Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
Saison 2 - 11ème partie
À la découverte des merveilles du monde entre les États-Unis, la Russie, le Cuba, le Brésil, la France et le Mexique. Embarquez pour découvrir Utah, Moscou, Havane, Rio, Vallée de la Loire, Yucatan et Avignon.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2019
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 merveilles du monde
Saison 2, Onzième partie
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du Parc national des Arches, en Utah, aux États-Unis.
Des séquences vidéo et des photos d'une région presque désertique parsemée de hautes arches rocheuses sont présentées.
NARRATEUR
Le parc national
des Arches est un site protégé
situé dans l'est de l'Utah.
Couvrant une superficie de 310
kilomètres carrés, il est connu
pour sa formidable concentration
d'arches rocheuses
naturelles, mais aussi pour
ses falaises et ses buttes
travaillées par l'érosion.
Placé au coeur du plateau
du Colorado, à une altitude
variant entre 1200 et 1700
mètres, le parc couvre une zone
semi-désertique majoritairement
constituée de grès rouge.
Ces paysages ont inspiré
nombre de réalisateurs.
Par exemple, la première
scène du film
«Indiana
Jones et la Dernière
Croisade» a été tournée ici.
Et la scène de course dans le
désert de
«Star Wars Épisode 1»,
s'est, elle, fortement
inspirée de ce décor.
Le parc propose d'étonnantes
sculptures où certains édifices
défient les lois de la gravité.
Différentes photos de gigantesques de structures rocheuses se dressant à l'horizon près d'une route d'asphalte sont présentées. Certaines structures de pierre ont des formes particulières, y compris une pointe rocheuse surmontée d'une énorme masse rocheuse sphérique.
NARRATEUR
Ici, il y a 300 millions
d'années, une vaste mer peu
profonde occupait la région
qui se mit à s'effondrer.
Dans le climat chaud et sec
qui régnait à cette époque, les
grandes quantités d'eau salée
piégée dans ce bassin ont alors
commencé à se solidifier.
La couche de roches salines
ainsi formée atteint même
par endroits une épaisseur
de 1,5 kilomètre.
Par la suite, cette formation
saline fut recouverte de
sédiments détritiques issus de
l'érosion des montagnes proches.
On estime que la couche de
sédiments ainsi accumulée
a pu dépasser, elle aussi,
le 1,5 kilomètre d'épaisseur.
En séquence vidéo, une rangée de structures rocheuses stratifiées est présentée.
NARRATEUR
Grâce à l'action de l'eau et
des fortes amplitudes thermiques
sur le ciment des grès rouges,
l'érosion a dégradé certaines
couches plus friables,
laissant des couches supérieures
plus résistantes intactes.
Les zones sous-jacentes
surcreusées finissent alors
par créer une fenêtre qui
s'agrandit. Lorsque l'orifice
dépasse 1 mètre de diamètre,
on parle alors d'arche.
Il en existe plus de
2000 dans le parc.
Des structures de grès percées par d'énormes trous érodés formant les arches sont présentées. Des touristes visitent les sites, ayant l'air de lilliputiens au pied des structures.
NARRATEUR
Au fur et à mesure que
l'ouverture s'agrandit,
l'arche devient de plus
en plus fine et fragile, et
elle finira par s'effondrer,
ne laissant que sa base.
Même si l'érosion a surtout
été active lors des
glaciations, elle continue
toujours de nos jours et
modifie sans cesse le paysage.
D'ailleurs, récemment,
un bloc de 18 mètres
sur 3 s'est effondré.
Des visiteurs arpentent les différents sites des arches.
NARRATEUR
Dans un parc ainsi appelé,
la «Parade des éléphants»
porte bien son nom.
Un peu plus loin,
(mot_etranger=EN]Delicate Arch[/mot_etranger)
, ou «l'Archedélicate», est le monument
le plus connu du parc.
Mesurant 20 mètres de haut, il
est représenté sur les plaques
d'immatriculation de l'État de
l'Utah, et la flamme olympique
pour les Jeux d'hiver en
2002 est passée dessous.
Des séries d'arches célèbres de la région sont présentées.
NARRATEUR
Le [mot_etranger=EN]Fiery Furnace[/mot_etranger],ou la «Fournaise ardente»,
est un ensemble de canyons
étroits et labyrinthiques
proposant d'intéressantes
formations géologiques.
Ici, on voit bien l'érosion
différente suivant
les couches de sédiments
plus ou moins friables.
Çà et là, des vestiges
d'arcs éboulés montrent
que les processus sont
toujours en cours.
(mot_etranger=EN]Landscape Arch[/mot_etranger)
, l'Archepaysage, elle, est certainement
à la limite de l'éboulement.
Longue de près de 90 mètres,
elle est la deuxième plus longue
du monde. Sa dangereuse finesse
a fait que les randonneurs n'ont
plus le droit de passer dessous.
On le voit, le parc national
des Arches, malgré ses monuments
qui semblent éternels,
paraît en fait bien fragile.
Constituée d'agglomérat
de sédiments voire de sables,
la roche s'effrite et se
délite au fil des siècles.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du couvent de Novodievitchi, à Mouscou, en Russie.
En séquence vidéo, un long édifice à tourelles ornées de sculptures est présenté.
NARRATEUR
Bâti comme une
forteresse, le couvent de
Novodievitchi, qui veut
dire «nouvelle vierge», est
probablement le monastère
le plus connu de Moscou.
Le couvent fut fondé en 1524
par le grand prince Vassili [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain], le fils d'Ivan [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain] le Grand,pour commémorer la conquête
de Smolensk contre
les Polonais en 1514.
