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Restez à l'affût des dossiers chauds à Queen's Park et dans la francophonie ontarienne et canadienne.


Vidéo transcription
Chefferie PPC : La course commence
Coup d’oeil sur la course à la chefferie du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario à la suite du retrait de Monte McNaughton et l’annonce de son soutien à Patrick Brown. A-t-on assez d’information sur les bénéficies et les coûts potentiels du système de plafonnement et d’échanges de crédits du carbone que souhaite rejoindre l’Ontario? Et qu’adviendra-t-il des nouveaux joueurs dans l’industrie du transport, comme Uber, si la province adopte une nouvelle loi pour faire la vie dure aux taxis clandestins?
Année de production: 2015
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Générique d'ouverture
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Bienvenue à #ONfr.
La course à la chefferie du Parti
progressiste-conservateur
de l'Ontario vient d'entrer dans
son dernier droit.
Avec le désistement de Monte
McNaughton, la semaine dernière,
les militants du parti sont
maintenant les témoins d'un duel
de tous les instants entre
Patrick Brown et Christine
Elliott. Regardons un peu les
chiffres. Le Parti PC comptait
environ 10 000 membres au début
de la course.
Patrick Brown dit avoir enrôlé
41 000 nouveaux membres, et
Monty McNaugton, 12 000 membres.
Si tous les soutiens de M. McNaugton
se rangent effectivement derrière
M. Brown, celui-ci pourrait compter
sur un bassin de 53 000 supporteurs
au moment de l'investiture.
C'est largement suffisant pour
que Patrick Brown passe devant
Christine Elliott et ses 34 000
supporteurs.
Et ce, même après répartition
des 10 000 membres qui étaient
déjà inscrits au parti avant le
début de la course.
Mais ce n'est pas terminé, et
Mme Elliott est passée plus que
jamais à l'offensive ces
derniers jours. La députée de
Whitby-Oshawa a mis de côté son
naturel magnanime pour asséner
quelques durs coups à son rival.
Elle l'a décrit comme un
carriériste, dont les idées démodées
viennent s'échouer loin
des courants d'aujourd'hui.
Et avec M. Brown comme chef
et M. McNaugton comme
«kingmaker», Mme Elliott a même
prédit une défaite de ses troupes
aux prochaines élections.
Les prochaines semaines
s'annoncent donc très intenses
sur le champ de bataille
progressiste-conservateur.
Le prochain chef de la formation
d'opposition à Queen's Park sera
connu le 9 mai.
Transition
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Parlons maintenant
d'environnement. L'Ontario
optera pour un système de
plafonnement et d'échange,
qu'on appelle communément
«cap and trade», pour réduire
ses émissions de gaz à effets
de serre. La première ministre
Kathleen Wynne et son ministre
de l'environnement, Glenn Murray,
en ont fait l'annonce à Toronto
puis à Québec, où ils ont pris
part à un important sommet sur
le changement climatique.
L'Ontario adhérera donc à une
bourse du carbone à laquelle la
belle province et l'État
américain de la Californie ont
déjà souscrit.
Diffusion d'images d'un point de presse de KATHLEEN WYNNE
KATHLEEN WYNNE
J'ai le plaisir d'annoncer que
l'Ontario fournira sa contribution
dans le cadre de la lutte mondiale
contre les changements
climatiques, en adoptant un
système de plafonnement et
d'échange des droits d'émission
pour réduire la pollution due
aux émissions de gaz à effet de
serre.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
L'opposition à Queen's Park
n'est pas très enchantée de la
chose. C'est qu'on ignore pour
l'instant quels seront les
bénéfices réels d'un système cap
and trade. Et surtout, on n'a
aucune idée des coûts d'un tel
système, sinon que le prix de
l'essence risque d'augmenter de
2 à 3 cents le litre.
Entretien avec LISA THOMPSON, députée progressiste-conservatrice dans Huron-Bruce
LISA THOMPSON
(Propos traduits de l'anglais)
Malheureusement, ce que nous avons
vu aujourd'hui est une tromperie.
Le gouvernement libéral dit qu'il
s'occupe du changement climatique.
Mais dans les faits, lorsqu'on
creuse un peu, ce n'est rien de plus
qu'un nouvel outil de revenu
pour couvrir un gaspillage d'argent.
C'est honteux! Ça va faire
augmenter le coût de la vie
et le coût des affaires en Ontario.
Ça va tout affecter, y compris
le prix de l'essence qui va
augmenter de 2 à 3,5 cents le litre,
le prix de l'épicerie et le prix
du chauffage à la maison.
Ça va toucher les plus vulnérables
d'entre nous, surtout à un moment
où la plupart des Ontariens
ont du mal à joindre les deux bouts.
