont ornés de

sculptures de chevaux portant

des soldats sur leur dos

et piétinant des démons.

Des millions de pèlerins

sont accueillis ici

tout le long de l'année.

Chaque jour, 200 d'entre eux

sont nourris gratuitement

grâce aux oboles récoltées,

oboles qui servent aussi

à l'entretien du temple.

Dans ce temple labyrinthe,

chacun peut trouver une idole

ou un dieu à qui se vouer.

C'est un ballet incessant

entre les salles et les couloirs

avec leurs pilastres finement

travaillés et surmontés

de chapiteaux débordant

de sculptures et de

plafonds colorés.

Le complexe abrite

des sanctuaires de dizaines

de formes différentes de Vishnu

devant lesquelles chacun

vient y émettre un voeu

en y laissant une offrande.

Plus on franchit les enceintes,

plus les lieux sont sacrés et

le saint des saints n'est ouvert

qu'en de rares occasions.

Des sculptures placées dans

des niches des trois côtés

des murs du sanctuaire

en gardent l'entrée.

L'origine du temple remonterait

donc au début de notre ère,

mais il représente une évolution

architecturale tout au

long des deux millénaires

jusqu'au dix-neuvième siècle.

Son large éventail de

fonctionnalités et de cultes

a été développé au cours des

siècles avec les contributions

des différents dirigeants et des

dynasties, tous captivés par la

beauté et la sérénité du site.

Non loin, également situé

sur une île de la rivière,

Thiruvanaikaval est un

temple dédié lui à Shiva.

Il dispose de cinq

murs concentriques

et de sept gopurams.

Celui de l'entrée principale

comporte des idoles sur ses sept

niveaux et la légende dit que

Shiva lui-même aurait aidé

les ouvriers qui ont construit

le mur de l'enceinte extérieure.

Dans la religion hindoue,

les éléphants sont sacrés.

Domestiqués et décorés

aux couleurs des dieux,

ils bénissent les fidèles

de leur trompe pour quelques

pièces dans certains temples.

C'est le dieu le plus populaire

de l'hindouisme, fils de

Shiva, le dieu du cosmos.

Dans le sud de l'Inde, ce temple

est l'un des cinq grands temples

de Shiva qui représentent les

cinq éléments: la terre, l'air,

le feu, l'eau et l'espace.

Celui-ci représente l'eau.

C'est un roi Chola, la grande

dynastie du sud de l'Inde,

qui l'a fait construire

au premier siècle avant Jésus-Christ.

Le temple reflète le corps

humain et l'idole de Shiva

est considérée comme son âme.


À l'intérieur du temple, un HOMME allume une bougie.


NARRATEUR

Il y a beaucoup

de légendes intéressantes

à propos de ce temple.

Lors de la construction

de la cinquième enceinte,

le roi n'avait plus d'argent

pour payer ses ouvriers.

Il rêve alors que

Shiva lui ordonne

de poursuivre les travaux.

Ne sachant comment faire,

un saint se présente

et donne une pincée

de cendres à chaque maçon.

La cendre se transforma alors

en poudre d'or et le roi

ne put alors qu'admettre que

le saint était le dieu lui-même.


Quelques personnes déambulent dans le temple. Puis, un autre HOMME brosse une partie du temple avec un balai.


NARRATEUR

Depuis, cette enceinte est

la plus sacrée du temple qui

génère aujourd'hui une grande

dévotion dans le sud de l'Inde.

Autour du temple, de multiples

artisans fabriquent des idoles

pour les pèlerins en visite.

Ici, un forgeron moule

des statuettes en bronze

à l'effigie du dieu vénéré.


Le FORGERON montre les statuettes terminées.


La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Vallée de la Mort et Vallée de la Lune» dans le désert D'Atacama au Chili.


NARRATEUR

Le parc national

de la vallée de la Mort

est situé à l'est de

la Sierra Nevada à cheval sur

la Californie et sur le Nevada.