Le bâtiment du couvent le plus
ancien est la grande cathédrale
Notre-Dame de Smolensk avec
ses cinq clochers à bulbe
et ses croix haubanées.
Ses fresques parmi les plus
raffinées de Moscou ont été
exécutées dans un style
canonique et monumental.
Elle date pour la plupart
du règne d'Ivan [chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain] le Terrible.En séquence vidéo, l'intérieur de la cathédrale est présenté. Les murs sont ornés de fresques élaborées et peintes de couleurs vives.
NARRATEUR
Les fresques recouvrant
les murs et les plafonds
de la cathédrale, malgré leur
ancienneté, sont les mieux
conservées de Moscou, ce qui
en fait tout leur intérêt.
Le clocher, séparé de l'église,
et d'une hauteur de 72 mètres,
était le deuxième édifice
le plus élevé à Moscou.
La cathédrale est le point
central de l'ensemble monastique
qui comprend également de très
nombreux autres édifices
d'importance, comme le
réfectoire et l'église de la
Dormition, tous deux construits
en 1696, sous la régence de
Sophie, avant sa trahison.
Les intérieurs ornés de fresques et de dorures sont présentés.
NARRATEUR
Ici aussi, l'iconostase
est magnifique.
En 1922, les bolcheviks
fermèrent le couvent et
le transformèrent en
musée d'art et d'histoire
en 1926, ce qui lui permit
d'échapper à la destruction.
À l'entrée du cimetière,
et derrière la cathédrale, on
peut admirer une petite chapelle
qui a été construite au début
des années 1910 pour la riche
famille Prokhorov.
Plusieurs membres de la
famille y sont enterrés sous
de riches mosaïques, et non
sous les fresques habituelles.
Sur le site du couvent, de nombreux touristes visitent les lieux. Puis, de nombreuses stèles du cimetière sont présentées.
NARRATEUR
Comme d'autres monastères
moscovites, le couvent
de Novodievitchi fut choisi
par la noblesse russe
comme lieu de sépulture.
À l'époque, il fallait débourser
l'énorme somme de 1000 roubles
pour pouvoir y être enterré.
Durant l'époque soviétique,
de nombreuses tombes ont été
détruites. Seuls les gens
bien vus du pouvoir en place ont
vu leurs sépultures épargnées,
comme notamment les vainqueurs
des troupes napoléoniennes qui
ont libéré la Russie en 1812.
Depuis, de nombreuses
personnalités sont enterrées
là, comme des acteurs
plus ou moins célèbres.
Des militaires, héros de la
Deuxième Guerre mondiale.
Ou des dignitaires soviétiques.
Le cimetière est un véritable
annuaire de célébrités et
il est très émouvant de
se promener ici sous les
frondaisons des vieux arbres.
En séquence vidéo, une place publique face à l'édifice d'un théâtre au coeur de la ville est présentée.
NARRATEUR
Depuis plusieurs années, et
de plein droit, Moscou porte
le titre de capitale du théâtre
et de la musique en Russie.
Et le théâtre Bolchoï,
le Grand Théâtre, en est
la scène prestigieuse.
Le quadrige du fronton a
été sculpté par Peter von
Jürgensburg et il figure
même sur le billet de
banque de 100 roubles.
Le bâtiment a été construit
en 1825, dans un style
néo-classique, par l'architecte
Joseph Bové qui avait
également bâti le manège.
En séquence vidéo, l'intérieur faste du théâtre et de ses escaliers sculptés est présenté.
NARRATEUR
La troupe du Bolchoï fut
fondée dès 1776 par Pierre
Ouroussoff et Mikhaïl
Medoks. Au commencement,
la compagnie donnait des
spectacles dans des lieux privés
et dans un petit théâtre. Devant
son succès et dès l'ouverture
du théâtre du Bolchoï, la troupe
élut alors domicile ici.
Des images de la scène et de l'auditorium sont présentées. Des colonnes décorées de hauts-reliefs à dorures parsèment les balcons de la salle.
NARRATEUR
Si le théâtre du Bolchoï
présentait d'abord uniquement
des pièces de théâtre, des
opéras et des ballets russes,
à partir de 1840, de
nombreux compositeurs
étrangers ont contribué
à étendre son répertoire.
Une série d'images de représentations de ballets ayant eu lieu au théâtre est présentée.
NARRATEUR
Le théâtre a été le lieu
de nombreuses premières
historiques, dont le célèbre
ballet
«Le Lac des cygnes» de
Tchaïkovski, le 4 mars 1877.
Ou encore des compositions
de Rachmaninov.
Un édifice avec une façade ornée de lampadaires et de balcons à garde-corps sculptés de détails curvilignes est présenté.
NARRATEUR
Non loin, le café Pouchkine
est un café restaurant
aristocratique ouvert en 1999,
dans l'ancienne demeure d'un
courtisan de Catherine [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain]la Grande, qui a régné
à la fin du dix-huitième siècle.
Il doit son nom au plus
grand poète russe, et
il est aujourd'hui l'une
des destinations gourmandes
incontournables de Moscou.
En séquence vidéo, l'intérieur du café est présenté. Un long comptoir de bar éclairé par des lampes sphériques longe un mur.
NARRATEUR
L'esprit du café Pouchkine est
le reflet authentique de la
cuisine des dix-septième et dix-huitième
siècles dans un contexte
d'ambiance de l'époque.
En séquence vidéo, une place publique achalandée où se trouve une grande fontaine est présentée.
NARRATEUR
À Moscou, les anciens remparts
de la ville ont laissé
la place à de grands
boulevards circulaires
agrémentés de jardins.
