

Subito Texto
Maude, Jennifer, Mélanie, Vincent et Sami, vivent leurs premiers moments au secondaire. Ensemble, ils tentent d'apprivoiser cet univers inconnu, mais débordant de promesses... et d'inquiétudes!
Vidéo transcription
L'alarme à l'oeil - Pascal Blanchet
Mélanie est punie pour avoir déclenché l’alarme d’incendie. Mais qui déclenche l’alarme une deuxième fois? Félicie mène l’enquête.
Année de production: 2014
video_transcript_title-fr
[Début information à l'écran]
L'alarme à l'oeil
[Fin information à l'écran]
Début générique d'ouverture
Fin du générique d'ouverture
C'est le matin à l'école, FÉLICIE et MÉLANIE marchent dans le couloir. MÉLANIE se regarde dans un miroir de poche.
[FÉLICIE:] Mélanie, il faut
que tu m'aides.
J'ai zéro idée de sujet
pour mon prochain article.
[MÉLANIE:] OK.
[FÉLICIE:] À moins de parler
des nouveaux menus santé de la café,
mais écrire un article
sur les burgers au tofu...
MÉLANIE replace ses cheveux en continuant de se regarder dans son miroir de poche.
[MÉLANIE:] C'est parfait, ça,
c'est parfait.
[FÉLICIE:] Parfait?
Hé, tu m'écoutes même pas.
[MÉLANIE:] C'est plate, ce que
tu me racontes, hein.
Pendant ce temps-là, mes cheveux
ont jamais été aussi parfaits!
Regarde cette mèche-là,
tellement au bon endroit.
FÉLICIE (Sarcastique)
Juste un peu dans l'oeil,
juste un peu dans le front.
[MÉLANIE:] Sérieux,
un vrai miracle!
Pendant ce temps, MONSIEUR PRUD'HOMME entre dans la salle des pas perdus et va trouver FRANCIS, occupé à une table.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Ah! Francis.
Mon champion, hum.
Bon, ça se passe bien ici?
[FRANCIS:] Comme je vous l'ai dit
la première fois.
La deuxième aussi.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui, excuse,
mais tu comprends,
la journée portes ouvertes...
MONSIEUR PRUD'HOMME et FRANCIS
... est tellement importante!
MONSIEUR PRUD'HOMME
Moi, je veux que tout soit...
MONSIEUR PRUD'HOMME et FRANCIS
... absolument parfait.
[FRANCIS:] Ouais.
MONSIEUR PRUD'HOMME prend un papier sur lequel FRANCIS dessinait.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Ah... Hein?
C'est beau, ça, c'est beau,
ton invention.
C'est... c'est quoi?
[FRANCIS:] C'est une structure
que je veux installer
sur la table pour impressionner
les visiteurs.
MONSIEUR PRUD'HOMME
(Enthousiaste)
C'est brillant, Francis,
c'est brillant!
Entre temps, MÉLANIE et FÉLICIE continuent de discuter dans le couloir.
[MÉLANIE:] Puis dire
que mon brushing de la mort
va disparaître tantôt.
[FÉLICIE:] Ton cours d'éduc?
[MÉLANIE:] Mets-en!
(Dégoûtée)
Le prof est tellement fou, là!
Il nous fait bouger puis suer.
FÉLICIE (Sarcastique)
Bouger puis suer
dans un cours d'éduc...
Ouais, il est malade.
[MÉLANIE:] Puis tout de suite après,
j'ai un exam de math que
j'ai pas eu le temps d'étudier.
Ah! Journée poche.
Je sais pas ce que je ferais
pour m'en sauver.
[FÉLICIE:] T'as juste à faire semblant
d'être malade!
Tousse comme ça.
FÉLICIE fait semblant de tousser. Tout en parlant, MÉLANIE et FÉLICIE s'arrêtent devant l'alarme d'incendie.
[MÉLANIE:] Impossible quand
t'es la fille du directeur.
Il faudrait faire semblant
d'être malade à la maison.
Mais...
je pense que j'ai une meilleure idée.
MÉLANIE regarde l'alarme d'incendie en souriant.
[FÉLICIE:] Mélanie, non.
Pendant ce temps, MONSIEUR PRUD'HOMME et FRANCIS sont toujours dans la salle des pas perdus.
MONSIEUR PRUD'HOMME
On avait pas prévu quelqu'un
pour t'aider?
[FRANCIS:] Oui, Julie-Pier,
mais elle est pas encore arrivée.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Si j'étais pas si occupé,
je pourrais t'aider.
[FRANCIS:] Ah, non, surtout pas.
Je veux dire, je suis capable
de me débrouiller.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Bon, c'est d'accord.
Déjà que je vais passer
ma journée à courir
comme une poule pas de tête,
je te laisse aller, mon Francis.
Puis oublie pas,
je veux que tout soit...
MONSIEUR PRUD'HOMME et FRANCIS
... absolument parfait.
MONSIEUR PRUD'HOMME sourit à FRANCIS et part. Un peu plus loin, FÉLICIE refuse de croire que MÉLANIE va mettre son idée à exécution.
[FÉLICIE:] Tu vas pas la tirer
pour vrai, là.
[MÉLANIE:] T'es malade!
Mon père me tuerait!
De toute façon,
c'est super solide, ça.
FÉLICIE (Incertaine)
Je sais pas, là.[MÉLANIE:] Faudrait peser super fort
pour que ça la déclenche.
Regarde.
MÉLANIE touche l'alarme qui se déclenche tout de suite.
[MÉLANIE:] Non!