Avec plus de 13 600 kilomètres

carrés, cette zone aride est

le plus grand parc national

américain en dehors de l'Alaska.

Encadré par les chaînes Panamint

et Amargosa, la vallée de

la Mort accueillait encore il

y a un peu plus de 10 000 ans un

grand lac qui couvrait presque

tout le fond de la Vallée.

Après l'ère glaciaire, ce lac

a disparu par évaporation,

car la zone est protégée

par les montagnes et il ne

pleut ici que très rarement.

Au centre de la vallée,

une étonnante tache verte

surgit dans ce paysage

totalement nu: Furnace Creek.

Le ruisseau de la Fournaise est

un point de passage obligé pour

qui veut explorer la vallée.


Plusieurs bâtiments aux allures de Far West sont présentés.


NARRATEUR

On y trouve aussi des vestiges

du temps de l'exploitation

du borax qui était utilisé

dans la fabrication du verre

et dans la métallurgie.

Le tout fossilisé dans le sable,

car Furnace Creek fait partie

des lieux sur Terre où il

fait le plus chaud, souvent

au-dessus de 50 degrés Celsius.

On y trouve également les traces

des premiers découvreurs

de la vallée de la Mort en 1849.

Ce groupe de pionniers

s'aventura dans ce désert sans

en connaître les pièges et fut

contraint d'abandonner ses

25 chariots et de sacrifier

les attelages pour se

nourrir et rester en vie.

Mais les temps ont changé

et les montures aussi.


Des motocyclistes roulant sur une route asphaltée sont présentées.


NARRATEUR

Topographiquement, la vallée

de la Mort présente le plus

grand intervalle d'altitudes

de la partie continentale

des États-Unis. Le fond de

la vallée, à 85,5 mètres

sous le niveau de la mer,

côtoie des montagnes qui

s'élèvent à plus de 4000 mètres.

La vallée de la Mort

est recouverte de dunes sur

seulement 1% de sa superficie.

Elles n'en sont pas moins

célèbres, car elles ont souvent

été utilisées par le cinéma

dans de nombreux films comme

dans la série «Star Wars».

Si la hauteur de sable atteint

les 40 mètres en moyenne,

quelques dunes atteignent quand

même une hauteur de 200 mètres.

Zabriskie Point offre une

vue spectaculaire sur un

ensemble de collines ravinées

aux couleurs changeantes.

Il s'agit ici d'un ancien

lac formé il y a environ

neuf millions d'années.

Au cours de l'existence du lac,

les sédiments sous la forme

d'une solution saline, de boue,

de gravier et de pluie de

cendres de l'époque volcanique

se sont amassés dans le fond.

Quelques millions d'années

plus tard, en s'évaporant,

l'eau du lac laissa derrière

elle un épais dépôt composé

de saumure et de borax.

Sa surface est aujourd'hui

entièrement scarifiée par

des rills qui sont des incisions

étroites et superficielles

provoquées par l'érosion

consécutive au ruissellement.

Sous certaines conditions,

ils peuvent même former

un réseau hydrographique

en creusant une ravine, un

ruisseau ou même une rivière.

Non loin, dans les Badlands,

le site The Artist's Palette,

la «Palette de l'artiste»,

porte bien son nom.

L'érosion qui a sapé les

différentes roches et sédiments

laisse apparaître toute

une palette de couleurs

qui montrent la diversité

des matériaux et l'oxydation

des métaux qu'ils contiennent.

Le rouge, le rose et le jaune

proviennent de sels de fer.

Le vert est une décomposition

du mica et le violet

provient du manganèse.

Si l'on gravit la chaîne des

montagnes Noires, on découvre

un panorama magnifique

sur la partie centrale

de la vallée de la Mort.

De ce point culminant, à 1676

mètres au-dessus du niveau de

la mer, on peut voir le bassin

de Badwater, «les mauvaises

eaux», où se trouve le point

le plus bas des États-Unis.

