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Vidéo transcription
Ontario : Déchets résiduels
Coup d’oeil sur le nouveau curriculum d’éducation sexuelle de l’Ontario, qui ne fait pas que des heureux. Et après la faillite de l’entreprise de «gazéification» Plasco à Ottawa, quel avenir pour les déchets résiduels de la province?
Année de production: 2015
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Générique d'ouverture
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Bienvenue à #Onfr.
L'Ontario vient de passer un bon
coup de balai à son curriculum
d'éducation sexuelle,
le premier depuis 1998.
C'est que bien des choses ont
changé en 15 ans. On n'a qu'à
penser aux médias sociaux, aux
téléphones intelligents. Et le
gouvernement libéral de Kathleen
Wynne dit vouloir s'adapter
à la réalité des élèves
d'aujourd'hui. Ce n'est
d'ailleurs pas la première
fois que les libéraux tentent
de moderniser le curriculum
d'éducation sexuelle
de la province.
Ils avaient fait une première
tentative en 2010, mais avaient
dû battre en retraite sous la
pression de groupes religieux,
entre autres.
Diffusion d'images de la manifestation de 2010 contre la réforme du curriculum d'éducation sexuelle
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Cette fois, le gouvernement dit
avoir bien fait ses devoirs:
il a consulté des experts,
mais aussi des parents, chose
qui n'avait jamais été faite
pour la rédaction d'un nouveau
curriculum d'éducation dans la
province. Mais, il y a un mais.
Diffusion d'images de la manifestation de 2015 contre la réforme du curriculum d'éducation sexuelle
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
On comprend qu'il soit difficile
de trouver l'unanimité, surtout
lorsqu'il s'agit d'un sujet
aussi délicat que la sexualité.
Et on comprend que des parents
entretiennent un certain
scepticisme devant un tel projet
de réforme. Mais ça ne s'arrête
pas là. À Queen's Park, des
progressistes-conservateurs ont
tout fait pour faire capoter
le projet de réforme. D'un
commentaire homophobe de Monte
McNaughton à l'endroit de
la première ministre Wynne,
qui est ouvertement lesbienne,
à un rejet par Rick Nicholls
de la théorie de l'évolution.
Des commentaires qui font
reculer d'un demi-siècle le
débat sur l'éducation sexuelle.
Diffusion d'images d'un discours de Camil Samson, chef du ralliement créditiste du Québec, vers 1970
CAMIL SAMSON
On sort le Bon Dieu des écoles,
puis on entre le sexe.
Vous avez entendu parler de ça,
c'est même dans le journal.
Il paraît qu'ils font des partys
maintenant tard le soir,
des jeunes gens et des jeunes filles.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Voilà, la preuve que plus ça change,
plus c'est pareil. La seule chose
que l'opposition peut reprocher
aux libéraux, vraiment,
c'est d'avoir utilisé
ce curriculum pour essayer
de détourner l'attention
d'allégations de corruption
dont le parti au pouvoir
fait l'objet à Sudbury.
Transition
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
On passe d'un sujet sexy
à un autre qui l'est un
peu moins, les déchets.
Avec le projet Plasco à Ottawa,
on croyait enfin avoir trouvé
la solution à l'enfouissement
des déchets résiduels.
Or, la faillite de cette
entreprise de gazéification
risque d'obliger bien des
municipalités, et peut-être
même la province, à retourner
à la table à dessin. Voici
le reportage que nous
vous avons préparé.
Diffusion d'images expliquant la technologie mise de l'avant par Plasco
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
La technologie est révolutionnaire.
On chauffe les déchets à très haute
température avec des torches au plasma
jusqu'à ce qu'ils soient gazéifiés.
Les gaz servent ensuite à produire
de l'électricité. Cette technologie,
les gens de Plasco ont tenté,
pendant des années,
de la vendre à la Ville d'Ottawa.
Ils ont réussi à décrocher un
contrat avec la municipalité,
fin 2012. Mais les réticences
des banques à financer une
nouvelle usine, capable de
gazéifier jusqu'à 110 000 tonnes
de déchets par année,
ont finalement eu raison
du projet trois ans plus tard.