MÉLANIE panique et essaie d'éteindre l'alarme mais il est trop tard, l'alarme résonne dans toute l'école.
FÉLICIE (Paniquée)
Qu'est-ce que t'as fait?
[MÉLANIE:] J'ai rien fait.
J'ai rien fait.
T'as rien vu, OK?
Sauvons-nous!
MÉLANIE et FÉLICIE se sauvent en courant. Un peu plus tard, le calme revenu dans l'école, MÉLANIE est dans le bureau de son père.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Je te dis, je suis hors de moi.
Le jour des portes ouvertes,
une fausse alerte.
MÉLANIE (Nerveuse)
Ah, ha, ha!Ça rime!
MONSIEUR PRUD'HOMME
C'est pratiquement un acte terroriste.
Pourquoi me faire ça à moi?
[MÉLANIE:] Calme-toi, papa.
Ça aurait été pire, une vraie alarme.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui, bon. Mélanie, il faut...
que tu me le dises.
MÉLANIE (Rapidement)
J'ai rien fait.
MONSIEUR PRUD'HOMME
J'ai pas dit que t'avais fait
quelque chose.
MÉLANIE (Perplexe)
Ah. Bien...pourquoi tu voulais
me voir, d'abord?
MONSIEUR PRUD'HOMME
Il faut que tu me le dises
si tu entends quoi que ce soit
au sujet de l'alarme.
Tu vas être mes yeux,
mes oreilles.
[MÉLANIE:] OK! C'est beau.
MÉLANIE se dirige vers la porte.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Attends, il y a sûrement
quelqu'un, quelque part,
qui a vu quelque chose!
Je suis certain
que c'est Brandon-Lee,
toujours en train de tester
mes limites.
D'ailleurs, je vais le faire
venir à mon bureau.
MONSIEUR PRUD'HOMME prend le combiné de son téléphone et commence à composer un numéro.
[MÉLANIE:] Non, non, non!
C'est pas Brandon-Lee.
MONSIEUR PRUD'HOMME repose le combiné.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Mélanie...
tu sais quelque chose.
[MÉLANIE:] J'ai pas fait exprès.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Pas toi...
ma fille, mon enfant!
[MÉLANIE:] C'est un accident.
Je faisais semblant puis...
c'est parti tout seul!
MONSIEUR PRUD'HOMME
(Fâché)
Hein?
Un accident? Mélanie!
C'est très grave,
t'en rends-tu compte?
Il faut que je te punisse.
[MÉLANIE:] Papa, pour une fois...
MONSIEUR PRUD'HOMME
Non, non, non.
Il faut que je te traite
comme j'aurais traité
n'importe quel étudiant.
Te rends-tu compte
de ce que t'as fait?
T'as pas jeté ta gomme par terre.
Ça, c'est trois jours de suspension.
C'est dans le règlement de l'école.
[MÉLANIE:] OK. Je rentre à la maison
tout de suite?
MÉLANIE se tourne vers la porte avec un léger sourire.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oh, oui.
Oh, non!
Non, non, non.
À partir de demain.
Tu manqueras pas
ton examen de maths.
MÉLANIE baisse la tête.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Et puis, pour aujourd'hui,
entre tes cours,
tu vas venir ici, à mon bureau,
passer du temps de réflexion.
[MÉLANIE:] C'est pas
dans le règlement de l'école, ça.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Non.
Ça, c'est dans le règlement
de ton père.
Allez, ouste.
Le volleyball t'attend.
MÉLANIE quitte le bureau de mauvaise humeur. Pendant ce temps, FRANCIS travaille toujours dans la salle des pas perdus lorsque JULIE-PIER entre en regardant son téléphone.
[FRANCIS:] Julie-Pier, enfin!
As-tu apporté les attaches
en plastique?
JULIE-PIER (Méprisante)
Euh, non.
[FRANCIS:] On avait dit
que c'est toi qui les apportais.
[JULIE-PIER:] Je me souviens pas.
Pour quoi faire?
[FRANCIS:] Pour ma décoration.
[JULIE-PIER:] Bien, demande au concierge.
[FRANCIS:] Ah, Julie-Pier...
[JULIE-PIER:] Stresse-moi pas.
De toute façon, j'avais pas
de place dans mes affaires,
avec mes deux fers.
JULIE-PIER pose un gros sac sur la table devant FRANCIS et en sort un fer à friser et un fer à repasser.
[FRANCIS:] Deux fers?
Pourquoi deux fers?
[JULIE-PIER:] Bien quoi?
Je vais faire visiter l'école
à plein de monde.
Je veux avoir les cheveux
bien frisés
puis le linge pas plissé,
tu comprends?
[FRANCIS:] OK, je vais aller
chez moi, sur l'heure du dîner,
chercher les attaches.
Vu que t'es là, s'il te plaît,
veux-tu plier les feuilles?
FRANCIS tend une pile de feuilles à JULIE-PIER.
[JULIE-PIER:] Pourquoi?
Elles sont correctes comme ça.
[FRANCIS:] Elles ont été mises en page
pour être des dépliants puis...
pour que ça soit déplié,
il faut que ça commence...
par être plié.
[JULIE-PIER:] Bon, il va falloir
que j'aille me changer, d'abord!
Non, je veux pas avoir l'air sale
devant le monde qui
vient visiter l'école.
[FRANCIS:] T'es censée m'aider.
[JULIE-PIER:] Quand j'ai donné
mon nom pour participer
à la soirée portes ouvertes,
je pensais que c'était
pour m'occuper de la table à gâteaux.
Bien, non, coupure de budget!
FRANCIS (Découragé)
OK. Bon.Va te changer, OK?
