Voyage à travers les couleurs

Jaune, rouge, bleu, vert... Les couleurs sont souvent ce qui nous frappe quand nous découvrons un pays. Pourquoi le jaune et l'or sont-ils autant utilisés dans la décoration des temples ? Comment le pigment bleu qui colore les étoffes est-il produit ? Notre oeil est d'abord attiré par des teintes vives ou inhabituelles : celles d'une rivière ou une fleur rare, de costumes traditionnels ou d'un accessoire banal. Et pourquoi pas explorer un pays à travers ce prisme?

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Vidéo transcription

La Chine en vert

En mandarin, la couleur verte se dit “lü” bien qu’il existe aussi le “qing”, un terme qui désigne un vert particulièrement changeant, qui peut varier du noir au bleu, cela explique notamment qu’on puisse parler de thé bleu ou noir. Traditionnellement, le vert est la couleur masculine tandis que le rouge sera plutôt lié au féminin. Dans la Chine ancienne, cette teinte fut longtemps associée à un symbole de fécondité car elle représentait la semence du dragon céleste qui incarnait la force vitale masculine.
Le caractère du bambou est l’un des idéogrammes les plus anciens de l’écriture chinoise. A Anji, dans la province du Zheijang, les bambouseraies sont la principale ressource du district



Année de production: 2016

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Un avion survole une région montagneuse. Ensuite, une voiture roule à toute vitesse devant des banderoles de couleurs. [NARRATRICE

Les couleurs.

Voilà ce qui nous frappe

d'emblée lorsqu'on découvre

la Chine.


Différentes situations et paysages montrent la chine sous toutes ses couleurs.


NARRATRICE

Notre oeil est d'abord attiré

par les teintes vives aux

plus subtiles. La couleur d'un

fleuve, l'éclat d'une fleur,

d'une sculpture, d'un monument,

d'un costume traditionnel

ou d'un objet précieux.

Alors, pourquoi ne pas explorer

la Chine à travers le filtre

d'une couleur?

Dans la culture chinoise,

le vert est depuis des siècles

le symbole de la tranquillité,

de la fécondité, mais aussi

de la jeunesse.


Différents objets et paysages verts défilent.


NARRATRICE

Partons à la découverte

de la Chine à travers

la couleur verte.


Générique d’ouverture


Titre :
Voyage à travers les couleurs

Titre :
La chine en vert


Un avion survole une région montagneuse. Puis une carte de la Chine apparaît et un point situe la ville de Pékin. Puis, plus bas sur la carte, un autre point situe la ville d’Anji.


Des montagnes couvertes de végétation luxuriante se dessinent sous les nuages.


NARRATRICE

À quatre heures de voiture du

trafic et du tumulte de Shanghai

se trouve la forêt de bambou

d'Anji, surnommée l'océan vert.

Sur 60 000 hectares, plus

de 40 espèces différentes de

bambou ont fait de cette forêt

un véritable poumon vert

pour la région.

Le bambou n'est pas un arbre.

C'est une graminée ligneuse

qui possède des propriétés

écologiques uniques. Il peut

fixer 30% de plus de CO2

que les arbres feuillus.

Il libère donc 30% d'oxygène

de plus. Ce qui a valu

à la région le titre de

région-pilote pour l'écologie.

La culture du bambou existe

en Chine depuis plus de

7000 ans. Elle est profondément

enracinée dans la vie

quotidienne des Chinois.


Sur un sentier en escalier, des porteurs trimbalent des touristes sur leurs chaises en bambou.


VISITEUR

(Propos traduits du chinois)

J'aime venir ici.

Dans la forêt de bambou.

Je viens y chercher

de l'air pur.

C'est pour trouver ça

que je viens de loin.


En haut de la montagne, dans un observatoire, des femmes rient.


FEMME TOURISTE

(Propos traduits du chinois)

J'aime le

bambou pour sa couleur verte.

En Chine, c'est une plante

qui symbolise la vitalité.


FEMME GUIDE

(Propos traduits du chinois)

Depuis des millénaires,

le bambou est une source

d'inspiration

pour les poètes chinois.

En effet, le bambou pousse

toujours plus haut vers le ciel.

C'est une plante qui symbolise

aussi une certaine

intégrité morale.


LU WENG marche entre les tiges de bambou qui atteignent des hauteurs impressionnantes.


NARRATRICE

Lu Weng travaille dans

cette forêt depuis dix ans. Il

a contribué à la reconnaissance

de ce site auprès des touristes

chinois. Avec ses équipes,

il veille à l'entretien du parc.


LU WENG

(Propos traduits du chinois)

Il y a plusieurs

tiges de bambou qui gênent

le passage. On va couper celles

qui sont en travers du chemin.


TRAVAILLEUR

(Propos traduits du chinois)

Celle-là aussi

est en travers. Je vais la

couper. Comme ça, ce sera dégagé

pour faire un chemin.


À l’aide d’un genre de serpe, le travailleur de la forêt coupe des tiges de bambous à la base. Et avec un autre travailleur, ils alignent les grandes tiges sur le sol.


LU WENG

(Propos traduits du chinois)

Tu peux commencer à couper

cette tige-là.

OK!