Le long de l'un d'eux, la maison
de style Art nouveau, imaginée
par Franz Schechtel, vaut le
détour, ne serait-ce que pour
son architecture très originale.
Après avoir été la demeure
d'un milliardaire russe, c'est
l'écrivain Maxime Gorki qui l'a
habitée entre 1931 et 1936,
année de sa mort.
Une série de photos de Maxime Gorki est présentée.
NARRATEUR
Maxime Gorki était un écrivain
russe, considéré comme l'un
des fondateurs du réalisme
socialiste en littérature.
C'était un homme engagé
politiquement et
intellectuellement aux côtés
des révolutionnaires bolcheviks.
L'intérieur de l'ancien bureau de Maxime est présenté en images, suivi de plusieurs objets divers, y compris une machine de dactylographie.
NARRATEUR
Après une enfance pauvre,
cet autodidacte passé par
le journalisme est devenu
un écrivain célèbre pour ses
récits pittoresques mettant
en scène les misérables
de la Russie profonde.
Il était très apprécié
de Staline.
Des images des différentes pièces de la maison sont présentées.
NARRATEUR
La maison semble n'avoir
pas bougé depuis sa mort.
La bibliothèque est encore
très fournie. Son bureau
a été reconstitué au stylo près.
Ses collections de bibelots sont
toujours présentes, ainsi
que ses photos de famille.
Le lieu servait aussi de salon
littéraire et artistique,
car Gorki aimait rencontrer
les représentants des
autres milieux culturels. On
peut aussi admirer l'escalier,
et son étonnante rampe en forme
de vague, qui monte à l'étage.
La maison est un exemple
unique de l'architecture
russe du début du vingtième siècle.
Plus prosaïque, mais non dénué
de poésie, le métro de Moscou
est célèbre pour la décoration
de ses stations, dont certaines
sont de véritables oeuvres d'art
avec des peintures murales,
des mosaïques, des lustres,
des vitraux ou des marbres.
Différents recoins et couloirs décorés du métro de Moscou sont présentés en séquence vidéo.
NARRATEUR
Sa construction a commencé en
1935 et il comporte aujourd'hui
12 lignes et 188 stations
desservant assez uniformément
à peu près toute la ville.
Avec quelque sept millions
de passagers transportés
quotidiennement, c'est, après
celui de Tokyo, le métro
le plus fréquenté du monde.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique «Sur les pas d'Hemingway» à La Havane, à Cuba.
En séquence vidéo, un parc parsemé d'arbres et de jardins en pleine ville est présenté.
NARRATEUR
À La Havane,
la Plaza de Armas, la
Place d'Armes, est la plus
vieille place et le coeur
historique de la ville.
C'est là qu'aurait été célébrée
la première messe, lors de la
fondation de la ville en 1519,
et c'est sur cette place que
se déroulaient les parades
et les exercices militaires.
Pendant des siècles,
ce fut le centre politique
et militaire de la ville.
Le parc central y fut aménagé
au dix-neuvième siècle, et sur
son pourtour, de nombreux
bouquinistes viennent vendre
des livres, des revues, des
vieilles photos jaunies,
des monnaies et des médailles.
Un bouquiniste de rue possède des livres et des magazines anciens, dont plusieurs sont des biographies de Che Guevara.
NARRATEUR
Au milieu du parc, on trouve
aujourd'hui la statue de Carlos
Manuel de Céspedes, l'initiateur
de la guerre d'indépendance
de Cuba au dix-neuvième siècle.
Le long de l'un des côtés
de la place se dresse l'ancien
palais du comte de Santovenia
qui est devenu l'hôtel
Santa Isabel en 1867.
En séquence vidéo, un long édifice dont un passage à arcades se faufile sous les balcons du bâtiment est présenté.
NARRATEUR
En face, à l'ouest du parc,
se dresse l'ancien Palacio
de los Capitanes Generales, le
palais des gouverneurs coloniaux
espagnols de 1791 jusqu'à
1898, lorsque Cuba
a obtenu son indépendance
suite au Traité de Paris.
Ensuite, l'édifice a servi
à différentes fonctions.
Prison et hôtel de ville
en passant par celle de
résidence présidentielle.
De grands couloirs ornés de colonnes à chapiteaux entourent une cour intérieure de l'édifice.
NARRATEUR
Son patio est bordé d'une
galerie à arcades et il est
dominé par une sculpture
de Christophe Colomb
en marbre de Carrare.
Le palais est aujourd'hui
un musée consacré à
l'histoire de la ville.
Une place publique de forme carrée, entourée de divers édifices colorés est présentée.
NARRATEUR
Au centre de La Vieille Havane
se trouve, bien évidemment,
la Plaza Vieja, la Vieille
Place, qui s'appelait Place
Nouvelle au seizième siècle.
C'était la place du marché
où s'opérait, entre autres,
le plus important négoce
d'esclaves de toute la région.
Quelques-uns de ces riches
négociants choisirent d'y élire
domicile afin de se rapprocher
de leurs affaires, d'où les
belles maisons qui l'entourent.
Transformée en parking avant
et pendant la révolution,
la place a depuis bénéficié
d'une attention particulière,
car il s'agit de l'ensemble
architectural colonial
le plus important de
toute l'Amérique latine.
Côté sud, la maison du comte de
San Juan de Jaruco, construite
en 1737, se distingue par sa
fine et haute arcade en pierre
et les vitraux polychromes
en éventail au-dessus des
portes de son balcon.
Côté est, l'édifice Gomez
Avila est le plus haut de la
Vieille Place. Il a aujourd'hui
été transformé en hôtel.
