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Restez à l'affût des dossiers chauds à Queen's Park et dans la francophonie ontarienne et canadienne.


Vidéo transcription
Queen's Park : Affaire MaRS
Retour sur l’affaire MaRS, qui s’est invitée à la rentrée parlementaire à Queen’s Park et que l’opposition décrit comme un nouveau scandale en gestation. Et qu’adviendra-t-il de la LCBO? Coup d’oeil sur les première conclusions d’un panel d’experts mandaté par l’Ontario pour revoir la gestion des grandes sociétés d’État dans la province.
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Générique d'ouverture
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Bienvenue à #ONfr. Le scandale
des centrales au gaz s'est bel
et bien évaporé, et c'est le cas
de le dire, mais voilà qu'une
nouvelle controverse est venue
assombrir la rentrée
parlementaire du gouvernement
libéral de Kathleen Wynne plus
tôt cette semaine.
L'affaire MaRS, qui avait été
évoquée sans grande conséquence
durant la campagne électorale,
semble avoir finalement pénétré
dans l'orbite de Queen's Park.
Qu'est-ce que MaRS? Eh bien,
c'est l'acronyme de Medical and
Related Sciences. C'est un
organisme sans but lucratif qui
héberge, entre autres, des firmes
de recherche médicale. Or, voilà
que le renflouement public du
complexe MaRS, à hauteur d'au
moins 309 millions de dollars
et, surtout, le refus par le
gouvernement libéral de rendre
publics certains documents
relatifs à cette transaction,
font dire à l'opposition
progressiste conservatrice,
entre autres, qu'il s'agit
probablement d'un nouveau
scandale en gestation. C'est que
le gouvernement aurait conclu,
pour la somme de 65 millions de
dollars, l'achat d'une tour à
bureaux du complexe MaRS dans le
but de renflouer cet organisme.
Or, le même organisme a reçu du
gouvernement libéral, il y a à
peine quatre ans, une subvention
de 224 millions de dollars pour
ériger cette même tour. Or,
cette deuxième phase du projet
MaRS serait toujours vacante à
70%, ce qui semble un peu
étonnant, puisqu'il s'agit d'un
des endroits les plus prisés sur
le plan immobilier, ici, au
centre-ville de Toronto.
Le gouvernement libéral tente de
justifier son refus de dévoiler
certains documents relatifs à la
transaction MaRS en disant qu'il
s'agit de documents qui sont de
nature délicate sur le plan
commercial et que leur
dévoilement à ce moment-ci
pourrait faire échouer la
transaction. L'opposition, bien
sûr, n'en croit rien, puisque le
gouvernement libéral avait
utilisé cette même excuse, celle
des documents de nature
délicate, pour retarder le
dévoilement de certains
documents dans l'affaire des
centrales au gaz. Pour ajouter à
la controverse, l'opposition se
dit convaincue que le
gouvernement libéral de Dalton
McGuinty, à l'époque, a changé
en catimini les règles du
programme Infrastructure Ontario
en 2010 pour que MaRS devienne
éligible à la subvention de 224
millions de dollars qui lui a
permis d'ériger la deuxième tour
de son complexe, qui est
aujourd'hui à 70% vacante.
Le gouvernement, bien sûr, s'en
défend. Une histoire à suivre et
dont on risque de parler tout au
long de cette session
parlementaire.
(Transition)
(Diffusion d'images de cyclistes et d'un conducteur avec cellulaire au volant.)
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Le gouvernement de l'Ontario a
déposé cette semaine un nouveau
projet de loi visant à serrer la
vis aux automobilistes
distraits. La province souhaite
hausser les amendes pour
distraction au volant, de
l'éventail actuel de 60$ à 500$,
à un éventail de 300$ à 1000$ en
imposant trois points
d'inaptitudes aux personnes
reconnues coupables. Ce serait
aussi tolérance zéro pour les
conducteurs débutants. En vertu
de cette loi, les conducteurs
coupables de conduite sous
l'effet de drogue se verraient
imposer les mêmes sanctions que
pour les conducteurs en état
d'ébriété. Le gouvernement
libéral à Queen's Park veut
finalement augmenter les amendes
et le nombre de points
d'inaptitude pour les
conducteurs coupables
d'emportiérer des cyclistes.
La loi exigerait, en effet, que
tous les conducteurs
maintiennent une distance d'un
mètre lorsqu'ils doublent des
cyclistes là où c'est possible.
(Transition)
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Un panel d'experts mandaté par
le gouvernement de l'Ontario
pour étudier la privatisation
possible de trois grandes
sociétés d'État vient de dévoiler
ses premières conclusions.
Voici le compte rendu
que nous vous avons préparé.
(Diffusion d'images d'une allocution du président du comité sur la gestion des biens de l'Ontario, ED CLARK.)