Le travailleur émonde les grandes tiges en retirant toues leurs feuilles.


TRAVAILLEUR

(Propos traduits du chinois)

Hé, regardez

ce qu'il a trouvé.


Un autre travailleur approche, il tient des racines de bambou qui ressemble à du panais ou des carottes.


LU WENG

(Propos traduits du chinois)

Ça, c'est des racines

de bambou. Ça se mange,

mais malheureusement, celles-là

sont encore trop jeunes.

On va s'en servir

pour faire des paniers.

On utilise le bambou pour faire

du vin, des meubles,

des vêtements comme celui

que je porte d'ailleurs.

Tout est bon dans le bambou.

Il existe plusieurs sortes de

bambou.


Une tige très longue et très foncée s’élance vers le ciel.


LU WENG

(Propos traduits du chinois)

Cette variété s'appelle

le bambou Moso. Ses tiges sont

grandes et bien droites.

Elles sont effilées.

Nos bambous poussent tout seuls,

mais nous surveillons

leur croissance très tôt.

Il faut environ un an et demi

pour qu'ils atteignent

cette taille.

Le bambou est vert émeraude.

Dans la tradition chinoise,

le bambou fait partie

des quatre plantes nobles.


NARRATRICE

Les quatre plantes nobles sont

le chrysanthème, l'orchidée,

le prunier et le bambou.

Dans la culture traditionnelle

chinoise, le bambou est

un symbole de vitalité

et de longévité. Des qualités

qu'on attribue en Chine

habituellement à l'homme de

caractère noble et exemplaire.


LU WENG

(Propos traduits du chinois)

Pour nous, le bambou est une

plante très importante, car elle

possède une forte symbolique.

C'est une plante qui était

autrefois très populaire

chez les poètes et les lettrés.

De nombreux poèmes et proverbes

parlent du bambou.

Le célèbre poète Su Shi dit:

«Mieux vaut manquer de viande

plutôt que de vivre

sans bambou».


Les travailleurs prennent chacun une longue tige de bambou et le portent sur leurs épaules.


TRAVAILLEUR

(Propos traduits du chinois)

Allez, on ramène

ce beau bambou à la maison.


Dans un atelier, les tiges de bambou sont mises à sécher avant d’être découpées, effilées, réduites en copeaux, etcétéra.


NARRATRICE

La forêt d'Anji est

la principale ressource

économique de la région. Chaque

année, 12 millions de tiges

de bambou en sont extraites.


Dans un aéroport, les voyageurs attendent leur avion. Sur la carte de la Chine, une ligne pointillée montre le trajet pour se rendre à plusieurs centaines de kilomètres à l’ouest vers la Vallée de Jiuzhaigou. Une femme conduit sa voiture sur une route de montagne.


NARRATRICE

Au nord de la province

du Sichuan, sur le haut plateau

tibétain se trouve la vallée

de Jiuzhaigou. Elle doit son nom

aux neuf villages tibétains

qui y sont disséminés.


Des temples tibétains aux multiples couleurs sont présentés. Des bandes de soie flottent au vent.


NARRATRICE

Cette région reculée est habitée

par des peuples tibétains depuis

des siècles. Avant le milieu

des années 70, ce site était

peu connu. Depuis 1982,

l'État chinois en a fait un

parc national ouvert au public.

L'UNESCO l'a classé

au patrimoine mondial.


Des dizaines de touristes prennent des photos. Des chutes naturelles coulent d’une rivière.


NARRATRICE

La vallée est particulièrement

renommée pour la beauté de

ses chutes d'eau et de ses lacs.

Selon une légende tibétaine,

un dieu offrit un miroir

à la déesse qu'il aimait. La

déesse laissa tomber le miroir

qui se brisa en 118 morceaux,

formant autant de lacs.


Sur des passerelles aménagées, des centaines de touristes admirent les eaux limpides d’un lac.


FU YING YANG descend de son véhicule. Elle se dirige vers l’entrée du parc.


NARRATRICE

Fu Ying Yang travaille dans

la vallée de Jiuzhaigou depuis

qu'elle est ouverte au public.


FU YING YANG marche sur une passerelle de bois et présente le lac qu’elle traverse.


FU YING YANG

(Propos traduits du chinois)

Ce lac s'appelle

le lac des Cinq Fleurs.

L'eau reflète surtout

des teintes de bleu. Et si

on regarde plus au centre,

l'eau prend des teintes

de vert très différentes.

Regardez dans l'eau, il y a

de nombreuses sortes d'algues.

Des algues à bords irréguliers,

des algues vertes qu'on appelle

des chlorophytes et des

cyanophytes qui sont des algues

bleues. Il y a plus de

200 espèces d'algues. Alors,

même si l'on dit que ce lac

est multicolore, la base

de sa coloration reste le vert.

La deuxième raison est liée

au ciel. La vallée

de Jiuzhaigou est à cheval

entre le plateau tibétain

et le bassin de Sichuan. L'air

y est très pur. Il contient

très peu de particules

en suspension, quasiment

pas de particules fines.


L’eau cristalline permet de distinguer la végétation du lac. Les différentes algues offrent un paysage aquatique méditatif.


FU YING YANG

(Propos traduits du chinois)

Comme on dit chez nous,

les lacs des hauts plateaux

comme Jiuzhaigou sont

les fils de la mer.


