ONFR
Restez à l'affût des dossiers chauds à Queen's Park et dans la francophonie ontarienne et canadienne.


Vidéo transcription
Sturgeon Falls se souvient 45 ans après
Le 8 décembre 1971, les francophones de Sturgeon Falls obtenaient la pleine gestion de l’école Franco-Cité, au terme d’une âpre lutte. #ONfr s’est rendu à Sturgeon Falls pour mieux cerner les conséquences de cette crise, et parler à Yvon Marleau, présent sur les lieux 45 ans auparavant. Autre rencontre: celle avec la Franco-Ontarienne Lucie Moncion assermentée comme sénatrice, le mois dernier.
Réalisateur: Michel Plaxton
video_transcript_title-fr
Titre :
#ONFR
Des extraits des reportages à venir défilent en rafale durant la présentation.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Aujourd'hui à #ONfr: retour
à Sturgeon Falls, 45 ans après
le combat de Franco-Ontariens pour
une école francophone. Rencontre
avec la nouvelle sénatrice
franco-ontarienne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, s'adresse au public dans le studio de ONFR.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Le souvenir de la crise
de l'hôpital Montfort reste
très présent pour les Franco-Ontariens.
Une autre bataille a aussi marqué
les esprits, celle menée
à Sturgeon Falls en 1971. Il y a 45 ans
jour pour jour, cette communauté
majoritairement francophone du
nord-est de l'Ontario obtenait,
après une longue lutte, une école
de langue française. Sébastien Pierroz
est allé à l'école Franco-Cité
devenue symbolique.
YVON MARLEAU marche dans les rues de Sturgeon Falls.
SÉBASTIEN PIERROZ (Narrateur)
Yvon Marleau se souvient.
En septembre 1971, les débuts
de ce nouvel enseignant de 24 ans
sont mouvementés.
On présente des extraits de reportages sur les manifestations à Sturgeon Falls.
SÉBASTIEN PIERROZ (Narrateur)
Les parents et élèves francophones
décident d'occuper l'école bilingue
qu'ils partagent avec la communauté
anglophone et dans laquelle
ils sont majoritaires.
Une protestation pour obtenir
enfin une école secondaire
francophone.
YVAN MARLEAU, enseignant retraité de l'école secondaire catholique Franco-Cité, témoigne devant l'école.
YVAN MARLEAU
La première journée de classe,
on s'est présenté ici à l'entrée
principale de l'école. On nous
a bloqué l'entrée. Les élèves
étaient là, ils nous bloquaient
l'entrée. C'était la grève, la revendication.
On présente d'autres extraits de reportages de l'époque pour illustrer le propos.
SÉBASTIEN PIERROZ (Narrateur)
Les francophones obtiennent
finalement gain de cause, et le
8 décembre 1971, le Conseil scolaire
de Nipissing accorde la construction
d'une école francophone.
Une période de transition de deux années
s'ensuit et les francophones
conservent les locaux de l'établissement
qui devient l'école Franco-Cité.
Cette victoire laisse malgré tout
des cicatrices parmi les
résidents de Sturgeon Falls.
YVAN MARLEAU
Au niveau de la communauté,
ç'a été très, très délicat, si tu veux.
On a vu des amitiés qui
ont été brisées, des familles
qui ont été divisées, même,
à ce niveau-là. Parce que les gens
prenaient ça à coeur.
SÉBASTIEN PIERROZ, premier rédacteur-reporter aux affaires francophones, poursuit son reportage devant l'école Franco-Cité.
SÉBASTIEN PIERROZ
La crise linguistique de 1971
est donc toujours à la mémoire
des anciens, mais qu'en est-il
des jeunes aujourd'hui
scolarisés à Franco-Cité? C'est
ce que je vais tenter de savoir.
SÉBASTIEN PIERROZ interroge deux élèves de l'école secondaire catholique Franco-Cité, dans différents endroits dans l'école.
SÉBASTIEN PIERROZ
Si je te dis 1971, tu penses à quoi?
MICHEL GERVAIS
Je pense aux batailles que mon
grand-père et plusieurs autres
personnes ont dû faire pour
arriver à l'école qu'on a ici
aujourd'hui.