À côté, la maison bleue à deux
niveaux est la Casa de Estebán
José Portier construite en 1752.
On y trouve maintenant une
photothèque. À sa droite,
le planétarium a été aménagé
dans un cinéma abandonné,
ce qui démontre la taille
des pièces qui peuvent
exister dans ces bâtisses.
Le côté ouest est certainement
le plus beau de la place.
Les petits palais qui le longent
possèdent presque tous des
vitraux. Il est à noter
que les vitraux constituent
un élément caractéristique
de l'architecture cubaine.
Une brasserie a été
aménagée à son extrémité.
À quelques mètres, la Casa
de Manuel Antuve a été
construite au dix-huitième siècle.
Morcelée en multiples
appartements après la
révolution, elle a depuis
été complètement rénovée.
L'ex-palais du comte Esteban
de Canongo, lui, se démarque
des bâtisses environnantes
par la verticalité des éléments
décoratifs qui ornent sa façade.
Côté nord, lui, débute par le
restaurant Santo Angel qui est
installé dans l'ancien palais
de la famille Benitez
de Parejo construit à
la fin du dix-huitième siècle.
Sur une terrasse, un groupe de musiciens et un chanteur se donnent en prestation.
NARRATEUR
Son étage supérieur a été
partagé avec un conservatoire
de musique, et depuis quelques
années, le restaurant s'est
spécialisé dans la cuisine
cubaine et internationale.
Et à sa droite, avec une façade
spectaculairement belle,
s'élève une école primaire
qui a pris place dans un édifice
du dix-neuvième siècle appartenant
au comte de Mortera.
Mais il est temps maintenant
de quitter la Vieille Place
ensoleillée pour les ruelles
fraîches et ombragées qui
sillonnent La Vieille Havane.
Les gens circulent dans les rues calmes de la ville.
NARRATEUR
Fondée par les Espagnols en
1519, la capitale fut une plaque
tournante du commerce et des
idées. Et elle sut, de tout
temps, attirer les
aventuriers de tous bords
et autres intellectuels
en mal d'exotisme.
Parmi eux, et non des moindres,
l'écrivain américain Ernest
Hemingway a séjourné ici, à
l'Ambos Mundos, l'hôtel des deux
mondes, entre 1932 et 1939.
Une photo d'Ernest Hegmingway est présentée.
NARRATEUR
C'est un hôtel quatre étoiles
de style colonial construit
en 1923 et qui est aujourd'hui
devenu l'un des plus
célèbres du monde grâce
à la présence du romancier.
Une chambre où logeait l'écrivain est accessible aux visiteurs. Une machine à écrire est préservée dans une boîte de verre.
NARRATEUR
Non loin, le bar Floridita
entretient lui aussi la légende
d'Hemingway, qui lors de
sa première visite aurait
demandé un daïquiri qui était
la spécialité de la maison.
Et après l'avoir bu, il aurait
dit: «C'est bon, mais je
le préfère sans sucre et
avec le double de rhum.»
Le barman lui aurait alors
servi un second verre en
disant: «Et voilà, papa!»
C'est ainsi que serait
né son surnom.
Autre bar fréquenté par
l'écrivain, la Bodeguita del
Medio où il venait déguster
des mojitos, le célèbre cocktail
cubain à base de rhum.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement des plages de Copacabana et d'Ipanema à Rio, au Brésil.
NARRATEUR
Copacabana est
connu pour être synonyme de
paradis. Les motifs des vagues
blanches et noires du trottoir
côté mer, le calçadao, ont
déferlé dans le monde entier
et sont devenus emblématiques
d'une ville liée au plaisir
et à la douceur de vivre.
C'est le dimanche, quand une
partie de l'Avenida Atlântica
est fermée aux voitures,
que Copacabana offre son
plus beau spectacle. Joggeurs,
cyclistes, culturistes,
surfeurs, joueurs de volley,
vendeurs de rue et simples
promeneurs envahissent alors
le bitume, le sable et la mer.
À Rio, le climat est tropical,
donc la température annuelle
moyenne est de 24 degrés.
Étant située dans l'hémisphère
Sud, sa saison estivale dure
de décembre à mars, alors
que l'hiver se déroule, lui,
de juin à septembre.
En été, sa population se compte
par centaines de milliers de
baigneurs, et les vendeurs de
boissons, de glaces, de lotions
solaires, de chapeaux, de
sandales ou de cerfs-volants,
de maillots de bain,
de ballons de foot ou
de volley, l'arpentent
à longueur de journée.
Mais Copacabana est aussi
le lieu de nombreux événements
et manifestations. Le soir du
réveillon de la Saint-Sylvestre,
un gigantesque feu d'artifice
est tiré devant environ
deux millions de
personnes rassemblées
et habillées en blanc.
Des photos des feux d'artifice du Nouvel An au bord de la mer, où est rassemblée une foule de personnes, sont présentées. Puis, suivent des images des événements monstres énoncés par le NARRATEUR.
NARRATEUR
Comme le veut la tradition,
à minuit, des fleurs
sont jetées dans la mer.
Parmi les événements ayant
rassemblé le plus de monde
sur la plage, on peut citer le
concert des Rolling Stones, le
18 février 2006, qui a rassemblé
plus d'un million de personnes.
Le 28 juillet 2013, le pape
François, lui, a célébré
une messe à laquelle plus
de trois millions de
personnes ont participé.
Des gens se dorent au soleil sur la plage et se baignent.
NARRATEUR
La plage de Copacabana, d'une
longueur de 4,5 kilomètres
qui décrivent une courbe
parfaite, est considérée
comme l'une des plages
les plus célèbres du monde.