La plaine de Badwater est

certainement le milieu le plus

inhospitalier des États-Unis.

Cet ancien fond de lac salé

se situe à 86 mètres

sous le niveau de la mer.

C'est aussi le lieu qui détient

le record du monde de chaleur

avec 56,7 degrés Celsius,

relevé le 13 juillet 1913.

Le Devil's Gulf Course,

«terrain de golf du Diable»,

lui aussi porte bien son nom.

C'est une zone de boue salée

qui a formé des grumeaux

où le sel s'est cristallisé

en formant un chaos acéré.

Cette formation est assez

récente à l'échelle géologique.

En effet, l'évaporation

du lac responsable de

cette oeuvre s'est produite

au début de notre ère.

Dans le flanc nord-ouest

de la vallée, le site

de Mosaic Canyon,

«le canyon des Mosaïques»,

est un petit canyon qui

tire son nom des sédiments

remplis de roches dolomites

qui en forment les bords.

Ce canyon a été formé par

un processus alternatif de

creusement et de remplissage

avec des périodes d'érosion

rapides et de longues périodes

de dépôts et d'épaississement.

Le Golden Canyon lui aussi

dévoile d'intéressantes

formations géologiques.

S'y dressent des falaises rouges

érodées par le vent et la pluie.

La vallée de la Mort offre

décidément une bien belle

palette de couleurs et de

sensations, étendue infinie

où le temps semble s'arrêter.


La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Centre historique» à Madrid en Espagne.


NARRATEUR

En tant que capitale d'État,

Madrid abrite

la plupart des institutions

politiques du pays,

dont le palais royal, le siège

du gouvernement et le Parlement.

Également ville d'art, ses trois

principaux musées, celui du

Prado, de la Reine Sofia

et du Thyssen-Bornemisza sont

nommés le Triangle d'or

de l'art et comptent parmi

les plus visités au monde.

En ville, la Gran Vía,

«la grande rue»,

est l'avenue la plus

importante du centre historique.

Elle regroupe de nombreux

cinémas, théâtres, hôtels,

grands magasins ou banques, le

tout dans un style néoclassique.

C'est en 1886 que

l'architecte Carlos Velasco

Peinado proposa un projet

de Gran Vía à la municipalité.

Offrant un large éventail

de styles qui vont de l'art déco

new-yorkais à l'architecture

haussmannienne française,

la Gran Vía est considérée

comme une vitrine de l'art

urbain s'étendant de

la belle époque des années

1920 jusqu'aux années 50.

La place principale, ou Plaza

Mayor, elle est une place

beaucoup plus ancienne de

Madrid. Elle fut commandée

par Philippe [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain], le fondateur

de la capitale, et construite

pendant le règne de l'empereur

Philippe [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain], son fils.

Entourée de grands

bâtiments, dont la casa

de la Panadería, elle est

surplombée par 237 balcons.

La statue équestre

de Philippe [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain] réalisée par

Jean Bologne en 1616 trône

au centre de la place.

Côté nord de la place, la maison

de la boulangerie est un

immeuble de quatre étages

couronné de tours angulaires.

L'immeuble originellement

construit en bois et dédié

à la fabrication du pain a été

construit en même temps que la

place et par le même architecte.

L'édifice a brûlé plusieurs

fois et a finalement été

reconstruit en pierres.

Aujourd'hui, ses locaux

sont occupés par l'office

du tourisme de Madrid.

La Puerta del Sol, «la porte

du Soleil», est l'une

des places les plus connues

et les plus animées de Madrid.

Entre les dix-septième et dix-neuvième siècles,

la place devint un important

lieu de rendez-vous,

mais aussi de commérages.

Ici, on échangeait toutes

les informations relatives

à la ville et à ses habitants.

En son centre se trouve

la statue équestre de Charles

(chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain)

qui fut un roi philosophe

et philanthrope au dix-huitième

siècle, le Siècle des Lumières.

