Les 100 merveilles du monde

Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...

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Vidéo transcription

Saison 2 - 12ème partie

À la découverte des merveilles du monde entre le Panama, la France, le Mexique, le Chili, l’Espagne et l’Italie. Embarquez pour découvrir le Canal de Panama, Île-de-France, Yucatan, Santiago et Valparaiso, Tolède, Toulouse et Sienne.



Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2019

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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.


Générique d'ouverture


Titre :
Les 100 Merveilles du Monde Saison 2 Douzième partie


Sur un globe terrestre, le canal de Panama, au Panama, est situé en Amérique centrale.


Des séquences vidéo et des photos du canal de Panama sont présentées.


NARRATEUR

Depuis 1999,

le canal a été nationalisé,

et il est aujourd'hui

une source majeure de

financement pour le pays.

Environ 40 bateaux naviguent

quotidiennement de l'Atlantique

au Pacifique ou le contraire,

ce qui fait approximativement

14 000 mouvements chaque année.


Un énorme bateau emprunte le canal, qui est à peine plus large que lui. Des machines montées sur des rails de chaque côté du canal guident le bateau.


NARRATEUR

Sachant que la traversée coûte

jusqu'à 250 000 dollars pour les

plus gros navires, cela fait une

manne financière d'environ

un milliard de dollars annuels.

La construction du canal

de Panama a été l'un des

projets d'ingénierie les plus

difficiles jamais entrepris.


Des illustrations de bateaux naviguant autrefois sont présentées.


NARRATEUR

Face à la croissance du commerce

maritime, tous les moyens furent

étudiés pour réduire le temps

de transport de la flotte

commerciale qui jusqu'alors

empruntait la route du cap

Horn, située à la pointe

australe de l'Amérique du Sud.

Après la construction d'une

route, une voie ferrée de

75 kilomètres de long fut

construite de Colón, sur la côte

atlantique, à Panama sur le

Pacifique, entre 1850 et 1855.


Des photos et des illustrations de la voie ferrée sont présentées.


NARRATEUR

Peu de temps après, la France

fut à la tête du projet de

la construction d'un canal.


Une photo de Ferdinand de Lesseps est présentée.


NARRATEUR

Ferdinand de Lesseps, auréolé du

succès des travaux de percement

du canal de Suez, entreprit

toutes les démarches nécessaires

pour devenir le porteur

du projet, qui défendait

la création d'un ouvrage

au niveau de la mer plutôt

qu'un canal à écluses.


Des photos de la construction du canal défilent.


NARRATEUR

Les efforts de plus de 17 000

travailleurs venant des îles

caribéennes et d'ingénieurs

français sont alors requis.

Mais les sols fragiles,

les pluies abondantes et

le climat tropical sont

une véritable calamité pour

les ingénieurs et les ouvriers.

À leur calvaire viennent

s'ajouter la malaria et la

fièvre jaune, qui conduisent

à une véritable hécatombe. Plus

de 6300 membres du personnel

vont périr sur le chantier,

soit le tiers des employés.

Sous la pression des

investisseurs, Ferdinand de

Lesseps va alors se relancer

en 1887 sur un projet

à dix écluses permettant

une meilleure adaptation

au relief de la région.

Et pour cela, il fait appel

à un certain Gustave Eiffel,

qui est en train de construire

la tour du même nom à Paris.


Une photo de Gustave Eiffel est présentée.


NARRATEUR

Mais hélas, les travaux

ont pris un retard considérable

qui va entraîner la faillite

de la société en 1889,

et tous les travaux entrepris

cessent donc immédiatement.


Des photos du chantier à l'abandon sont présentées.


NARRATEUR

Mais le malheur des uns fait

parfois le bonheur des autres.

Le 3 novembre 1903, soutenu

par les États-Unis, le Panama

obtient son indépendance

vis-à-vis de la Colombie,

et la concession française

est rachetée par les Américains.

Ceux-ci vont maintenir l'idée du

projet à plusieurs niveaux, mais

avec seulement trois ensembles

d'écluses au lieu des dix

imaginés par les Français.


Des photos de la nouvelle construction défilent.


NARRATEUR

En 1914, les travaux sont enfin

terminés et le canal s'inaugure

dans un monde en bascule.


Sur une photo de l'ouverture du canal, un bateau le traverse.


NARRATEUR

Le 15 août, alors que l'Europe

entre dans la guerre, la

première traversée de ce qui

sera considéré comme la huitième

merveille du monde moderne est

effectuée par le navire Ancon.

Son impact sur le commerce

maritime a été considérable,

puisque les navires n'ont

plus besoin de contourner

l'Amérique du Sud pour

passer d'un océan à l'autre.


Des images actuelles du canal sont présentées.


NARRATEUR

Un bateau allant de New York

à San Francisco par le canal

ne parcourt en effet que 9500

kilomètres à la place des 22 500

nécessaires par le cap Horn.

Et en moyenne, un cargo met

environ neuf heures pour

effectuer la traversée

de l'ouvrage qui mesure

en tout 77 kilomètres.

Le canal, qui traverse tout le

pays, est composé de deux lacs

artificiels, de plusieurs

canaux, et de trois ensembles

d'écluses, dont ici, celle

de Miraflores, qui ouvre

le canal en venant du Pacifique.


Des images de cette écluse apparaissent.


NARRATEUR

Elle mesure 1,7 kilomètre

avec une dénivelée de

16,50 mètres à mi-marée.

Les écluses sont les parties les

plus spectaculaires du canal.

Larges de 33,53 mètres,

elles sont divisées

en plusieurs chambres,

remplies chacune par plus

de 100 000 mètres cubes d'eau.

Toutes ces dimensions

déterminent la taille

maximum des navires.

Les navires sont tractés par des

petites locomotives de 55 tonnes

appelées «mules», sur des rails

disposés le long des écluses.

Le canal peut accueillir

des bateaux de différentes

tailles, allant des yachts

privés jusqu'aux gros

navires de commerce.


Un énorme bateau chargé de nombreux conteneurs traverse l'écluse.


NARRATEUR

Les bateaux ayant la plus

grande taille admissible dans

le canal sont désignés sous

l'appellation «Panamax».

