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Vidéo transcription
Ontario : Affaires municipales
Retour sur la Popularité d’Andrea Horwath, chef du parti Néo démocrate avec Brian Tanguay et France Gélinas.
La commission des affaires municipales de l’Ontario doit elle être reformée ? La question est posée à Josh Matlow et Ted McMeekin.
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Générique d'ouverture
Titre :
#ONfr
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT, animateur, est dans un bureau, s'adressant au public de l'émission.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Bienvenue à
#ONfr.La chef
néo-démocrate Andréa Horwath a
fait son mea culpa la fin de
semaine dernière et ses
militants lui ont volontiers
pardonné le virage populiste peu
concluant de la dernière
campagne électorale.
Maintenant, les observateurs de
la scène politique de l'Ontario
doivent à leur tour faire acte
de contrition. Alors qu'on
prédisait un désaveu et une
course au leadership, Mme
Horwath a enregistré un taux de
satisfaction de 77% lors d'un
vote de confiance à l'interne.
C'est 1% de plus qu'au lendemain
des élections de 2011, alors que
le NPD venait d'augmenter sa
députation et d'arracher la
balance du pouvoir au
gouvernement libéral à Queen's
Park. Voici les réactions de
France Gélinas, députée néo-
démocrate de Nickel Belt dans la
région de Sudbury, et de Brian
Tanguay, politologue à
l'Université Wilfried-Laurier à
Waterloo.
FRANCE GÉLINAS
Je l'avais mis à 78%. Or, 77%,
je me suis trompé de 1%. Je vais
vivre avec ça. Oui, moi je
l'avais vu venir. C'est sûr
qu'on est des néo-démocrates, le
droit de parole, c'est un droit
acquis. Des fois on parle fort,
des fois on s'obstine, puis des
fois même, on se traite un peu
comme du poisson pourri, mais
une fois que c'est le temps de
prendre une décision, on est
néo-démocrate.
BRIAN TANGUAY
C'était un résultat assez
impressionnant pour un chef de
parti qui était dans une
position assez faible.
Mais il faut dire que, je pense,
que ce n'était pas un vote qu'on
dirait enthousiaste pour Andrea
Horwath et son équipe. Je pense
que... ce que la base du parti
signale, c'est qu'elle s'attend
à ce qu'Andrea Horwath change sa
façon de diriger le parti.
On présente des images montrant Andrea Horwath serrant des mains lors d'un rassemblement militant néo-démocrate.
FRANCE GÉLINAS
Dans un premier temps, c'est
de connecter avec le plus de
personnes possible, de leur
passer le message, c'est quoi
les valeurs du Parti néo-
démocrate, partage de la
prospérité et l'inclusion
sociale, ça résonne dans bien,
bien, bien des Ontariens et
Ontariennes. Leur laisser passer
notre message, avoir des
politiques claires que les gens
peuvent voir.
Comment est-ce que nos valeurs
sont dans nos politiques, puis
après ça, faire notre travail
ici, à Queen's Park.
Des images montrant Andrea Horwath livrant un discours viennent illustrer le propos.
BRIAN TANGUAY
Pour l'aile sociale démocrate
et socialiste du Parti néo-
démocrate, l'idéologie, le
programme d'Andrea Horwath, la
façon de changer la vision sans
consulter la base, tout ça a été
inacceptable. Donc, on va
s'attendre à ce qu'Andrea
démontre qu'elle a changé.
FRANCE GÉLINAS
Les valeurs néo-démocrates
n'ont jamais changé. Les
éléments de la plate-forme et les
priorités de notre plate-forme,
ça, ça change à toutes les
élections. Mais les valeurs néo-
démocrates, elles n'ont jamais
changé.
On présente des images montrant des membres du Nouveau Parti Démocratique lors d'un rassemblement partisan.
FRANCE GÉLINAS
Quelles seront les
trois, quatre, cinq, vingt
priorités, ça, c'est aux 1000
personnes qui étaient là en fin
de semaine et à tous ceux qui
ont une carte de membre du Parti
néo-démocrate. C'est nous
autres qui choisissons les
priorités et c'est comme ça que
ça va continuer de se passer.
BRIAN TANGUAY
C'est essentiel qu'Andrea
Horwath et les néo-démocrates
concrétisent leur position dans
cette concurrence partisane.
Et pour faire cela, il faut
avoir, à mon avis, quelques
programmes, quelque chose qui
pourrait mobiliser une bonne
partie de l'électorat.
Par exemple, en adoptant une
politique des garderies.
C'est peut-être l'élément
manquant dans la vision d'Andrea
Horwath. Il n'y a pas de vision
plus grande qui pourrait attirer
en même temps la grande classe
moyenne, qui est devenue la
cible de tous les partis
politiques à chaque élection en
même temps que l'élément plutôt
social démocrate du Parti
social-démocrate traditionnel
dans les syndicats du secteur
public, par exemple.
Transition
De retour dans le bureau.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
La commission des affaires
municipales de l'Ontario doit-
elle être réformée?
Et bien, la question revient
périodiquement, surtout dans les
communautés de la province où le
développement immobilier est le
plus effervescent.
