TFO 24.7
TFO 24.7, le nouveau regard francophone. Un magazine qui divertit, informe et commente les découvertes sociales et culturelles de notre francophonie canadienne. TFO 24.7 met à l'avant-scène les artisans, les artistes, les jeunes, les entrepreneurs, les leaders et toutes celles et ceux qui font vibrer notre francophonie d'un bout à l'autre du pays. Reportages, chroniques, entrevues, humour, opinions, une émission qui pose un regard authentique sur notre identité franco-canadienne.


Vidéo transcription
La vie consacrée de soeur Micheline
Native d’Espanola et l’aînée d’une famille de huit enfants, c’est en 4e année que soeur Micheline Lacasse a senti l’appel de Dieu. Pourtant, c’est seulement en 2010 qu’elle a commencé le processus pour devenir une religieuse chez les soeurs de la Charité d’Ottawa, établissement fondé par mère Élisabeth Bruyère en 1845. Âgée de 31 ans, soeur Micheline se trouve à être la plus jeune soeur de sa congrégation au Canada. Bien qu’elle ne passe pas une journée sans prier, soeur Micheline a choisi la vocation d’enseignement comme implication dans la communauté. Elle reste optimiste pour l’avenir de l’Église et croit que les jeunes, même sans le savoir, s’approchent de Dieu dans leur spiritualité et leur implication dans plusieurs causes humanitaires. Une réalisation d’Éric Bachand
Réalisateur: Eric Bachand
Année de production: 2015
video_transcript_title-fr
Sœur MICHELINE LACASSE, membre des Sœurs de la Charité d’Ottawa, est dans sa chambre. Elle attache à son cou un chapelet.
MICHELINE LACASSE
Je m’appelle Sœur Micheline
Lacasse. J’ai 31 ans et je
fais partie de la communauté des
Sœurs de la Charité d’Ottawa.
La moyenne d’âge est de 82 ans
environ. Alors, c’est sûr
que je suis la plus jeune de
la communauté, ici, au Canada.
MONIQUE LACASSE, la mère de Sœur MICHELINE LACASSE, accorde une entrevue.
MONIQUE LACASSE
Jeune, Micheline
était déjà mature, étant la plus
vieille d’une famille. Je pense
que l’influence est venue
de Sr Noëlla qui s’occupait
de la chorale. Les sœurs ont eu
une grosse influence sur elle.
Surtout au collège
Notre-Dame à Sudbury.
MICHELINE LACASSE
Alors, ma journée typique
chez les sœurs, un lundi matin,
disons. Je commence toujours,
je me lève, j’ai un moment
de méditation et de prières.
Après, je déjeune et j’embarque
dans la voiture. Je pars.
Je m’en vais enseigner
toute la journée.
Je reviens en soirée. Avant
le souper, on a toujours
un moment de prières
qu’on appelle les vêpres.
On prie ensemble les vêpres.
MICHELINE LACASSE est à la chapelle et prie en compagnie d’une autre SŒUR.
SŒUR
Que le Seigneur nous bénisse.
MICHELINE LACASSE
(Poursuivant l’entrevue)
On prend toujours le temps
dans la journée d’avoir
un moment d’adoration à la
chapelle. Ça fait que moi, c’est
des prières particulières que
je vais faire à la chapelle.
Après ça, on finit toujours la
soirée par une petite causerie
fraternelle, tricoter ou
à jaser de nos journées
les sœurs ensemble.
MICHELINE LACASSE est dans la cuisine. Une SŒUR vient la rejoindre.
SŒUR
J’ai vu plusieurs élèves...
MICHELINE LACASSE
(Poursuivant l’entrevue)
C’est sûr que dire non à une
famille, dire non à un conjoint,
c’est un choix qu’on a fait.
On a réfléchi longtemps, disons,
avant de prendre la décision.
Est-ce que je sens que c’est
difficile? En ce moment, non.
Je sens que les enfants,
les gens que je côtoie, c’est
ma famille. Les enfants que je
rencontre à l’école sont un peu
mes enfants, tu sais. Alors,
je peux pas dire que je sens
que c’est un défi ou quelque
chose qui est difficile.
MICHELINE LACASSE arrive à l’école St-Joseph où elle enseigne.
MICHELINE LACASSE
Souvent, quand je suis en salle
de classe avec les élèves, ils
me posent souvent la question:
"Madame Sœur, comment vous avez
décidé de devenir sœur?"