Des détails de la végétation et des paysages paisibles du parc sont présentés. Dans un autre lac, des branches de bois morts sont colonisées par le calcaire au fond du lac.


FU YING YANG

(Propos traduits du chinois)

Regardez. Là, c'est du corail

qui s'est formé sous l'eau.

Et là, c'est un arbre fossilisé

qui a été enveloppé par

du calcaire au fil du temps

et il ressemble maintenant

à des bois de cerf

ou à des cornes de dragon.

La coloration principale des

lacs de Jiuzhaigou s'articule

autour du vert. Les sept

couleurs du spectre de

la lumière du soleil: violet,

indigo, bleu, vert, jaune,

orange et rouge, traversent

l'air pour arriver à la surface

de l'eau. Dans cette eau, il y a

très peu d'organismes vivants.

Par conséquent, l'eau diffuse

en priorité l'indigo et

le violet, ce qui explique

ce vert émeraude.


Les touristes sont nombreux à photographier le fond des lacs aux eaux si limpides.


FU YING YANG

(Propos traduits du chinois)

Ce site touristique est le plus

haut de la vallée. L'altitude

ici est de 3102 mètres. Juste

derrière nous se trouve ce site

de haute montagne d'où provient

également l'eau qui alimente

tous les lacs de Jiuzhaigou.


Des rapides courent dans la forêt pour alimenter les lacs du parc.


FU YING YANG

(Propos traduits du chinois)

Ce lac s'est formé lors

de glaciations quaternaires.

Il s'étend dans une vallée

en forme d'auge. Sous l'eau,

il y a de nombreux courants.

Toute l'eau qui circule à

travers les roches karstiques

alimente les lacs en aval.

De tous les fils de la mer

que l'on a vus, celui-ci est

le plus grand et le plus haut.

Sa couleur est très foncée.


Près d’une chute qui diffuse une bruine en permanence, un lac au vert foncé s’étend. Des cristaux de glace se forment sur les branches près de la chute. Tel un miroir le lac repose entre deux montagnes.


Un homme circule en voiture dans une région vallonnée et se dirige vers des plantations de thé. À flanc de montagne, les paliers de cultures offrent un paysage qu’on dirait sculpté à même la montagne.


NARRATRICE

Au sud de la province du

Sichuan, là où le climat est

plus clément, des champs de thé

s'étendent presque à l'infini.

Le thé est né en Chine.

Son existence remonterait

à 70 millions d'années.

Plus qu'une boisson, le thé

est en Chine une institution.

Il occupe une place centrale

tant dans la vie quotidienne

que dans l'agriculture du pays.

Dans de nombreux villages,

tous les habitants vivent

de la culture du thé.


Dans un village, les habitants taillent, sèchent et travaillent le thé en groupe, du plus jeune au plus vieux.


NARRATRICE

Les plantations de thé

se présentent comme

d'immenses forêts composées

de petits arbres maintenus

à 1,20 mètre environ

par des coupes régulières.


Dans les champs de thé, des femmes s’assurent de garder les plants à la bonne hauteur et cueillent les feuilles qui sont matures.


NARRATRICE

Ils forment ce qu'on appelle une

table de cueillette qui facilite

la récolte manuelle et favorise

la croissance des bourgeons.

Le théier étant un arbre

à feuilles persistantes,

la cueillette a lieu

toute l'année.


MI YANG NING CHEN marche au travers de sa plantation. Il cueille certaines feuilles.


NARRATRICE

Mi Yang Ning Chen est le

propriétaire de ces plantations.

Il s'est converti à la culture

du thé il y a 20 ans.


MI YANG NING CHEN

(Propos traduits du chinois)

Dans ce champ,

le sol est particulièrement

adapté à la culture du thé.

Un sol humide qui permet

d'avoir des feuilles

de très bonne qualité.

Chaque année, les rendements

sont très importants et

ça permet de vendre les feuilles

à un prix élevé. C'est

pour ça que je demande

aux cueilleuses de cueillir

correctement les feuilles

à chaque récolte. C'est la seule

condition pour que ça marche.

Regardez-moi cette belle terre.

(Prenant une poignée de terre au sol)

Vous voyez comme elle est humide?

Et bien, c'est pour ça que le

thé pousse aussi bien ici. C'est

grâce à la qualité de la terre.


Une femme cueille le thé.


CUEILLEUSE

(Propos traduits du chinois)

Je suis née

et j'ai grandi sur ces terres.

Toute ma famille cultive le thé.

On travaille tous

dans les champs de théier

depuis notre naissance.

Le matin, on cueille les

feuilles et l'après-midi, on va

les vendre. C'est comme ça qu'on

gagne notre vie chaque jour.

Là, je suis en train de cueillir

ce qu'on appelle des bourgeons

à une feuille. On ne récolte

que les petites feuilles.

Les grandes, on n'y touche pas.

Si on prend la partie inférieure

de la tige, alors les feuilles

de thé auront moins de goût.

Quand on cueille les feuilles

sur les bourgeons,

on ne prend donc que

les feuilles qui sont en haut

et on laisse celles du bas.

Plus on cueille, plus on gagne.

