

TFO 24.7
TFO 24.7, le nouveau regard francophone. Un magazine qui divertit, informe et commente les découvertes sociales et culturelles de notre francophonie canadienne. TFO 24.7 met à l'avant-scène les artisans, les artistes, les jeunes, les entrepreneurs, les leaders et toutes celles et ceux qui font vibrer notre francophonie d'un bout à l'autre du pays. Reportages, chroniques, entrevues, humour, opinions, une émission qui pose un regard authentique sur notre identité franco-canadienne.
Vidéo transcription
Vincent Valentino : cinéma amateur d'Ottawa
Vincent Valentino est un cinéaste amateur d’Ottawa qui a lancé il y a quelques années un groupe pour les fanatiques de cinéma et autres hobbyistes de la région. Ils se retrouvent chaque fin de semaine pour produire des films de toutes sortes. Vincent a d’ailleurs déjà complété plus d’une centaine de courts métrages. De plus, il est en train de réaliser son second long-métrage, un drame qui raconte l’histoire d’un homme à sa sortie de prison. Que peut-on réaliser avec une caméra, peu de sous mais beaucoup de passion? Dans ce reportage, Vincent nous ouvre les portes de sa communauté d’Ottawa.
Réalisateur: Jean-Philippe Bélanger
Année de production: 2016
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VINCENT VALENTINO est assis sur un fauteuil en studio. Pendant son témoignage diverses images de lui en action défilent.
VINCENT VALENTINO
Je m'ennuie. Chaque semaine,
je veux faire un film.
J'ai grandi dans des...
pas des familles d'accueil, mais
des «group homes» et j'étais
toujours entouré des gens.
J'aimais bien ça. Je suis devenu
dépendant de ça. Et après ça,
j'ai déménagé dans un petit
appartement et je m'ennuyais.
Je m'ennuyais beaucoup. J'avais
besoin d'une vie sociale,
rencontrer des gens.
Des images montrent VINCENT VALENTINO écoutant un film dans son salon.
VINCENT VALENTINO
J'ai appris à faire le cinéma
tranquillement. Le cinéma,
ça représente pour moi une voie
créative, mais pas plutôt pour
l'audience, mais pour moi,
pour ma satisfaction. Je regarde
tous mes «shorts films»
comme un album de photographe.
Des extraits de films défilent rapidement.
VINCENT VALENTINO
Et il faut que je sois fier
de ce que j'ai fait.
J'ai commencé un groupe sur
Facebook qui s'appelle
«Ottawa Filmmakers». Tranquillement
pas vite, il y a du monde qui a
joint et j'ai dit: «Bien, OK,
on va se rencontrer à un pub.
On va parler, on va manger, on
va boire, on va avoir du fun.»
Tout le monde se connecte à
travers ce groupe-là. Astheure,
on a plus que 3500 membres
et c'est tous des gens à Ottawa.
Des images montrent VINCENT VALENTINO participant à un tournage.
VINCENT VALENTINO
Moi, j'aime qu'on se rencontre
tous ensemble en fin de semaine
et on... Tu sais, on fait ça
pour des bonnes raisons. On fait
ça pour l'amour du cinéma.
VINCENT VALENTINO dirige son équipe durant le tournage.
VINCENT VALENTINO
Action!
VINCENT VALENTINO est de retour en studio où il témoigne.
VINCENT VALENTINO
Tu travailles avec des gens.
Il faut que tu sois bon avec
des gens. Faut que tu donnes
quelque chose de toi-même.
Le monde, il oublie ça souvent.
Des images montrent VINCENT VALENTINO écrivant dans une pièce aux murs chargés de décorations.
VINCENT VALENTINO
Je suis en train de préparer
mon deuxième long-métrage. Je
voulais avoir plus l'attention
de la communauté. On dirait
qu'on prend ça plus sérieux,
des longs-métrages, parce que
tout le monde, il fait des
«short films». Mais on dirait
que pour être plus satisfait
créativement, j'ai besoin
de faire quelque chose
de plus profond.
Texte informatif :
«The stars look tired»
raconte l'histoire d'un homme
qui veut refaire sa vie
après sa sortie de prison.
C'est le deuxième long-métrage
de Vincent Valentino.