JULIE-PIER regarde sa montre.
[JULIE-PIER:] Hé, c'est vraiment plate,
mais j'ai pas le temps.
Une autre affaire à faire absolument!
FRANCIS regarde JULIE-PIER partir d'un air dépité. FÉLICIE entre dans la salle des pas perdus.
[FÉLICIE:] Ah, Francis!
Toi, en tant que lecteur du journal,
trouverais-tu ça intéressant,
un article sur la fausse
alarme de tantôt?
J'aimerais ça écrire là-dessus,
mais... j'ai pas assez
d'affaires à dire.
[FRANCIS:] Bien, oui...
peut-être avec des photos.
[FÉLICIE:] Ouais, j'ai pris
quelques photos...
J'en ai une de toi;
c'est drôle.
Tu te sauves en courant avec
les bras dans les airs!
Veux-tu la voir?
[FRANCIS:] Non, merci.
Je pense pas qu'un article
avec cette photo-là,
ça serait bien intéressant.
[FÉLICIE:] Là, qu'est-ce que
je vais faire?
Je n'ai plus d'idée, puis
Mélanie est en punition.
elle ne peut plus m'aider.
[FRANCIS:] Pourquoi elle est
en punition?
[FÉLICIE:] C'est elle qui a parti
l'alarme.
[FRANCIS:] Elle est pas en punition,
elle est là.
MÉLANIE arrive à cet instant, son sac d'éducation physique sous le bras et les cheveux en bataille.
[MÉLANIE:] Quoi?
Ils sont si pires que ça,
mes cheveux?
[FÉLICIE:] Non, non, là...
On dirait juste que
t'as joué au volleyball dehors
avec... beaucoup de vent.
[MÉLANIE:] Toi, une chance
que t'es ma best.
Qu'est-ce que je donnerais
pour que l'examen de math
soit remis à demain!
MÉLANIE part.
[FRANCIS:] Félicie, peux-tu surveiller
ma table, deux minutes?
Il faut que j'aille au labo,
chercher mon phosphore.
FRANCIS part et, alors que FÉLICIE s'assoit, l'alarme de feu retentit à nouveau. FÉLICIE quitte rapidement la salle des pas perdus. MONSIEUR PRUD'HOMME sort précipitamment de son bureau.
MONSIEUR PRUD'HOMME
(Paniqué)
On ne panique pas.
Pas de panique, s'il vous plaît.
Une fois le calme revenu, FÉLICIE ouvre la porte du bureau de MONSIEUR PRUD'HOMME où MÉLANIE mange son dîner.
[FÉLICIE:] Je peux entrer?
[MÉLANIE:] Ouais. Si ça te dérange pas
de visiter une prison.
FÉLICIE entre et s'assoit à côté de MÉLANIE.
[FÉLICIE:] Hé... j'en reviens pas
que t'aies eu le guts de faire ça.
[MÉLANIE:] De quoi?
Manger ma salade avec une cuiller?
Il n'y avait plus de fourchette.
[FÉLICIE:] Mais non, tu le sais bien!
La deuxième alarme.
MÉLANIE (Perplexe)
De quoi,la deuxième alarme?
C'est encore une fausse alerte?
[FÉLICIE:] Oui, mais c'est toi
qui l'as déclenchée, non?
[MÉLANIE:] Non, pourquoi tu dis ça?
C'est pas moi!
[FÉLICIE:] T'as dit que tu ferais
n'importe quoi
pour rater ton examen de math.
[MÉLANIE:] Je suis pas folle!
À cause de l'alarme,
on l'a fini en retard,
l'examen de math,
puis j'ai perdu du temps
sur ma pause du dîner.
Super poche!
[FÉLICIE:] Tout le monde pense
que c'est toi.
[MÉLANIE:] Mais je suis pas assez
niaiseuse pour faire
la même erreur deux fois!
Mais dis-leur, toi,
que c'est pas moi.
Tu me connais, t'es ma best!
Si je te le dis,
c'est que j'ai rien fait.
MÉLANIE regarde FÉLICIE en lui faisant les yeux doux.
[FÉLICIE:] T'as raison,
je vais te défendre.
Je vais trouver qui a tiré
la deuxième alarme.
Le vrai coupable.
Je vais faire une vraie enquête.
MÉLANIE (Enthousiaste)
Ah, oui!Comme dans les séries policières!
Tu vas te cacher pour espionner
puis fouiller les poubelles
pour trouver les indices.
Ah, puis tu vas avoir
un assistant super beau
qui va tomber amoureux de toi.
[FÉLICIE:] Hé, sérieux, une enquête!
Ça, ça peut faire un super article.
En plus, je vais avoir plein de stock.
[MÉLANIE:] Ah, oui!
De son côté, FRANCIS est rentré chez lui pour le dîner. FRANCIS cherche des attaches de plastique dans un grand bac de plastique rempli de casseroles. BRIGITTE et JULIEN sont avec lui au salon.
[BRIGITTE:] Francis, t'as l'air stressé.
Tu veux pas
que je te masse, hein?
Un petit shiatsu
des mains ou des pieds...
[FRANCIS:] Non, j'ai pas le temps.
[BRIGITTE:] T'es sûr?
Parce que ça va bien,
mes cours de massage,
mais là, il faudrait
que je pratique.
[FRANCIS:] T'es bonne pour mettre
de l'atmosphère de plage.
[BRIGITTE:] Ah bien oui, mais là...
ça me prendrait vraiment un cobaye.
Assis à côté de BRIGITTE, JULIEN joue à un jeu vidéo.