Chacun gagne à la hauteur

du travail qu'il fournit.

Ça marche comme ça

dans les champs.

La récolte du printemps est

la plus importante de l'année.

Il y a beaucoup de travail.

C'est le meilleur moment pour

cueillir les premiers bourgeons.

Alors, on commence à 7 heures du

matin et on finit à 7 heures du soir.

Toute la journée sans s'arrêter.

Si on travaille aussi dur

au printemps, c'est que pour

les cultivateurs de thé, c'est

la saison la plus rentable.

Il y a un proverbe chinois

qui dit: «Les profits de l'année

se comptent au printemps».


MI YANG NING CHEN scrute à la loupe ses plants de thé pour ramasser les feuilles oubliées par les cueilleuses.


MI YANG NING CHEN

(Propos traduits du chinois)

Quand elles ont fini, je

repasse derrière pour être sûr

qu'elles aient bien cueilli

toutes les jeunes pousses. Là,

regardez, elles en ont oublié.

Regardez cette tige,

la feuille a déjà trop poussé.

Si elles ne cueillent pas

correctement les feuilles,

c'est simple, moi,

je perds de l'argent.


À la fin de la journée, les cueilleuses et les cueilleurs partent avec leur récolte pour l’étendre au sol et le faire sécher un peu.


Une bouilloire de verre siffle. Quelqu’un prépare le thé.


MI YANG NING CHEN

(Propos traduits du chinois)

Le thé, il faut le goûter pour

savoir s'il est bon ou mauvais.

C'est comme le bon vin.

Le goût n'est pas le même

selon la qualité du produit.


La ville de Hong Kong apparaît en arrière-plan de la carte. Un trait pointillé part de la Vallée de Jiuzhaigou et descend vers le sud-est pour s’arrêter à Hong Kong, tout au bord du Pacifique. Ensuite, plusieurs perspectives sur la ville sont présentées.


NARRATRICE

Hong Kong. Cette ancienne

colonie britannique est depuis

1997 rattachée à la Chine.

Malgré la rétrocession,

Hong Kong continue de cultiver

une identité particulière.

Derrière ses airs de «city»

londonienne ou de petit New York

de l'Asie, c'est une ville

chinoise où bat le coeur d'une

population venue majoritairement

de Canton et de Shanghai.

C'est ici qu'on trouve

dans certains quartiers

la plus forte densité

de population de la planète.


À l’heure de pointe, des milliers de personnes circulent dans les rues de la ville.


NARRATRICE

Il existe malgré tout

à Hong Kong de rares oasis de

tranquillité comme le Hong Kong

«Park», construit dans les années

90 en plein centre-ville.


Au coeur de la ville, le bruit incessant des artères commerciales disparaît dans le parc où le gazouillis des oiseaux et le ruissellement de l’eau meublent l’environnement verdoyant.


NARRATRICE

Les habitants viennent y faire

leurs exercices de taï-chi, les

familles y chercher un moment

de calme et un peu de fraîcheur.


Au bord d’un bassin, près d’une chute, des tortues se réchauffent sur des roches.


NARRATRICE

C'est ici que l'on trouve

la LockCha Tea House,

une institution de Hong Kong

prisée des amateurs et

des collectionneurs de thé.


À l’intérieur de la célèbre maison de thé, les options sont multiples pour la dégustation.


WING-CHI IP renifle les précieuses feuilles.


NARRATRICE

Wing-chi Ip est le fondateur

de la LockCha Tea House.


WING-CHI IP

(Propos traduits du chinois)

Il est bon.

Il est considéré comme

un des grands noms

de la culture du thé.


WING-CHI IP

(Propos traduits du chinois)

Pour procéder à la cérémonie

du thé que l'on appelle aussi

le gong fu du thé, il faut une

petite théière et trois tasses

de bon thé Oolong.

Si l'on parle du gong fu du thé

en parlant de la cérémonie,

c'est qu'elle s'apparente

à un art martial.

C'est un art composé de règles

que l'on doit suivre à la lettre

et qui nécessite beaucoup

d'entraînement avant d'acquérir

un bon niveau.

D'abord, il faut chauffer

les instruments du thé

avec de l'eau chaude et verser

l'eau chaude minutieusement

et sans s'arrêter.


WING-CHI IP verse de l’eau chaude dans une petite théière. Puis il appuie le couvercle de la théière sur trois coupes et verse l’eau chaude sur le couvercle de sorte que l’eau s’écoule dans les coupes.


WING-CHI IP

(Propos traduits du chinois)

Les verres doivent être tièdes

et le couvercle très chaud.

Puis, on va mettre le thé,

mais on ne touche jamais le thé

avec les mains. C'est la raison

pour laquelle j'utilise

une cuillère à thé.

La cérémonie du thé nécessite

un thé parfumé et intense.

Aujourd'hui, nous utilisons

un thé qui a de très grandes

feuilles très parfumées.

Maintenant, il faut commencer

par verser l'eau chaude sur

l'épaule de la théière avant

de la verser sur les feuilles.


WING-CHI verse l’eau jusqu’à rebord.


WING-CHI IP

(Propos traduits du chinois)

Avec le couvercle,

je chasse l'écume.