Des images montrent un homme marchant seul l'hiver au crépuscule.
VINCENT VALENTINO
On dirait que ça me développe
comme un humain,
plutôt que juste un
«filmmaker».
Ça me donne la chance d'explorer
des avenues dramatiques
profondes, tragiques même,
connecter avec des individus...
avec une intimité
que j'ai pas connue de ma vie.
VINCENT VALENTINO parle à quelqu'un de son équipe sur le plateau de tournage.
VINCENT VALENTINO
(Propos traduits de l'anglais)
Je vais attendre avec ce petit parapluie
qui ne s'ouvre pas. Nous sommes à l'heure.
VINCENT VALENTINO poursuit maintenant son témoignage.
VINCENT VALENTINO
La majorité de nous autres,
on a des jobs et des vies.
On peut juste «shooter»
comme le dimanche ou le samedi.
Si ça marche pas, on peut
pas attendre. Il faut qu'on
«move», il faut qu'on «move».
De courts extraits de film défilent : deux hommes s'observent à l'urinoir, le visage d'un autre homme se transforme en figure démoniaque, un homme en feu sort par une porte d'église, des personnes se poursuivent dans un escalier.
VINCENT VALENTINO
J'ai pas de financement.
Je travaille deux jobs, temps
partiel. Tu peux dire que je
suis pauvre même, mais je suis
heureux et on est chanceux
à Ottawa à cause qu'il y a
tellement de gens qui font ça
comme des «hobbies».
Plusieurs membres de l'équipe d'un plateau de tournage s'expriment.
PERCHISTE
(Propos traduits de l'anglais)
Tout le monde offre son soutien.
On essaie de s'aider les uns les autres
sur nos projets.
HOMME
(Propos traduits de l'anglais)
On n'a qu'à mettre une annonce
pour que tout le monde veuille
donner un coup de main.
FEMME
(Propos traduits de l'anglais)
C'est plus ardu de faire
une production indépendante,
car on n'a pas beaucoup de temps,
de ressources ou de personnel.
Obtenir une production
de grande qualité a été un défi,
mais jusqu'ici tout va bien
et on va s'en sortir
compte tenu de tous ces facteurs.
Des images montrent VINCENT VALENTINO faisant du montage sur son ordinateur.
VINCENT VALENTINO
J'ai fait à peu près 100
«short films» dans le cinq ans et demi
que j'ai commencé. J'ai appris
bien des choses. Aie pas peur
d'être «weird». Prends
des chances. Et les opinions des
gens, ça vaut absolument rien.
On est des artistes et on est
sensibles et c'est décourageant,
je comprends ça, mais il y a
bien des gens qui aiment mes
films et il y a bien des gens
qui aiment pas mes films.
Mais ils regardent mes films.
Des images montrent la devanture du cinéma «Mayfair». VINCENT VALENTINO discute avec des gens à la porte.
VINCENT VALENTINO
«Digi60», c'est un festival
qui est bien reconnu à Ottawa.
Ça se passe deux fois par année,
au printemps puis l'automne.
Je suis bien excité à voir ça
sur l'écran. Je suis bien excité
de savoir que les acteurs vont
être là dans le théâtre.
Les spectateurs qui faisaient la file entrent dans le cinéma.
VINCENT VALENTINO
Ça me donne de l'énergie, ça.
C'est juste pour un soir. Ça
m'excite tellement que ça vaut
la peine. Je fais tout ça
juste pour un soir des fois.
Des images montrent des spectateurs écoutant un film au cinéma en mangeant du maïs soufflé.
VINCENT VALENTINO
Puis moi, j'aime encourager
les gens de prendre une caméra
et de faire leurs propres films.
Tout le monde, il a le droit
d'avoir une voix créative.
Même si ça va nulle part dans ma
carrière, je suis content d'être
ici à Ottawa, continuer à faire
des films chaque fin de semaine.
Je suis heureux en ce moment.
Je veux pas changer ça. Je suis
chez nous quand je fais ça.
C'est tout ce qui est important.
Un extrait de film dans lequel VINCENT VALENTINO joue défile sur l'écran de la salle de cinéma, puis l'écran s'éteint.
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