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Les défis de l'intégration pour les immigrants francophones
Alors que l’Ontario souhaite attirer davantage de nouveaux arrivants francophones, celles et ceux qui ont déjà choisi la province comme nouveau domicile rencontrent bien des difficultés. Le journaliste Étienne Fortin-Gauthier a rencontré l’un d’eux, à Toronto, pour mieux comprendre ses défis. À Ottawa, le monde de l’éducation se réunit pour le 3e Sommet sur l’éducation afin de définir une vision commune pour l’éducation en langue française à l’extérieur du Québec.
Réalisateur: Michel Plaxton
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Titre :
#ONfr
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, animateur et reporter, présente les sujets qui seront abordés dans l'émission. Des images issues des reportages de l'émission se succèdent.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Aujourd'hui à #ONfr: des
obstacles à l'intégration des
immigrants de langue française
et les acteurs francophones en
éducation rassemblés à Ottawa.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER est en studio et s'adresse au public de l'émission.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Pas facile d'arriver dans
un nouveau pays et de faire
sa place. On vous présente
aujourd'hui le récit d'un
jeune immigrant qui affronte
les obstacles. Dans son cas,
les choses tournent relativement
bien grâce à sa résilience.
Il prend la parole pour
sensibiliser les décideurs
et leur demander d'agir
pour les oubliés du système.
Dans le reportage d'ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER, SLOWN GREGGY, un immigrant originaire d’Haïti, est interviewé.
SLOWN GREGGY
Il y a beaucoup plus
de cas d'assimilation
que d'intégration.
SLOWN GREGGY travaille devant un ordinateur.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Slown Greggy est arrivé à
Toronto en provenance d'Haïti
à l'âge de 19 ans. Chaque année,
entre 200 et 600 Haïtiens
s'établissent en Ontario comme
lui, contribuant à grossir les
rangs de la diaspora haïtienne
aujourd'hui estimée à 30 000
personnes dans la province.
Mais le jeune homme constate
que plusieurs de ses compères
ratent leur intégration.
SLOWN GREGGY
Il y a intégration et
assimilation. Ils n'ont pas
trouvé ce monde francophone pour
les aider à avancer, progresser.
Il y a le monde anglophone
qui vient, bien sûr, prendre
le dessus à chaque fois.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Slown Greggy aurait voulu
que les organismes francophones
viennent plus rapidement
l'aider dans son parcours.
SLOWN GREGGY
Ici, ça m'a pris plus d'un an
pour me rendre compte qu'il y
avait une communauté francophone
active. Je m'étais perdu dans
le système. Si j'avais reçu de
l'aide, je pense qu'aujourd'hui,
j'aurais déjà fait
les bons choix.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Le jeune immigrant est
confronté à des choix
déchirants.
SLOWN GREGGY se promène dans les corridors de l'université Glendon, en Ontario.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Sa mère étant
incapable de décrocher un emploi
en français et de l'aider
à payer ses études,
il a décidé de décrocher.
L'entrevue donnée à SLOWN GREGGY se poursuit.
SLOWN GREGGY
Parce que commencer une vie
dans un nouveau pays avec une
dette, c'est pas mal compliqué.
J'ai décidé d'arrêter
les études un moment
pour me mettre au travail.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Il n'est pas le seul à
rencontrer de tels obstacles.
Des dizaines d'autres immigrants
frappent à la porte de la Maison
d'Haïti à Toronto. Face aux
difficultés, une part de ces
nouveaux Franco-Ontariens
font marche arrière.
RONY DÉSIR, coordonnateur à la Maison d’Haïti à Toronto, est interviewé.
RONY DÉSIR
On a beaucoup de nos jeunes
qui ne sont pas à l'emploi.
Des fois, ils sont obligés
de retourner en Haïti malgré
la situation difficile en Haïti.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
L'intégration passe aussi
par la communauté d'accueil et
les Franco-Ontariens nés ici
ont un rôle à jouer.
RONY DÉSIR
Je pense que, généralement,
c'est le maillon faible de notre
communauté francophone. Ils
doivent s'ouvrir beaucoup plus.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Dans plusieurs sphères de la
vie quotidienne, notamment
en emploi, ils constatent
l'existence de préjugés
face aux francophones
issus de l'immigration.
RONY DÉSIR
On sent qu'il y a un clan,
un clan entre les immigrants de
première vague et ceux qui sont
déjà ici. Ça, c'est évident. Des
fois, dans ma communauté, il y a
des gens qui disent: «Vous
savez quoi, les anglophones, ils
sont beaucoup plus ouverts.»
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
À sa grande surprise,
il constate régulièrement
que plusieurs immigrants
francophones n'ont aucune idée
des ressources en français qui
existent.
Des images de personnes travaillant à l'organisme La Passerelle I.D.É. se succèdent.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
À la Passerelle IDE,
on croit qu'il faut revoir
l'écosystème autour des
immigrants. Il faut non
seulement mieux les accompagner,
mais il faut aussi que les
organismes d'accueil travaillent
davantage ensemble.
L'accompagnement est la clé,
confirme M. Désir.
RONY DÉSIR
Il faut avoir la bonne
personne pour nous intégrer,
pour nous mettre
sur le chemin du succès.
Le reportage se termine.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER est en studio.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Le monde de l'éducation
francophone de l'extérieur du
Québec se retrouve simultanément
à Ottawa, Edmonton et Moncton
à partir d'aujourd'hui, et ce,
pour trois jours. Parents,
conseils scolaires, élèves
et membres des organismes
francophones participent
à la troisième édition du Sommet
sur l'éducation. Pour en parler,
je joins à Ottawa mon collègue
Benjamin Vachet.