La première fois que l'on verse

l'eau chaude dans la théière,

c'est pour hydrater les feuilles

de thé pour qu'elles puissent

commencer à se développer.

Ainsi, notre thé sera plein

de saveurs et de parfums.

Maintenant, on peut servir

le premier verre de thé.

De la même manière que tout

à l'heure, nous allons reverser

de l'eau chaude en commençant

par l'épaule de la théière.

Puis, on verse l'eau chaude dans

la théière en tournant dans le

sens des aiguilles d'une montre.

Le fait de nettoyer les tasses

permet au thé d'avoir

le temps d'infuser.

Puis, nous allons verser

le thé dans les tasses.


Le thé est versé lentement dans chacune des tasses à tour de rôle pour qu’elles aient la même température.


WING-CHI IP

(Propos traduits du chinois)

Mais il faut faire attention

à ne pas verser de trop haut,

car la température peut

baisser rapidement.

Nous appelons cette étape

Guan Gong, dieu de la richesse,

fait le tour de la ville.

Contemplons et savourons

maintenant le thé.

Une théière permet d'obtenir

trois verres de thé qui

représentent les trois éléments

de l'univers: le ciel, la terre

et l'homme. Dans chaque verre,

vous avez le monde.

(Humant le thé)

Avant de boire le thé, nous

devons le sentir en faisant de

petits mouvements circulaires.

Ainsi, vous sentez le parfum

du thé qui attire toute

votre concentration.

La première gorgée doit être

petite afin de contrôler

la température pour

ne pas se brûler.

Elle permet d'enrober

notre bouche avec le goût du thé

et de réveiller les papilles.

Puis, la seconde gorgée

va être plus grande.

(Buvant la seconde gorgée)

Lorsque l'on boit la deuxième

gorgée, il faut la laisser

quelques secondes dans

notre bouche avant de l'avaler

lentement. À ce moment-là,

la saveur du thé est à

son maximum et on peut prendre

le temps de le ressentir

et de l'apprécier.

J'attire votre attention

sur la façon de boire le thé.

Il faut le boire en douceur,

surtout pas comme ça.

(Mimant le fait d’avaler d’un trait)

Sinon, les gens vont se moquer

de vous et dire que vous buvez

comme un boeuf. Il ne faut pas

bouger la tête et soulever

le bras, mais juste verser

le thé dans la bouche.


Les champs de thé de la vallée de Jiuzhaigou réapparaissent dans toute leur splendeur.


WING-CHI IP

(Propos traduits du chinois)

En 1986, la Chine a ouvert

ses frontières. Je suis

alors parti en voyage à la

rencontre des planteurs de thé.

Le fait de les voir planter

et récolter le thé a été une

véritable révélation pour moi.

C'est pourquoi, pendant des

années, j'ai parcouru les champs

de thé à travers tout le pays.

Et puis j'ai commencé

à ramener du thé pour

le partager avec mes amis.

Tout le monde a été très surpris

par mes trouvailles.

Et en 1991, je suis entré dans

le métier du thé et j'y suis

encore aujourd'hui.


WING-CHI IP marche lentement dans le parc.


WING-CHI IP

(Propos traduits du chinois)

Chaque jour, je bois entre 30 et

40 verres de thé. On peut même

dire que je ne bois pratiquement

que du thé. Et ça m'apporte

beaucoup de bienfaits, car je

suis persuadé que le thé permet

de faire baisser le cholestérol

et le diabète.

Mais le plus grand plaisir

que le thé m'apporte,

c'est une vision plus simple,

plus humble de la vie.

Le thé me permet aussi

de partager des sentiments

avec les amis que j'aime.

Lorsque vous vous asseyez

pour boire un verre de thé,

vous pouvez vous remémorer

les principes simples de la vie.

Ainsi, vous vous recentrez

sur l'essentiel et l'esprit

de compétition avec

les autres disparaît.

De cette façon,

vous allez ressentir

une grande satisfaction.

Une plénitude qui ne vient pas

des autres, de l'extérieur.

Elle ne vient que de vous-même.

Vous pouvez définir

ce qui doit être au centre

de votre attention et ainsi

le partager avec les autres.

Tous les jours, je remercie

le thé, car il me permet

de ressentir tout ça.


Une voiture taxi circule dans la ville.


NARRATRICE

À une heure de taxi du centre

de l'île de Hong Kong, sur l'île

de Lantau, dans les nouveaux

territoires, se trouve

un des sites majeurs

pour les pèlerins bouddhistes.


Le monastère de Po Lin est visité par des centaines de personnes. En arrivant sur le site de pierres blanches, il est difficile de manquer l’impressionnante pagode et les bâtiments avoisinants qui créent un immense complexe.


NARRATRICE

Alors qu'il n'était

qu'un monastère perdu

dans la montagne et dans

une végétation luxuriante,

le monastère Po Lin est passé

sur le devant de la scène

mondiale grâce à l'installation

en 1993 de l'imposante statue

de Tian Tan Bouddha.


Au-dessus de la cime des arbres, enveloppé dans le brouillard, un bouddha majestueux tient sa main droite levée comme pour bénir le site. Un escalier monte vers la base du bouddha sur des centaines de mètres.