Toutes les écluses du canal

vont par paire, avec deux

séries parallèles sur

chacun des trois sites.

Ils autorisent donc

en principe le passage

des navires simultanément

dans les deux directions.

Mais entre les écluses,

l'étroitesse des canaux ne

permettant pas le croisement

des plus gros bateaux,

le trafic est en fait alterné.

La République du Panama a alors

décidé de lancer de gigantesques

travaux afin d'ouvrir le passage

aux plus gros porte-conteneurs

et pour ne passer laisser

échapper le transit du

commerce maritime mondial,

toujours en expansion.

Donc, depuis 2016, après

neuf ans de travaux pharaoniques

pour s'agrandir et se rénover,

le canal de Panama peut

désormais accueillir

pratiquement 100% des bateaux

naviguant sur les océans.

Les «Post-Panamax» ou «Neopanamax»

franchissant le canal

aujourd'hui mesurent

jusqu'à 49 mètres de large

pour 386 mètres de long.

Grâce à ces travaux, le pays

pourrait ainsi tripler ses

recettes, car auparavant,

les navires trop imposants

transitaient par le canal

de Suez, plus large.

Après le retrait des États-Unis,

des doutes étaient apparus

quant à la capacité

des nouveaux propriétaires

à maintenir efficacement

le canal en fonctionnement.

Mais ces doutes se sont révélés

infondés, puisque l'efficacité

de la gestion du canal

semble s'être améliorée

sous contrôle panaméen.

En effet, le temps moyen mis

par un navire pour traverser

le canal diminue et le nombre

d'accidents est également

descendu au plus bas.

Depuis son inauguration en 1914,

il y a un peu plus de 100 ans,

le canal, qui est la route

qui unit le monde, a remporté

un énorme succès avec près

d'un million de traversées.

Et il continue donc aujourd'hui

d'être un point de passage

stratégique pour la navigation

en représentant 5% du

commerce maritime mondial.


Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le château de Saint-Germain-en-Laye est situé, en Île-de-France.


Des séquences vidéo et des photos du château de Saint-Germain-en-Laye sont présentées.


NARRATEUR

Le château de

Saint-Germain-en-Laye, situé

à 20 kilomètres à l'ouest

de Paris, est une ancienne

résidence des rois de France.

Dès 1124, le roi Louis [chiffre_romain=6]VI[/chiffre_romain]

le Gros, qui veut imposer

son autorité aux seigneurs

de la région, fait construire

le premier château fort

à l'emplacement de

l'actuel château Renaissance

sur le plateau de Laye,

alors recouvert de forêt.

Cent ans plus tard, le roi

Saint-Louis agrandit le

château et fait construire

la Sainte-Chapelle.

Un mur de protection

entoure alors le tout.

Au seizième siècle, avec le roi

François Premier, le château

de Saint-Germain-en-Laye

devient la résidence de

chasse favorite des rois.

Il confie à l'architecte

Pierre Chambiges la

reconstruction du château

dans le style Renaissance. Plus

tard, sous Louis [chiffre_romain=XIV]14[/chiffre_romain], la cour

va quitter définitivement

Saint-Germain pour

Versailles, et le château

va alors devenir le musée

d'archéologie nationale.

De l'antique château médiéval,

il ne reste que la chapelle,

construite vers 1235. Le roi

Saint Louis avait agrandi

le château féodal, l'une de

ses demeures préférées, par un

ensemble de bâtiments. Et il fit

élever la chapelle à l'écart

des autres constructions.

Ses fenêtres sont rectangulaires

au lieu d'être ogivales dans

leurs parties supérieures.


Des images de l'intérieur de la chapelle sont présentées. Celle-ci est vaste et lumineuse.


NARRATEUR

C'est une nef à vaisseau unique

qui mesure 24 mètres de long sur

10 mètres de large, et les très

hautes verrières découpent

la quasi-totalité des murs.

C'est dans cette chapelle royale

que l'empereur de Constantinople

a remis à Saint Louis en 1238

les reliques de la couronne

d'épines du Christ.

La belle rosace a été victime

des divers aménagements

ultérieurs du château.

Avec le mariage de François Premier

dans la chapelle, le château

de Saint-Germain-en-Laye va

devenir la résidence favorite

du roi et de la reine.

En 1539, ils décident donc

de faire reconstruire le château

sur les fondations médiévales.

Un château pentagonal, dans

le plus pur style Renaissance.

Après de nombreux

bouleversements, la cour

intérieure du château telle

qu'on la connaît actuellement

depuis sa restauration complète

au dix-neuvième siècle est l'une

des plus belles cours de la

Renaissance aujourd'hui visibles.

Une fois achevé en 1559,

le château totalise une surface

de 8000 mètres carrés avec

55 logis, une salle de bal,

sept chapelles et une cuisine,

organisés autour de la cour.

En 1661 et durant 20 ans,

le roi Louis [chiffre_romain=XIV]14[/chiffre_romain] va passer une

partie importante de son temps

à Saint-Germain-en-Laye.


Des illustrations d'époque sont présentées.


NARRATEUR

Salle royale de prestige

et de pouvoir sous tous

les rois, la salle de bal

était ornée comme il se doit.

Elle mesure plus

de 500 mètres carrés,

et c'est la plus belle salle

du château avec la chapelle.

Louis [chiffre_romain=XIV]14[/chiffre_romain] va la transformer en

salle des comédies et l'équipe

d'une formidable machinerie.

Plus de 140 représentations

en tout genre sont données dans

cette salle, considérée comme la

plus grande de tout le royaume.

Autre vestige de l'époque

Renaissance, la cheminée de la

salle de bal est dédiée au roi.

Louis [chiffre_romain=XIV]14[/chiffre_romain] fut le dernier

roi de France à résider à

Saint-Germain-en-Laye. Il quitta

définitivement les lieux pour

s'installer à Versailles le

20 avril 1682, avant même

que les travaux d'embellissement

du château soient terminés.

Le château est lors laissé

à l'abandon quelque temps.

Puis, James Stuart, le roi

d'Angleterre, a des problèmes

dans son pays. Il vient alors

vivre ici au château en 1689.

Puis, la Révolution

française fait son oeuvre.

Les occupants fuient et

le mobilier est dispersé.