ED CLARK
(Propos traduits de l'anglais)
Quand on regarde ces sociétés,
il est facile de critiquer
leur rendement. Il faut toutefois
se demander pourquoi
elles performent de cette façon.
Parce que ce sont des sociétés
d'État dans lesquelles la classe
politique intervient souvent
en réaction aux pressions
de groupes d'intérêts.
L'intérêt général est souvent
sacrifié au profit de l'intérêt
individuel.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
L'intérêt général avant
l'intérêt individuel: c'est la
conclusion préliminaire d'un
panel d'experts mandatés par
l'Ontario pour revoir le modèle
de gestion de trois grandes
sociétés d'État provinciales: la
LCBO, l'Ontario Power
Generation, et Hydro One.
Le comité consultatif sur la
gestion des biens de l'Ontario
recommande de conserver presque
intacte la régie provinciale des
alcools, la LCBO.
ED CLARK
(Propos traduits de l'anglais)
Le gouvernement doit soutenir
la LCBO. C'est de cette façon
seulement qu'elle pourra se
comporter comme n'importe quel
autre détaillant et déterminer
les prix des produits
qu'elle achète et qu'elle vend.
Nous croyons, et la direction
de la LCBO est d'accord,
que la société devrait graduellement
instaurer une nouvelle stratégie
d'établissement des prix selon
laquelle, dans des circonstances
données, la LCBO négocierait
le prix coûtant et fixerait le prix
de vente, afin d'obtenir une marge
de profit négociée. Pourquoi
la LCBO n'a-t-elle pas déjà
adopté cette stratégie?
La réponse est simple:
pour des raisons politiques.
Une fois que vous avez négocié
le prix pour le consommateur
et le prix net pour le fournisseur,
vous êtes assujetti à une énorme
pression politique.
Les fournisseurs veulent
obtenir un meilleur prix
et les consommateurs
vous tiennent désormais
responsable si les prix
augmentent. Et franchement,
les politiciens ont souvent
tendance à céder à de telles
pressions.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Pour améliorer le rendement de
la LCBO sommairement, Ed Clark
recommande à la société d'État
d'utiliser son pouvoir d'achat
pour négocier de meilleurs prix
avec ses fournisseurs de vins et
de spiritueux, ce qu'elle ne
fait pas pour l'instant. Il
recommande aussi à la régie des
alcools d'ajouter des caisses de
12 bouteilles de bière à son
offre de produits afin de
concurrencer davantage le Beer
Store. Pour le Beer Store, cette
recommandation n'augure rien de
bon.
(Diffusion d'images d'un entretien avec JEFF NEWTON, le président de Canada's National Brewers.)
JEFF NEWTON
(Propos traduits de l'anglais)
Tout ça va mettre de la pression
sur le prix de la bière et faire
augmenter les prix
à la consommation. Plusieurs
recommandations sont, en fait,
une recette pour faire gonfler
le prix de la bière. Les caisses
de 24 bouteilles ou plus
représentent environ 60%
de nos ventes. Les emballages
de moins de 24 bouteilles
représentent environ 40%
de nos ventes. Si ce marché
bifurque vers la LCBO
où il sera taxé davantage
à hauteur de 4,95$, ça va
ajouter de la pression sur
le prix de la bière. Et c'est
le consommateur qui va payer.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Pour l'Ontario Power Generation
et Hydro One, le panel d'Ed
Clark recommande en premier lieu
de s'attaquer à la question des
salaires, avantages sociaux et
régimes de retraite qui seraient
non viables sur le long terme.
(Retour à l'allocution de ED CLARK.)
ED CLARK
(Propos traduits de l'anglais)
Si ces sociétés doivent rester
dans le secteur public et
poursuivre leur croissance,
nous devons aussi chercher
à moderniser les pratiques
de travail pour améliorer
leur productivité.
[FRANÇOIS PIERRE DUFAULT:](Narrateur)
Le gouvernement libéral de
Kathleen Wynne a formé ce comité
consultatif sur la gestion des
biens de l'Ontario, au
printemps, pour l'aider à
maximiser la valeur des actifs
clefs de la province et générer
de meilleurs retours, afin de
dégager des fonds pour investir
dans de nouveaux projets
d'infrastructure et de transport
en commun.
(Transition)
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Voilà ce qui conclut cette
émission de #ONfr. N'oubliez pas
d'aller voter aux élections
municipales et scolaires de
l'Ontario, le lundi 27 octobre.
Rendez-vous jeudi prochain,
20h50, pour un autre survol de
l'actualité politique de
l'Ontario. D'ici là,
demeurez branchés sur Queen's
Park et sur les municipalités
via notre blogue et via Twitter.
Au revoir.
(Générique de fermeture)
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