[JULIEN:] Mais je te l'ai dit
que je le ferais, ton corail.
[BRIGITTE:] Oui, un cobaye
qui veut finir sa partie avant.
[JULIEN:] Yes! J'ai fini ma partie.
[BRIGITTE:] Ah! Bon, enfin, envoye.
JULIEN range son jeu et va s'asseoir sur une chaise de bureau, face au dossier. BRIGITTE se met debout derrière lui. FRANCIS continue de chercher ses attaches de plastique.
[FRANCIS:] Pourquoi ce serait
dans une boîte de casseroles...
[BRIGITTE:] Bien oui, casseroles,
pinceaux, attaches-plastique.
C'est très logique.
BRIGITTE rit. FRANCIS s'impatiente.
[BRIGITTE:] Qu'est-ce qui va pas,
mon Francis?
[FRANCIS:] On devait être deux
pour préparer la table,
pour la soirée portes ouvertes,
Julie-Pier puis moi,
mais elle m'aide pas trop.
Pas pantoute, en fait.
[BRIGITTE:] Elle a pas le goût
d'être là?
[FRANCIS:] Peut-être.
Je lui demande de m'aider,
elle réagit pas.
Sauf pour se sauver.
[BRIGITTE:] Ah...
BRIGITTE commence à masser JULIEN.
[BRIGITTE:] Tiens, oui, détends-toi,
Julien, hein.
(S'adressant à FRANCIS)
Connais-tu son signe
astrologique amérindien?
[FRANCIS:] Euh.. non,
pas vraiment.
Mais je sais qu'elle est née
la même année que moi.
Il me semble que sa fête,
c'est au mois de juillet.
[BRIGITTE:] Donc, c'est un saumon.
[JULIEN:] Ha, ha! Julie-Pier
est une saumone!
[BRIGITTE:] Oui, mais
en astrologie traditionnelle,
elle est probablement lion.
Ça lui irait bien,
ça, je trouve.
[JULIEN:] Un lion-saumon!
C'est un poisson qui a une crinière.
[FRANCIS:] Ça m'aide pas beaucoup.
[BRIGITTE:] Au contraire,
maintenant qu'on connaît
ses deux signes astrologiques,
on sait comment lui parler.
[JULIEN:] Ah, bien oui!
En langage saumon-lion!
JULIEN rit puis imite le lion pour ensuite faire un son qui ressemble à celui d'un poisson.
[JULIEN:] Goulougoulou!
[BRIGITTE:] Détends-toi, Julien!
Tu sais, Francis, le saumon,
c'est toujours un peu rebelle.
[FRANCIS:] J'imagine, parce que
ça nage à contre-courant.
[BRIGITTE:] Exact! Mais,
en tant que lionne,
elle veut qu'on s'adresse
à elle avec révérence.
Donc tu sais ce qu'il
te reste à faire.
[FRANCIS:] Je lui apporte
une canne à pêche
avec un gros steak?
BRIGITTE et JULIEN rient.
[BRIGITTE:] Non, mais
demande-lui de t'aider,
mais en lui laissant croire
que c'est elle qui décide.
Donne-lui le choix
entre deux tâches.
Un peu plus tard, à l'école, MONSIEUR PRUD'HOMME s'avance en transportant un bac rempli de tasses puis entre en collision avec FÉLICIE.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Hé! Oh! Boy...
Ça va, Félicie?
T'es pas blessée?
[FÉLICIE:] Non... mais je savais pas
que vous collectionniez les tasses.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Ah, non, non, ça, c'est pour
servir le café aux visiteurs
pour la soirée portes ouvertes.
Ma belle Félicie,
irais-tu voir si Francis
aurait besoin d'un coup de main?
Moi, je pense que Julie-Per
l'aide pas comme il voudrait.
[FÉLICIE:] Je peux pas,
monsieur Prud'homme,
je fais mon enquête.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Une enquête sur quoi?
[FÉLICIE:] Pour trouver
qui a tiré la deuxième alarme.
J'ai regardé partout dans l'école
puis j'ai pas trouvé
de manette déclenchée.
Sauf celle que Mélanie
a tiré, ce matin.
Ça voudrait dire que c'est
encore elle qui a servi?
MONSIEUR PRUD'HOMME
(Mal-à-l'aise)
Non, non, ça se peut pas.
Une fois qu'une alarme est tirée,
on peut pas la déclencher
à nouveau.
[FÉLICIE:] Ah, bon.
J'irai chercher ailleurs.
MONSIEUR PRUD'HOMME
(Impatient)
Cherche pas pour rien, OK?
Personne n'a tiré
la deuxième alarme, OK?
MONSIEUR PRUD'HOMME s'apprête à partir.
[FÉLICIE:] Euh, pourquoi
vous dites ça?
Elle s'est pas déclenchée
toute seule.
MONSIEUR PRUD'HOMME revient vers FÉLICIE.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui! Voyons,
qu'est-ce que je dis là?
Euh... non, non.
Elle a été déclenchée
à cause de la fumée.
[FÉLICIE:] Est-ce que vous savez
d'où provenait la fumée?
MONSIEUR PRUD'HOMME
(Impatient)
Félicie, j'ai un paquet
de choses à faire.
Je vais m'occuper de ça,
ce soir, OK?
[FÉLICIE:] Mais, monsieur Prud'homme,
mon article!
MONSIEUR PRUD'HOMME
Bien, fais-le sur la soirée
portes ouvertes, hein.
Puis oublie pas de mentionner
qu'on est la meilleure école
de la province.