Le château devient alors au

gré des événements un hôpital,

une école de cavalerie, une

caserne, et enfin, une prison.

Au dix-neuvième siècle, le château

est en très mauvais état.

Plus personne n'en veut.

C'est l'époque où l'empereur

Napoléon [chiffre_romain=3]III[/chiffre_romain] arrive au

pouvoir, et c'est un passionné

d'archéologie. Il effectue

lui-même des fouilles,

notamment à Alésia, célèbre

lieu de bataille où les ancêtres

des Français, les Gaulois,

avaient battu les légions

romaines de Jules César.

Et il a besoin d'un bâtiment

pour entreposer toutes ses

collections. Il va donc choisir

tout naturellement le château

royal historique qu'il fait

restaurer pour ancrer

ainsi le patrimoine

archéologique français

dans l'histoire de France.


Les collections du château sont présentées.


NARRATEUR

Le musée est inauguré en

1867, et il présente aujourd'hui

environ 30 000 objets, ce

qui en fait l'une des plus

riches collections d'Europe.

Parmi les trésors, «La Dame

à la capuche» est un fragment

de statuette en ivoire. C'est

l'une des plus anciennes

représentations de visage

humain qui remonte au

paléolithique supérieur,

soit 26 000 ans avant notre ère.


Des images des jardins du château défilent.


NARRATEUR

Le domaine de

Saint-Germain-en-Laye offre

70 hectares d'espace préservé

qui bordent une gigantesque

forêt de 3500 hectares.

André Le Nôtre en dessina

les jardins en 1663 sous

le règne de Louis [chiffre_romain=XIV]14[/chiffre_romain].

Son projet de perspective

l'ayant emporté sur celui

de l'architecte Louis Le Vau.

Ici, Le Nôtre ordonne

le château, parterre,

allées, forêts et vallées

en une composition

irrégulière et complexe.

Une résidence royale nécessite

des dispositions pour

l'entretien et les activités

de la cour. Jardins, potagers

et vergers servent à fournir

la table, et les jardins

ordonnés sont dessinés pour

les promenades et pour les jeux.

André Le Nôtre et Louis [chiffre_romain=XIV]14[/chiffre_romain]

n'avaient pas pu totalement

finir le jardin à l'époque. Mais

il a servi de prototype pour

toutes les grandes réalisations

novatrices de Versailles.

À Saint-Germain-en-Laye,

la richesse des styles dans

des espaces très identifiés

présente tout un résumé

de l'histoire de France.

Car le château de Saint-Germain,

aujourd'hui musée d'archéologie

nationale, est un véritable

château royal dans lequel

nombre de rois sont nés,

ont vécu ou sont morts.

Son architecture de style

Renaissance est remarquablement

affichée dans sa cour à

cinq côtés: le pentagone.


Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis Chichén Itzá, au Yucatan, au Mexique, est située, en Amérique centrale.


Des séquences vidéo et des photos du site de Chichén Itzá, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées. Plusieurs imposantes pyramides à étages s'y dressent.


NARRATEUR

Chichén Itzá

est une ancienne ville

maya dans la péninsule

du Yucatán, au Mexique.

Elle fut probablement, au

dixième siècle, le principal centre

religieux de cette région,

et reste aujourd'hui l'un

des sites archéologiques

les plus importants et

les plus visités du pays.

Si la cité a été créée par

les Mayas, une invasion toltèque

venue du nord restylera

l'endroit pour le dédier

à Kukulcán, le dieu serpent.

Symbole de la cité, El Castillo

en est la pyramide la plus

importante. Sa base mesure

60 mètres de large, et sa

hauteur est de 24 mètres.

Sur les quatre côtés de

l'édifice, les escaliers

mènent au temple du dieu

Kukulcán, le serpent à plumes.

En plus de motifs décoratifs

tels que des serpents et

des tigres, il faut noter

la présence de deux têtes de

serpents effrayantes à la base

des escaliers du côté nord.

Cette pyramide a été construite

selon un alignement qui confirme

une stupéfiante maîtrise des

connaissances astronomiques.

Elle permet en effet de compter

les jours de l'année, mais aussi

de prévoir les équinoxes grâce

à un subtil jeu d'ombre.

Depuis son abandon au cours du

quinzième siècle, Chichén Itzá

a connu un processus de

détérioration progressive.

Mais l'excellence des matériaux

utilisés a garanti la survie

sculpturale et picturale

du site au fil des siècles.

Plusieurs bâtiments subsistent

donc, dont la plateforme de

Vénus, qui est une structure

quadrangulaire de 25 mètres

de côté avec des escaliers

terminés par des grandes

têtes de serpents à plumes.

L'édifice tire son nom des

bas-reliefs, dont les thèmes se

rapportent à la planète Vénus,

étudiée par les astronomes

mayas et qui est l'une

des représentations

du dieu serpent, Kukulcán.

Selon les témoignages

des chroniqueurs espagnols,

les plateformes étaient

utilisées pour les cérémonies

religieuses ou guerrières.


Une autre plateforme est présentée, avec des bas-reliefs différents.


NARRATEUR

Ici, la plateforme

des aigles et des jaguars

présente des caractéristiques

communes à la précédente.

Mais on y livrait hommage

aux chevaliers des aigles

et des jaguars, l'élite des

guerriers chargée d'attaquer

les cités rivales.

Les prisonniers qu'ils faisaient

étaient sacrifiés et l'on

voit des bas-reliefs qui

montrent leurs coeurs

dévorés par des animaux.

Le mur des crânes, long de 60

mètres pour 12 mètres de large,

entoure un autel de faible

hauteur où l'on exposait les

crânes des vaincus décapités

et offerts en sacrifice.


Sur le mur, de très nombreuses rangées de crânes humains sont gravées dans la pierre.


NARRATEUR

Sur le mur sont gravés

des centaines de crânes humains,

qui devaient donner à réfléchir

aux ennemis de la cité qui

pourraient l'attaquer.

De plus, ils servent à valoriser

les traditions guerrières et

à célébrer le culte de la mort.

Il n'y a aucun indice de

paradis céleste chez les Mayas,

juste une notion de l'au-delà

qui évoque l'après-mort.