Même si elle est piétonne

aujourd'hui, cette place

ovale est le point zéro de

toutes les routes en Espagne.

Beaucoup plus ostentatoire,

le palais royal. Située sur

la place de l'Orient, au coeur

de la capitale espagnole,

est la résidence officielle

du roi d'Espagne.

Il s'agit d'un palais

aux fonctions uniquement

protocolaires, le roi Felipe [chiffre_romain=6]VI[/chiffre_romain]

et sa famille n'habitant pas là.

Le palais fut construit vers

1750 et il est l'un des plus

grands de toute l'Europe

occidentale, après celui

du Louvre en France.

Il compte plus de 2800 pièces

dont 50 sont ouvertes au public.

De plus, il a été décoré par les

plus grands artistes

de l'époque,

dont Vélasquez, El Greco,

Pierre Paul Rubens, Tiepolo,

Mengs, Le Caravage et Goya.

Parmi les pièces que

l'on peut visiter, celle

du trône est impressionnante

avec ses fresques de Mengs.

La pièce est restée dans le même

état qu'au dix-huitième siècle.

La salle à manger, elle, pouvait

accueillir jusqu'à 150 convives.

Et la chambre royale

magnifiquement tapissée possède

des fresques de Vélasquez et des

tableaux du Caravage et de Goya.

Le travail de décoration du

palais, qui a nécessité la venue

des plus grands artistes

européens, est une véritable

oeuvre d'art à la hauteur

de celle qu'est le château

de Versailles en France.

La place de l'Orient, qui

fait face au palais, enserre

un jardin à la française

soigneusement taillé avec

les statues des premiers rois

d'Espagne qui devaient à

l'origine être fixées sur la

corniche supérieure du palais.

Mais se révélant trop lourdes,

elles ont été déplacées ici.

Toujours dans le centre

historique de la capitale,

la plaza de la Villa est l'un

des ensembles monumentaux

les mieux conservés.

Ce fut l'un des premiers noyaux

de population du Madrid médiéval

et en son centre se trouve

une statue du plus grand

amiral de la flotte espagnole au

seizième siècle, Álvaro de Bazán.

Sur le côté, la maison Cisneros

a été construite dans le style

plateresque, c'est-à-dire

que la pierre est travaillée

comme de l'orfèvrerie.

Venir aujourd'hui à Madrid

est véritablement une très bonne

surprise. Avec un patrimoine

culturel très riche et

un mode de vie très original,

la capitale espagnole

a beaucoup d'atouts pour

séduire le visiteur exigeant.


La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Jardins de la retraite du couple et du maître des filets» à Suzhou, en Chine.


Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO


NARRATEUR

Suzhou est l'une

des plus anciennes villes

de Chine qui compte

aujourd'hui plus de

deux millions d'habitants.

Dès le treizième siècle, Suzhou

était connue pour être la

capitale de la soie dont elle

était le centre industriel avec

sa célèbre école de broderie.

Si la ville s'est modernisée,

elle n'en a pas moins gardé

un cachet authentique dans

son quartier historique avec

ses ruelles bordées de maisons

à l'architecture traditionnelle,

ses petites échoppes et

ses boutiques en tout genre.

Construite au bord d'un lac

et à l'embouchure d'un fleuve,

la ville possède de nombreux

canaux qui l'ont fait

baptiser «la Venise de l'est».

Les deux villes sont d'ailleurs

jumelées. Marco Polo aurait

d'ailleurs dit que Suzhou

possédait plus de 6000 ponts

pour les enjamber.

C'était certainement

exagéré. De nos jours, la

ville en possède environ 160

et autant en périphérie.

Leur visite est un régal,

car ici, pas une voiture,

pas une boutique, juste

des petits bateaux qui servent

aux déplacements ou aux

promenades romantiques.