Elle est surnommée
la princesse des mers et
elle est l'un des emblèmes
touristiques de la ville.
À l'une des extrémités
de la plage, le petit coin
des pêcheurs semble irréel.
Tôt le matin, les barques sont
poussées à la mer. Ici, pas
de treuil ni de plan incliné,
mais juste quelques planches
et la force des bras de ces
hommes qui s'accrochent
à leur lopin de sable.
Sous les arbres, les filets
sont mis à sécher et un étal
présente les prises du jour.
C'est un endroit étonnant qui
rappelle ce qu'était Copacabana
au début du siècle, où seule
une poignée de villas étaient
plantées dans les dunes.
Des photos d'archives de la région sont présentées.
NARRATEUR
Juste à côté, le fort
de Copacabana est une base
militaire construite au début
du vingtième siècle sur les restes
d'une ancienne chapelle,
afin de protéger la ville.
Au dix-neuvième siècle, le pays avait
connu plusieurs soubresauts
politico-militaires. Les guerres
contre l'Uruguay et le Paraguay
ainsi que plusieurs accroches
navales avec les Anglais
qui rôdaient autour de la
jeune nation indépendante.
Aujourd'hui ouvert au public,
le fort de Copacabana
recèle le musée historique
de l'armée brésilienne.
La devise inscrite à l'entrée
annonce: «Si tu veux la paix,
prépare la guerre.»
Sur la promenade, il y a
plusieurs pièces d'artillerie
de la fin du dix-neuvième siècle
et du début du vingtième.
Devant la vue offerte, on peut
aussi siroter une caïpirinha,
le célèbre cocktail à base
de rhum brésilien, la
cachaça, et de citron vert.
Et l'on peut assister
à la relève de la garde
qui a conservé ses apparats.
De l'autre côté du promontoire
rocheux du fort, Ipanema est le
quartier riche, chic et branché
de la zone sud de la ville.
Il possède l'une des plages
les plus belles au monde qui
s'étire sur 2,5 kilomètres.
Le dimanche, comme à Copacabana,
la circulation des véhicules
est interrompue sur la
chaussée qui borde la plage.
L'heure est alors à la
promenade, au [mot_etranger=EN]shopping[/mot_etranger] ou au farniente et au bain de soleil.Ici, le maillot de bain
brésilien est de rigueur.
C'est un bikini réduit au strict
minimum. Deux triangles de
tissu. Un devant et un derrière,
réunis par une petite ficelle.
Le Brésil en vend
290 millions chaque année.
Moins animée, moins bruyante
et moins étendue que
Copacabana, Ipanema est
sans doute la plus romantique
des 25 plages que compte Rio.
Elle est le lieu de
rendez-vous de la jeunesse
dorée de la ville et de sa
communauté homosexuelle.
Et en plus d'être un lieu de
rencontre, la plage est utilisée
pour la pratique de différents
sports parmi lesquels le surf
ou le [mot_etranger=EN]beach-volley[/mot_etranger].Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du château d'Azay-le-Rideau dans la vallée de la Loire, en France.
NARRATEUR
Le château
d'Azay-le-Rideau est un monument
classé qui constitue un
chef-d'oeuvre architectural
de la Première Renaissance
française dont l'image a
fait le tour du monde.
Un premier château médiéval
avait été construit aux
alentours de 1120 par l'un
des chevaliers du roi
Philippe Auguste qui édifia
une forteresse défensive.
300 ans plus tard, le
château médiéval est brûlé.
Le domaine est alors acquis
à la fin du quinzième siècle par la
famille Berthelot qui sont les
trésoriers des rois Charles
(chiffre_romain=8]VIII[/chiffre_romain], Louis [chiffre_romain=12]XII[/chiffre_romain)
et François premier.Le nouveau château est alors
bâti entre 1518 et 1523 sur
autorisation de François premier
lui-même par Gilles Berthelot et
par sa femme Philippe Lesbahy
qui dirige les travaux en
l'absence de son mari qui est
aux côtés du roi en Italie.
Le château Renaissance est bâti
sur les fondations mêmes de
l'ancienne forteresse. C'était
un endroit stratégique au bord
de l'Indre qui était une voie
fluviale et commerçante.
Il y avait un passage à guet,
des douves et un pont-levis.
Le nouveau château a donc
gardé cette position
stratégique qui se ressent
dans son architecture.
Le style Renaissance choisi ici
alterne avec les références
féodales qui deviennent
alors des éléments de décor.
Ainsi, on observe la trace
d'un chemin de ronde sur les
murs extérieurs, ou encore
des mâchicoulis sous les toits.
Tout cela est mêlé à de hautes
toitures ornées de poivrières
effilées et de longues
lucarnes qui donnent à
l'ensemble sa silhouette
et son reflet si célèbres.
La caractéristique principale de
la nouvelle demeure est le décor
principal de la façade qui
laisse deviner l'escalier
d'honneur accueillant
le visiteur qui entre
dans le château.
Cet escalier à rampe
droite dispose de trois
étages de baies jumelées
qui forment des loggias.
Les initiales des constructeurs,
Gilles et Philippe Berthelot,
sont sculptées dans la
pierre, sous la protection
du «F» du roi François premier.
L'escalier dessert
les appartements nobles qui
se trouvent au premier étage.
Ces plafonds à caissons sont
ornés de médaillons représentant
les bâtisseurs du château.
Mais après tous ces travaux
dispendieux, Gilles Berthelot va
tomber en disgrâce et doit fuir.
Le château va alors passer
de main en main jusqu'à
la Révolution française.