Les victimes y sont promises

à accompagner le soleil dans

sa course quotidienne avant de

revenir quatre ans plus tard

sur Terre sous l'aspect d'un

papillon ou d'un colibri.

Cette croyance explique que les

futurs sacrifiés sont souvent

consentants, voire volontaires.

La mort n'est pas, en effet,

une fin, mais au contraire, le

commencement d'une renaissance.

À proximité du mur des

crânes, le temple des jaguars

forme une espèce de tribune

surmontée par le double temple.


Sur le côté de la très haute plateforme, un escalier permet d'accéder au temple au sommet.


NARRATEUR

L'édifice tient son nom des

éléments décoratifs représentant

des jaguars, figures guerrières

majeures chez les Toltèques,

représentant la nuit.

Et l'aigle représentant,

lui, le jour.

La partie basse comporte des

bas-reliefs contant des faits

guerriers et des cérémonies

où le serpent à plumes

tient une bonne place.

Un jaguar sculpté dans

la pierre servait d'autel

et il était recouvert de jade.


Un vaste terrain de sport est présenté avec un temple au bout.


NARRATEUR

Un autre temple

se trouve à l'opposé

du terrain du jeu de pelote.

Long de 168 mètres pour 70

de large, il est le plus grand

de toute la Mésoamérique.

Dans ce jeu, deux équipes

de sept joueurs s'affrontent

en essayant de placer la balle

de 3 kilos à travers un

anneau. Les mains, les pieds

et la tête sont autorisés.

Seuls les nobles ont le droit

de jouer, et la raison est

certainement religieuse.

En effet, le chef

de l'équipe perdante sera

sacrifié et son corps jeté

dans les mondes souterrains.

Les grandes fresques en

bas-reliefs qui entourent

le terrain montrent notamment

un des joueurs décapiter un

joueur de l'équipe adverse.

Les flots de sang qui

jaillissent du corps décapité

prennent la forme de serpents

dont l'un se transforme en

plante couverte de fleurs et

de fruits, symbolisant ainsi

la vie qui jaillit de la mort.

On le voit chez les

guerriers toltèques venus

du nord: il y avait un

véritable culte du sang.

Le majestueux temple des

guerriers, construit au-dessus

d'un temple antérieur plus

petit, est bâti sur une grande

pyramide à degrés, d'une

base de 40 mètres de côté

sur 12 de hauteur.

L'entrée du temple, dont le toit

a désormais disparu, est

délimitée par deux piliers

en forme de serpent

à plumes, la queue dressée

et la gueule ouverte.

Entre ces deux piliers trône une

sculpture de Chac Mool à demi

couché avec un récipient dans

les mains. Il s'agissait sans

doute d'un autel pour présenter

les offrandes aux dieux.

Décoré d'aigles de jaguars

dévorant des coeurs humains,

le temple devait sans doute être

réservé aux sacrifices humains.

De chaque côté du temple

se trouve une série de piliers

et de colonnes richement

décorés dont on ne connaît pas

d'équivalent dans le monde maya.

La plupart des colonnes

auraient pu être couvertes

et servir de marché.

Un grand nombre présentent

des bas-reliefs de guerriers

en tenue d'apparat et

des prisonniers

en posture de soumission.

Il est probable que d'autres

aient été recouvertes

de stuc et de peinture

de couleurs différentes.

Autre bâtiment à l'allure unique

dans le monde maya-toltèque:

l'observatoire appelé «El

Caracol», «l'escargot». Son nom

lui vient de la présence

d'un escalier en colimaçon

à l'intérieur de la tour.


Les restes d'une tour se dressent au milieu d'un grand bâtiment rectangulaire.


NARRATEUR

En haut, une salle

circulaire et percée

de meurtrières placées selon

certains axes astronomiques.

La fenêtre principale d'El

Caracol se trouve dans l'axe

exact du point où le soleil

se couche le 13 août,

jour anniversaire de

la fondation du quatrième

monde en 3114 avant Jésus-Christ

La «Casa de las Monjas», ou

«maison des moines», construite

entre le septième et le huitième

siècles, a une architecture

maya typique avec une décoration

basée sur la symétrie et

réalisée en mosaïque de pierre.

Des masques de Chaac, le dieu

de la pluie, décorent sa façade.

Le site a été classé

au Patrimoine mondial de

l'UNESCO en 1988 et il est

considéré comme l'une des sept

nouvelles merveilles du monde.


Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis Santiago et Valparaiso, au Chili, sont situées, au sud-ouest de l'Amérique latine.


Des séquences vidéo et des photos de Santiago sont présentées.


NARRATEUR

En Amérique

latine, Santiago est la ville

la plus peuplée et la capitale

du Chili. Avec sa banlieue,

elle compte plus de sept

millions d'habitants,

ce qui représente le tiers

de la population du pays.

Située dans la vallée centrale,

la ville a été fondée en 1541

par le conquistador Pedro de

Valdivia, un lieutenant de

Pizarro, le conquérant des

Incas. Mais si la croissance

économique régulière de

Santiago depuis quelques

décennies a transformé la ville

en une métropole moderne,

il subsiste néanmoins quelques

bâtiments historiques de la

période coloniale espagnole,

notamment sur la place centrale.

En bonne position,

la cathédrale de l'Assomption,

construite entre 1748 et

1800 dans le style baroque.


Une grande cathédrale se dresse sur un côté de la place.


NARRATEUR

On trouve aussi le palais

de la Cour royale de justice.

Construit en 1804, il a été

le siège du premier

gouvernement chilien

après l'indépendance en 1817.

Sur la place se trouve

une statue moderne dédiée

aux peuples indigènes

d'Amérique latine.


La statue a une forme fragmentaire ressemblant à une silhouette humaine tenant une tête entre ses mains.


NARRATEUR

Et bien sûr, la grande statue

de bronze du conquistador

Pedro de Valdivia,

le bâtisseur de la ville.


La statue de Pedro de Valdivia à cheval est présentée.


NARRATEUR

Santiago est le centre culturel,

politique et financier du Chili,

le centre des sièges régionaux

des entreprises multinationales,

ainsi que du pouvoir exécutif.

