Les 100 merveilles du monde
Du grandiose Colosse de Rhodes, à la magnificence du phare d'Alexandrie, en passant par la pyramide de Khéops, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis, la statue de Zeus, et le tombeau de Mausole; il ne subsiste des 7 Merveilles du monde (antique) que les grandes Pyramides de Gizeh en Égypte à côté du Caire. Aujourd'hui ce sont le Colisée à Rome, la grande muraille de Chine, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, le Taj Mahal en Inde, le Machu Picchu au Pérou, Chichén Itzá au ...


Vidéo transcription
Saison 2 - 13ème partie
À la découverte des merveilles du monde entre les États-Unis, l’Italie, le Nicaragua, l’Autriche, la France, le Mexique et l’Espagne. Embarquez pour découvrir Utah, Venise, Leon, Vienne, Vallée de la Loire, Yucatan et Salamanque.
Réalisateur: Jacques Vichet
Année de production: 2019
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Tout au long de l'émission, les propos du NARRATEUR sont illustrés par des photos et des séquences vidéo des sites concernés.
Générique d'ouverture
Titre :
Les 100 merveilles du monde
Saison 2, Treizième Partie
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement des parcs nationaux de Zion et Bryce Canyon, en Utah, aux États-Unis.
NARRATEUR
Le parc national
de Zion est situé dans le
sud-ouest de l'État de l'Utah.
Ce petit parc d'une superficie
de 600 kilomètres carrés
est célèbre pour ses profonds
canyons creusés par la rivière
Virgin et ses affluents dans
des roches colorées âgées de
dizaines de millions d'années.
Un premier circuit est
proposé aux visiteurs,
au bord ou dans le lit même
de la rivière peu profonde.
Il permet d'apprécier les pentes
abruptes du canyon, mais aussi
l'eau glaciale du cours d'eau.
La pente suivie par la rivière
Virgin, qui appartient au bassin
du fleuve Colorado, varie
entre 0,9 pour cent et 1,5 pour cent dans le parc.
Et ce dénivelé important
qui se retrouve dans les
canyons encaissés accélère
alors l'écoulement des eaux.
Le sol de la région des canyons
de Zion est constitué de
neuf formations géologiques
superposées, qui
représentent 150 millions
d'années de sédimentation.
Cet empilement de roches de 3000
mètres d'épaisseur s'est formé
ici aussi dans des mers chaudes,
des lacs, des déserts ou
dans un environnement côtier.
Devenu parc national en 1919,
le parc a été nommé
du vocable Zion, un ancien
mot hébreu signifiant
«refuge» ou «sanctuaire».
Célèbre pour ses paysages
colorés et ses canyons
imposants, le parc attire
chaque année plus de
deux millions de touristes.
Il est classé le septième
plus visité des parcs
nationaux du pays.
Toujours dans le sud
de l'Utah, le parc national de
Bryce Canyon, d'une superficie
de 145 kilomètres carrés
et renommé pour ses formations
géologiques composées de
roches colorées et âgées de
dizaines de millions d'années.
Toute la région appartient
à la partie occidentale
du plateau du Colorado, célèbre
pour ses roches rougeâtres
soumises à l'érosion.
Bryce Canyon se situe en
altitude, son point culminant
étant à 2778 mètres,
et le plus bas au niveau
du ruisseau qui coule au fond,
à 2018 mètres d'altitude.
Le parc est constitué de
zones élevées semi-arides et
présente un ensemble d'immenses
amphithéâtres naturels creusés
par l'érosion. Le plus grand
d'entre eux, Bryce Canyon,
mesure près de 20 kilomètres de
long sur 5 kilomètres de large,
pour une profondeur d'environ
250 mètres. Un chemin
en longe le bord supérieur,
et plusieurs postes
d'observation y sont présents.
L'histoire géologique
de la région est marquée
par de nombreux dépôts
de sédiments, s'étalant
de 130 à 40 millions d'années.
L'érosion de ces dépôts
a ensuite créé au fil des
années des
hoodoos, aussi
appelées «cheminées de fées».
Le hoodoo est une sorte
de grande colonne naturelle
faite de roche sédimentaire
friable, et dont le sommet
est constitué d'une roche
plus résistante à l'érosion.
Ces formes étranges,
parfois phalliques, sont
à l'origine de nombreuses
croyances ou légendes.
Ici, à Bryce Canyon,
les hoodoos étaient considérés
comme les restes pétrifiés
d'anciens êtres qui avaient
été punis pour avoir mal agi.
Ils sont l'emblème du parc.
Ici aussi, il s'agit donc d'une
ancienne plaine alluviale, ou
fonds marins, qui s'est soulevée
sous l'action de la tectonique
des plaques et qui a ensuite été
érodée par les précipitations
et les ruissellements.
Le résultat semble être
un véritable paysage lunaire,
si ce n'était les conifères
qui parsèment les pentes
les plus douces.
Hormis les
hoodoos, l'érosion
du plateau entraîne la formation
d'autres structures géologiques
qu'on appelle des arches.
