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Restez à l'affût des dossiers chauds à Queen's Park et dans la francophonie ontarienne et canadienne.


Vidéo transcription
Rencontre #ONfr : Andrea Horwath
Andrea Horwath a eu droit à tout un tour de manège, cette année. Il y a un an, la chef du Nouveau Parti démocratique de l’Ontario sortait amochée et contestée d’un concours électoral qu’elle avait elle-même instigué. L’élue de Hamilton a depuis survécu à un vote de confiance de ses militants qui n’était pas gagné d’avance, pour revenir de l’arrière dans les sondages, portée, entre autres, par une vague d’opposition à la privatisation d’Hydro One. Rencontre avec la meneuse de la deuxième opposition à Queen’s Park.
Année de production: 2015
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Générique d'ouverture
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Bienvenue à #ONfr.
Le moins qu'on puisse dire, c'est
qu'Andrea Horwath a eu droit
à tout un tour de
manège cette année.
Il y a un an presque jour pour
jour, la chef du Nouveau Parti
démocratique de l'Ontario
sortait amochée et contestée
d'un concours électoral qu'elle
avait elle-même instigué.
Mme Horwath a depuis survécu
à un vote de confiance de ses
militants qui n'était pas
gagné d'avance, pour revenir
de l'arrière dans les sondages,
portée entre autres par une
vague d'opposition à la
privatisation de Hydro One. J'ai
rencontré Andrea Horwath cette
semaine, à Queen's Park.
Entretien avec ANDREA HORWATH, chef néo-démocrate de l'Ontario
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Andrea Horwath, heureux de vous
recevoir à l'émission.
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Tout le plaisir est pour moi.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Ce fut tout un tour de manège pour
vous cette année, n'est-ce pas?
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Ce fut une année très occupée.
Sans l'ombre d'un doute.
Ça a commencé par un scandale
à Sudbury et ça s'est terminé
par la vente d'Hydro One.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Avez-vous déjà regretté d'avoir
déclenché les élections de 2014
avec tout ce qui s'est passé
au cours de la dernière année?
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Non. Je n'aurais pas pu appuyer
ce budget. C'était un mauvais
budget. Nous en voyons les effets
maintenant. J'ai parlé de Sudbury
et de la vente d'Hydro One.
Mais entre-temps, nous avons vu
des enseignants, des travailleurs
de la santé, des éducateurs dans
les universités et des infirmières
sur les lignes de piquetage.
Ce fut une année très tumultueuse.
Tout ça découle du budget
de l'an dernier et de celui
qui vient tout juste d'être adopté
dans la Législature.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Parlons de cette élection partielle
à Sudbury. Un rendez-vous
manqué pour votre parti.
Mais d'un autre côté, ce prétendu
scandale libéral de corruption
vous a donné des munitions.
Est-ce qu'on peut parler d'un point
tournant pour vous?
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Ce que l'élection à Sudbury
a démontré, c'est que
Kathleen Wynne a fait campagne
l'an dernier en projetant
une certaine image et qu'elle
est maintenant en train de
montrer ses vraies couleurs
à la population de l'Ontario.
C'est la première fois qu'un
premier ministre est interrogé
par la Police provinciale de
l'Ontario dans le cadre d'une
enquête criminelle. C'est
un problème.
Texte narratif :
Élection partielle à Sudbury.
La police soupçonne deux
organisateurs libéraux
de corruption.
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Kathleen Wynne a promis
de faire les choses différemment.
Elle a promis d'être ouverte
et transparente. Elle a fait
tout le contraire. Ça a commencé
avec l'élection partielle à Sudbury.
Et ça a continué tout au long
de la session parlementaire
jusqu'à la vente d'Hydro One,
pour laquelle le gouvernement
n'avait aucun mandat.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Vous êtes revenue de l'arrière
dans les sondages et de belle
façon, dernièrement.
Est-ce qu'il y a un lien à faire
entre votre popularité et la vente
d'Hydro One?
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Je crois que les gens sont très
déçus des libéraux. C'est ce que
j'entends quand je visite
nos communautés. Je perçois
une profonde déception,
voire de la colère par rapport
à ce que les libéraux de
Kathleen Wynne sont en train
de faire. Les gens songent
à une alternative. Ils voient
les néo-démocrates continuer
à faire ce qu'ils ont toujours
fait, c'est-à-dire se battre
pour les gens ordinaires.
Kathleen Wynne a décidé,
pour une raison ou une autre,
que c'est préférable d'agir
dans les intérêts d'un petit groupe
de gens très puissants et bien
connectés. Je ne crois pas
que ce soit notre mandat.
Notre mandat est de représenter
les intérêts de la population
dans son ensemble. Les gens
reconnaissent que le NPD
leur donne une voix.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Avez-vous été étonnée lorsque
la vente d'Hydro One a été
évoquée à l'Assemblée législative?