Le «Palacio de la Moneda» est

le siège du président de la

République. C'est dans ce

bâtiment de style néoclassique

que le président Allende

se serait suicidé après

le coup d'État du dictateur

Pinochet en 1973.


Des photos d'Allende et de Pinochet sont présentées.


NARRATEUR

Non loin, la Maison rouge est un

majestueux manoir restant de la

période coloniale. Aujourd'hui

musée de la ville, sa

construction en brique à étages,

très innovante pour l'époque,

a résisté aux multiples

tremblements de terre qui ont

profondément modifié le visage

architectural de Santiago.

Au milieu d'un beau jardin

tropical se trouve un autre

bâtiment néoclassique

de style français.


Un imposant bâtiment à colonnes est entouré de végétation tropicale.


NARRATEUR

C'est l'ancien Congrès national

du Chili, construit au milieu

du dix-neuvième siècle.

Le parlement ayant déménagé

à Valparaiso, le bâtiment est

aujourd'hui une bibliothèque

réservée aux élus du pays.

Sur son fronton trône

encore le blason du pays.


Des images de Valparaiso, une grande ville qui s'étale au bord de l'océan, sont présentées.


NARRATEUR

Après Santiago, Valparaiso,

aussi nommée Valpo par ses

résidents, est la deuxième

plus grande ville du Chili.

Port donnant sur l'océan

Pacifique, Valparaiso joua

un rôle géopolitique très

important dans la seconde

moitié du dix-neuvième siècle

lorsque la ville servait

d'escale pour les bateaux

voyageant entre les océans

Pacifique et Atlantique avant

l'ouverture du canal de Panama.

Aujourd'hui, la ville est

toujours un aimant pour

les immigrants européens

qui la nomment aussi

«La petite San Francisco».


De nombreuses maisons recouvrent les collines surplombant l'océan.


NARRATEUR

Sa configuration urbaine est

déterminée par la topographie de

la baie, dominée par 44 collines

formant un amphithéâtre

naturel, donnant sur la

ville basse avec son port

et sur l'océan Pacifique.

C'est dans ces collines appelées

(mot_etranger=ES]cerros[/mot_etranger)

que la majorité de

la population vit, soit 94%

des 300 000 Valparaisiens.

Le processus d'occupation

des collines de Valparaiso s'est

produit lorsque l'espace du bord

de mer a été saturé. Les [mot_etranger=EN]cerros[/mot_etranger],

situées en deuxième et

troisième lignes, n'ont donc

été peuplées qu'à partir

du début du dix-neuvième siècle.

À l'époque, les immigrants qui

se sont installés dans ces lieux

étaient surtout britanniques,

français et allemands. Et ils

ont donc donné différentes

formes et différentes couleurs

à leur nouvel environnement.

Leurs constructions

architecturales se sont aussi

adaptées à la topographie des

lieux, avec des rues étroites

et sinueuses, des escaliers,

et même des funiculaires qui

les relient à la ville basse.

Les collines de Valparaiso

ont donc des caractéristiques

urbaines et sociales différentes

les unes des autres. Certaines

sont ouvrières ou aristocrates,

et d'autres sont artistes.


De grandes maisons ayant toutes des couleurs différentes sont présentées.


NARRATEUR

C'est dans le «Cerro Bellavista»

que se trouve la maison du

célèbre poète Pablo Neruda,

la «Sebastiana».


Une photo de Pablo Neruda est présentée, suivie d'images de sa maison.


NARRATEUR

Dans le Cerro Alegre, on sent

le passé aristocratique avec ses

superbes maisons de plusieurs

étages et à la décoration

raffinée, qui se mélange

avec des maisons anciennes

plus simples et colorées.

Cette volonté de couleur serait

aussi due au gouvernement

de 1920, qui avait voulu

lutter contre la morosité

de la Grande Dépression

économique de l'époque.

De cette exubérance de teintes

au [mot_etranger=EN]street art[/mot_etranger], il n'y a qu'un

pas. Le Cerro Bellavista a été

ainsi choisi pour créer le Musée

en plein air de Valparaiso,

qui dispose de 20 peintures

murales de renom ainsi que

des mosaïques, des graffitis,

et des boutiques de design.


Des images de ce quartier à l'art coloré et omniprésent défilent.


NARRATEUR

Les murs, les escaliers et même

les lampadaires sont envahis

d'oeuvres de toutes sortes.

Si le [mot_etranger=EN]street art[/mot_etranger] est apparu

à Valparaiso avec une idée

d'engagement politique porteur

de messages d'opposition

à la dictature en place,

de nos jours, il est le plus

souvent uniquement esthétique.


De nombreux artistes et artisans sont installés à des stands dans la rue pour présenter leurs oeuvres.


NARRATEUR

S'ils savent peindre sur les

grandes surfaces, les artistes

savent aussi peindre sur les

petites. Nombre de touristes

aiment se faire tirer le

portrait dans cette ville

au décor inoubliable.

Valparaiso, en espagnol

«la vallée paradis», est une

ville qui développe vraiment

l'imaginaire en dégageant une

certaine image romanesque

faite d'aventure, d'horizons

lointains, de boucaniers

et d'exilés en tout genre

en quête de rachat, ou en

quête d'une autre vérité.


Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis la cathédrale Santa Maria, dans la région de Tolède, est située, au centre de l'Espagne.


Des séquences vidéo et des photos de la cathédrale, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.


NARRATEUR

À Burgos, en Espagne,

la cathédrale Sainte-Marie est

un remarquable édifice gothique

qui a su adapter le style venu

de France et d'Allemagne

au style décoratif espagnol.

Commencée en 1221,

sa construction prendra

plus de trois siècles.

C'est la troisième cathédrale

d'Espagne par ses dimensions,

qui font 84 mètres pour sa

longueur et 60 mètres pour sa

largeur. Et elle est classée

au Patrimoine mondial de

l'humanité par l'UNESCO.

La façade principale montre

un remarquable travail avec la

frise des rois qui s'insère dans

un somptueux décor fleuri, et

avec ses deux flèches ajourées

qui sont un chef-d'oeuvre

de Jean de Cologne.

Les voussures de la porte

illustrent la cour céleste,

et le tympan construit avant

1240 est de très belle facture.