La couche géologique supérieure
a par endroits mieux résisté
aux précipitations
et seule la partie
inférieure a été détruite.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement des basiliques Saint-Marc et Santa Maria Della Salute, à Venise, en Italie.
NARRATEUR
Très populaire
avec ses fameux pigeons,
la place San Marco, enserrée
par le palais des Doges,
la bibliothèque Marciana,
le Campanile, et la basilique
San Marco, attire
en toute saison une foule
de touristes et de photographes.
En 828, la basilique San Marco
dut son existence au fait que
la ville voulait changer de
saint protecteur pour rivaliser
avec Rome et son saint Pierre.
Le doge envoya donc
deux marchands vénitiens
voler les reliques sacrées
de saint Marc l'évangéliste
dans une petite chapelle
proche d'Alexandrie, en Égypte.
Il est à noter que Marc était
venu évangéliser la région au
Ier siècle. La basilique et ses
coupoles a donc été édifiée pour
abriter les reliques du nouveau
saint patron de la ville,
avec le lion comme symbole.
Autre animal important
sur la façade: le cheval.
Ceux-ci en cuivre doré presque
pur proviennent de l'hippodrome
de Constantinople et ont été
ramenés durant les Croisades.
Ils pèsent 875 kilos chacun.
De grandes fresques ornant la façade du bâtiment sont présentées.
NARRATEUR
Si la décoration somptueuse de
la façade laisse une impression
d'immense richesse, l'intérieur
n'est pas en reste. C'est ici
qu'a eu lieu l'introduction de
la coupole centrale en Italie,
ce qui a grandement influencé
nombre d'architectes depuis
Michel-Ange jusqu'à nos jours.
Saint Marc est ici chez lui.
Des bateaux de plaisance se déplacent sur le canal.
NARRATEUR
À l'extrémité sud du Grand
Canal se trouve la basilique
Santa Maria della Salute,
dont la construction fut décidée
par le sénat de Venise en 1630,
alors qu'une épidémie de peste
décimait près d'un tiers de
la population depuis deux ans.
L'architecte Baldassare Longhena
a consacré 50 années de sa vie
à ce chantier qui est
la construction de Venise
reposant sur le plus
grand nombre de pilotis.
Il y en a plus d'un million
pour soutenir l'édifice.
L'architecte a conçu la
basilique de forme octogonale
pour évoquer une couronne dédiée
à la Vierge. Et l'originalité
de son architecture réside dans
les grandes oreilles, qui sont
ces volutes en spirales coiffées
de statues et qui assurent
la transition entre les
façades et le dôme, surplombé
par sa sainte protectrice.
L'intérieur monumental possède
de nombreuses oeuvres d'art
du Tintoret et de Titien.
Dans le choeur, au-dessus
de l'hôtel, une madone à
l'enfant est dans le plus pur
style byzantin dont Venise
était proche, eu égard au
commerce qu'elle entretenait
avec les pays du Levant.
Cannaregio possède beaucoup
d'églises, dont celle
de la Madonna dell'Orto,
qui est l'une des plus belles.
Elle fut construite au
quatorzième siècle, et d'abord dédiée
à saint Christophe, le saint
patron des voyageurs, avant
d'être consacrée à la Vierge.
La façade en brique est
décorée de pierre blanche,
et les 12 apôtres y figurent
en bonne place.
Le portail, lui, est décoré
de fines colonnes corinthiennes.
Son campanile est surmonté
par un dôme en oignon
dans le style oriental.
Le magnifique cloître attenant
date aussi de la même époque.
L'intérieur est constitué
d'une nef principale
avec des arcs soutenus par
des colonnes en marbre grec.
Et l'abside pentagonale est
décorée de tableaux du Tintoret
surmontés des vertus cardinales.
Plusieurs tableaux et de fresques sont présentées.
NARRATEUR
Le long de la nef principale,
les allées latérales recèlent
plusieurs beaux autels de
marbre de différentes couleurs
et surmontés de statues.
Autre peintre de talent
qui a oeuvré ici, le Vénitien
Cima da Conegliano, dont on peut
admirer le saint Jean-Baptiste.
Ici, une sainte Agnès, toujours
du Tintoret, nous raconte son
miracle sous le pinceau du grand
maître vénitien du maniérisme.
Le grand peintre est
d'ailleurs enterré dans une
chapelle à droite du choeur.
Sur l'une des îles qui composent
la Giudecca, San Giorgio
Maggiore est une basilique
abbatiale qui fait face
à la place San Marco.
Achevée au début du dix-septième
siècle, l'église et son cloître
épaulent un campanile haut de 63
mètres, qui abrite six cloches.
Sur sa façade en pierre blanche
trônent les statues en marbre
de saint George
et de saint Étienne.
L'intérieur de l'église en forme
de croix latine est divisé
en trois nefs, dont les murs
latéraux sont percés de six
chapelles. Ici aussi, Tintoretto
a oeuvré plusieurs fois.
Dans l'une de ces chapelles
latérales, c'est lui qui a peint
ce couronnement de la Vierge.
Dans une autre, le supplice
de sainte Lucie, lui, a été
peint par Leandro Bassano.
