

TFO 24.7
TFO 24.7, le nouveau regard francophone. Un magazine qui divertit, informe et commente les découvertes sociales et culturelles de notre francophonie canadienne. TFO 24.7 met à l'avant-scène les artisans, les artistes, les jeunes, les entrepreneurs, les leaders et toutes celles et ceux qui font vibrer notre francophonie d'un bout à l'autre du pays. Reportages, chroniques, entrevues, humour, opinions, une émission qui pose un regard authentique sur notre identité franco-canadienne.
Vidéo transcription
Nicole Valiquette : Conductrice de bus
Il y a 25 ans, Nicole Valiquette a découvert un métier fait pour elle : elle est devenue chauffeur d’autobus pour la compagnie de transport d’Ottawa, OC Transpo. Depuis, printemps, été, automne et hiver se succèdent et lui livrent les paysages de la capitale nationale tous les matins au volant de son autobus. Ancienne gérante de boutique de linge originaire de Vanier, Nicole Valiquette aime travailler avec le public et conduire ces gros engins, même si auparavant elle n’avait rien conduit de plus grand que sa propre voiture. Il y a 25 ans, quand Nicole Valiquette a commencé à travailler comme conductrice d’autobus, les femmes étaient rares dans ce métier. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus nombreuses. Le métier de chauffeur d’autobus a lui-même beaucoup évolué : les clients sont plus connectés à leur téléphone cellulaire, la circulation est plus dense… Malgré tout, elle continue de se passionner pour son métier. Un reportage de Benjamin Vachet.
Réalisateur: Benjamin Vachet
Année de production: 2014
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Il s’agit d’une entrevue réalisée avec NICOLE VALIQUETTE, chauffeuse d’autobus. L’entrevue est entrecoupée d’images montrant des autobus dans la ville et d’images où l’on voit NICOLE VALIQUETTE effectuer son travail.
NICOLE VALIQUETTE
Mon nom, c’est Nicole
Valiquette et à l’arrière,
c’est mon autobus.
Moi, je chauffe les autobus
depuis 25 ans maintenant. Quand
j’ai commencé à chauffer les
autobus, on était 50 femmes.
Aujourd’hui, je trouve ça
comique, on va à la salle de
bains et il faut attendre. Et
dans ce temps-là, tu allais à
la salle de bain et si tu voyais
l’autre femme en même temps que
toi, tu riais, et tu disais: ah,
bonjour! Une autre femme ici.
Aujourd’hui, il doit y en avoir
au-dessus de... proche de 300.
200-300. De l’auto à l’autobus,
c’est quand même assez
semblable, de chauffer. C’est
juste les dimensions. Je me
rappelle mon premier jour, j’ai
dit: Je vais y aller la première
à faire le tour du garage avec
mon autobus. J’étais assez
fière. J’avais trouvé ma
carrière.
J’ai dit: ça, c’est fait pour
moi. Ce que j’aime dans mon
métier, il y a plusieurs choses.
J’aime beaucoup l’interaction
avec les gens. Le sourire,
tous les jours, les passagers
réguliers. En plus, j’aime
beaucoup chauffer l’autobus.
Je vois les saisons changer. Tu
vois, le matin, quand tu sors
ton autobus, les couleurs dans
le ciel, c’est un spectacle
qu’on se lasse jamais de voir.
Même en hiver, quand il y a
une belle neige et là, la neige
reste après toutes les branches,
c’est vraiment beau.
Souvent, les horaires,
c’est un des plus gros défis.
Aujourd’hui, il y a beaucoup
plus de trafic. Beaucoup plus
de voitures sur le chemin.
La construction, tout arrive en
même temps. C’est sûr que tout
chauffeur a une fierté d’être
consistant et des fois, c’est
contre... c’est malgré nous, on
essaie, on fait notre possible.
Le métier a changé beaucoup.
Si on commence par l’équipement,
l’autobus, les sièges,
le volant, l’air climatisé
et la technologie, aussi,
la population... Je sais pas si
on peut dire, ils sont branchés.
Tout le monde est branché.
On est pressé, on en
a beaucoup. Et ils sont plus
distraits. Ils sont plus
distraits même quand ils
rentrent sur l’autobus.
Un souvenir en particulier:
j’avais une passagère, environ
deux ans et demi sur la 111. Et
c’était tôt, tôt, le matin et
elle, elle avait deux emplois,
elle travaillait... elle
commençait à 5 h 15 jusqu’à
1 h, il fallait qu’elle
retourne chez elle. Elle
recommençait à travailler vers
3 h, elle travaillait jusqu’à 10 h
le soir, pas par choix. Puis, je
faisais sûr de l’attendre et je
l’amenais au Y. Je jasais avec
elle tous les jours, juste être
polie et elle a très apprécié
ça et elle m’a donné une carte,
les mots dans la carte, ça m’a
touchée énormément. Ça m’a mis
la larme à l’œil. Et
j’oublierai jamais ce moment-là.
C’est pour ça que j’aime mon
travail, parce que des fois, si
je peux faire juste un sourire,
une petite différence, pendant,
tu sais, une seconde,
ça vaut la peine.
Le plus d’années que je fais ce
métier, le plus je réalise qu’on
a une grosse responsabilité et
j’en suis très fière. Et je suis
très fière de mon travail. Après
25 ans... 5 ans la retraite,
mais on va partir en couleurs.
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