Le tympan au-dessus de la porte de la cathédrale est très finement sculpté avec de nombreuses figures humaines.


NARRATEUR

On peut y remarquer

la variété des attitudes

des quatre évangélistes qui

écoutent Jésus en majesté.


L'intérieur de la cathédrale est présenté.


NARRATEUR

À l'intérieur, au bout

de la nef, entre la rosace

et les voûtes, le jacquemart,

ou Gobe mouches, rythme le

temps en ouvrant la bouche

toutes les heures.


Un personnage se trouve perché au-dessus de la grande horloge avec une clochette.


NARRATEUR

Le retable du maître-autel est

une oeuvre Renaissance du seizième

siècle traitée en fort relief.


Le retable est richement orné avec des statues et des dorures.


NARRATEUR

La Vierge Marie règne

ici en maîtresse.

La cathédrale lui est dédiée.

À la croisée des transepts,

la splendide lanterne étoilée

s'élève à 54 mètres au-dessus

du sol. Juste dessous

se trouvent les dalles

funéraires du Cid et de Chimène.


Un portrait du Cid est présenté.


NARRATEUR

Le Cid, de son vrai nom

Rodrigue Díaz de Vivar,

a été un chevalier mercenaire

chrétien héros de la Reconquête.

Face à l'autel, le choeur

contient un imposant ensemble

de 103 stalles en noyer

sculptées entre 1507 et 1512.

Au centre se tient le gisant

de l'évêque fondateur

Mauricio, en bois recouvert

d'une plaque de cuivre

émaillé du treizième siècle.

Sous les orgues, les stalles

sont décorées par des scènes de

l'Ancien et du Nouveau Testament

sur les dossiers hauts.

Et dans la partie inférieure,

les sujets mythologiques

ou burlesques dominent.


De grands tableaux et des statues sont présentés sur les côtés de la cathédrale.


NARRATEUR

Les nombreuses oeuvres d'art qui

se trouvent à l'intérieur de la

cathédrale en font un grandiose

musée de la peinture et de la

sculpture gothique européenne.

Chacune des chapelles latérales

est ainsi un véritable musée

d'art gothique et plateresque.

La chapelle de la Nativité

de la Vierge Marie est un joyau

de l'architecture et de la

sculpture de la Renaissance.

Le retable en noyer

magnifiquement polychromé est

de style maniériste. Il retrace

ici aussi la vie de Marie.

La chapelle de la Présentation,

elle, est occupée par le

sépulcre en albâtre blanc

de l'évêque Lerma, réalisée

par un artiste français venu

oeuvrer ici au seizième siècle.

Au mur, une grande

tapisserie avec la lutte

du bien contre le mal.

Tout autour, plusieurs

tombes abritent les

membres de la famille

du fondateur de la chapelle.

Mais le joyau pictural de cette

chapelle est cette «Sagrada

Familia», la Sainte Famille,

qui est une oeuvre de Sebastiano

Luciani, dit «il Piombo».


Un tableau représentant Marie et Jésus enfant se trouve dans la chapelle.


NARRATEUR

Un peintre qui était au service

du pape en même temps que

Michel-Ange et Raphaël.

Ici aussi, la belle voûte

en étoile, dont le centre

est une rose, donne une

grande légèreté à l'espace.

Les reliques également

sont très nombreuses.


Dans le retable doré, plusieurs compartiments sont aménagés pour contenir des reliques.


NARRATEUR

Ici, un retable intègre

des reliquaires du onzième siècle

dans un décor baroque de style

rococo entièrement doré.

Dans l'abside, la chapelle

du connétable Fernández

de Velasco expose tout

le faste lié à ce poste.

Le connétable était le maître

des armées et il gouvernait

lorsque le roi était absent.

C'est ici aussi une oeuvre de

Simon de Cologne. Et tous les

grands sculpteurs de Burgos

du début de la Renaissance

ont collaboré à l'exubérante

décoration des murs

et du retable.

Le connétable et son épouse

gisent sur leur mausolée

en marbre de carrare

sous une lanterne coiffée

d'une élégante coupole étoilée.


Des blasons et des armoiries sont sculptés à différents endroits de l'église.


NARRATEUR

Le titre que portait

le connétable l'autorisait, pour

être représenté, à utiliser les

armoiries et les blasons du roi.

La chapelle Sainte-Anne affiche,

elle, un grand retable

gothique qui retrace la vie

de la mère de la Vierge.

En son centre s'épanouit

l'arbre de Jessé, autrement dit

l'arbre généalogique du Christ.

Au coeur de l'arbre

figurent Anne et Joaquim,

les parents de Marie.

Allongé, Jessé, le père du roi

David, est l'ancêtre de la

lignée à la fin de laquelle

trônent la Vierge et l'enfant.


Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis le Capitole de Toulouse, à Toulouse, est situé, au sud-ouest de la France.


Des séquences vidéo et des photos de la ville de Toulouse sont présentées.


NARRATEUR

Ce qui frappe

à Toulouse quand on y arrive

pour la première fois, c'est

la couleur si particulière des

bâtiments. Aucune ville de cette

taille en France ne peut se

targuer d'avoir autant de

bâtiments avec des façades

aux couleurs allant du rose

léger à l'orange soutenu.

C'est une longue histoire

qui remonte à l'installation des

Romains, car c'est ici que la

brique romaine a été inventée.

Et Toulouse, au fil des

siècles, a été édifiée en

suivant cette technique qui

harmonise si bien la ville.

En plein centre, la place

du Capitole est seulement

meublée d'une croix occitane

dessinée sur son sol.

D'une surface de 12 000 mètres

carrés, elle fait face au

Capitole.


Le Capitole est un immense palais avec des colonnes de marbre et des murs de brique rose.


NARRATEUR

Le Capitole abrite

aujourd'hui l'hôtel de ville

et le théâtre. Sa construction

avait été décidée par les «capitouls»

en 1190 afin d'y établir

le siège du pouvoir municipal.

Mais ce n'est qu'au dix-septième

siècle que le palais que nous

connaissons aujourd'hui sera

construit. Il est l'emblème de

la ville et l'emplacement du

pouvoir municipal depuis plus

de huit siècles. Les «capitouls»

étaient des bourgeois civils,

nommés par le comte ou

par le roi, avec un pouvoir

de police et de justice,

le pouvoir de lever les

impôts et de faire la guerre.