L'église est célèbre pour
son choeur surmonté d'un orgue
datant de 1750. On attribue
le dessin du maître d'autel
à l'Aliense, un peintre qui
a travaillé avec Tintoretto.
Les sculptures ont été
réalisées par Girolamo Campagna.
Elles représentent Dieu sur
le globe terrestre, soutenu
par les quatre évangélistes.
Les côtés de l'autel sont parés
de très grandes toiles de
Tintoretto. Celle de gauche
représente
«La récolte de
la manne», qui est l'un des
paysages les plus remarquables
du peintre vénitien.
La manne est cette substance
sucrée qui suinte de certains
végétaux. Elle servit
de nourriture aux Hébreux
qui traversaient le désert pour
fuir l'Égypte à la recherche
de la terre promise.
Sur la droite,
«La Cène»
est l'une des toiles les plus
célèbres du maître. On peut
y admirer les effets de lumière
que le peintre a su obtenir
par l'opposition de l'éclairage
de la lampe placée derrière.
Derrière l'autel se trouve le
choeur des moines, qui présente
un magnifique travail du bois
réalisé par Alberto de Brule.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de la ville de León, au Nicaragua.
NARRATEUR
À une cinquantaine de kilomètres
au nord de Managua, la ville
de León a, elle aussi, postulé
au titre de capitale du pays.
Grâce à son université, la ville
s'est affirmée comme la capitale
libérale du pays, et au vingtième
siècle, la révolution sandiniste
y a établi ses quartiers.
León est d'ailleurs très fière
d'avoir été la première
capitale de la révolution.
Aujourd'hui, la ville qui
revendique jalousement son titre
de ville universitaire développe
une excellence artistique et
culturelle comme en témoignent
les nombreux musées,
expositions et églises qui
parsèment le paysage urbain.
Au milieu du parc central
trône la statue de Máximo Jerez,
qui est considéré comme le plus
grand penseur politique libéral
de l'histoire du Nicaragua. Il a
été un leader du mouvement pour
l'unité de l'Amérique centrale
au dix-neuvième siècle. À ses pieds,
les lions sont un cadeau
du président du pays
voisin, le Guatemala.
La statue trône fièrement devant
la cathédrale de la ville.
Cet édifice est un des
deux seuls sites du pays
à être classés au patrimoine
mondial par l'UNESCO.
D'abord bâtie en 1610, puis
brûlée, puis bâtie à nouveau en
1624, rebrûlée et rebâtie encore
et encore, l'actuelle cathédrale
se caractérise donc par
son éclectisme, montrant
une transition entre les styles
baroque et néoclassique.
Élevée au rang de basilique
par le pape Pie [chiffre_romain=9]IX[/chiffre_romain], l'édificese distingue par un plan
rectangulaire avec cinq nefs et
de gros piliers pour soutenir la
voûte. La décoration intérieure
est particulièrement sobre,
et la nef principale jouit d'une
grande luminosité naturelle.
Le sanctuaire du tabernacle est,
lui, par contre, très richement
décoré et contraste avec la
sobriété générale de l'ensemble.
Sa pièce maîtresse est un Christ
en bois sauvé de la destruction
de la première église.
Son intérieur spacieux est
jalonné sur les bas-côtés
par de nombreux autels
et chapelles, recelant
de belles oeuvres d'art.
Dont ces peintures des
14 stations du chemin de croix,
réalisées par le peintre
nicaraguayen, Antonio Sarria,
au début du vingtième siècle.
La cathédrale-basilique de León
a une vraie valeur historique.
Elle est en effet depuis 1531
le siège du premier diocèse
de l'Église catholique
au Nicaragua, ce qui en fait
donc l'un des plus anciens
diocèses d'Amérique.
Elle a de plus une valeur
politique, car d'ici est née
la résistance à la dictature. Et
quelques personnages illustres
de la nation y sont enterrés.
Ils reposent dans les cryptes
destinées à résister
aux tremblements de terre,
car il s'agit ici bien sûr
d'une construction antisismique
qui a permis de supporter
plusieurs tremblements
de terre, mais aussi les
23 éruptions du volcan voisin.
Autre église notable en ville,
celle de la Recolección,
la récolte, est remarquable
par sa hauteur,
sa structure et sa couleur.
Achevé en 1785, le bâtiment
présente une architecture
baroque mexicaine avec
des colonnes tournantes
et des reliefs en stuc qui
évoquent la Passion du Christ.
Le jaune intense de sa façade
est repérable de loin
et rend l'édifice unique.
L'actuelle église du Calvaire,
édifiée en 1810, est un bijou
architectural déclaré à ce titre
patrimoine artistique national.
Sa façade atypique avec ses
fausses briques rouges témoigne
de l'influence française
dans l'architecture hispanique
coloniale de l'époque.
On peut y apercevoir
des bas-reliefs entièrement
restaurés représentant,
ici aussi, des étapes
de la Passion du Christ.
Des murales représentant des figures historiques et politiques, longeant les rues de la ville, sont présentées.