CHLOÉ MAILLOUX
Ça m'évoque vraiment un
sentiment de fierté parce que
je trouve que c'est vraiment
important de pouvoir étudier en
français à notre école, en Ontario.
SÉBASTIEN PIERROZ
Est-ce que tous les élèves
partagent cet avis?
CHLOÉ MAILLOUX
Pas tout le monde. Il y a un
petit peu de division, mais en général,
je trouve qu'on est pas mal fiers
de notre école.
On présente différents lieux de Sturgeon Falls pour illustrer le propos.
SÉBASTIEN PIERROZ (Narrateur)
45 ans après, l'école Franco-Cité
reste toujours un symbole
pour les francophones,
mais les défis demeurent pour
les jeunes de cette communauté
pour plus de 8000 Franco-Ontariens.
Outre les dangers de l'assimilation,
les élèves doivent bien souvent
s'exiler s'ils veulent poursuivre
leurs études dans leur langue.
ALEXA LEDUC, élève de l'école secondaire catholique Franco-Cité et présidente de la FESFO, témoigne dans l'école.
ALEXA LEDUC
À Sturgeon Falls, je trouve
que l'éducation en français,
ce n'est pas possible. Soit tu vas
au Collège Boréal après le secondaire,
et c'est seulement un collège.
En plus, il y a l'Université Laurentienne
à Sudbury, mais malheureusement,
ils n'offrent pas tous leurs
cours en français.
SÉBASTIEN PIERROZ se trouve sous un écriteau où on lit : « Bon succès à nos équipes sportives »
SÉBASTIEN PIERROZ
Comme l'indique le mot succès,
la crise linguistique de 1971
a débouché sur une victoire
pour les élèves francophones,
mais le défi de l'anglicisation
demeure toujours 45 ans après.
On montre les enseignes unilingues anglophones qui surplombent le message francophone dédié aux élèves de l'école Franco-Cité.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, s'adresse au public dans le studio de ONFR.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Les Franco-Ontariens attendaient
avec impatience la nomination
de l'un des leurs au Sénat à Ottawa.
C'est désormais chose faite
avec l'entrée en fonction
de Lucie Moncion à la Chambre haute
le 16 novembre. Mme Moncion
aura la lourde tâche de prendre
la succession de Jean-Robert Gauthier
et de Marie Charrette-Poulin.
Benjamin Vachet l'a rencontrée.
BENJAMIN VACHET, reporter national, rencontre LUCIE MONCION, sénatrice, Ontario, dans son bureau à Ottawa.
BENJAMIN VACHET
Mme Moncion, bonjour.
LUCIE MONCION
Bonjour.
BENJAMIN VACHET
Le 16 novembre dernier,
vous avez été assermentée
comme nouvelle sénatrice
franco-ontarienne. Expliquez-nous
comment vous vous êtes sentie
ce jour-là?
LUCIE MONCION
Je me suis sentie fière d'être
rendue là. D'avoir été en mesure
de passer les entrevues. C'est-à-dire,
de passer le processus
parce qu'il y a quand même
2700 personnes qui ont posé
leur candidature au poste de Sénat.
Je pense que j'ai vraiment
pris conscience que j'étais devenue
sénatrice quand l'assermentation
s'est passée.
Quelques extraits de l'arrivée de LUCIE MONCION au parlement illustrent le propos.
BENJAMIN VACHET
La communauté franco-ontarienne
attendait avec beaucoup d'impatience
la nomination d'un ou
d'une sénatrice franco-ontarienne.
Ils en espéraient même peut-être
deux. Qu'est-ce que vous
répondez justement à cette
partie de la communauté qui est
peut-être un peu déçue de
n'avoir qu'une seule sénatrice
aujourd'hui?
LUCIE MONCION
Je vais faire tout ce que je
peux pour aider, aider à faire
avancer les projets. Il y a
beaucoup, beaucoup à faire
au niveau des langues officielles.