NARRATRICE

Au sommet trône ce géant

de bronze de plus de 30 mètres.

Sa composition a demandé

une année de tests pour

que sa couleur verte

résiste à la corrosion.

Ses yeux, ses lèvres, sa tête

légèrement inclinée et sa main

droite levée comme pour bénir

ceux qui s'approchent de lui,

tout concourt à donner

à cette statue massive

une indéniable dignité.

Siégeant majestueusement,

ce bouddha de bronze est tourné

vers le nord pour veiller

sur tout le peuple chinois.


L’effervescence et la frénésie de Hong Kong sont présentées en accéléré comme pour ponctuer le dynamisme de la cité.


NARRATRICE

La ville de Hong Kong

et sa région sont célèbres

à travers toute la Chine

pour le travail du jade dans

lequel ses artisans excellent.

Au coeur du quartier de Kowloon,

le jade a sa rue et même son

marché dans lequel on trouve

toutes sortes d'objets en jade

du plus kitsch au plus précieux.


Dans la rue du jade, les boutiques proposent toutes sortes d’objets fabriqués en jade aux teintes passant de l’ocre au vert, au rose et à l’ambre.


NARRATRICE

Sa couleur va du vert sombre

à une teinte quasi translucide.

Le sinogramme désignant le jade

est une contraction des mots

«beauté» et «pureté».

Dans la culture chinoise,

le jade a longtemps été associé

à la pérennité et à la bonne

santé, faisant de ce matériau

prisé un porte-bonheur

et un symbole spirituel fort.

Rares sont les nouveau-nés

qui ne portent pas le bracelet

de jade de leur grand-mère.

Aujourd'hui, le jade n'est plus

extrait en Chine, car les mines

ont été vidées au fil des

siècles, mais le jade brut

se négocie discrètement dans la

rue. Plus sa couleur tire vers

le vert et plus il est précieux.


Un homme tire un chariot rempli de pierres brutes de jade.


KANG LI polit le jade à la meule, comme tous les tailleurs de pierres précieuses.


KANG LI

(Propos traduits du chinois)

Je suis actuellement en train

de polir un cochon.

Le plus dur, c'est de polir

les yeux, car la surface

est minuscule. Si j'utilise

le même outil pour polir

le corps et les yeux,

je risque de fêler la pierre.

Je dois donc utiliser des outils

plus adaptés à ce genre

de travail.


Pour les traits fins, KANG LI travaille avec de petits outils.


NARRATRICE

Kang Li a toujours été

polisseur de jade.

Maintenant, à Hong Kong,

il doit rester à peu près une

quinzaine de polisseurs de jade.

Je les connais tous.

Le plus jeune a 45 ans.

Petit à petit, ce savoir-faire

disparaît de l'île

de Hong Kong et s'exporte

en Chine intérieure.


KANG LI

(Propos traduits du chinois)

Pour être polisseur de jade,

il faut absolument avoir

du sang-froid et être patient.

Dans ce métier, si on est

pressé, on est sûr

de faire des bêtises.

J'ai commencé

mon apprentissage en 1964.

Mon maître était

un ami de mon père.

Lorsqu'on était jeunes

et qu'on voulait apprendre

quelque chose, on cherchait

par tous les moyens à y arriver.

Vous savez, les maîtres en ces

temps-là ne vous enseignaient

pas toutes les choses

qu'ils savaient. À l'époque,

nous connaissions un vieux

maître qui n'habitait pas loin

de l'atelier. Du coup,

tous les soirs, je l'emmenais

dans les marchés de nuit

et je lui offrais à manger.

Au bout d'un mois, lorsque

le vieux maître venait

à l'atelier et qu'il me voyait

faire mal les choses, il

n'hésitait pas à me réprimander.

Et moi, j'étais très content

de me faire gronder, car

c'est comme ça qu'on apprend.


KANG LI tient le petit objet poli entre ses doigts.


KANG LI

(Propos traduits du chinois)

Le vert est une couleur

douce pour les yeux

et elle stimule l'esprit.

Si vous voulez mon avis,

ce cochon va être acheté par une

grand-mère pour sa petite-fille

ou son petit-garçon,

car elle souhaite sans doute

que cet enfant grandisse

en pleine santé, comme un petit

cochon tout rondouillard.


Dans une autre boutique, des objets d’un grand raffinement sont présentés.


LAW CHI-KWONG est assis à un comptoir et nettoie un des objets.


NARRATRICE

Law Chi-Kwong est président

de l'Association hongkongaise

du jade. Il veille à maintenir

la bonne qualité du jade

en vente sur le marché.


LAW CHI-KWONG

(Propos traduits du chinois)

Aujourd'hui, le jade est

une pierre provenant

majoritairement de Birmanie.

Et on la considère comme

appartenant à la famille du jade

selon des critères de dureté.

Si elle n'est pas assez dure,

elle ne peut être qualifiée

de pierre de jade.

Comme vous pouvez le voir

dans ma boutique, le jade

peut avoir plusieurs couleurs.

Chaque pierre de jade

a ses couleurs.


Des bijoux arborent des couleurs vertes et ambrées. D’autres sont plus claires. Puis LAW CHI-KWONG montre un bracelet de jade qui passe du vert au blanc dans une seule pièce.