En 1791, abandonné et dégradé,
il est vendu au marquis de
Biencourt, un noble libéral.
Tout au long du dix-neuvième siècle,
beaucoup de travaux vont être
réalisés pour le restaurer
et le rendre habitable.
Et c'est dans cet état
qu'il se trouve aujourd'hui.
La restauration des fenêtres
est un bel exemple des travaux
qui ont été réalisés ici.
À l'époque de la Renaissance,
on ne savait pas faire
de verre coulé en France.
Ce sont des espions qui ont
ramené le procédé d'Italie.
Dans un bureau adjacent
à la salle de réception,
un livre exposé montre un texte
écrit de la main du premier
propriétaire qui décrit
les travaux entrepris.
Une grande chambre Renaissance
expose le lit qui était un
meuble important au seizième siècle.
Il doit en effet protéger du
passage avec des rideaux,
car les pièces sont en enfilade
et il n'y a pas de couloirs.
Les rois Louis [chiffre_romain=13]XIII[/chiffre_romain] et Louis [chiffre_romain=14]XIV[/chiffre_romain]ont dormi dans cette chambre.
Parmi les meubles, un cabinet
en poirier noirci orné d'ivoire.
Et la cheminée est d'origine.
Dans une petite pièce,
un bureau de voyage avec
des tiroirs à double fond.
Cette seconde chambre est,
elle aussi, meublée en fonction
des inventaires de l'époque.
On a des coffres et des
tapisseries de Bruxelles
qui datent du quatorzième siècle.
Ces très belles tapisseries
avaient un but décoratif,
car leurs couleurs étaient
beaucoup plus vives.
Mais elles avaient aussi le
pouvoir d'isoler du froid et
de rendre l'endroit plus cosy.
Tout comme les tentures du lit
à quenouilles ou à colonnes.
À côté du lit, la chaire,
l'ancêtre du fauteuil.
Au dix-neuvième siècle, au temps
des Biencourt, plusieurs
salons ont été créés.
Ici, un portrait du roi
Henri [chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain], l'un des roisde la Renaissance en France.
Les Biencourt ont gardé tous
les tableaux de famille, plus
de 300 dans tout le château.
Et parmi ceux des rois, il y a
l'entrée de Henri [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain] à Venise.Véritable synthèse entre l'art
de bâtir à la française et les
innovations de l'architecture
italienne, le château
d'Azay-le-Rideau est un
authentique chef-d'oeuvre
de la Première Renaissance.
Le château montre très bien
l'association et le mélange
entre la culture française
gothique des châteaux forts
français et la culture
des palais italiens.
Et cette architecture
Renaissance française n'est pas
une pâle copie de l'italienne.
Ces éléments de symétrie,
d'ordonnancement, de régularité
et de quadrillage vont devenir
les habitudes de l'architecture
française et seront appliqués
bien au-delà de la Renaissance.
Par la beauté de son site,
le château d'Azay-le-Rideau
est peut-être le plus romanesque
des châteaux de la Loire.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de la cité d'Uxmal, au Yucatán, au Mexique.
Des séquences vidéo et des photos du site d'Uxmal, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
L'antique cité
d'Uxmal, au nord-est du Yucatán,
au Mexique, est un exemple
typique de ces cités-États mayas
qui ont profité du délitement
des centres de pouvoir au
sud pour se développer à
la période tardive de la
fin du premier millénaire.
La pyramide du Devin qui
surplombe la cité antique est la
construction la plus imposante
d'Uxmal. C'est une énorme
masse de pierre de 35 mètres
de haut supportant
un temple à son sommet.
C'est là que les rois et les
prêtres réalisaient des transes
et des rites, et notamment
des sacrifices humains pour
accéder au monde surnaturel
qui leur permettait de
converser avec les dieux.
Les niveaux de la pyramide sont
ovales plutôt que rectangulaires
ou carrés, ce qui en fait
un édifice unique au monde.
Les pyramides mayas abritaient
également des tombes, la
plupart du temps royales.
En se faisant inhumer sous
l'édifice, les souverains
entendaient ainsi profiter
du culte rendu dans
le temple supérieur.
Derrière la pyramide et
à l'ombre de celle-ci se
trouve un édifice appelé
le Quadrilatère des Oiseaux.
Il s'agit de plusieurs bâtiments
construits autour d'une cour.
Le Carré des Oiseaux tire
son nom des sculptures qui
ornent les vestiges des murs
et des toits de ce patio
et dont l'origine reste
mystérieuse tout en évoquant
le dieu serpent à plumes.
Les frises présentes
sur les murs sont des
représentations de toits
en palmes tressées typiques
des huttes de paysans mayas.
Sur le pourtour, plusieurs
constructions, dont
celle-ci avec 13 colonnes
et quatre pièces.
Selon les archéologues, le Carré
des Oiseaux aurait été un centre
administratif de la ville
d'Uxmal transformé en place
religieuse au cours du temps.
Comme souvent, l'édifice a
donc été construit et agrandi
sous plusieurs époques.
Plus loin se trouve
le Quadrilatère des Nonnes.
Il s'agit de quatre palais
qui entourent un patio
légèrement trapézoïdal.
Ce sont les découvreurs
espagnols qui lui ont donné ce
nom, car il y a une similitude
avec les cloîtres occidentaux.
Mais ici, cet ensemble
aurait servi d'école
pour les guérisseurs,
les astronomes ou les prêtres.
Comme le veut la tradition
architecturale puuc, la nudité
du bas des murs contraste
avec la riche ornementation
du registre supérieur où
des triages en mosaïque de
pierre séparent des reliefs
symboliques jadis stuqués
et peints de couleurs vives.