Ce n'est pas tout le monde qui
est bilingue. Ce n'est pas tout
le monde qui comprend l'anglais
ou le français. Il y a des gens
qui se retrouvent dans des
endroits où ils ont besoin de
s'exprimer en français,
ou en anglais selon leurs besoins,
mais s'ils sont malades, les
gens ont besoin de pouvoir
parler français. S'ils ont
besoin de services gouvernementaux,
ils ont besoin de se faire parler
en français. Il y a plein d'endroits
où on a besoin d'avoir ce respect
de la langue. Moi, je pense que c'est
tout aussi important pour les
anglophones que les francophones
de se faire parler dans sa
propre langue et d'être compris
aussi, et de pouvoir s'exprimer.
BENJAMIN VACHET
Est-ce que vous avez déjà
identifié les comités auxquels
vous voudriez participer?
LUCIE MONCION
Pas encore. J'ai participé à
une première rencontre du Comité
des langues officielles.
Je trouve le comité intéressant.
Ça fait plusieurs qui me parlent
du Comité des finances qui serait
dans mon milieu, étant donné que
j'ai travaillé dans le milieu
financier pendant plusieurs
années. J'aimerais possiblement
créer un comité sur les coopératives.
Avant de faire un choix,
j'aimerais participer aux différentes
rencontres et voir ceux
qui m'interpellent un peu
plus que les autres.
BENJAMIN VACHET
Mme Moncion, on le sait,
le Sénat a été sur le devant
de l'actualité ces dernières
années. Il a été pas mal
critiqué. Certains parlent même
de l'abolir. Selon vous, en quoi
il est encore pertinent?
LUCIE MONCION
La mauvaise presse qui a été
faite au Sénat, c'est dommage.
Ce n'est pas l'institution comme
telle qui est mauvaise, c'est
parfois des abus. Les gens qui
sont autour de la table, ce sont
vraiment des gens qui ont des
compétences, qui sont assez...
Qui sont exceptionnels.
BENJAMIN VACHET
Merci, Mme Moncion.
LUCIE MONCION
Ça m'a fait plaisir.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, s'adresse au public dans le studio de ONFR.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Le système de santé connaîtra
une petite révolution en Ontario.
Le projet de loi 41 a été adopté
hier à Queen's Park. De nombreux
acteurs francophones exigeaient
des amendements au projet
de loi pour s'assurer que
les services en français soient
bel et bien offerts. L'Assemblée
de la francophonie est insatisfaite
de la tournure des événements
et affirme qu'il s'agit d'une occasion
ratée pour accroître les droits
des francophones. Déjà en début
de semaine, France Gélinas,
critique du NPD en matière
de francophonie, se disait en colère
face à la gestion du dossier
par le gouvernement.
La ministre Lalonde, elle,
a tenté de calmer le jeu.
FRANCE GÉLINAS, député NPD, Nickel Belt commente dans les couloirs de Queen's Park.
FRANCE GÉLINAS
J'ai mis de l'avant sept demandes
d'amendement pour assurer
les services en français
et les libéraux les ont tous...
Ils ont tous voté contre.
MARIE-FRANCE LALONDE, ministre déléguée aux Affaires francophones, commente.
MARIE-FRANCE LALONDE
Ce que j'entends, ce que
je ressens, c'est ce manque
d'assurance de notre communauté
francophone. On va travailler
avec eux en partenariat, en lien
étroit, pour les aider à les rassurer.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, s'adresse au public dans le studio de ONFR.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Voilà ce qui complète cette
édition de #ONfr. Je vous invite
à visiter notre site Internet
au tfo.org/onfr pour toute
l'actualité de la francophonie
ontarienne et canadienne.
Les adresses suivantes apparaissent : @ONFR_TFO et TFO.ORG/ONFR
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Vous pouvez évidemment aussi visiter
notre Twitter et notre Facebook
pour d'autres nouvelles. Voilà,
c'était #ONfr. Au nom de toute
notre équipe, merci d'avoir été
là. On se retrouve la semaine
prochaine. À très bientôt.
Générique de fermeture
Épisodes de ONFR
>Choisissez une option de filtrage par âge, fiction, ou saison
-
Catégorie Saison
-
Catégorie Reportage