MONSIEUR PRUD'HOMME s'en va, laissant FÉLICIE perplexe. Au même moment, dans le bureau de MONSIEUR PRUD'HOMME, MÉLANIE s'ennuie. MÉLANIE reçoit un texto de FÉLICIE disant: «La 2e alarme est partie à cause de la fumée.»
MÉLANIE (Perplexe)
De la fumée?Quelqu'un cogne à la porte du bureau, puis la porte s'ouvre et FRANCIS entre.
[FRANCIS:] Allô.
[MÉLANIE:] Allô.
[FRANCIS:] Ça se passe bien,
ta punition?
[MÉLANIE:] Oui, mettons.
Qu'est-ce que tu fais ici?
T'es puni?
[FRANCIS:] Non, je viens récupérer
mes brûleurs de Bunsen.
FRANCIS ouvre une armoire et prend un bac de plastique.
[MÉLANIE:] Tes quoi?
[FRANCIS:] Tu te rappelles pas,
en science et technologie?
[MÉLANIE:] Oui, oui...
[FRANCIS:] C'est les petites lampes
avec de l'alcool dedans.
Ça sert à créer une flamme
pour une expérience...
Ça t'intéresse pas.
[MÉLANIE:] Non! Non, non,
ça m'intéresse vraiment beaucoup!
Des flammes, tu dis?
[FRANCIS:] Oui, c'est pour
la soirée portes ouvertes.
[MÉLANIE:] Qu'est-ce qu'ils font ici,
tes brûleurs? De la fumée?
[FRANCIS:] Euh, non. Je voulais
les mettre dans ma case,
mais ton père trouvait qu'ils
seraient plus en sécurité ici.
[MÉLANIE:] Donc ça veut dire que,
pendant la pause,
t'es venu ici avec des affaires
qui font de la fumée?
[FRANCIS:] Oui, mais je les ai
pas allumés.
MÉLANIE (Sceptique)
Oui. Mettons.Entre temps, FÉLICIE entre dans la salle des pas perdus et va voir JULIE-PIER qui est assise à la table où se trouvait FRANCIS avant.
[FÉLICIE:] Il est où, Francis?
[JULIE-PIER:] Je le sais pas,
mais je sais qu'il me laisse
travailler toute seule
comme une épaisse!
[FÉLICIE:] J'aimerais lui parler
pour mon article.
Il pourrait m'aider à trouver
ce qui peut faire de la fumée
dans une école.
FÉLICIE observe JULIE-PIER qui mange un spaghetti en prenant soin d'enlever la sauce de chaque pâte avant de la manger. JULIE-PIER porte aussi un linge à vaisselle comme bavette.
[FÉLICIE:] Euh, t'aimes pas
le spaghetti aux boulettes?
[JULIE-PIER:] Je mange lentement
pour pas me retrouver
avec une robe à motifs
de sauce bolognaise.
[FÉLICIE:] Ah, mais dépêche-toi.
Il reste pas beaucoup de temps
avant le prochain cours.
[JULIE-PIER:] Hum.
[FÉLICIE:] Puis tu t'es tachée,
un petit peu, ici.
FÉLICIE montre à JULIE-PIER une tache sur sa jupe blanche. JULIE-PIER se lève précipitamment pour regarder.
[JULIE-PIER:] Ah... non!
JULIE-PIER se met à fouiller dans son gros sac.
[JULIE-PIER:] Je dois avoir
quelque chose là-dedans
pour faire partir ça.
FÉLICIE pointe quelque chose dans le sac de JULIE-PIER.
[FÉLICIE:] Euh, qu'est-ce
que c'est, ça?
[JULIE-PIER:] Ah, mes deux fers;
un à friser et un à repasser.
Un fille est jamais trop prévoyante.
FÉLICIE (Intéressée)
Ah, ouais...Ça t'arrive, des fois, de repasser
puis de laisser le fer sur le linge?
[JULIE-PIER:] Ça m'est
peut-être déjà arrivé une fois.
Pourquoi?
FÉLICIE sort son téléphone.
[FÉLICIE:] Ah, pour rien, là...
As-tu fait du repassage
pendant la pause?
[JULIE-PIER:] Non, j'étais
avec Mélanie.
[FÉLICIE:] Dans le bureau
de son père?
[JULIE-PIER:] Bien, non.
Il y a pas de miroir.
Non, je suis allée lui porter
mon fer à friser aux toilettes.
Elle en avait besoin après
son cours d'éduc, ouh!
Tout en écoutant JULIE-PIER, FÉLICIE prend des notes sur son téléphone.
[FÉLICIE:] Elle m'avait pas dit ça.
[JULIE-PIER:] Coudonc!
Qu'est-ce qu'il y a
de si intéressant là-dedans
pour que tu le prennes en note?
[FÉLICIE:] Quand on fait une enquête,
tout est intéressant.
On s'en reparle.
FÉLICIE part. JULIE-PIER continue de fouiller dans son sac puis trouve un tube de détachant.
[JULIE-PIER:] Ah, yes!
JULIE-PIER applique du détachant sur sa jupe alors que FRANCIS arrive.
[FRANCIS:] Hé, Julie-Pier...
t'es née au mois
de juillet, toi, hein?
[JULIE-PIER:] Oui. Pourquoi?
[FRANCIS:] Bon, OK.
Pour m'aider,
tu peux soit continuer
avec les dépliants
ou tu peux m'aider à peindre
la structure.
C'est toi qui choisis.
[JULIE-PIER:] Ah, bon?
Puis, euh... je peux y penser?
[FRANCIS:] Euh, mais non, il faut...
C'est toi qui choisis.
JULIE-PIER range le détachant et prend ses choses.