Sur la façade du bâtiment
ouest, deux grands serpents
emplumés tiennent dans leurs
bouches des têtes humaines.
Cette représentation a
certainement dû être réalisée
pendant la domination toltèque.
Le Quadrilatère des Nonnes peut
être considéré comme un ensemble
microcosmique, c'est-à-dire
un groupe d'édifices qui
représentent le cosmos.
L'édifice nord le plus élevé
correspondrait au monde céleste.
Il est le plus richement décoré.
Face à lui, l'édifice le plus
bas serait l'inframonde, et
les édifices est et ouest
seraient le monde terrestre.
Comme presque toutes les cités
précolombiennes, Uxmal disposait
d'un terrain de jeu de balle.
Le jeu de balle est un sport
rituel qui avait pour but
d'aider symboliquement le Soleil
dans sa course quotidienne, car
il n'est pas un astre éternel.
Il naît le matin et
meurt chaque soir.
Sa survenue le lendemain
n'est donc pas garantie et
son ascension dans le ciel
lui demande des efforts.
C'est donc une lutte symbolique
contre le dieu des enfers
qu'il combat toutes les nuits.
Le Soleil est ici symbolisé
par une balle qu'il faut faire
passer à travers des anneaux
sans qu'elle touche le sol.
Le jeu opposait deux équipes
et l'équipe perdante
était parfois sacrifiée.
Un autre bâtiment attire
l'attention. Il s'agit d'un
portique contenant 11 colonnes.
On ne connaît pas le rôle
de cette construction
à la frise magnifique.
En pleine lumière, le palais
du gouverneur, lui, est
unanimement reconnu comme le
chef-d'oeuvre le plus abouti de
l'architecture décorative puuc.
Devant lui, un monolithe
de pierre assez imposant.
Ce gros cylindre qui était
recouvert de stuc et peint
de motifs symboliques avait
une fonction qui reste
aujourd'hui un mystère.
À côté, sur une terrasse
qui contenait des offrandes,
des bijoux, un jaguar
bicéphale servait de trône.
Le gouverneur se tenait
là pour écouter les
doléances de ses sujets.
Le palais a été commandité
par Chan Chaak, le seul
souverain d'Uxmal connu
de nos jours, vers l'an 900.
Il est long de 98 mètres
et divisé par deux hautes
et fines arches mayas.
La partie supérieure de la
façade est décorée de motifs
géométriques, de masques
de monstres terrestres
et de personnages.
Cette mosaïque de près
de 20 000 éléments converge
vers la statue centrale de Chan.
Située sur la même terrasse que
celle du palais du gouverneur,
la maison des Tortues a été
construite ultérieurement.
Plutôt qu'un temple, cet
édifice semble avoir été
un bâtiment civil.
Il doit son nom à la présence
dans la partie supérieure
de sa corniche de tortues
qui symbolisent la
pluie et la terre.
Juste à l'arrière du palais
se dresse la grande pyramide
à neuf degrés d'Uxmal.
Le bâtiment dont la base est
un carré de 80 mètres de côté
mesure 35 mètres de haut.
Le temple qui se trouve sur
la plateforme supérieure,
accessible par le large
escalier, a été nommé Temple
des Aras, à cause des
reliefs qui représentent
ces oiseaux sur sa façade.
Le groupe des pigeonniers
est, lui, l'un des
plus anciens d'Uxmal.
Il s'agit d'une succession
de quatre cours, dont certaines
comportent des bâtiments.
La plupart sont en ruines, mais
il reste sur l'un deux cette
grande façade monumentale à
la silhouette étonnante qui a
valu aux conquistadors espagnols
de le surnommer «pigeonnier».
L'ensemble du site d'Uxmal
se compose donc de plusieurs
pyramides, temples et
constructions diverses
caractéristiques de
la civilisation maya.
La plupart des bâtiments ont été
construits avec des pierres
soigneusement taillées, ce qui
explique sa bonne conservation
et en fait un vestige
remarquable pour donner un bon
aperçu de ce que pouvait être
une cité maya dans sa totalité.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du palais des papes à Avignon, en France.
Des séquences vidéo et des photos de palais des papes à Avignon, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
Avignon, commune du
sud de la France, en Provence,
est bien sûr célèbre pour son
pont que tous les enfants
connaissent grâce à une chanson
qu'ils ont tous fredonnée.
Le Pont Saint-Bénézet était
le poste-frontière entre
le territoire français
et l'État pontifical.
Car Avignon a été surnommée
la Cité des Papes en raison
de la présence des souverains
pontifes de 1309 à 1423,
soit durant 114 ans,
alors que Rome était
en proie aux guerres de
succession et aux divisions.
Le Palais des Papes est donc
le symbole du rayonnement
de l'Église sur l'Occident
chrétien au quatorzième siècle.
Édifié à partir de 1335, il est
l'oeuvre principalement de deux
papes bâtisseurs, Benoît [chiffre_romain=12]XII[/chiffre_romain], et son successeur, Clément [chiffre_romain=6]VI[/chiffre_romain].Des portraits des deux papes sont présentés.
NARRATEUR
Et au total, ce sont neuf papes
qui se sont succédé dans ce
palais-forteresse qui était
la plus grande des constructions
gothiques du Moyen Âge.
Elle est le fruit du travail
conjoint des meilleurs
architectes français, Pierre
Peysson et Jean de Louvres,
qui vont développer dans cette
construction un style gothique
qui existait dans les régions
du nord, mais qui était
complètement étranger
au Midi de la France.