LAW CHI-KWONG

(Propos traduits du chinois)

La pierre de jade de ce bracelet

est plutôt verte. Cette couleur

est appréciée par les Chinois.

Pour nous, cette belle couleur

verte représente la chance.

Pour juger la valeur du jade,

on regarde d'abord la couleur.

Et la couleur verte est la plus

rare, donc plus la pierre sera

verte et plus elle sera chère.


Des bagues serties d’un jade vert vif sont présentées.


LAW CHI-KWONG

(Propos traduits du chinois)

Maintenant, je vais vous emmener

voir mes plus belles pièces.


LAW CHI-KWONG marche dans un couloir et sort de leurs coffrets des sculptures de jade représentant des feuilles, des fleurs et des poissons.


LAW CHI-KWONG

(Propos traduits du chinois)

Ce qui fait la valeur

d'une pièce de jade,

ce sont les couleurs

et le travail d'artisanat.

Ici, le morceau de jade dont

est faite cette pièce est déjà

d'une excellente qualité

et d'une très belle couleur.

Le travail que j'ai fait sur

ce jade a été particulièrement

méticuleux. J'ai sculpté

des nénuphars, des poissons

rouges et des fleurs de lotus.

C'est une création somptueuse.

Elle mérite vraiment que

je la garde précieusement

dans ma réserve.

Cela fait plus de 40 ans

que j'exerce ce métier.

Au début, je n'étais pas

vraiment passionné, mais au fur

et à mesure, je me suis pris

au jeu et j'ai développé une

passion pour les trompe-l'oeil.


D’autres objets d’une grande finesse et de couleurs différentes sont présentées, dont un petit pain en jade qui se laisserait manger.


LAW CHI-KWONG

(Propos traduits du chinois)

Ce petit pain est le premier

de ma collection.

Ensuite,

j'ai travaillé sur toutes

sortes de sujets.

Et j'ai été très content

de sentir l'admiration

des gens envers mon travail.

C'est ainsi que j'ai persévéré

dans mon métier.


LAW CHI-KWONG montre d’autres objets vraiment impressionnants, l’une d’elles ressemble à s’y méprendre à une pièce de viande.


LAW CHI-KWONG

(Propos traduits du chinois)

Ces créations ont

été récompensées par

de nombreuses médailles d'or.

Cette pièce est un bloc de jade

naturel que j'ai transformé

grâce à mon savoir-faire.

J'en ai fait une pièce nommée

Poitrine de porc croustillante.

Elle apporte la chance

à ceux qui l'approchent.

La dureté de la pierre

est très élevée, donc

sa valeur est très importante.

Comme vous pouvez le voir,

il y a de petits reliefs

sur le dessus, comme sur

la vraie poitrine de porc.

Et les nervures que vous voyez

sont naturelles, mais je les ai

retravaillées pour que cela

ressemble aux détails que

l'on peut trouver sur un vrai

morceau de viande.

Certaines personnes voulaient me

racheter cette pièce très chère,

mais je n'ai pas accepté,

car j'estime qu'une pièce aussi

belle doit rester ici et faire

partie de notre trésor national.


La grande roue de Hong Kong tourne lentement sous un gratte-ciel montant telle une flèche vers le firmament. Plus loin, des gens s’amusent à une tombola.


Sur la carte, une nouvelle ville apparaît. Il s’agit de Suzhou, la Venise chinoise.


NARRATRICE

À une centaine de kilomètres

de Shanghai se trouve

la ville de Suzhou.

En raison de ses nombreux

canaux, la légende raconte que

Marco Polo l'aurait surnommée

la petite Venise de l'Est.

Mais ce qui fait la renommée

de Suzhou, ce sont ses jardins.

Ils sont considérés comme

les plus beaux de Chine.


Derrière des murs de pierres, se trouvent les jardins de Suzhou.


NARRATRICE

Neuf de ces jardins ont été

classés au Patrimoine mondial

de l'humanité.

Les jardins classiques de Suzhou

remontent à la naissance

de la ville au XIe siècle.


Des étangs se lève un petit brouillard. Des rochers usés par le temps évoquent les paysages montagneux, des petits ponts de bois permettent de s’y rendre pour méditer. Les pagodes reçoivent les visiteurs qui gardent le silence pour respecter la paix des lieux.


NARRATRICE

Ils ont été conçus et construits

sous l'influence d'un style

poétique et spontané tel

qu'on pouvait l'observer

dans les peintures

de paysages traditionnels.

Les maîtres jardiniers de chaque

dynastie ont adapté différentes

techniques afin d'imiter

la nature en utilisant

et en adaptant le faible

espace disponible.

Les jardins classiques de Suzhou

sont censés être un microcosme

de la nature. Ils mêlent l'eau,

les pierres et les plantes.


Dans les canaux, des pirogues sont menées par des hommes qui manient la pagaie comme un gouvernail.


NARRATRICE

Ces ensembles paysagers composés

de constructions, de formations

rocheuses, de calligraphies, de

meubles et d'éléments décoratifs

sont la vitrine des réalisations

artistiques les plus abouties

de la région orientale

du delta du Yangtsé.

Le jardin de l'humble

administrateur renferme

la plus belle collection

de bonzaïs du pays.