NARRATEUR
La révolution et la lutte
pour l'indépendance contre la
dictature ont marqué et marquent
toujours profondément la culture
du Nicaragua. En particulier
dans la ville de León, ancien
centre névralgique de la
contestation contre les Somoza,
qui a fini par l'assassinat
du dictateur en septembre 1956.
Témoins de cette culture de la
lutte, les nombreuses oeuvres de
(mot_etranger=EN]street art[/mot_etranger)
et autres fresquesmurales qui sont légion
sur les murs de la ville.
Elles représentent parfois
les héros de l'indépendance,
un symbole de paix,
ou au contraire, la violence
de l'ancienne dictature.
L'église Note-Dame-de-la-Merced
a elle aussi été détruite
pendant la guerre civile,
puis incendiée par les hommes
de William Walker, avant d'être
entièrement réhabilitée
ainsi que la tour
à la fin du dix-neuvième siècle.
Aux Amériques, la Vierge de
la miséricorde était considérée
comme la protectrice contre
les éruptions volcaniques,
les tremblements de terre
et autres événements
naturels dommageables.
La nef est soutenue par des
colonnes de bois d'une seule
pièce, dont la base est décorée.
Elle est prolongée par l'autel
principal, sur lequel
est vénérée la statue de
Notre-Dame de la Miséricorde.
Cette statue a été apportée
de Barcelone, en Espagne,
ici, à León, par les frères
mercédaires au dix-huitième siècle.
Depuis, tous les 24 septembre,
elle est exposée dans
les rues de la ville lors
d'une procession qui génère
beaucoup de ferveur.
La dévotion à la Vierge
de la Merced s'était répandue
depuis la Catalogne à partir
du treizième siècle comme une espèce
de chevalerie religieuse.
L'Ordre des Mercédaires a donc
participé à l'évangélisation
de l'Amérique dès le début, et
cette dévotion s'est répandue et
s'est profondément enracinée sur
tout le territoire américain.
La voûte, au-dessus de l'autel
principal, est couverte
de fresques représentant
la protectrice de l'église.
Ce culte de la Vierge
compatissante est un peu lié
à l'ancien esprit des chevaliers
qui sont allés aux Croisades
en Terre sainte pour y fonder
des communautés autour des
églises qu'ils bâtissaient.
Et beaucoup des principales
villes coloniales d'Amérique
latine ont été fondées avec le
soutien des frères mercédaires.
Le théâtre municipal est l'une
des scènes culturelles les plus
importantes de León. Il a été
déclaré patrimoine culturel
national et il a accueilli
depuis son inauguration en 1885
des représentants éminents
d'Europe et d'Amérique du Sud
dans les domaines de l'opéra
et du théâtre, dont le célèbre
poète Rubén Darío.
Devant sa façade aux couleurs
vives, deux statues en bronze
représentent des allégories
du théâtre avec un masque,
et de la musique avec une harpe.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du musée des beaux-arts à Vienne, en Autriche.
Des séquences vidéo et des photos du Musée des Beaux-Arts à Vienne, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
Parmi les hauts
lieux culturels de la capitale
autrichienne, le Musée
de l'histoire de l'art
de Vienne est considéré
comme l'un des premiers musées
d'art ancien du monde.
La fonction muséale
de ce bâtiment a été fixée
dès la construction, en 1891,
sur le boulevard circulaire
qui encercle la vieille ville.
Sa façade imite le style de la
renaissance italienne, et chaque
année, il reçoit plus de 600 000
visiteurs, dont 75 pour cent d'étrangers.
Il a été construit non loin
du Palais impérial afin
d'accueillir les vastes
collections des Habsbourg
accumulées au cours des siècles.
Il a été conçu grâce à
un mélange concentré d'éléments
décoratifs néobaroques,
et il forme l'un des intérieurs
les plus exquis et festifs
connus dans l'architecture
des musées européens.
L'entrée et son escalier
sont dignes des merveilles
qui se trouvent exposées ici.
À l'étage, le hall offre
un dôme qui serait jalousé
par n'importe quel palais
royal ou papal. Y trônent
les vertus et les monarques.
Une série de tableaux par les peintres énoncés du NARRATEUR est présentée.
NARRATEUR
Le musée présente donc diverses
collections inégalées, qui vont
des antiquités à la peinture
du dix-huitième siècle en passant
par la Renaissance, avec
les nombreuses oeuvres des
maîtres de l'Europe du Nord.
Et en particulier,
la plus grande collection
au monde d'oeuvres de
Pieter Bruegel, dit l'Ancien.
Né vers 1525, il est, avec
Jan van Eyck, Jérôme Bosch
et Petrus Paulus Rubens,
l'un des quatre sommets
de la peinture flamande.
Dans un tout autre genre, Pierre
Paul Rubens réalise surtout
de grands projets religieux,
d'importantes séries
de peintures historiques
et des peintures mythologiques.
Maître du siècle d'or
hollandais au dix-septième siècle,
Johannes Vermeer n'a peint que
45 tableaux. Et sa notoriété
était limitée à sa province.
Ce tableau qu'il n'a jamais
voulu vendre le montre
certainement au travail.