La ville de Suzhou possède de

nombreux jardins renommés dont

neuf font partie de la liste

du patrimoine culturel mondial

de l'UNESCO, car ils sont

particulièrement représentatifs

du paysagisme classique chinois.

Ils ont des noms très

imagés comme celui de

la Politique des simples,

de la Retraite du couple,

de la Retraite et de

la Réflexion, de l'Harmonie,

du Maître des filets.

Ou, comme ici, le Jardin

du Couple retraité ou Jardin de

la Retraite du couple, est

situé près de l'extrémité

de la vieille Ville,

le long du canal de l'est.

Loin des attractions

touristiques massives que

constituent les autres jardins

de la ville, il est traversé par

plusieurs petits cours d'eau

sinueux et a un charme

unique de par son ambiance

et son environnement.

Il comporte de nombreux

pavillons et ici aussi les ponts

en zigzag règnent en maîtres.

Il se singularise par la

beauté des arbres, quoique peu

nombreux, qui embellissent

le parcours et par ses

magnolias et ses camélias.

À l'origine, ce jardin

était un jardin privé

appartenant à un officiel

de la dynastie des Qing.

Ses appartements aujourd'hui

transformés en musée recèlent

de belles oeuvres d'art des

différentes dynasties chinoises.

Le jardin du Maître des filets

est lui l'un des quatre jardins

les plus connus de la ville.

Il a été aménagé au douzième

siècle puis laissé longtemps

à l'abandon. Il a été

restauré au dix-huitième siècle.

Malgré le fait que ce jardin

soit de petite taille, à

peine plus d'un hectare, ce

jardin représente très bien

le style des jardins chinois.

Il est divisé en trois

parties distinctes:

une zone résidentielle,

un jardin intérieur avec une

cour et le jardin lui-même

dans lequel on peut découvrir

un étang entouré de pavillons...

et de kiosques qui

possèdent un magnifique

mobilier en acajou.

Ainsi qu'une belle

collection de céramiques.

Ce jardin comporte lui aussi des

rochers aux formes originales.

Créé en 1044, le jardin

du Pavillon des vagues

est lui le plus ancien

des jardins de Suzhou.

À la différence des autres

jardins qui constituent

le paysage en s'appuyant sur

les étendues d'eau, le jardin du

Pavillon des vagues consacre une

grande partie de sa superficie

aux collines artificielles.

Elles sont parsemées de

pavillons et de galeries qui

serpentent entre rocailles

et arbres, qui captivent

les visiteurs par leur

charme exceptionnel.

Dans l'un des pavillons sont

exposées 125 stèles où sont

gravés les portraits de 594

personnages ayant un rapport

avec Suzhou depuis 2500 ans.

À Suzhou, les jardins classiques

sont un véritable chef-d'oeuvre

du dessin paysager chinois.

L'art, la nature et les idées se

mêlent harmonieusement pour

créer des ensembles d'une grande

beauté et d'une harmonie

respirant la sérénité.

Au même titre que

la calligraphie ou la poésie,

l'art des jardins appartient

aux arts sacrés chinois.

Situé dans la partie centrale de

Suzhou, le temple de Confucius

a été construit en 1035

par le préfet de la ville.

Il combinait la fonction

de centre de formation

des fonctionnaires de l'État

avec celles d'un temple.

Le bâtiment principal

abrite un nombre important

d'inscriptions qui reprennent

des pensées du philosophe

gravées sur des stèles.

À l'intérieur trône une statue

du maître qui vécut autour

de l'an 500 avant Jésus-Christ.

Confucius est le personnage

historique qui a le plus marqué

la civilisation chinoise. Il est

considéré comme le premier

éducateur de la Chine en prônant

des valeurs dans le but

est l'harmonie des relations

humaines afin de vivre en bonne

société avec ses semblables.


La Terre est présentée avec un marqueur indiquant «Duomo» à Sienne en Italie.