C’est vraiment vers la quatrième
année que j’ai senti l’appel
de Dieu de vouloir le suivre.
Je leur dis souvent: "Bien, vous
savez, rendus au secondaire,
on commence à s’intéresser aux
gars. Vous voulez sortir avec
un chum" quelque chose comme ça.
Mais je dis: "Qu’est-ce qui vous
dit que c’est celui-là avec
qui vous voulez sortir? Il y a
quelque chose qui vous dit
à l’intérieur, 'Moi, j’aime
beaucoup ce gars-là et c’est
avec lui que je veux sortir.'
L’appel, c’est un peu comme
ça aussi. C’est ce désir
à l’intérieur qu’on ressent
que c’est ma place, je suis
attirée vers là."
PIERRETTE LEMIEUX, directrice de l’école St-Joseph, à Espanola, accorde une entrevue.
PIERRETTE LEMIEUX
Moi, quand j’étais
jeune, quand j’allais à l’école,
c’était seulement des sœurs.
Donc, nos jeunes ont pas
connu ça, et je trouve que c’est
triste. C’est triste que l’on
voie pas ça souvent dans nos
communautés. C’est beau de voir
maintenant que Sr Micheline ait
choisi cette vocation. Elle peut
la partager avec nos jeunes
d’aujourd’hui et même
nos enseignants.
MONIQUE LACASSE
Je pense que le fait d’être
jeune sœur, ça peut
en encourager d’autres.
MICHELINE LACASSE
Souvent, les gens vont me
dire: "Qu’est-ce que vous faites
pendant les vacances? Qu'est-ce
qu'une sœur fait?"
MONIQUE LACASSE
C’est bon qu’ils aient un
contact plus proche. Ils voient
que c’est pas un gros mystère.
C’est pas quelque chose
qui est pas abordable, tu sais.
Il faut qu’elles aillent
à l’épicerie. Il faut qu’elles
aillent chez le médecin.
C’est beau de voir le jeune
visage des sœurs.
MICHELINE LACASSE
Alors, moi, étant religieuse,
c’est sûr que je crois en
l’avenir de l’Église, à l’avenir
de la communauté. Quand on
regarde l’histoire de l’Église
à travers des siècles, on a
toujours vu qu’il y avait
des hauts et des bas. C’est sûr
que maintenant, on est dans
un creux, mais je demeure
optimiste qu’en effet, ça va
remonter. Il va y avoir
un regain de vie.
MICHELINE LACASSE est à l’église et lit les paroles de Dieu aux fidèles.
MICHELINE LACASSE
Le Seigneur
appelle toujours. Priez pour
que les jeunes d’aujourd’hui
entendent son appel.
MICHELINE LACASSE
(Poursuivant l’entrevue)
Peut-être
aussi la méthode ou
les façons vont changer.
Je pense qu’il faut peut-être
être un peu ouvert et ouverte
à ça. Aussi, on voit beaucoup,
beaucoup dans la société,
aujourd’hui, les gens qui
sont engagés envers certaines
causes. Entre autres, on regarde
les réfugiés qui rentrent
au pays. Le nombre de personnes
qui se mettent ensemble, qui
disent: "Écoute, on va aider."
C’est se rapprocher de Dieu.
C’est accueillir l’autre. C’est
se voir dans l’autre et c’est
formidable.
Plusieurs photographies de la Mission humanitaire en Afrique que MICHELINE LACASSE a réalisée en 2013, sont présentées.
MICHELINE LACASSE
Il y a beaucoup,
beaucoup aussi au niveau des
jeunes. Les écoles organisent
des voyages humanitaires.
Toutes des choses qui
sensibilisent les gens à aider
les autres. On a tous
le même idéal: c’est
de suivre la bonne voie.
De vouloir faire du bien dans
la communauté, dans la société.
On entend beaucoup parler de
spiritualité. C’est quand même
beau. Je me dis: Il y a quand
même quelque chose qui rejoint
les jeunes. Les jeunes essaient
de se découvrir là-dedans aussi.
MICHELINE LACASSE est à la chapelle et prie à voix haute.
MICHELINE LACASSE
Que ta volonté soit faite
sur la Terre comme au Ciel.
Épisodes de TFO 24.7
>Choisissez une option de filtrage par âge, fiction, ou saison
-
Catégorie Saison
-
Catégorie Divertissement
-
Catégorie Documentaire
-
Catégorie Éducation
-
Catégorie Fiction
-
Catégorie Musique
-
Catégorie Reportage