Les peintres allemands ne sont
pas en reste à la Renaissance.
Albrecht Dürer, lui aussi,
voyage plusieurs fois en Italie.
De retour en Allemagne,
il devient le peintre allemand
du début de la Renaissance
au service de l'empereur.
Son ami, Lucas Cranach l'Ancien,
est également peintre de cour.
Sa carrière a oscillé entre
deux styles, un plutôt gothique
comme ici, avec
«Les trois
soeurs», et l'autre déjà
maniériste, inspiré du baroque.
Acquis aux idées luthériennes,
il participe à la création
de l'iconographie protestante.
Dans
«Le Livre de Judith», que
revendiquent les protestants,
Judith décapite le général
Holopherne, qui menace Israël.
Mais la Renaissance est
déjà née depuis une centaine
d'années en Italie, et sa
première période se termine.
Giovanni Bellini, le précurseur
de l'école vénitienne
de la haute Renaissance,
marque la rupture définitive
avec le gothique.
Raphaël, lui, après être
devenu maître peintre, part
vivre à Florence où il achève sa
formation auprès de Michel-Ange
et de Léonard de Vinci.
C'est à cette époque
qu'il peint sa «Madone».
Considéré comme l'un des plus
grands peintres, la grâce
de ses oeuvres est souvent
opposée à la violence de
son concurrent, Michel-Ange.
Jacopo Tintoretto,
lui, représente
le maniérisme vénitien
dans toute sa splendeur.
Comme beaucoup de peintres,
Tintoretto trouve un support
dans la Bible. Et ici,
il reprend le thème biblique
de Suzanne, la jeune fille naïve
qui se fait observer pendant
sa toilette par deux vieux.
Le peintre montre son talent
dans le traitement de
la lumière, sombre et argentée,
qui illumine le corps de Suzanne
avec une clarté cristalline.
Caravage marque une rupture
dans l'art. En inventant
le clair-obscur, il crée
une violence et un drame
qui feront école.
Gentileschi était l'élève
de Caravage avant
qu'il ne fuie Rome.
Gentileschi a été l'un
des principaux propagateurs
du caravagisme en Europe, dont
il donnait une version adoucie
de réalisme et de lumière.
Autre peintre de cour:
l'Espagnol Diego Vélasquez
réalise surtout des portraits
de la famille royale, mais
étant très cultivé, il organise
aussi la collection d'art
du roi en faisant plusieurs
voyages en Italie.
Plus que peintre de cour,
il était le peintre
de chambre du roi.
Pour preuve, ces deux tableaux
de l'infante Marguerite-Thérèse
à deux âges différents.
C'était une commande pour
que le prince autrichien,
qui s'était engagé à l'épouser
lors de sa naissance,
puisse la voir grandir.
C'est une très belle collection
qu'offre le Musée d'histoire
de l'art de Vienne. Ces galeries
de tableaux accueillent
de nombreuses oeuvres majeures
de l'art occidental, comme
«La Madone dans la verdure»,
de Raphaël,
«L'Atelier»,
de Vermeer, les portraits
d'infantes réalisés par
Vélasquez et des chefs-d'oeuvre
de Bruegel, Rubens, Dürer,
Caravage ou Tintoret.
Cette collection est bien
implantée dans l'histoire de
la Renaissance, qui a modelé
cette grande ville.
Le Musée de l'histoire de l'art
donne sur une place au centre
de laquelle se trouve une
grande statue représentant
l'impératrice Marie-Thérèse.
Épouse de l'empereur
François premier, elle gouverna
40 ans après la mort de
son mari, et elle fut surnommée
«La Grande». La statue en bronze
de 44 tonnes la montre
accueillante et autoritaire.
Elle a su gouverner et
préserver l'empire avec l'aide
de chevaliers fidèles et avisés.
Juste en face de l'autre côté
de la place, le Musée d'histoire
naturelle est la réplique
du Musée de l'histoire de l'art.
Il a ouvert ses portes
en même temps, et lui aussi,
pour accueillir l'immense
collection des Habsbourg.
Animaux, insectes, végétaux,
pierres précieuses.
Le musée abrite environ
30 millions d'objets.
C'est l'impératrice Sissi
qui inaugura la place
et les deux musées en 1888.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du château de Chaumont-sur-Loire dans la vallée de la Loire, en France.
Des séquences vidéo et des photos du château de Chaumont-sur-Loire, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
À moins de
200 kilomètres au sud de Paris,
entre les villes d'Amboise
et Blois, se cache un trésor
de poésie. Le château de
Chaumont-sur-Loire est perché
sur un promontoire à 40 mètres
au-dessus du dernier fleuve
sauvage d'Europe.
Le domaine a été bâti
par Pierre d'Amboise, ministre
du roi Louis [chiffre_romain=11]XI[/chiffre_romain], et modifiépar son fils, Charles, dans
le style gothique et défensif,
caractéristique des châteaux
de la fin du quinzième siècle.
Plus tard, le château fut
la propriété de Catherine de
Médicis, de Diane de Poitiers,
et de la princesse de Broglie.