Texte informatif :
Patrimoine mondial de l'UNESCO


NARRATEUR

Sienne est une ville

italienne de Toscane

qui compte aujourd'hui 55 000

habitants. La ville est célèbre

pour sa richesse architecturale

et artistique et elle figure

dans la liste du patrimoine

mondial de l'UNESCO.

Selon la légende, Sienne fut

fondée par Senius et Aschius,

les fils de Rémus, le fondateur

de Rome, avec son frère Romulus.

Senius et Aschius durent fuir la

ville antique sur deux chevaux

donnés par Apollon et Diane,

l'un blanc et l'autre noir,

pour échapper à la fureur

de leur oncle Romulus.

Ils s'arrêtèrent ici et

fondèrent la ville de Sienne.

Les couleurs blanc et noir

de leurs chevaux devinrent alors

les couleurs de la ville.

Au septième siècle, la ville se

développe à l'époque des rois

Lombards et devenue cité libre

et indépendante, elle

devient la grande rivale

de Florence qu'elle tient

longtemps en respect.

Cette rivalité avec la belle

Florence se retrouve dans

la richesse de son patrimoine.

Le bâtiment le plus emblématique

de la ville de Sienne est

certainement la cathédrale

Notre-Dame-de-L'Assomption,

appelée couramment Duomo,

«le Dôme».

Perchée sur une colline,

elle domine le centre

historique de la cité.

Le Duomo est l'une des plus

étonnantes églises d'Italie.

Caractérisée par ses pierres

et son marbre blanc,

noir et rouge, elle fut

construite de 1136 à 1382.

La façade réalisée à partir

de dessins de Giovanni Pisano

est composée de trois

portails et colonnades

décorés de fines sculptures.

Les trois mosaïques dorées des

trois pinacles sont récentes.

Elles ont été exécutées

à Venise en 1878 d'après les

cartons d'Alessandro Franchi.

La principale montre

le couronnement de la Vierge.

Et celle de droite, la Nativité.

La cathédrale est

caractéristique de l'art

local de l'époque. Construite

en deux étapes, elle combine

des éléments de style gothique

français mélangé avec

de l'architecture romane,

toscane et classique.

La porte centrale en bronze

a été refaite au vingtième siècle.

Elle est coiffée par un

soleil en bronze également.

Sur la façade, les décorations

et les chefs-d'oeuvre

foisonnent, peut-être à l'excès.

À l'étage, la statuaire est

gothique. Les statues des

patriarches dans les niches

et autour de la rosace sont

des oeuvres non attribuées.

Presque toutes les statues

ornant la cathédrale sont

aujourd'hui des copies,

les originaux étant conservés

au musée du Duomo.

Les sculptures

du rez-de-chaussée sont,

elles, romanes.

Les personnages parmi les

feuilles d'acanthe représentent

des prophètes, des

philosophes, des apôtres

et ils ont été réalisés par

Giovanni Pisano et ses élèves.

La nef de près de 90 mètres

de longueur est célèbre

par son utilisation

du marbre noir et blanc.

Cette division horizontale

en noir et blanc rappelle bien

évidemment les armoiries

de la ville de Sienne.

Les piliers formés de bandes

alternées soutiennent des arches

en plein cintre au-dessus

desquels se trouvent 171

bustes représentant les papes,

les vertus chrétiennes, les

évangélistes et les prophètes.

Le tout agrémenté

de fines décorations.

L'intérieur du Duomo donne

véritablement l'impression d'un

trésor. Cette impression est

accentuée par le magnifique

dallage, un pavement de 3000

mètres carrés avec ses

37 marqueteries de marbre qui

représentent plus de 60 scènes

bibliques et des sibylles.

Dans l'Antiquité classique,

la sibylle était une vierge

douée de vertus prophétiques.

Ici, la sibylle gréco-romaine

réalisée par Neroccio de' Landi

a une silhouette élégante.

Sa physionomie absorbée est

surmontée d'une chevelure

couronnée d'un diadème.