Bonsoir, Benjamin.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER discute en duplex avec BENJAMIN VACHET, reporter national.
BENJAMIN VACHET
Bonsoir, Étienne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Dis-moi, pour quelle raison
est-ce qu'on tient ce sommet?
BENJAMIN VACHET
L'idée, c'est de se réunir
tous les cinq ans avec tous
les acteurs de l'éducation
pour échanger les bons coups,
voir quelles sont les pistes
d'amélioration de l'éducation
en langue française en contexte
minoritaire et de sortir un plan
de ces discussions. Ce qui est
intéressant cette année, c'est
que les jeunes vont pouvoir
participer et donner leur avis.
Donc, on espère venir avec
de nouvelles pistes parce
qu'on sait que l'éducation,
c'est prioritaire pour
les communautés francophones.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Quels sont les principaux
points qui seront abordés
pendant les trois jours?
BENJAMIN VACHET
On va parler d'apprentissage
et de pédagogie, également
de diversité culturelle et de
construction identitaire. Ce qui
est nouveau, c'est qu'on va
en parler de la petite enfance
jusqu'à l'âge adulte. Ça, c'est
un point intéressant parce qu'on
va parler de postsecondaire,
mais ça ne veut pas
nécessairement dire
qu'on va parler d'avoir plus
d'universités de langue
française, mais surtout
davantage de programmes et
un continuum de l'éducation.
On va écouter les explications
de Roger Paul là-dessus.
On présente un extrait de l'entrevue accordée à ROGER PAUL, directeur général de la Fédération Nationale des conseils scolaires francophones.
ROGER PAUL
On perd beaucoup d'élèves
parce que si on n'a pas
un continuum de l'éducation,
c'est-à-dire si on n'a pas...
si les élèves, les parents des
élèves sentent qu'ils n'ont pas
accès aux études
postsecondaires, à ce moment-là,
quand ils vont arriver vers
la 11e, 12e année, ils vont se
dire: Bien là, il va falloir que
je me concentre sur mes études
en anglais parce que je vais
fréquenter des institutions
postsecondaires en anglais.
La discussion en duplex se poursuit en ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER et BENJAMIN VACHET.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Très concrètement, qu'est-ce
que ce genre de sommets a
à apporter aux communautés
francophones?
BENJAMIN VACHET
L'impact direct, si tu veux
Étienne, est difficile à
mesurer. On peut toutefois noter
que sur le premier sommet,
ça a permis de mettre en place
un comité avec les ministères
de l'Éducation, le gouvernement
fédéral et la communauté
francophone et ses conseils
scolaires. Le plan doit aussi
permettre, nous explique Roger
Paul, d'avoir un moyen de
pression sur les provinces.
On présente un extrait de l'entrevue accordée à ROGER PAUL.
ROGER PAUL
On a une force de frappe
en ayant... en développant
et en mettant en oeuvre un plan
stratégique sur l'éducation en
langue française. C'est-à-dire
que c'est beaucoup plus facile
pour toutes nos communautés
d'aller cogner à la porte
des bailleurs de fonds, d'aller
cogner à la porte des décideurs
politiques pour leur dire:
«Vous voyez, ce n'est pas juste
nous, en Colombie-Britannique,
qui disons ça. Ce n'est pas
juste nous, en Nouvelle-Écosse,
qui disons ça. C'est toute
la communauté francophone.»
La discussion en duplex se poursuit en ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER et BENJAMIN VACHET.
BENJAMIN VACHET
On retiendra toutefois que ce
plan n'empêche pas les recours
judiciaires en éducation.
On l'a vu ces dernières années.
Certaines provinces restent
assez fermées sur cette
question, comme la
Colombie-Britannique notamment.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Donc, ce sommet qu'on va
surveiller attentivement et
savoir évidemment les retombées,
quelles seront-elles?
On le verra bientôt.
Merci beaucoup, Benjamin.
BENJAMIN VACHET
Avec plaisir, Étienne.
Des images d'un article publié sur le site internet de l'émission sont présentées.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER (Narrateur)
Un nouveau fonds d'un million
de dollars verra le jour
pour aider les organismes
communautaires francophones.
Dans un article que nous avons
publié en début de semaine, nous
avons révélé qu'avec ce nouveau
financement, les organismes
francophones n'auront plus
à concurrencer d'autres
organisations anglophones pour
obtenir de l'argent. La ministre
aux Affaires francophones,
Marie-France Lalonde,
dit agir suite aux rencontres
qu'elle a eues avec de nombreux
Franco-Ontariens. Selon elle,
plusieurs francophones
en situation minoritaire se
plaignent de leurs difficultés
à avoir accès à du financement.
L'annonce a été saluée par le
président de l'Assemblée de
la francophonie de l'Ontario,
Carol Jolin. Selon lui, l'aide
financière annoncée fera
une différence pour plusieurs
organismes francophones qui
évoluent en dehors des régions
désignées.
En studio, ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER s'adresse au public de l'émission.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Voilà, c'est ce qui
conclut cette édition d'#ONfr.
Pour tout savoir de l'actualité
de la francophonie ontarienne et
canadienne, bien, je vous invite
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ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
On se retrouve
la semaine prochaine.
À très bientôt.
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