À l'intérieur de la cour,
le style défensif laisse place
au style Renaissance importé
d'Italie. Les échauguettes,
les fenêtres et les toits pentus
affichent une architecture
non militaire et laissent
ainsi entrer la lumière.
C'est Charles [chiffre_romain=2]II[/chiffre_romain] qui finirala troisième étape des travaux
au début du seizième siècle.
On lui doit la construction
du grand escalier monumental,
intérieur et non extérieur,
comme c'était le cas
au Moyen Âge. Cet escalier
a une largeur presque royale,
car il était interdit pour un
seigneur de posséder un escalier
plus large que celui du roi.
La taille des marches a été
calculée afin que les chevaliers
puissent monter sans que leur
épée touche les marches. Le
noyau central est sculpté avec
des coquilles devant lesquelles
on plaçait des bougies afin
d'éclairer l'escalier la nuit.
Les vitraux, restaurés
par le prince et la princesse
de Broglie au dix-neuvième siècle,
affichent les généalogies
des différents
propriétaires du château.
Il faut donc utiliser le
majestueux escalier pour monter
dans les appartements d'honneur
qui se situent toujours
à l'étage, et l'on arrive
dans la salle des gardes.
Les gardes protégeaient
le château et ses occupants,
mais ils protégeaient également
le trésor du seigneur, bien
à l'abri dans ce coffre-fort
de fabrication allemande,
qui pèse 250 kilogrammes.
Les 20 pênes de fermeture
sont tous synchronisés avec une
seule clé, et il y avait un code
secret pour tourner la clé
dans plusieurs sens différents.
Au-dessus, une tapisserie
des Gobelins du dix-septième siècle
représente une scène de bataille
entre Athéniens et Perses.
Mais l'époque des comptes
d'Amboise se termine. À la mort
de Charles [chifffre_romain=2]II[/chiffre_romain], la famille vendle château à l'épouse du roi
Henri [chifffre_romain=2]II[/chiffre_romain], Catherine de Médicis.C'est à titre privé et non en
tant que reine de France qu'elle
l'achète, car c'est un château
très intéressant au niveau
économique. Grâce à ses terres
et aux droits de passage, elle
va gagner beaucoup d'argent.
Sa chambre a été reconstituée
à la mémoire de la période
où elle habitait ici, en 1550.
Cette pièce royale constitue
un appartement à part entière.
Et sa destination variait
suivant les heures de la journée
pour devenir cabinet
de toilette, chambre à coucher
ou salle de réception.
Au fond de la chambre, une porte
donne accès à la tribune de la
chapelle. Ainsi, depuis son lit,
la reine pouvait entendre
et suivre la messe. Les vitraux
restaurés au dix-neuvième siècle
relatent l'histoire des
différents maîtres de Chaumont.
Catherine de Médicis,
ne se déplaçant jamais sans
ses astrologues, elle va leur
allouer une chambre. Nostradamus
ou Ruggieri, qui avaient autant
de pouvoir qu'un ministre,
se sont donc succédé ici.
La légende veut que ce soit dans
cette salle que Ruggieri prédit
à Catherine qu'aucun des fils
qu'elle eut avec Henri [chifffre_romain=2]II[/chiffre_romain]n'aurait d'enfant. Ils sont en
effet tous morts jeunes ou sans
enfant, et sa fille épousera
un certain Henri [chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain], quideviendra alors roi de France.
Les portraits d'Henri [chiffre_romain=4]IV[/chiffre_romain] et Marguerite de France sont présentés.
NARRATEUR
Même si le château n'est pas
royal, il possède néanmoins
une salle du conseil. Ici, dans
cette vaste salle d'apparat,
nombre de conciliabules
et de décisions ont abouti
à des accords politiques
ou économiques.
Suite à une restauration
en 2006, a été découvert,
caché sous les tentures,
ce décor datant de 1852
et qui est dû au propriétaire
qui occupait les lieux avant
la princesse de Broglie.
Le carrelage, lui, provient
de Sicile. Sa particularité
est que les couleurs sont cuites
les unes après les autres
afin d'éviter qu'elles ne
se mélangent. Si l'on prend
un carreau avec cinq couleurs,
il sera cuit cinq fois, et de
façon totalement différente.
C'est donc beaucoup plus tard,
à la fin du dix-neuvième siècle, et
pendant 40 ans, que le château
va à nouveau connaître une
époque fastueuse. Ses nouveaux
propriétaires, le prince et la
princesse de Broglie, passionnés
par l'histoire du lieu, vont
faire restaurer de nombreux
éléments de décor intérieur
et extérieur du domaine.
La princesse qui admirait
Catherine de Médicis fait
régulièrement venir des artistes
et des intellectuels de Paris
dans son train privé. Elle donne
des fêtes et des réceptions,
et mène une vie luxueuse.
Dans cette pièce, elle fait
jouer des spectacles
de la comédie française
ou de l'Opéra de Paris.
Elle invite Sarah Bernhardt,
Marcel Proust ou le compositeur
Francis Poulenc.