[JULIE-PIER:] OK!
Je vais décider tantôt.
Bye!
JULIE-PIER part, laissant FRANCIS découragé. FRANCIS sort son téléphone et appelle BRIGITTE. BRIGITTE répond au téléphone alors qu'elle est assise au salon chez les Beaucage.
BRIGITTE (Parlant au téléphone)
Mais oui, Francis!
L'astrologie amérindienne,
c'est fascinant
à quel point ça se vérifie
puis ça marche!
JULIEN entre dans le salon et court autour du divan en criant.
BRIGITTE (Parlant au téléphone)
Non, ça, c'est Julien.
Oui, il a accepté que je lui
fasse un massage sportif,
mais il a décidé de faire
du sport avant.
Alors, là, il court partout.
JULIEN continue de courir partout en criant.
BRIGITTE (Parlant au téléphone)
Oui, après avoir eu
un cobaye comme celui-là,
je vais faire face
à n'importe quel client.
Oui, c'est ça!
[JULIEN:] Wouh!
JULIEN se met à faire des exercices derrière BRIGITTE.
BRIGITTE (Parlant au téléphone)
OK, bonne chance!
Bye.
BRIGITTE raccroche le téléphone.
[BRIGITTE:] Bon, ça va faire,
mon petit sportif.
C'est le temps de se faire masser.
[JULIEN:] Attrape-moi!
JULIEN sort du salon en courant.
Entre temps, FÉLICIE se rend au bureau de MONSIEUR PRUD'HOMME. FÉLICIE ouvre la porte.
[FÉLICIE:] Mel?
Mélanie...
FÉLICIE referme la porte puis se ravise. FÉLICIE pense à ce que MÉLANIE lui a dit plus tôt sur son enquête.
MÉLANIE (Narratrice)
Oui, comme dans les séries policières!
Tu vas te cacher pour espionner
puis tu vas fouiller
les poubelles
pour trouver des indices.
FÉLICIE ouvre la porte du bureau et entre. FÉLICIE regarde dans la poubelle puis sous le bureau de MONSIEUR PRUD'HOMME.
[FÉLICIE:] C'est pas croyable!
Pendant ce temps, FRANCIS a installé sa table pour les portes ouvertes dans la salle des pas perdus. JULIE-PIER passe devant lui.
[FRANCIS:] Hé, Julie-Pier!
[JULIE-PIER:] Allô!
JULIE-PIER continue d'avancer.
[FRANCIS:] Julie-Pier!
JULIE-PIER s'arrête à contrecoeur et va voir FRANCIS.
[FRANCIS:] Alors, qu'est-ce
que t'as décidé?
[JULIE-PIER:] Ah. Euh, bien... rien.
[FRANCIS:] Comment ça, rien?
[JULIE-PIER:] T'as dit
que c'est moi qui décide
entre les dépliants
puis la peinture?
Je choisis: rien, aucun des deux!
[FRANCIS:] Tu peux pas
me laisser tout seul.
C'est super plate pour moi.
Je pourrai pas faire
mon expérience au phosphore.
JULIE-PIER (Baveuse)
Mais, Francis, c'est moi qui décide.
JULIE-PIER part. Un peu plus tard, FÉLICIE revient au bureau de MONSIEUR PRUD'HOMME. MÉLANIE est assise dans la chaise de son père, les pied sur le bureau.
[FÉLICIE:] Qu'est-ce
que tu veux?
[MÉLANIE:] Je sais qui a parti
la deuxième alarme.
[FÉLICIE:] Ah, oui?
[MÉLANIE:] Pendant la pause
de l'avant-midi,
Francis se promenait
dans l'école avec des brûleurs.
FÉLICIE ne réagit pas.
[MÉLANIE:] Allô...
Brûleurs! Brûleurs!
Réagis.
Brûleurs égale fumée,
égale deuxième alarme!
Pendant ce temps, FRANCIS téléphone encore BRIGITTE pour lui demander conseil.
FRANCIS (Parlant au téléphone)
Oui, tante Brigitte.
Oui, ton... astrologie
amérindienne ou occidentale...
en tout cas, ça marche pas.
Mais j'ai besoin de toi
pour une autre affaire.
Au même moment, FÉLICIE et MÉLANIE sont toujours dans le bureau de MONSIEUR PRUD'HOMME.
[FÉLICIE:] C'est intéressant,
mais c'est pas Francis.
MÉLANIE (Sceptique)
C'est qui, d'abord?
[FÉLICIE:] Au début, je pensais
que c'était Julie-Pier
avec son fer à repasser
puis son fer à friser...
MÉLANIE (Nerveuse)
Oui, oui, deux sortes de fer,
mais continue.
Tu penses que c'est Julie-Pier?
[FÉLICIE:] Plus maintenant.
C'est quelqu'un d'autre.
J'ai des preuves.
[MÉLANIE:] Des preuves!
(Impatiente)
Ah, mais parle, montre, c'est qui?
À cet instant, la cloche de l'école sonne.
[FÉLICIE:] Ah, il faut que j'y aille.
Bye.
FÉLICIE sort du bureau.
[MÉLANIE:] Non, mais Félicie...
Attends!
Félicie!
MÉLANIE se lance à la poursuite de FÉLICIE. Plus tard ce jour-là, chez les Beaucage, BRIGITTE masse JULIEN au salon. JULIE-PIER et FRANCIS, attendent, assis sur le divan.
[JULIE-PIER:] Qu'est-ce
qu'on attend?
Tu m'avais dit que
ta tante avait un fer à repasser
meilleur que le mien!