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Je l'étais sans vraiment l'être.
J'étais inquiète. Franchement.
J'étais inquiète que c'était
effectivement ce que les libéraux
cherchaient à faire. Durant la
session parlementaire d'été
extraordinaire, l'an dernier,
j'ai sonné l'alarme. J'avais des
craintes par rapport à ce que
le gouvernement essayait
de faire. J'ai essayé de conscientiser
les gens à ce qu'une révision
des biens publics voulait dire.
Le gouvernement a beaucoup
parlé de bière et de vin.
Pendant que les gens regardaient
de ce côté, de l'autre côté
le gouvernement préparait
la vente d'Hydro One. C'était
une manœuvre très sournoise.
J'ai sonné l'alarme. Puis, en octobre,
j'ai demandé à la première
ministre, durant la période de
questions, si elle allait vendre
Hydro One. Elle a dit non.
Elle m'a dit sans détour qu'elle
n'allait pas vendre Hydro One.
C'était à l'époque où Ed Clark
déposait son rapport intérimaire.
Nous voici, quelques mois
plus tard, et Hydro One est prêt
à être vendu aux enchères.
Je ne crois pas que c'était
ce que les gens attendaient
de cette première ministre.
C'est très déconcertant. C'est pour
ça, à mon avis, que les gens
sont déçus ou fâchés par les
libéraux.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Une bonne partie des débats
parlementaires, cette session,
se sont résumés à l'infrastructure
versus la vente de biens publics.
Ces débats vous ont fait vivement
réagir. Pourquoi?
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
C'est un faux dilemme. Avant,
c'était un débat sur des péages
routiers pour financer
l'infrastructure. On ne pouvait
apparemment pas avoir de routes
ou de transports en commun
sans avoir des péages. On appelait
ça des «outils de revenus»,
si vous vous souvenez bien.
Aujourd'hui, nous ne pouvons
apparemment pas investir dans
l'infrastructure ou les transports
en commun sans vendre Hydro One.
C'est un faux dilemme. Il y a
plusieurs manières d'engranger
les revenus nécessaires pour
financer l'infrastructure.
Ironiquement, la vente d'Hydro One
va réduire nos revenus.
À l'heure actuelle, nous recevons
d'Hydro One des centaines de
millions de dollars par année
que nous réinvestissons dans la
santé, l'éducation et l'infrastructure.
Cette vente d'Hydro One va
rapporter au gouvernement environ
4 milliards de dollars. C'est à peine
3% des 130 milliards de dollars
qui ont été annoncés pour
l'infrastructure et les transports
en commun. Ironiquement, ces
4 milliards de dollars pourraient être
obtenus sans vendre Hydro One,
sur une période de 10 ou 12 ans.
Il y a certainement d'autres
manières de financer l'infrastructure
et les transports en commun.
Vous vous souvenez peut-être
que nous en avons parlé durant
la campagne électorale.
Nous ne croyons pas, par exemple,
que l'Ontario doive avoir un taux
d'imposition des entreprises
plus bas que celui de l'État
américain de l'Alabama.
Les libéraux ont aussi renoncé
à des revenus de près de
un milliard de dollars par année
avec des échappatoires fiscaux.
Ça coûte cher au trésor provincial.
Avec des hausses raisonnables
des impôts des entreprises,
la fin des échappatoires fiscaux
et le plafonnement des salaires
des hauts fonctionnaires dans le
secteur public, comme nous le
réclamons depuis longtemps
sans que le gouvernement n'agisse,
nous pourrions trouver les
revenus nécessaires pour financer
l'infrastructure et les transports
en commun.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(Propos traduits de l'anglais)
Andrea Horwath, merci beaucoup.
ANDREA HORWATH
(Propos traduits de l'anglais)
Tout le plaisir est pour moi.
Transition
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
(S'adressant au public de l'émission)
Un mot en terminant sur
la nouvelle présidence de
la Fédération des communautés
francophones et acadiennes
du Canada, la FCFA. C'est
la Franco-Manitobaine Sylviane
Lanthier qui sera à la barre
de l'organisme de défense
des francophones en milieux
minoritaires au pays pour les
deux prochaines années. Cette
ancienne éditrice de journal
promet de faire de la capacité
de vivre en français l'objectif
principal de son mandat.
Sylviane Lanthier succède
à Marie-France Kenny, qui
présidait la FCFA depuis 2009.
Vous trouverez tous les détails
de ce changement de garde et
bien plus encore sur notre site
d'information quotidien
au tfo.org/onfr. Voilà ce
qui conclut cette émission
de #ONfr.
On se retrouve jeudi prochain,
pour notre dernier rendez-vous
de la saison. Au revoir!
Générique de fermeture
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