Ils représentaient la population

et étaient anoblis. Ce pouvoir

qu'ils exerçaient devait

se montrer, d'où la majesté

de cet édifice municipal

unique en France.

La façade du Capitolium, bâti

en 1750, était à l'origine

couverte d'un badigeon blanc,

un comble pour la ville rose.

Cette façade est de style

classique où la brique et

la pierre s'alternent à

l'horizontale sur les parties

basses, et à la verticale

sur les parties supérieures.

Derrière le Capitole,

parmi les anciens bâtiments

construits autour de la place

qui subsiste aujourd'hui,

la tour des archives.


Une petite tour se dresse sur la place en arrière du Capitole.


NARRATEUR

C'est un donjon qui

date du seizième siècle.

L'architecture est médiévale

avec des influences gothiques

et Renaissance. Il avait été

construit afin de protéger les

archives et la poudre à canon

en prévision d'une invasion

du Languedoc par les Espagnols.

Restauré par Viollet-le-Duc

au dix-neuvième siècle,

il s'est vu rajouter

un beffroi flamand avec

un clocheton. Ce qui

n'est pas banal dans une

ville où s'expriment

la brique et les tuiles.

La façade arrière du Capitole

n'a pas grand-chose à envier

à la très protocolaire

façade avant. C'est l'entrée

administrative de l'hôtel de

ville. Elle donne accès à la

cour intérieure du bâtiment,

appelée cour Henri [chiffre_romain=IV]4[/chiffre_romain], avec

ses galeries construites

au début du dix-septième siècle.


Un portrait du roi est présenté.


NARRATEUR

Elles rappellent que le roi

Henri [chiffre_romain=IV]4[/chiffre_romain] avait aidé les

Toulousains à financer

leur hôtel de ville.

De plus, c'est ici en 1632

que le gouverneur du Languedoc,

le duc de Montmorency, fut

décapité après qu'il ait essayé

de soulever la région contre

le despotisme du premier

ministre du roi Louis [chiffre_romain=13]XIII[/chiffre_romain],

le cardinal de Richelieu.


Un portrait du duc de Montmorency est présenté, suivi d'un portrait du cardinal de Richelieu.


NARRATEUR

À l'intérieur, le bel escalier

d'honneur avec une rampe de

marbre dessert les pièces

d'apparat situées à l'étage.

Une gigantesque fresque

qui représente la remise

d'un trophée qui récompense les

auteurs des meilleures poésies

en français et en occitan.

On y voit un jury composé

de sept troubadours qui

récompensent Arnaut Vidal

de Castelnaudary, le premier

lauréat du prix en 1324.

Parmi les poètes récompensés

au cours des temps, Fabre

d'Églantine est certainement

le plus célèbre.


Un portrait du poète est présenté.


NARRATEUR

L'escalier dessert donc la salle

principale, la salle des

Illustres, située le long

de la façade du Capitole.

Elle mesure 60 mètres de

long et 9 mètres de large.

Son nom de salle des Illustres

lui vient des nombreux bustes

des célébrités toulousaines

qui l'ornent. On y trouve

des généraux, des constructeurs

et des architectes. Cette salle

est donc consacrée à la gloire

de Toulouse, et elle est de

plus entièrement décorée par

des artistes toulousains,

dont Benjamin Constant, qui

a représenté l'entrée à Toulouse

du pape Urbain [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] en 1096. Il

vient demander au comte Raymond

(chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain)

de partir en terre sainte

pour la première croisade.

Hormis celle de Benjamin

Constant, la salle est ornée des

oeuvres de Paul Jean Gervais,

Paul Pujol, Henri Martin

et de Jean-Paul Laurens.

C'est lui qui a réalisé cette

fresque intitulée «La défense

de Toulouse contre Simon

de Montfort», qui retrace

l'épisode historique de la

guerre contre les cathares.

L'actuelle salle du Conseil

municipal est décorée de

peintures de Paul Jean

Gervais, comme cette évocation

du vent d'autan.


Une fresque avec une personnification du vent est présentée.


NARRATEUR

Gervais est un peintre

d'histoire qui a eu

une grande renommée. Il a

réalisé plusieurs grandes

compositions murales pour

certains ministères à Paris.

Une autre peinture rapporte

un autre fait historique.

C'est l'entrée à Toulouse

du roi Louis [chiffre_romain=11]XI[/chiffre_romain].

Après le gigantesque incendie

qui a ravagé la ville en 1463,

le roi vient annoncer aux

Toulousains qu'ils seront

exemptés d'impôt pendant

100 ans pour pouvoir

reconstruire leur ville.

La salle des Pas perdus était

la salle d'attente pour les

audiences. Elle est décorée

de dix toiles géantes d'Henri

Martin. La plus connue,

«Les rêveurs», représente

Jean Jaurès au milieu des

célébrités au bord de la Garonne.

Toujours avec sa technique

du pointillisme, il y décrit

comme un reportage les

activités au bord du fleuve.

Le peintre au bras de sa

femme se promène et croise

Jean Jaurès, qui a fait partie

des conseillers municipaux

à Toulouse, mais qui était

surtout un député du Tarn très

important, grand défenseur

de la cause ouvrière.

Avec ses fresques ayant pour

thème la Garonne, le peintre

montre le lien nourricier et

vital qui existe entre le fleuve

et la ville de Toulouse.

Une autre salle expose d'autres

fresques du peintre Paul Jean

Gervais, qui sont des allégories

de l'amour. Trois tableaux

représentent l'amour

à 20 ans, 40 ans et 60 ans.

Cette salle servait de salle

de mariage. Ce qu'il est

intéressant de remarquer,

c'est que seuls les hommes

vieillissent sur ces tableaux.

Paul Gervais a représenté

les femmes éternellement jeunes.

Un autre tableau décrit

l'amour idéal, avec

des couples alanguis.

Peintre de talent, Gervais

excellait à représenter

les femmes nues.


De nombreuses femmes nues ou en partie dévêtues sont représentées dans ces tableaux.


NARRATEUR

La place du Capitole n'a

pas tout le temps été

si grande et si vide.