[FRANCIS:] Ça sera pas long,
il faut qu'elle pratique ses massages,
c'est vraiment important pour elle.
[JULIEN:] Chut!
Tout en massant, BRIGITTE prononce une incantation. JULIE-PIER et FRANCIS se regardent, perplexes. JULIEN se lève de la chaise d'ordinateur où il se faisait masser.
[BRIGITTE:] Bon! Bien, c'est beau,
Julien, ton massage est fini.
Là, je suis bien réchauffée.
Il faudrait vraiment que
je masse quelqu'un d'autre.
Francis?
BRIGITTE fait un clin d'oeil à FRANCIS.
[FRANCIS:] Euh, bien, Julie-Pier,
elle m'attend.
[BRIGITTE:] Non, mais ça sera
pas long.
Un petit massage express.
Viens!
BRIGITTE tapote la chaise. FRANCIS se lève et va s'asseoir sur la chaise.
[BRIGITTE:] Bon...
BRIGITTE se frotte les mains et commence à masser le cou de FRANCIS.
[BRIGITTE:] Oh! Oh.
J'ai vraiment bien fait de
te proposer un massage.
T'es vraiment tendu!
Je sens que t'as travaillé
très fort, tout seul...
sans aide.
Le poids du monde
sur tes épaules.
Oui, t'aurais pu te faire
très mal, te briser le dos.
BRIGITTE prend FRANCIS par les épaules et lui craque le dos. Un très gros craquement se fait entendre. JULIE-PIER lève la tête.
[JULIE-PIER:] Hein?
[BRIGITTE:] Ah, bien, oui.
Bien oui, bien oui.
Oui, tu t'es fait très mal.
Tu t'es peut-être même blessé.
Je vais tenter une manipulation
très difficile.
Le craquement se fait entendre à nouveau. JULIE-PIER se lève, affolée, alors que l'on voit JULIEN, caché derrière le divan qui imite le bruit de craquement avec une bouteille de plastique vide.
[JULIE-PIER:] Mais arrêtez!
Vous lui brisez le dos!
[BRIGITTE:] Non, je viens
de le sauver.
Mais là, il faut vraiment
que tu te reposes.
Tu ne peux plus sortir d'ici.
[FRANCIS:] Ah, mais la soirée
portes ouvertes, les dépliants...
Il faut quelqu'un.
[JULIE-PIER:] Ah, je vais le faire.
Repose-toi, Francis.
[BRIGITTE:] Oh, merci, Julie-Pier.
T'es vraiment fine!
Aimerais-tu un petit massage,
toi aussi?
BRIGITTE empoigne rudement FRANCIS et lui fait craquer le dos à nouveau.
[JULIE-PIER:] Ah, euh... ha, ha.
Euh, non.
Non, non, merci!
JULIE-PIER prend ses choses et sort de la maison en courant.
[BRIGITTE:] OK!
Bye!
JULIEN sort de sa cachette en riant et va taper dans la main de BRIGITTE.
BRIGITTE (Satisfaite)
Ah...[JULIEN:] Yes!
Pendant ce temps, à l'école, MONSIEUR PRUD'HOMME est dans son bureau avec MÉLANIE alors que FÉLICIE entre.
[MÉLANIE:] Bon! C'est qui
le coupable?
MONSIEUR PRUD'HOMME
Allô, Félicie.
Ça va bien?
[MÉLANIE:] Oui, oui,
elle va super bien.
Elle sait qui a parti
la deuxième alarme.
Dis-le!
[FÉLICIE:] Viens avec moi
dans le corridor.
Je peux te le dire, à toi.
[MÉLANIE:] Non, non, c'est correct.
Tu peux le dire devant mon père.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui, oui, Félicie,
viens t'asseoir, ça m'intéresse.
[FÉLICIE:] OK.
FÉLICIE referme la porte derrière elle et va s'asseoir.
[FÉLICIE:] Je vous raconte
mon enquête.
Bon! Ce midi, Julie-Pier m'a
appris que...
ce matin, Mélanie était pas
dans votre bureau.
MÉLANIE (Mal-à-l'aise)
Je vois pas de quoi
tu veux parler.
[FÉLICIE:] Tu m'as pas dit
que t'étais allée te friser
les cheveux avec le fer de Julie-Pier.
[MÉLANIE:] Mais j'avais pas besoin
de le dire, c'était évident!
Subitement, mes cheveux étaient
redevenus super beaux...
[FÉLICIE:] Après avoir parlé
à Julie-Pier, j'ai couru jusqu'ici,
mais tu n'étais plus là.
[MÉLANIE:] Oui, mais le cours
allait commencer.
[FÉLICIE:] J'ai décidé de fouiller.
J'ai commencé par la place
la plus évidente: la poubelle.
MONSIEUR PRUD'HOMME ouvre de grands yeux.
[FÉLICIE:] Et, euh...
j'ai trouvé une pièce
à conviction.
FÉLICIE se dirige vers la poubelle et en sort un petit pain brûlé.
[FÉLICIE:] Au dîner, j'ai remarqué
que c'était la journée spaghetti
parce que c'est ça
que Julie-Pier mangeait.
[MÉLANIE:] Rapport?
[FÉLICIE:] C'est juste
à la journée spaghetti
qu'on a les petits pains ronds.
Donc ce pain-là
a été brûlé aujourd'hui.
Après ça, j'ai vu autre chose.
Un fil électrique qui dépassait
en dessous du bureau.
MONSIEUR PRUD'HOMME ouvre le tiroir de son bureau où se trouve un grille-pain dont le fil traîne par terre. MONSIEUR PRUD'HOMME remet le fil dans le tiroir.