Dans les salons, le prince et
la princesse ont reçu les plus
grandes têtes couronnées
du monde, ainsi que les plus
grosses fortunes. Il était
normal de rencontrer à Chaumont
Édouard [chiffre_romain=7]VII[/chiffre_romain] d'Angleterre, JuanCarlos du Portugal, la reine
Élisabeth [chifffre_romain=2]II[/chiffre_romain] d'Espagne, Carlospremier de Roumanie, le chah d'Iran,
ou le maharaja du Pendjab.
À cette époque, le château
de Chaumont était réellement
le centre de la France. Pour
son confort, la famille fait
installer le chauffage central,
mais aussi l'eau courante
Et ce sera le premier domaine
privé à avoir l'électricité.
Un fauteuil à trois sièges reliés de forme courbe est présenté.
NARRATEUR
Parmi ce décor quasi royal,
l'indiscret, avec sa forme
hélicoïdale, était réservé
aux femmes. Deux d'entre elles
parlaient et l'autre écoutait.
Le domaine et les espaces verts du château sont présentés.
NARRATEUR
Après tous ces fastes,
la princesse vend le château
en 1938, et l'État, acquéreur,
le rétrocède alors à la région.
Transformé en musée, le château
est aujourd'hui un fidèle reflet
de la vie aristocratique
de l'Europe du dix-neuvième
et du début du vingtième siècle.
De la fantaisie des de Broglie,
il reste aujourd'hui un étrange
parfum qui a pris place dans les
communs et dans les jardins du
domaine. La direction du musée y
a mis en place une scénographie
contemporaine qui peut
rappeler les fastes d'alors.
Blotti dans son architecture
défensive gothique, agrémentée
par la Renaissance et par les
extravagances de la princesse
de Broglie, le château de
Chaumont-sur-Loire se présente
comme étant à l'avant-garde de
la création de l'élégance et de
la fantaisie. Il a été inscrit
récemment au patrimoine mondial
de l'humanité par l'UNESCO.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement du site Dzibilchaltun, au Yucatán, au Mexique.
Un terrain vaste parsemé de ruines anciennes est présenté.
NARRATEUR
Dzibilchaltun est
un site archéologique maya situé
dans l'État mexicain du Yucatán
à 17 kilomètres au nord de
la capitale de l'État, Mérida.
Son nom signifie «là où il y a
des écritures sur les pierres».
Le site aurait été habité
depuis le sixième siècle
avant Jésus-Christ, et il a perduré
jusqu'à la conquête espagnole
au seizième siècle.
Dzibilchaltun a atteint son
apogée au cours de la période
classique tardive maya,
entre le septième et le dixième siècle.
Sa population a compté
plusieurs dizaines de milliers
d'habitants, ce qui la présente
comme l'une des plus grandes
villes antiques en Mésoamérique.
Sur le site, plus de 8400
structures se répartissent
dans une zone de 20 kilomètres
carrés. La partie centrale
est composée de nombreuses
constructions monumentales
considérées comme des
chefs-d'oeuvre de l'art maya,
avec des pierres taillées
sur mesure et maçonnées.
Ce savoir-faire a été repris
à leur compte par les Espagnols,
qui ont réutilisé les matériaux
parfaitement coupés pour
construire leurs propres
bâtiments, comme
cette église, qui se trouve
aujourd'hui en ruines.
Cette chapelle catholique a été
construite par les missionnaires
franciscains au cours du
seizième siècle en plein milieu
de la place centrale du site.
L'autre caractéristique majeure
de Dzibilchaltun est son cénote.
Ce trou d'eau douce était
certainement le centre
d'un culte, et ses eaux
cristallines couvertes
de nénuphars ont abrité
des trésors archéologiques
qui ont été depuis récupérés
par des plongeurs.
Parmi ces structures,
la ville conserve 12 sacbés
ou routes blanches,
dont la plupart commencent
à partir du centre-ville
et vont vers la périphérie.
Relié par un des sacbés au reste
du site, l'édifice le plus connu
de Dzibilchaltun est le Temple
des sept poupées. Il a été nommé
ainsi à cause de sept petites
statues trouvées ici quand
le temple fut découvert
par les archéologues
dans les années 1950.
Surmonté d'une tour, c'est
un temple carré bâti sur
une sous-structure monumentale
et qui comporte quatre
ouvertures symétriques.
Lors des équinoxes de printemps
et d'automne, le 21 mars et le
21 septembre, le soleil levant
brille directement sur une porte
et traverse l'ouverture opposée.
L'équinoxe de printemps initiait
les plantations, et l'équinoxe
d'automne, les récoltes.
Le site abrite un musée
qui contient les objets mayas
retrouvés ici et dans toute la
région environnante, comme ces
statues zooanthropomorphiques
d'hommes à tête d'animal.
Ici, des joueurs de pelote,
le jeu sacré maya
qui se terminait souvent
par le sacrifice du perdant.
Le musée abrite des reliques,
mais aussi des masques,
de la poterie peinte, diverses
stèles et pierres sculptées,
et les linteaux de portes
en excellent état.
Ici, un magnifique
quetzalcoatl,
le serpent à plumes.