Dans le jardin de bonzaï, des arbres matures et miniatures sont exposés.


NARRATRICE

L'art du bonzaï a été inventé

en Chine. Il signifie «arbre

dans un pot». C'était l'art des

élites. Ces arbres miniatures

étaient offerts en cadeau.

Les jardiniers de Suzhou ont

développé leur propre style qui

depuis a fait école. Un style

que les Chinois appellent

«branches d'arbre surplombant

une falaise».


FU MING MAO, s’occupe de tailler les bonzaïs et de s’assurer qu’ils restent en santé.


NARRATRICE

Fu Ming Mao est responsable

des bonzaïs du jardin

de Suzhou depuis 40 ans.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

Il faut couper

les branches desséchées

qui dépassent.

Celui-là n'a pas été taillé

depuis des années. Il faut

enlever ce qui est fané.

Tout ça, c'est déjà mort.

Alors, je vais retirer l'écorce.


FU MING MAO gratte l’écorce d’une branche morte avec un petit canif.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

Je travaille ici depuis 40 ans

déjà. Quand je suis arrivé,

beaucoup de ces pins avaient

la même taille qu'aujourd'hui.

S'ils ne grandissent pas

davantage, c'est parce qu'on

les a bloqués dans des pots.

Mais pourtant, quand on les

regarde, ils donnent une vraie

impression de grandeur.

Celui que je préfère, c'est

celui-là. Un pin japonais.

Il a déjà plus de 70 ans.


Le tronc de l’arbre fait un angle d’une trentaine de degrés. Il est majestueux malgré sa petite taille.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

Le galbe de son tronc

paraît très naturel.

On n'y devine aucune trace

de notre travail. Depuis

que je suis arrivé ici,

j'ai un faible pour lui.

Il est vraiment très joli.

Je l'adore. Il pousse bien.

L'année prochaine,

on va le rempoter.

On va lui donner plus d'espace

pour qu'il pousse encore mieux.


FU MING MAO travaille avec un aide qui pousse un chariot. Ils s’apprêtent à déplacer un arbre qui semble mort.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

Cet arbre, on va le déplacer

dans nos ateliers

pour le retailler.

Il est déjà en train de revenir

à l'état sauvage. Allons-y.

Fais attention de ne pas

accrocher les branches.


Dans une arrière-cour, le chariot transporte le rescapé du jardin. Puis il est transporté dans un atelier de taille. Les jardiniers travaillent en silence.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

Les branches sont très longues.

Elles ont déjà une forme

d'arbre. Il faut absolument

les couper et les empêcher

de grandir, mais il faut

aussi conserver l'essence

originelle de l'arbre.


NARRATRICE

Ligaturer est une technique

fondamentale pour mettre en

forme et entretenir les bonzaïs.

En enroulant du fil de cuivre

autour des branches, il est

possible de les plier. Il faudra

quelques mois avant qu'elles

se stabilisent dans leur

nouvelle position. On pourra

alors retirer le fil de cuivre.


Une des horticultrices s’occupe de tailler un arbre.


ORTICULTRICE

(Propos traduits du chinois)

Tu regardes

les autres faire et tu finis

par y arriver. D'abord,

il faut observer la plante

sous toutes ses coutures

pour déterminer quel côté

a besoin d'être taillé.

Puis, on commence à tailler

les couches. Elles doivent

toutes être plates. Les branches

qui sont à la base doivent

tendre vers le soleil.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

(Ligaturant un arbre)

J'ai commencé comme

simple fleuriste avant

d'arriver ici en 1976.

C'est ici que j'ai appris

à tailler les bonzaïs.

Les fleurs et les bonzaïs

ne sont pas si différents.

En 1980, j'ai commencé à étudier

l'art de tailler les bonzaïs

auprès de mon maître.


Les détails des branches minuscules ligaturées sont présentés.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

Quand on commence, il faut

d'abord apprendre les bases,

c'est-à-dire enlever les

mauvaises herbes et savoir

changer les arbres de pot.

C'est une période où on observe

discrètement les autres

jardiniers pour comprendre

leur technique de taille.

Quand j'étais apprenti,

mon maître ne me disait pas

grand-chose. Je n'avais que très

rarement le droit de me servir

de sécateurs. Je ne faisais

que les basses besognes.

Pour apprendre quelque chose,

il fallait observer à la dérobée

et intégrer petit à petit

les techniques de taille.

(Parlant de l’arbre qu’il travaille)

Maintenant, on va le fixer.

Sinon, il va pousser tout droit

et ça ne sera vraiment pas joli.


Un des arbres tourne sur un socle.


FU MING MAO

(Propos traduits du chinois)

Regardez ce pin japonais.

Il a l'air plutôt jeune.

Il peut encore vivre quelques

décennies, voire un siècle.

Quand j'aurai pris ma retraite,

d'ici quelques années,

il sera sans doute encore là

pour un bon moment.


Un dernier tour d’horizon des endroits visités accompagne la narration.


NARRATRICE

Verts d'hier et d'aujourd'hui,

paysages ou oeuvres d'art, la

couleur de la fertilité s'impose

toujours. Elle dynamise l'âme de

la Chine à travers les siècles.


Générique de fermeture


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