La place actuelle ne fut

totalement déblayée qu'en 1792,

et son style entièrement

affirmé au dix-neuvième siècle,

lorsque toutes les façades

enduites à la chaux ont été

grattées au profit de la brique,

une mode qui se propagera petit

à petit dans toute la ville.

Avec à sa tête le Capitole,

qui affiche fièrement sa façade

comme l'étendard d'une grande

cité et d'une grande région.


Le globe terrestre apparaît à nouveau, puis la Piazza del Campo, à Sienne, est située, au nord de l'Italie.


Des séquences vidéo et des photos de la ville de Sienne, dont le centre historique est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.


NARRATEUR

Sienne est une

ville italienne de Toscane

qui compte aujourd'hui 55 000

habitants. La ville est célèbre

pour sa richesse architecturale

et artistique, et elle figure

dans la liste du Patrimoine

mondial de l'UNESCO.


Une grande place incurvée est présentée.


NARRATEUR

La place principale de Sienne,

en forme de coquillage, est

l'une des plus harmonieuses

du monde. Elle fut aménagée

en 1293, à l'époque où la cité

était puissante et indépendante.

En haut de la place se trouve

une fontaine en marbre, dite

«Fonte Gaia», sculptée

par Jacopo della Quercia

entre 1409 et 1419.

Les panneaux décoratifs

originaux de Jacopo della

Quercia ont été enlevés

en 1869 pour les préserver

de l'usure du temps et déplacés

dans un musée de la ville.

Ils ont été remplacés

par de belles copies

dues à Tito Sarrocchi.

Parmi les panneaux, on en

remarque un représentant

la création d'Adam.

En forme incurvée et

inclinée, le sol de la place

est recouvert d'un pavage

de briques assemblées

en chevrons. Les bâtiments

qui l'entourent sont des cafés,

des restaurants et des palais

médiévaux de belle facture.

Parmi eux, le «Palazzo Sansedoni»,

dont la façade épouse la

courbure de la place.

Ce palais possède de belles

fenêtres trifores à trois

baies et à colonnettes.

Ce palais privé de la fin

du treizième siècle résulte du

rassemblement de cinq bâtiments

distincts, et il est surmonté de

créneaux et d'une tour qui a été

raccourcie au Moyen-Âge pour ne

pas faire d'ombre à celle du

Palais public, qui lui fait face

de l'autre côté de la place.


De l'autre côté de la place se trouve un grand palais avec une très haute tour carrée.


NARRATEUR

La «Torre del Mangia»,

construite en 1342, mesure 102

mètres. C'est la deuxième plus

haute d'Italie et il faut

gravir 400 marches pour

atteindre son sommet.

Sa construction a duré

dix ans, et elle est entièrement

faite de briques avec des murs

de 3,5 mètres d'épaisseur.

Elle surmonte donc le «Palazzo

Pubblico», ou la mairie, qui

est l'édifice civil emblématique

de la ville de Sienne.

Sa construction fut entamée

à la fin du treizième siècle, et

on y retrouve les éléments

architecturaux qui caractérisent

le gothique siennois.

Il a été construit pour

le gouvernement de la ville qui

se réunissait précédemment dans

une église. Aujourd'hui, il sert

encore de mairie et abrite un

musée qui raconte l'histoire

de la ville et de la région.


Une grande fresque à l'intérieur est présentée.


NARRATEUR

Parmi les oeuvres en place,

la célèbre fresque de Simone

Martini datant de 1328. Elle

montre le capitaine de l'armée

siennoise, Guidoriccio da

Fogliano, s'apprêtant à prendre

la ville de Montemassi, qui

s'était rebellée contre Sienne.

Une autre, peinte en 1482,

relate le massacre des Innocents.

Dans ce bâtiment de gouvernance

locale, une magnifique série de

fresques affichent les effets du

bon et du mauvais gouvernement.

Elles ont été peintes

par Ambrogio Lorenzetti

au début du quatorzième siècle.

Pour celles du bon gouvernement,

on y voit une ville magnifique

de style typiquement siennois,

avec les gens au travail et

heureux. C'est une véritable

chronique de la vie quotidienne

qui s'expose en toute harmonie,

à la ville comme à la campagne.

La façade arrière

du «Palazzo Pubblico» présente

une belle loggia qui laisse

imaginer le mode de vie

à l'italienne de l'époque.

La loggia offre une vue

plongeante sur la place du

marché. Cette place est beaucoup

plus ancienne que la célèbre

place centrale. En effet,

le marché était déjà en activité

depuis longtemps alors que

la place principale n'était

encore qu'un terrain vague

qui servait à évacuer les

eaux de pluie de la ville haute.

La «Piazza Tomolei» est une

célèbre place du centre

historique de Sienne, au centre

de laquelle trône une colonne

d'inspiration antique. À son

sommet, la «Lupa Senese» est

le symbole de la ville de

Sienne. Cette représentation

mythologique commémore

la fondation de la ville de

Sienne par les fils de Rémus,

qui avaient fui Rome après

l'assassinat de leur père

par leur oncle Romulus.

L'un des deux fils de Rémus

s'appelait Senius, d'où le

nom de la ville de Sienne.

La «Loggia della mercanzia» est

la loggia des commerçants

de la ville de Sienne,

dont la partie inférieure

fut édifiée au quinzième siècle,

et la supérieure, au dix-septième.

Elle date de la transition

entre l'art gothique et la

Renaissance. Sur ses piliers,

les statues des saints

protecteurs de la ville,

Sant'Ansano et San Vittore,

ont été réalisées par Antonio

Federighi. San Vittore était

un guerrier de renom qui

voulait évangéliser

les troupes romaines.

Il fut décapité en l'an 290.

Sant'Ansano, lui, naquit

en 284 et il est mort à 20 ans.

Sa légende rapporte que ce

précurseur du christianisme en

Italie fut jeté dans un chaudron

d'huile bouillante, mais que

d'un signe de croix, il éteignit

le feu et refroidit le chaudron.

Les ornementations

sculptées sur le bâtiment

sont très significatives

de la Renaissance siennoise.

Sur le pilier gauche est

le troisième protecteur

de la ville, San Savino.


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