Ces trésors démontrent,
s'il y avait lieu, toute
la richesse de cette culture
entièrement dévouée à
la nature et à ses bienfaits.
Une série de statues, sculptures et gravures exposées au musée sont présentées.
NARRATEUR
Outre son savoir-faire dans le
domaine de l'agriculture et de
l'architecture, la civilisation
maya est aussi principalement
connue pour ses avancées dans
les domaines de l'écriture,
de l'art, des mathématiques,
de l'astronomie, sans parler de
la puissance de sa spiritualité.
Après avoir disparu avec
l'arrivée des Espagnols,
c'est aujourd'hui une des
civilisations précolombiennes
les plus étudiées avec celles
des Aztèques et des Incas.
Le musée retrace donc
cet apogée culturel
à travers divers artefacts.
Mais cet apogée culturel
était dû aux richesses
matérielles, car Dzibilchaltun
s'était enrichie grâce au
commerce du sel. En effet, l'or
blanc était extrait non loin
à l'époque, et les habitants
en ont fait commerce
dans tout le monde maya.
La cité était devenue une
plaque tournante des affaires
à l'époque classique tardive.
Sur un globe terrestre, un marqueur indique l'emplacement de l'université et du couvent de Las Duenas à Salamanque, en Espagne.
Des séquences vidéo et des photos des différents sites décrits par le NARRATEUR, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont présentées.
NARRATEUR
L'Université
de Salamanque est la plus
ancienne université du pays
et la cinquième en Europe
après Bologne, Paris,
Oxford, et Cambridge.
Son origine remonte donc
aux écoles de l'ancienne
cathédrale. L'université
en elle-même ne fut construite
qu'au début du quinzième siècle.
Au centre de la cour,
la statue de frère Luis de León,
un moine écrivain, poète
et traducteur, qui enseigna
la théologie et la philosophie.
À cette époque, il y avait
11 chaires spécialisées
en droit canon, en droit civil,
en médecine, logique,
grammaire et musique.
Ce titre d'université manifeste
la diversité des enseignements
dispensés et la validité
de ses diplômes, ainsi que
le fait d'être ouverte à tous.
Progressivement, les écoles
mineures puis les majeures
ont été créées, et certains
papes ont même favorisé leur
développement. Après son retour
des Amériques, c'est ici
que Christophe Colomb présenta
son plan d'une expédition
vers l'Asie dans l'espoir
d'obtenir une aide financière
du royaume en place.
Aujourd'hui, les bâtiments
de l'université historique et
ses bâtiments les plus anciens
n'abritent plus de salles
de cours, mais seulement des
lieux de conférence et un musée.
Parmi les salles de cours,
celle de frère Luis de León, qui
possède sa statue dans la cour.
Les bancs sont encore
ceux d'époque.
L'amphithéâtre ressemble
un peu à un tribunal.
Il possède des
tapisseries de Goya.
Bien évidemment, l'université
possède sa propre chapelle
dans le plus pur style baroque.
La colonnade qui donne sur
un petit jardin est un endroit
propice à la concentration.
Au premier étage, l'ancienne
bibliothèque de l'université est
tout simplement impressionnante.
Ouverte depuis 1465, elle a été
la première bibliothèque
universitaire au monde.
Elle compte plus
de 150 000 documents
et livres inestimables.
Les collèges étaient
les résidences où logeaient
les étudiants au Moyen Âge.
Sur les murs de la cour
sont écrits les emblèmes des
étudiants reçus aux examens.
Ils étaient tracés
avec le sang d'un taureau
sacrifié pour l'occasion.
À l'intérieur, on peut
contempler un beau plafond
peint par Fernando Gallego et
intitulé
«Le ciel de Salamanque».
Il représente les signes
du zodiaque et des
éléments mythologiques.
La tour entourée d'une colonnade
à l'image de celle d'un cloître
montre bien le fort lien
qui existait à l'époque
entre l'Église et l'université,
ou entre religion et savoir.
Un siècle plus tôt, en 1419,
le couvent de Las Dueñas
a été fondé dans l'ancien
palais d'un riche financier.
L'intérêt majeur de
l'ensemble est certainement
son magnifique cloître, qui
a dû s'adapter à la disposition
des constructions primitives.
Il a donc une forme
pentagonale irrégulière.
S'élevant sur deux étages,
ses arches, ses colonnes,
ses chapiteaux et ses linteaux
ont été richement sculptés par
un artiste aujourd'hui oublié.
L'idée était de créer une maison
de retraite pour les riches
et nobles dames de Salamanque.
Ainsi entourées
de soeurs dominicaines,
elles pouvaient terminer
tranquillement leur vie.
Ici, au dix-huitième siècle, vécut
une nonne africaine. Elle fut
capturée en Afrique à l'âge de
10 ans. Mais de par sa condition
de princesse, elle ne fut pas
esclave. Elle fut présentée
au roi et refusa même un mariage
avec un prince français. Elle
préféra être servante au couvent
avant de pouvoir prononcer
ses voeux à l'abri du monde
qui lui avait brisé sa vie.
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Épisodes de Les 100 merveilles du monde
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