[MÉLANIE:] Ouais... bien mon père
a un grille-pain dans son bureau.
Puis après?
[FÉLICIE:] Après?
Tout a été clair.
Ce matin, après ton cours d'éduc,
t'as été te piquer
un petit pain rond à la café.
[MÉLANIE:] Non!
[FÉLICIE:] Tu l'as fait griller ici.
Mais Julie-Pier est arrivée
avec le fer à friser.
[MÉLANIE:] Pas rapport!
[FÉLICIE:] Tu t'es garrochée
aux toilettes, mais t'as oublié
le petit pain rond,
qui a bloqué, commencé à brûler;
ça a fait de la fumée.
L'alarme est partie.
[MÉLANIE:] Serais-tu en train
d'insinuer que c'est moi...
[FÉLICIE:] J'accuse Mélanie,
dans le bureau du directeur,
avec le grille-pain.
MÉLANIE (Insultée)
Papa!MONSIEUR PRUD'HOMME
Bon, bon, écoutez.
C'est la journée portes ouvertes.
C'est pas le temps de se chicaner.
Laissez faire ça.
C'est mon travail de directeur
de prendre ça en main
et puis je vais régler ça demain.
[FÉLICIE:] Je comprends.
C'est votre fille, vous voulez
pas la punir.
MONSIEUR PRUD'HOMME
(Insulté)
Non, pas du tout, non.
Un instant, je ne fais pas
de favoritisme.
[MÉLANIE:] C'est dix fois pire
pour moi justement.
Parce que je suis sa fille.
Hein, papa?
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui.
[FÉLICIE:] Le favoritisme,
ça ferait un bon article.
MONSIEUR PRUD'HOMME
OK, arrêtez, arrêtez,
je l'avoue: c'est moi, le coupable.
MONSIEUR PRUD'HOMME se lève, sous les yeux ébahis de MÉLANIE et FÉLICIE.
MONSIEUR PRUD'HOMME
C'est moi, OK?
Oui, je l'avoue.
J'adore les petits pains ronds
de la journée spaghetti.
Ils sont tellement bons;
je vais en chercher un à la pause
pour être sûr d'en avoir.
[MÉLANIE:] Papa... t'es censé
avoir coupé sur le pain.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Bien oui. Mélanie était pas
dans mon bureau
quand je suis venu
faire griller le pain.
[MÉLANIE:] J'étais déjà partie
aux toilettes?
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui. Alors j'ai mis le pain à griller,
mais j'ai dû me dépêcher
vers le bureau de Georges
parce qu'il avait une urgence
et c'est resté bloqué.
[FÉLICIE:] Bien, j'avais raison.
Je me suis juste trompée
de Prud'homme.
MONSIEUR PRUD'HOMME
T'avais raison en partie.
La deuxième alarme,
c'était un accident stupide.
Je voulais pas créer de chicane.
[FÉLICIE:] Wow, ça ferait
un super article!
MONSIEUR PRUD'HOMME
Mais t'aimerais pas mieux
faire un article
sur la soirée portes ouvertes?
[FÉLICIE:] D'accord, je vais faire
un article sur la soirée,
mais j'ai une suggestion
pour que ce soit plus le fun.
MÉLANIE et MONSIEUR PRUD'HOMME regardent FÉLICIE d'un air interrogateur. Un peu plus tard, la soirée portes ouvertes commence. Il y a beaucoup de monde dans la salle des pas perdus. FÉLICIE porte un plateau avec des muffins décorés. MONSIEUR PRUD'HOMME prend un muffin.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Ça va bien,
ça va bien, hum?
Regarde, il y a
des nouveaux visiteurs.
Alors, tout va bien,
ici, hein?
[FÉLICIE:] Oui, tout le monde
aime ça.
Super idée,
la table des pâtisseries.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui, super idée,
même si c'est pas la mienne.
Bon! Tiens, tout le monde
est heureux.
C'est ça qui compte, hein.
MÉLANIE et JULIE-PIER sont assises à la table que FRANCIS a préparée ce jour-là. MONSIEUR PRUD'HOMME s'avance vers la table.
[MÉLANIE:] Papa, t'es censé avoir
coupé sur le dessert aussi.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Oui, mais...
MONSIEUR PRUD'HOMME prend une bouchée de son muffin.
MONSIEUR PRUD'HOMME
... maintenant que j'y ai touché.
Puis... ça va bien, vous deux?
[MÉLANIE:] Ah! Oui,
tout va très bien.
À part que c'est super plate.
MONSIEUR PRUD'HOMME
C'est quand même...
très gentil de ta part
de remplacer Francis.
Non, mais blessé au dos,
pauvre petit.
Toi, Julie-Pier, tout va bien?
[JULIE-PIER:] Oui, mettons...
Je suis un peu fru.
J'aurais aimé ça,
avoir la place de Félicie.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Tout le monde aurait aimé ça,
avoir la place de Félicie.
FÉLICIE s'approche de la table avec le plateau de muffins. MÉLANIE tend la main pour prendre un muffin.
MONSIEUR PRUD'HOMME
Non, Mélanie!
Non, non.
Il y en a pas beaucoup.
Tout en parlant, MONSIEUR PRUD'HOMME prend un autre muffin, sous le regard outré de MÉLANIE.
MONSIEUR PRUD'HOMME
(S'adressant à FÉLICIE.)
Ma belle, essaie
d'en laisser aux autres.
OK? S'il te plaît?
MONSIEUR PRUD'HOMME part. FÉLICIE se prend un muffin.
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