L'ensemble de cette masse,
avec ces hautes tours qui font
à peu près 50 mètres de haut,
constitue une architecture
prestigieuse, puissante et
massive qui est faite pour
impressionner le visiteur et
pour exprimer la toute-puissance
du pouvoir pontifical.
Dans la cour d'honneur,
le pape affichait son pouvoir
et ses prérogatives, c'est
peut-être ce qui a un peu
influencé Jean Vilar bien
des siècles après, en 1947,
lorsqu'il a créé le Festival
d'Avignon, l'un des plus grands
festivals de théâtre du monde.
La cour se prolonge par la
puissante tour du pape où le
souverain pontife va loger. Ici
dans sa chambre, on peut noter
le très beau décor à vocation
naturaliste avec des grands
rinceaux de feuilles de chêne
et de feuilles de vigne
sur ce fond bleu de ciel.
C'est un décor qui rappelle les
mosaïques de l'époque antique.
Au sol, un carrelage, avec
des motifs floraux, végétaux
et animaux, complète le décor
que l'on a sur les murs.
Le plafond et les quatre
poutres maîtresses sont
eux aussi ornés de motifs
géométriques et floraux.
Clément [chiffre_romain=6]VI[/chiffre_romain], dans sa volonté defaire d'Avignon une capitale de
la chrétienté, a voulu un espace
dédié aux cérémonies religieuses
de très grandes dimensions.
Son architecte Jean de Louvres
a donc fait émerger ce grand
vaisseau qui fait une
cinquantaine de mètres de long.
C'est un espace sous croisée
d'ogives avec un travail de
sculpture assez simple, mais
d'une très grande élévation.
C'est une véritable importation
du style gothique septentrional
qui va donc être dédié
aux grandes cérémonies
religieuses qui rythment
le calendrier liturgique.
Juste à côté subsiste un petit
oratoire qui était véritablement
dédié aux messes basses et aux
offices très privés du pape.
Cette petite chapelle est
recouverte de fresques dédiées
aux vies de saint Jean-Baptiste
et de saint Jean l'Évangéliste.
Elles sont l'oeuvre de
Matteo Giovannetti, un grand
peintre de l'école de Sienne.
Pour Clément [chiffre_romain=6]VI[/chiffre_romain], il était trèsimportant d'évoquer les vies
de saint Jean-Baptiste et
de saint Jean L'Évangéliste,
car c'était un thème
très présent à Rome.
Et comme l'ambition des papes
ici était d'imposer Avignon
comme la nouvelle capitale de la
chrétienté, rappeler Rome par le
biais des arts sera un système
qu'ils utiliseront beaucoup.
À la cour des souverains
pontifes, il y avait donc
une grande effervescence. Elle
bouillonnait et attirait nombre
de marchands, de peintres, de
sculpteurs et de musiciens qui
ont fait d'Avignon un véritable
laboratoire d'un style nouveau.
Autre pièce très spectaculaire
du palais, le Grand Tinel qui,
dans les régions méridionales,
désigne la salle à manger.
Mais on ne mange ici que dans
les grandes occasions et le pape
siège contre le mur du fond.
La vaste salle est surmontée
d'une majestueuse charpente
qui s'apparente à une véritable
carène de bateau renversée
et qui, à l'époque, était
enduite de bleu sur
lequel se détachait une
constellation d'étoiles d'or.
Au fond, une cheminée
chauffait la pièce.
Au coeur du palais se trouve
le cloître, l'un des premiers
ouvrages construits en 1335,
sous le règne de Benoît [chiffre_romain=12]XII[/chiffre_romain].Ce cloître permet d'organiser
le palais de manière très
fonctionnelle, car tout autour
s'organisent les principaux
bâtiments et les principaux
services qui vont régir
la vie pontificale.
Cet espace est appelé cloître,
mais ce n'est pas un cloître
dans la destination qu'on lui
réserve habituellement, car
nous ne sommes pas dans un
monastère, mais dans un palais.
La vocation n'est donc
pas à la méditation, mais
plutôt à la logistique et
à la communication.
Et la cloche qui le surplombe
rythmait la vie pontificale
au quotidien. Et tout
particulièrement l'heure
des repas pendant lesquels
le palais était évacué.
L'autre tour importante
du palais est celle
de la garde-robe.
Dans la chambre du Cerf, le pape
conserve un certain nombre
de manuscrits et c'est
un lieu où il médite,
réfléchit et travaille.
Sur les murs, le magnifique
cycle décoratif a aussi été
vraisemblablement conduit
par Matteo Giovannetti.
Nous retrouvons sur 360 degrés
sans interruption une multitude
de scènes de chasse et de pêche.
La scène de chasse au cerf a
malheureusement quasiment
disparu. On ne voit que
le postérieur du cerf qui
est rattrapé par un chien.
Une autre fresque montre
une scène plus aristocratique,
celle de la chasse au faucon.
Le plafond, contrairement
à celui de la chambre du
pape qui a été remanié et
restauré, est lui entièrement
d'époque. Un véritable trésor
de naturalisme.
Avec son architecture défensive
et militaire, surmontée de très
puissantes tours, le Palais des
Papes a été mis au service
de l'expression du pouvoir
temporel et spirituel des
premiers personnages de l'Europe
chrétienne, les papes.
Au quatorzième siècle, la construction
de ce palais a constitué le plus
grand chantier de l'Occident,
et l'accomplissement de
cette oeuvre a symbolisé
le fait que le pape, à cette
époque, était le plus grand
de tous les seigneurs.
Et Avignon, alors petite ville
de Provence, doit sa célébrité
à ce siècle où les papes ont fui
Rome pour venir s'abriter ici.
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