TFO 24.7
TFO 24.7, le nouveau regard francophone. Un magazine qui divertit, informe et commente les découvertes sociales et culturelles de notre francophonie canadienne. TFO 24.7 met à l'avant-scène les artisans, les artistes, les jeunes, les entrepreneurs, les leaders et toutes celles et ceux qui font vibrer notre francophonie d'un bout à l'autre du pays. Reportages, chroniques, entrevues, humour, opinions, une émission qui pose un regard authentique sur notre identité franco-canadienne.


Vidéo transcription
Nathan Dimitroff : le Parti acadien
Quand on pense aux séparatistes, on pense tout de suite aux Québécois. Toutefois, les Acadiens voulaient eux aussi se séparer, dans les années 70. Pas du Canada, ni du Québec, mais bien du Nouveau-Brunswick. Nathan Dimitroff nous raconte donc la brève histoire du Parti acadien, qui a bien failli changer la définition de l’Acadie telle qu’on la connait, en voulant créer une 11e province. Ce bouleversement aurait été majeure pour la région. L’histoire serait bien différente et on ne serait peut-être même pas là pour vous la raconter…
Année de production: 2016
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NATHAN DIMITROFF effectue une chronique historique en s’adressant au public de l’émission. Il est assis sur les marches d’un escalier ou encore debout à proximité de la rampe pour livrer ses propos.
NATHAN DIMITROFF
Étant canadien, quand
on entend le mot "séparation",
on pense à quoi? On pense
directement au Québec,
right?
Mais que diriez-vous
si je vous annonce que l’idée
de la séparation ne vient pas
uniquement des Québécois? Que
durant les années 70, l’Acadie
cherchait aussi une rupture.
Non, non, non, pas du Canada
ni du Québec, mais
du Nouveau-Brunswick.
Les Acadiens étaient indignés
de la pauvreté des régions
francophones, c’est-à-dire
le nord et l’est, versus
la richesse des régions
anglophones, qu’on surnommait le
triangle d’or. Comment riche que
t’as besoin d’être pour avoir
un nickname comme le triangle
d’or, qui était composé
de Moncton, Fredericton
et Saint-Jean?
L’Acadie voulait devenir la 11e
province du Canada. Ça aurait
fait une petite province, ça.
Mais on le sait tous,
la grosseur, c’est pas ça
qui est important, hein?
NATHAN et le caméraman éclatent de rire.
NATHAN DIMITROFF
Mais malgré les efforts des
libéraux à Louis-J. Robichaud
d’unifier les Anglais et les
Acadiens, le peuple acadien
trouvait qu’il serait mieux
servi par un parti...
... pour le peuple
et par le peuple.
En Acadie et un peu partout
dans le monde, la fin
des années 60 se démarquait
par l’effervescence identitaire
et la libération de minorités
dans différents peuples.
Et c’est dans cet esprit-là
qu’est né en février 1972
le Parti acadien.
Le premier président et chef
de parti, Euclide Chiasson,
croyait fermement à l’aspect
socioéconomique du parti.
Toutefois, avec l’idée
de séparation tellement ancrée
dans certains membres du parti,
ironiquement, le parti s’est
séparé en deux. Après seulement
trois élections, le parti s’est
dissout en 1982, avec la plupart
des membres se joignant
au groupe la SNA, qui est
la Société nationale de l’Acadie
ou la SANB qui est la Société
acadienne du Nouveau-Brunswick,
deux parrains et fervents
défenseurs des droits acadiens.
Les logos de la SNA et de la SANB sont présentés à l’écran.
NATHAN DIMITROFF
Pensez comment est-ce que
le Canada serait différent
si l’Acadie s’était séparée
du Nouveau-Brunswick. C’est sûr,
le Nouveau-Brunswick serait pas
la seule province bilingue
au Canada. On sait même pas
si ça s’appellerait encore
le Nouveau-Brunswick.
Tous les premiers ministres
en Acadie seraient des Acadiens.
Il y aurait probablement aussi
une autre université dans
le nord de la province.
Là, ce serait différent.
Je serais peut-être même pas
chroniqueur à TFO 24.7.
Imaginez comment
ce serait dommage...
pour vous autres.
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