À ses pieds, un loup et un lion

se donnent amicalement

la patte. Il s'agirait d'une

allusion au traité de paix signé

entre Sienne et Florence.

Lorsqu'on lève la tête,

on s'aperçoit que le plafond lui

aussi est entièrement décoré

de marqueterie de marbre.

Il a sans doute été réalisé

en premier avant celle du sol.

Hormis les sibylles, un second

sujet s'organise autour d'un

vaste cercle représentant

la louve siennoise allaitant

les jumeaux Senius et Aschius,

les fondateurs de la ville.

La scène est entourée

des animaux totémiques

des huit cités alliées:

la licorne de Viterbe,

la cigogne de Pérouse,

le lion de Florence...

le lièvre de Pise,

l'éléphant de Rome,

le cheval d'Arezzo,

ainsi que la panthère

de Luc et l'oie d'Orvieto.

Cet ensemble dont l'auteur est

inconnu remonterait à 1373.

Dans la section transversale,

l'inspiration n'est plus

l'Antiquité, mais elle est

due à des thèmes tirés

de l'histoire des Hébreux.

Il s'agit de grandes scènes

tant par leur dimension que

par leur richesse narrative

débordante de personnages.

La première scène est la

fuite d'Hérode. Une grande scène

réalisée en 1485 par Benvenuto

di Giovanni qui raconte

la fuite du roi Hérode de

Jérusalem, trahi par ses alliés.

Il livra alors l'une de ses

plus grandes batailles pour

mettre sa famille à l'abri.

Le centre du panneau est occupé

par une bataille rangée, un

thème assez rarement traité dans

la peinture siennoise. C'est

une oeuvre qui fait référence

aux rêves de grandeur

et de puissance de Sienne, à

l'époque l'État le plus puissant

de Toscane, et qui évoque

et magnifie, à travers

les batailles menées par les

Hébreux, ses propres combats.

L'aperçu de la ville

en bordure de la mosaïque

rappelle Sienne et ses remparts.

Le thème du massacre

des Innocents a probablement

été choisi en raison de sa

compatibilité avec les autres

scènes. De plus, il colle à

l'actualité de l'Italie d'alors.

En effet, au moment de

la réalisation de cette partie

du pavement, le sud de l'Italie

était sous le choc des

horreurs des envahisseurs

ottomans musulmans.

Ici, l'on voit donc le massacre

des nouveau-nés suite

à l'annonce de la naissance

prochaine de Jésus,

le futur roi des juifs.

Certains ont également noté

que cette représentation

illustrait aussi la fin

glorieuse, mais traumatique

de l'indépendance de Sienne.

Le baptistère San Giovanni,

lui, est l'un des endroits les

plus sacrés de la cathédrale.

Il se trouve sous le choeur.

Ses fonts baptismaux ont été

réalisés en marbre, en bronze

et en émail entre 1417 et 1431

par les maîtres sculpteurs

de l'époque, Donatello,

Lorenzo Ghiberti, Giovanni

di Torino et Goro di Nerrocio.

C'est Ghiberti qui réalisa

ce panneau montrant

Saint-Jean-Baptiste capturé

et conduit devant Hérode.

Donatello, lui, sculpta

cette vertu incarnant

le pardon ou la confiance.

À ses côtés, un autre bronze

de Lorenzo Ghiberti représentant

le baptême du Christ.

Cette autre vertu

symbolise la justice.

Le troisième bronze de Giovanni

di Turino montre la naissance

de Saint-Jean-Baptiste.

C'est Donatello qui

réalisa ce bronze montrant

la présentation de la tête

de Jean-Baptiste à Hérode.

La vertu représentant

l'espoir a également été

sculptée par le maître

florentin de la Renaissance.

Si le Duomo est une merveille

architecturale, il regorge

également de trésors artistiques

qui montrent la puissance et

la richesse atteinte par Sienne,

la grande rivale de Florence.


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