Voici le reportage que nous vous
avons préparé.
Entrevue avec JOSH MATLOW, Conseiller municipal de Toronto.
JOSH MATLOW
(Propos traduits de la langue anglaise)
Je crois que la Commission des
affaires municipales est un tribunal
administratif complètement
anti-démocratique et opaque qui a le
dernier mot sur les décisions
d'urbanisme en Ontario, en dépit
de ce que les élus municipaux ont
à dire sur le développement de leur
ville. C'est fondamentalement
injuste que les municipalités soient
obligées de créer et de respecter
un plan directeur, tout en consultant
leurs résidents, alors qu'une commission
non-élue, formée de gens qui ne vivent
peut-être même pas dans une
municipalité, peut renverser sans
grande considération la décision d'un
conseil municipal.
Entrevue avec TED MCMEEKIN, Ministre, Affaires municipales et Logement.
TED MCMEEKIN
(Propos traduits de la langue anglaise)
Je sais, en tant qu'ancien maire
d'une petite ville et conseiller d'une
grande agglomération urbaine, qu'il
est très utile d'avoir une institution
comme la CAMO qui peut se prononcer
sur des différends légitimes.
C'est aussi utile pour régler les disputes
qui ne sont pas toujours légitimes
- certaines sont peut-être frivoles -
de manière sensée.
JOSH MATLOW
(Propos traduits de la langue anglaise)
Je peux vous donner plusieurs
douzaines d'exemples de décisions
de la CAMO dans notre communauté
du centre de Toronto qui sont tout
simplement erronées. Quand je dis
qu'elles sont erronées, ce n'est pas
simplement parce que des résidents s'y
sont opposés. Je sais que les résidents
sont souvent accusés d'entretenir
cette rhétorique du «pas dans ma cour».
Je parle de décisions qui relèvent tout
simplement d'une mauvaise
planification urbaine. Voici un exemple.
Tout près d'ici, au coin de Broadway
et Redpath, la CAMO a appuyé un
projet de deux tours de 38 étages,
l'un à côté de l'autre. Mais c'est en
plein cœur d'un quartier de petits
appartements.
TED MCMEEKIN
(Propos traduits de la langue anglaise)
Je dirai tout simplement qu'il y a
toujours de la grogne par rapport
à la CAMO, comme il y a aussi
souvent de la grogne lorsqu'il est
question de la planification du
territoire. Il y a des intérêts
divergents qui entrent en compétition.
Ce n'est pas notre intention d'éliminer
la CAMO. Elle jour un rôle utile.
Elle a besoin d'être réformée,
je dirais, et ce sera le point focal
de l'examen que nous allons
entreprendre.
JOSH MATLOW
(Propos traduits de la langue anglaise)
Nous avons une CAMO qui,
sciemment, ne tient pas compte des
plans directeurs des villes parce que
les promoteurs immobiliers peuvent
se payer les meilleurs avocats,
les meilleurs urbanistes et faire
connaître leurs arguments, alors que
les résidents ont du mal à y arriver.
La Ville de Toronto s'objecte assez
souvent, elle aussi, aux plans des
promoteurs immobiliers. Et ses
arguments, à elle aussi, sont rejetés par
la CAMO. Même si ses élus ont
pris une décision claire.
TED MCMEEKIN
(Propos traduits de la langue anglaise)
Je suis très en faveur d'un meilleur
processus de médiation pour la CAMO,
ainsi qu'un processus plus robuste
(d'élaboration) des plans directeurs
au niveau des municipalités. Si un plan
n'est pas à la hauteur, ça ouvre la porte
à des promoteurs mécontents qui
souhaiteront contester une décision
du conseil municipal devant la CAMO.
Donc, c'est un processus parallèle.
JOSH MATLOW
(Propos traduits de la langue anglaise)
Il doit y avoir un mécanisme d'appel.
Mais pas ce qu'on appelle la CAMO
aujourd'hui. Si nous élisons des
représentants municipaux, au final,
ces gens doivent être responsables
des décisions d'urbanisme, et non pas
trois individus non-élus qui ne vivent
peut-être pas dans notre ville.]
TED MCMEEKIN
(Propos traduits de la langue anglaise)
Nous allons nous pencher sur la
substance et l'efficacité de la CAMO
probablement au début de 2015.
C'est là où nous en sommes.
Transition
De retour dans le bureau.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Un mot en terminant sur
l'hôpital de Penetanguishene. La
nouvelle est tombée au cours des
derniers jours. L'établissement
pourrait fermer ses portes dans
deux ans, même s'il est désigné
partiellement en vertu de la loi
sur les services en français.
La situation inquiète bien sûr
la communauté francophone de la
Huronie, si bien que le
commissaire aux services en
français, Me François Boileau, a
décidé d'enquêter.
Nous suivrons ce dossier avec
attention. Voilà ce qui conclut
cette émission de
#ONfr.
Rendez-vous jeudi prochain,
20h50, pour un autre survol de
l'actualité politique de l'Ontario.
D'ici là, demeurez branchés sur
Queen's Park via notre blogue et
via Twitter. Au revoir.
Générique de fermeture
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