Entretien avec ANDREA HORWATH, chef néo-démocrate de l'Ontario
ANDREA HORWATH
Nous avons parlé d'un système
de plafonnement et d'échanges,
en tant que parti provincial
et fédéral. Mais nous n'avons aucune
idée de ce à quoi ce plan va ressembler.
Nous attendons, comme tout le monde,
de voir le plan. Et à ce moment-là,
nous pourrons le commenter.
Mais à ce moment-ci, les libéraux
n'ont rien annoncé de nouveau.
Un peu comme leur stratégie
de lutte contre l'itinérance.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
C'est donc un dossier à suivre.
Transition
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
L'industrie du taxi doit-elle
être davantage réglementée?
C'est l'avis en tout cas d'un
député libéral, John Fraser, qui
vient tout juste de déposer à
Queen's Park un projet de loi
pour serrer la vis aux taxis
clandestins.
Entretien avec JOHN FRASER, député libéral dans Ottawa-Sud
JOHN FRASER
Les taxis clandestins sont un problème
de longue date dans plusieurs
communautés. Il s'agit
d'automobilistes qui prennent
des passagers moyennant un tarif,
mais sans qu'ils soient de vrais
chauffeurs de taxi. La Ville
d'Ottawa m'a approché. Elle m'a dit
qu'il fallait des peines plus sévères
pour les contrevenants parce qu'elle
a de la difficulté à faire respecter
la loi. Les municipalités et les autres
niveaux de gouvernement ont
chacun des règles pour le transport
en commun. Les municipalités
sont responsables des taxis.
Elles imposent donc des vérifications
des chauffeurs, des véhicules,
ainsi que des vérifications du dossier
criminel et de l'assurance-automobile.
Pour qu'en cas d'accident, le passager
soit bien indemnisé. Ce que mon projet
de loi propose est d'augmenter
les amendes pour les contrevenants
de 500$ à 30 000$ plus trois points
d'inaptitude. Leur véhicule pourrait
être saisi après la deuxième offense.
Et leur permis de conduire, suspendu.
Ces peines sont proportionnelles
au risque que présentent les taxis
clandestins pour le public.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
La loi que propose M. Fraser
viendrait, par contre, couper
l'herbe sous le pied de Uber,
un nouveau service branché de
covoiturage qui a fait son
apparition dernièrement en
Ontario, et qui passe sous le
radar de toute réglementation.
JOHN FRASER
Ce projet de loi n'a rien à voir
avec Uber, Hailo ou Lyft.
Il en va de la sécurité des passagers.
L'industrie du taxi doit faire
le saut de 1975 à 2015.
Les anciens et les nouveaux
joueurs devront donc s'asseoir
avec les municipalités pour la suite
des choses. Quand ces rencontres
auront lieu, la sécurité publique
devra en être le leitmotiv.
Nous devons nous assurer
que les gens qui transportent
des passagers pour gagner leur vie
ont une assurance adéquate.
C'est important de protéger les gens.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Uber n'a pas été en mesure de
nous accorder une entrevue à la
caméra. Mais dans un échange de
courriel avec #ONfr, une porte-parole
de l'organisation au Canada
dit voir d'un bon œil l'arrivée
d'une loi visant à améliorer
la sûreté des transports.
Uber se dit toutefois inquiet
que l'intention du projet de loi
de John Fraser soit d'étouffer
l'innovation et la création
d'emplois en Ontario. Pour le
député John Fraser, toutefois,
ça demeure une question de
sécurité des passagers, peu
importe qui se trouve derrière
le volant.
JOHN FRASER
Il faut réglementer toutes les formes
de transport en commun. Les taxis
n'y font pas exception. Il y a eu,
récemment à Ottawa, une histoire
d'agression impliquant une jeune
femme dans un taxi clandestin.
Le chauffeur a été accusé
et reconnu coupable d'agression
sexuelle et de séquestration.
C'est très facile d'utiliser son véhicule
pour s'en prendre aux gens vulnérables,
comme les jeunes femmes qui sortent
dans le marché By aux petites heures
du matin. Il faut s'assurer de bien
réglementer et surveiller les gens
qui transportent d'autres gens.
Il faut s'assurer que nos règles
de base pour la sécurité du public
sont suivies.
Transition
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
On sait maintenant que le budget
de l'Ontario sera déposé le 23 avril.
C'est deux jours après le budget
fédéral. Nous y serons, bien sûr.
D'ailleurs, il y a des enjeux
budgétaires, linguistiques ou politiques
que vous aimeriez qu'on aborde
à l'émission? Faites-nous signe
sur Twitter. Et n'oubliez pas
de consulter notre site d'information
tous les jours au tfo.org/onfr.
Voilà ce qui conclut cette
émission de #ONfr.
On se retrouve jeudi prochain.
Au revoir.
Générique de fermeture
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Catégorie Reportage