TFO 24.7
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Vidéo transcription
Día de Muertos : Le Jour des morts
Fête traditionnelle mexicaine célébrant les ancêtres, Dia de Muertos coïncide avec la fête catholique de la Toussaint. Cette coïncidence n´a rien de fortuit. En fait, les conquistadors espagnols arrivés en Amérique au XVe siècle ont découvert aussi les pratiques païennes des populations autochtones. Afin de convertir les Amérindiens au catholicisme, ils ont déplacé une fête locale célébrant les morts qui avait lieu au mois d´août, au 2 novembre, jour de la Toussaint. Inscrite au patrimoine immatériel de l´humanité de l´Unesco, Dia de Muertos est une fête très importante de la culture mexicaine d´aujourd´hui, qui est célébrée également dans le sud-ouest des États-Unis et dans la communauté mexicaine du Canada.
Réalisateur: Paul Ruban
Année de production: 2014
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Un cimetière abandonné apparaît. Des images de la fête de Dia de Muertos apparaissent. Des décorations associées à la fête sont présentées.
MARIE-CLAIRE BARBA-FLORES canado-mexicaine, explique la fête Dia de Muertos. Ses propos sont illustrés de différentes façons.
MARIE-CLAIRE
Les Mexicains aiment célébrer
tout. La fiesta, toujours.
Et la mort, c'est seulement
un autre pas dans notre vie.
Pourquoi pas le célébrer?
Les Mexicains n'ont pas peur de
la mort, mais ils se moquent de
la mort. C'est pour ça qu'on met
des « calaveras », on fait
des blagues. On aime rire de la
mort, parce que c'est une chose
qu'on va tous avoir. On va tous
mourir, on va tous aller...
au ciel, j'espère.
Sur une table toutes sortes d'objets hétéroclites sont étalés, ayant un lien avec une personne disparue ou la mort.
MARIE-CLAIRE
La fête Dia de muertos, c'est
une combinaison des traditions
aztèques et espagnoles.
Les Aztèques célébraient
leurs morts. Il se souviennent
de leurs enfants, et 20 jours
après, ils célèbrent
les adultes. Et les Espagnols
célébraient la Toussaint le 1er
novembre, et après ça, le
Dia de muertos, le 2 novembre.
Alors, quand les Espagnols sont
arrivés au Mexique, ils ont pris
les deux traditions,
ils mélangeaient les traditions.
Après ça, ils ont fixé la date
et gardé le 1er novembre et
le 2 novembre. Moi, je célèbre
la fête de Dia de muertos
parce que Naya, ma marraine,
m'a enseigné à faire l'ofrenda.
Maintenant qu'elle est décédée,
je fais l'ofrenda pour elle.
Elle était très spéciale pour
moi. Moi, je fais une offrande
simple, parce que je n'avais
pas beaucoup d'espace dans la
maison.
MARIE-CLAIRE explique la nature de chaque objet sur la table.
MARIE-CLAIRE
Ici, c'est l' « ofrenda»,
l'offrande. Et on a besoin
des quatre éléments. Alors, on a
la terre, représentée ici par les fruits.
Il y a le vent, le papier.
Le feu illumine le chemin pour
le mort, pour qu'il arrive ici.
Et l'eau, les morts ont soif.
Alors, quand il reviennent,
il ont besoin d'eau
pour rassasier leur soif.
Naya a fumé, je pense,
50 ans de sa vie, elle marchait
avec sa cigarette dans la main.
Comme ça aussi, partout. Même
si les gens ne l'aiment pas,
je te laisse ta cigarette, Naya.
Elle prenait le « cafe con leche »
chaque matin avec son déjeuner.
Elle prenait son café, oubliait
son café, laissait son café,
retournait, faisait un autre
café et laissait le café dans
un autre endroit dans la maison.
Alors, « cafe con leche »
partout dans la maison.
Et « pan de muerto ».
Tu dois avoir le « pan de muerto »
dans l'autel qui aussi, signifie
dans la religion catholique,
c'est comme avoir le corps
du Christ sur l'autel.
On n'avait pas la fleur
de « cempasuchil », la
« flor de cempasuchil ». On n'avait pas ça
au Canada. Alors, j'ai fait
les fleurs avec ma fille
Sophia, en papier.
MARIE-CLAIRE et SOPHIE préparent des fleurs en papier.
MARIE-CLAIRE
(S'adressant à SOPHIE)
Est-ce que tu vas
me préparer une ofrenda
quand je serai au ciel?
SOPHIE
Oui.
MARIE-CLAIRE
Oui? Qu'est-ce que
tu vas mettre sur l'autel?
SOPHIE
Du chocolat.
MARIE-CLAIRE
Oui, du chocolat.
Et quelque chose d'autre?
SOPHIE
Hum... Pan de muerto.
MARIE-CLAIRE
(Montrant une figurine de squelette habillé avec des vêtements de femme d'une autre époque.)
MARIE-CLAIRE
Il y a aussi la Catrina.
Ce personnage, c'est une femme
qui était très riche, qui,
même si elle est un squelette,
elle porte son chapeau.
Elle porte ses vêtements.
On fait quelque chose
qui s'appelle « calaveras ».
C'est des poèmes. Alors, on fait
des poèmes à propos des vivants.
C'est quelque chose que Naya
me disait tout le temps:
(Propos en espagnol)
"Como me ves, me vai;
como me ves, te veras."
Ça veut dire que j'étais jeune
une fois, j'étais jeune
comme toi, mais comme tu me vois
maintenant, tu deviendras
vieille comme moi aussi. Mais
aussi, ça veut dire la mort. Tu
deviendras un squelette un jour.
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