

ONFR
Restez à l'affût des dossiers chauds à Queen's Park et dans la francophonie ontarienne et canadienne.
Vidéo transcription
Pierre Jury : Dossiers ontariens
À quelques jours de la rentrée parlementaire d’hiver à Queen’s Park, l’équipe d’#ONfr discute avec l’éditorialiste Pierre Jury, du quotidien LeDroit, des dossiers chauds qui risquent d’alimenter les débats des prochains mois à la législature ontarienne.
Année de production: 2015
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Générique d'ouverture
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Bienvenue à #ONfr.
C'est mardi 17 février que les travaux
parlementaires reprennent à
Queen's Park après une pause
de huit semaines. À quoi
ressembleront les délibérations
de nos élus? Verra-t-on surgir
de nouveaux enjeux? Ou de nouveaux
scandales, peut-être? Pour en
parler, nous recevons
aujourd'hui l'éditorialiste du
quotidien Le Droit, Pierre Jury.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant à PIERRE JURY)
Pierre, toujours un plaisir.
PIERRE JURY
Bonjour, oui. Plaisir partagé,
évidemment.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Parlons d'abord des scandales.
Ces scandales qui ont tenu nos
élus sur le qui-vive au cours de
la dernière session
parlementaire. Reste-t-il assez
de carburant à ces scandales
pour avoir une incidence sur la
prochaine session parlementaire?
PIERRE JURY
Le scandale de l'édifice MaRS,
c'est une question qui est très
localisée à Ottawa, qui a très
peu de traction à l'extérieur,
selon moi. La question des
centrales au gaz, ça ne veut pas
mourir.
PIERRE JURY
Maintenant, comment le
parti, le gouvernement libéral
va réussir à prendre ses
distances de l'ancienne
administration. Alors tant
qu'ils réussissent à coller ça
sur l'ancienne administration,
ils vont avoir quand même pas
trop discuté à s'en
dépatouiller. La question de
l'hôpital à Penetanguishene, ça aussi,
c'est une question très locale,
mais qui résonne, qui peut très
facilement résonner dans
l'opinion publique. L'annonce de
vouloir fermer un hôpital avec
des soins désignés, sans tout à
fait transférer toute la
responsabilité dans une autre
institution qui a des services
en français, ça, ça peut
résonner. Il va falloir que le
gouvernement gère très bien ce
dossier-là, parce que les gens
pourront facilement faire des
corrélations avec ce qu'ils
vivent dans leur communauté.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Justement, au niveau de la
francophonie, il y a d'autres
dossiers francophones qui sont
chauds, qui sont sur la table.
On pense, par exemple, au Collège
d'Alfred, on pense à
l'université franco-ontarienne.
Jusqu'à quel point ces sujets-là
vont-ils résonner à l'assemblée,
selon vous?
PIERRE JURY
La question du Collège
d'Alfred, c'est une question
difficile, mais pas... mais à la
fois pas trop difficile. Il y a
moyen de bâtir des partenariats,
mais le gouvernement devra...
être très actif, prendre le
leadership dans ce dossier-là
pour s'assurer que tout le monde
est à la table. Que toutes les
institutions, la Cité
collégiale, par exemple, que le
ministère de l'Agriculture,
par exemple, le ministère de
l'Enseignement supérieur,
collèges, universités, qui sont
tous là, qui se parlent.
La question n'est pas très
difficile à régler sur la question
de comment est-ce qu'on peut
s'assurer de la pérennité pour
la prochaine année. Le défi est
beaucoup plus grand, c'est
comment s'assurer que le Collège
Alfred va être là dans cinq ans,
dans dix ans.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Du côté de l'université, est-ce que
vous pensez qu'on va voir
finalement quelque chose
déboucher, cette fois-ci?
PIERRE JURY
Oui, j'ai l'impression que ça
va se parler de plus en plus.
Il y a une conférence de presse
sur le sujet, le gouvernement a
une prise, il y a une solution
possible, c'est celle que les médias,
que la technologie, sur les médias,
permettent maintenant de faire
une université en ligne, donc,
une université franco-ontarienne.
C'est pas nécessairement des
briques et du béton, mais ça
peut facilement être une
université décentralisée avec
des campus virtuels un peu
partout à travers la province
et il y a des solutions que la
technologie ne permettait pas
il y a 10 ou 20 ans.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Transportons-nous du côté de
Sudbury. Il vient d'y avoir une
élection partielle que les
libéraux ont gagnée. Jusqu'à
quel point est-ce que les résultats
de ce scrutin vont influencer le ton
à l'assemblée, d'après vous?
PIERRE JURY
Les libéraux ne devraient pas
être trop arrogants sur cette
question-là.
On a des preuves qu'il y a eu de
la magouille dans ce dossier-là
pour écarter le candidat Andrew
Olivier, alors, il faudrait pas
pavoiser trop, trop. Se
concentrer sur la tâche qu'on a
à faire, et essayer, pour le
gouvernement, de tourner la page
le plus rapidement possible.
Et rapidement, on va voir que la
question du budget et les
pressions énormes pour rétablir
les finances publiques vont
prendre beaucoup plus de place
que la nomination ou l'élection
d'un nouveau député libéral dans
un coin important. Mais on parle
pas d'une grosse, grosse
pointure nécessairement. C'est
pas le ministre des Finances qui
jouait sa place là-dessus.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Justement, en terminant, le
ministre des Finances, Charles
Sousa, va déposer un autre
budget rédigé à l'encre rouge,
mais il promet toujours le
retour à l'équilibre budgétaire
en 2018. Le temps commence à
presser. Est-ce qu'on risque
voir des surprises dans le
prochain budget?
PIERRE JURY
J'ai bien l'impression.
Évidemment, moi, je travaille
à Ottawa. Nous, on a l'exemple
du Québec qui est juste à côté.
C'est difficile à croire.
On voit combien le Québec
travaille fort,
les coupures qu'ils font sont
extrêmement controversées et
dans leur cas, ils essaient de
rétablir un déficit d'à peu près
trois milliards $. Alors, évidemment,
ils veulent le faire dans un
laps de temps beaucoup plus
restreint, mais dans le cas de
l'Ontario, si elle veut s'attaquer
au déficit de 10 milliards $
et le faire sur un horizon
de quatre ans, il faut quand même
avoir à poser des gestes importants.
Il va falloir le faire très rapidement,
en début de mandat, comme les
libéraux le font au Québec pour
que quand le gouvernement
libéral fera face à l'électorat
la prochaine fois, dans quatre
ans, bien que les gens auront
digéré les mauvaises nouvelles
et seront dans un état d'esprit
plus positif face à la victoire
contre le déficit, ce que tout
le monde leur souhaite.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
Pierre Jury, merci beaucoup.
PIERRE JURY
Ça fait plaisir, merci.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Eh bien voilà, des dossiers
que nous allons suivre avec
attention. Vous voulez réagir?
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Et pour demeurer branché sur
toute la politique provinciale
de l'Ontario, n'oubliez pas de
consulter notre site
d'information au tfo.org/onfr.
Voilà ce qui conclut cette
émission de #ONfr. On se
retrouve jeudi prochain, 20h50.
Au revoir.
Générique de fermeture
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