Entretien avec DAVID CHERNUSHENKO, président du comité de l'environnement de la Ville d'Ottawa
DAVID CHERNUSHENKO
Il y aura au moins deux
impacts très importants.
Un, c'est que toutes les villes
qui vont vers une solution
technologique, ils auront raison
de questionner si c'est vraiment
la meilleure façon d'aborder
le sujet, l'enjeu des déchets,
parce que ça, c'était l'avant-
garde, c'était la technologie
qu'on croyait presque prête.
Alors le fait que ça n'a pas
marché, les gens vont être
nerveux, ça c'est sûr. Est-ce que
le résultat, c'est que les villes
vont simplement lancer dans
un dépotoir? Non, ça, c'est pas
une solution.
Diffusion d'images de la collecte et de la gestion des déchets
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Il y a deux groupes de déchets
en Ontario: les déchets
résidentiels, qui sont de
compétence municipale, et les
déchets des secteurs commercial,
industriel et institutionnel,
qui sont de compétence
provinciale. Les règles diffèrent
grandement d'un groupe à l'autre.
Entretien avec GORD MILLER, commissaire à l'environnement de l'Ontario
GORD MILLER
(Propos traduits de l'anglais)
Du côté municipal, c'est assez bien
structuré. Mais du côté des secteurs
IC&I, il n'y a pas de stratégie.
Et c'est un gros morceau de
nos déchets. Près de la moitié.
Nous perdons sans doute des
opportunités de récupérer
beaucoup de matériaux.
Et il n'y a pas de stratégie collective
qui nous permettrait de récupérer
de l'énergie de ces déchets.
Parce que ce n'est pas aussi organisé
que du côté municipal.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Une technologie comme celle
de Plasco aurait pu régler
bien des problèmes du côté des
secteurs commercial, industriel
et institutionnel, dont les
déchets sont beaucoup moins
réglementés et qui sont, par
conséquent, toujours à la
recherche de plus d'espace
d'enfouissement.
GORD MILLER
(Propos traduits de l'anglais)
Si l'usine de Plasco avait pu voir
le jour, ça aurait changé
le modèle d'affaires. Ça aurait
donné à l'Ontario une autre
avenue pour gérer ses déchets
résiduels. Nous sommes toujours
dépendants des dépotoirs.
Et les dépotoirs ne sont pas
une solution. Ils sont une
responsabilité sur le long terme.
Ils sont une mauvaise option.
Nous n'avons pas d'autre choix
de nous débarrasser de nos déchets
d'une manière sanitaire.
Mais en même temps, c'est
une responsabilité pour les générations
futures. Donc, ce n'est pas
une solution sur le long terme.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
Seulement à Ottawa, le ministère
de l'Environnement a donné
son feu vert à l'ajout d'une
nouvelle cellule d'enfouissement
de 6,5 millions de mètres cubes
à un dépotoir commercial près du
village de Carp. Et la province
étudie un autre projet de
dépotoir commercial dans l'est
de la ville, près du village de
Carlsbad Springs.
Ce n'est probablement pas demain
la veille qu'une technologie
propre et rentable remplacera
les dépotoirs. Mais dans
l'intérim, il y a quelques
pistes de solution que peut
suivre l'Ontario, comme taxer
la production des matières
résiduelles à la source pour
encourager la conservation.
Ou encore, donner aux grandes
villes la responsabilité des
déchets commerciaux, industriels
et institutionnels sur leur territoire.
GORD MILLER
(Propos traduits de l'anglais)
Nous devrions donner aux villes,
surtout les grandes villes,
le droit de contrôler les déchets
des secteurs IC&I. Ça devrait
être une option pour les villes
qui peuvent se le permettre
de gérer l'entièreté de leurs déchets.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Narrateur)
On s'attend à ce que le gouvernement
libéral à Queen's Park dépose
cette année un nouveau projet de loi
sur la réduction des déchets.
Transition
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
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suivre les dossiers chauds
de l'actualité politique de
l'Ontario, comme la réforme
de l'éducation sexuelle,
rendez-vous sur notre site
d'information quotidien
au tfo.org/onfr.
Voilà ce qui conclut
cette émission de #ONfr.
On se retrouve jeudi
prochain, 20h50. Au revoir.
Générique de fermeture
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